Ce matin j'ouvre la fenêtre et je crie.

Peu importe le temps, peu importe la gêne, Peu importe le bruit,

Ce matin je ressens le besoin de lâcher ce doux son de furie.

Au travers de la vie, sous les yeux ébahis, je crie.

Je suis enfin en paix, j'ai enfin assumé,

Ce désir si prenant de partir sans un rien.

Je l'ai là déposé, je l'ai même imposé,

Je ne suis plus ses rêves, je vis enfin les miens.

Je sors enfin de moi cette force refoulée,

J'exulte comme un lion cette rage passionnée.

Je sais ce jour intense et plein de volonté,

Il est début de tout, je crie pour tout changer.

Je rêve d'une vie paisible à l'image de l'eau,

Elle parcourra les cours à la force des mots.

Les remous seront vains simples obstacles à passer,

Sa vitesse sera celle de l'ardeur recouvrée.

Ce matin à la fenêtre je hurle.

Mon envie retrouvée,

Ma soif de volonté,

Ma force réveillée,

Ma joie au monde entier.

Ingrid R.