Chapitre 12 - 2/2

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— Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? J’y suis pour rien si tu réponds pas à mes messages ! Je suis venu voir de moi-même si tu étais toujours en vie.

Je lui adresse un sourire glacé et me désigne de la tête aux pieds pour lui montrer que je me porte très bien, puis lui désigne la porte. J’irai encore mieux s’il dégageait, mais je m’abstiens de lui dire.

— Oh, tu veux qu’on sorte ? Pas de problème, je veux bien aller me balader.

Qu’est-ce que… Swan m’attrape par le bras et m’entraîne dehors alors que je suis toujours en chaussons. J’ai soudainement envie de le frapper. Je me demande ce qu’il a, pourquoi il me harcèle et comment réussir à le faire dégager. Indifférent à mon débat intérieur, Swan me traîne à sa suite dans les rues dorées par le soleil. Agacé par mes chaussons qui s’abîment sous l’influence du bitume, je finis par les retirer et marche pieds nus sur le trottoir, pantoufles à la main.

Swan rigole, fais quelques remarques plus ou moins désobligeantes mais il relâche mon bras. Je me résigne à le suivre, ce n’est pas comme si j’avais d’autres choses à faire. Et forcément, puisque je ne parle pas, mon compagnon se sent obligé d’endosser cette responsabilité et commence à déblatérer encore et encore. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour avoir des bouchons d’oreille actuellement ?

— Il fait si chaud ! Tu sais ce qu’on devrait faire ? Aller manger une tartelette aux fraises. J’ai vraiment envie d’une tartelette aux fraises.

‘Sûr que ça lui donnera moins chaud de manger des sucreries.

— Tu penses que c’est combien le tarif de la piscine municipal ? Ah mais je suis bête, tu es encore tout nouveau dans cette ville. Bon, il y aussi des gens qui ne savent pas alors qu’ils sont natifs d’ici. Nathan par exemple, c’était vraiment incroyable le nombre de choses qu’il ignorait !

Je garde un air impassible pour éviter à tout prix de l’encourager dans ses délires. Tout à son monologue, je ralentis progressivement l’allure, silencieux, dans l’espoir de me faire oublier. Au moment où je m’apprête à déguerpir, Swan surgit à côté de moi et agrippe fermement mon bras.

— Oh là là, c’est fou cette chaleur, j’ai bien cru que j’allais te perdre.

Nom de…

— C’est reparti mon kiki !

J’essaye de me dégager de sa poigne, mais rien à faire. Bon, puisqu’il n’y a aucune issue, autant profiter de la balade. Swan reste sur ses gardes un long moment, puis il finit par me relâcher (enfin). Son discours s’adoucit, retrouve un peu plus de naturel et je me surprends à l’écouter avec attention.

Notre balade nous conduit jusqu’au parc de la ville où nous nous asseyons à l’ombre d’un chêne. Je m’installe sur une racine, dos au tronc, tandis que mon compagnon reste dans l’herbe.

— Je pense que Nathan va revenir, lance-t-il soudainement.

Cette simple phrase mériterait que je lui balance mon poing en plein figure. Il affirme cela avec une telle désinvolture, comme un fait divers sans importance, alors que moi… moi, je…

Je contracte mes poings et respire calmement. C’est Swan, la délicatesse, il ne connaît pas. On ne peut pas lui en vouloir de ne pas savoir être délicat. Je me recompose un visage impassible, malgré mon cœur qui bat à tout rompre et le regard scrutateur de l’autre idiot. Je n’ai aucune intention de le laisser entrevoir l’impact qu’a provoqué ses mots. Au lieu de ça, je démembre un brin d’herbe sous ses yeux. Tu vois ? Ça ne me fait rien ce que tu racontes.

Bien sûr, c’est totalement faux. Juste une question d’égo et une part de déni qui prétend que je me fiche éperdument de ce que Swan peut dire à propos de Nathan. Éperdument, c’est bien le terme. Éperdu de toi.

Je contracte au maximum ma mâchoire pour éviter qu’un mot me trahisse. Ceux-là sont plus ou moins contrôlables, mais mon regard, lui, vacille. Alors je ferme les yeux, savourant une brise imaginaire.

— Je suis pas aussi con que ça.

J’ignore Swan, tout occupé à admonester mon cœur affolé. Mais qu’espère-t-il donc, celui-là ? Que Nathan apparaisse tout d’un coup, comme ça, hop, tour de magie ? Inutile de se leurrer, les centaines de kilomètres qui nous séparent sont plus facilement franchissables que les disputes qui les ont amenés. Voilà, c’est ce que je me dis et me répète : même le retour miraculeux d’un certain imbécile n’arrangerait pas tous les problèmes du monde. Par exemple : son retour se ferait probablement par avion, ce qui est très polluant, donc il participerait au dérèglement climatique. Et toc.

— Raaaaaaphaaaaaaëëëëëllllll ! hurle-t-on.

Bon sang, mais que quelqu’un le fasse taire.

— Arrête de m’insulter intérieurement et écoute ce que j’ai à te dire.

Le petit haussement de sourcil que je lui lance le fait rire, sans le décourager le moins du monde. Évidemment.

— Je vais finir par croire que c’était pas Nathan le pire de vous deux ! Lui, au moins, il assumait se ficher de ce que je disais. Toi, tu souris et tu acquiesces comme un pantin. Tu t’en rends compte au moins ? Cela t’est égal ?

La colère fait vibrer le sang dans mes veines. Sourire et acquiescer comme un pantin ? C’est ainsi qu’il me voit ? Que dois-je faire alors : attirer l’attention, hurler que je suis différent, me donner en spectacle ? Je craque mes articulations, bouillonnant intérieurement.

Et lui alors ? C’est quoi son problème ? À se mêler de tout et de tout le monde ? Il se prend pour un bon samaritain plein de bonnes intentions ? Il croit qu’il va guérir tous les brisés qu’il croise ? J’aimerais juste lui balancer tout ça à la figure, mais je me retiens, et souris. Encore. Sourire de malheur, sourire tueur.

— Je sais que je donne l’impression d’être un huluberlu sans cerveau qui aime juste jouer les guignols. Et c’est pas totalement faux. Ça fait du bien aussi, parfois, de sentir l’attention se porter sur nous. De ressentir les regards, de savoir qu’on s’intéresse un minimum à nous. C’est… exister quelque part.

J’accueille sa déclaration en silence, presque trop choqué pour répliquer. La colère sourde qui vibrait sous ma peau jusqu’alors s’évanouit doucement. J’avais conscience d’une certaine profondeur chez Swan, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il me la dévoile, et encore moins à cet instant précis.

— Bref, reprend-t-il d’un air gêné. C’est juste pour te dire que tu n’es pas obligé de toujours faire semblant devant les autres. Parfois, tu devrais les laisser voir ton vrai « toi ». Je suis sûr qu’ils l’aimeraient et qu’ils finiraient par l’accepter.

— Qu-qu’est-ce q-que t-tu en sais ?

— Nathan est bien tombé amoureux de toi, non ? Ça fait au moins une personne qui connaît le vrai « toi » et qui l’aime à sa juste valeur. Bon, il l’aime mal, je te l’accorde, mais c’est sincère.

Je lâche une espèce de soupir rieur. Ouais, il n’a pas tort. Et c’est tout le problème…

— Il t’a recontacté ? J’ai pas arrêté de lui envoyer des messages, mais cet espèce d’idiot ne répond jamais ! Bah un peu comme toi en fait. Vous êtes fait l’un pour l’autre au final.

Pour toute réponse, je sors le téléphone de Nathan de ma poche – prenant soin d’ignorer sa dernière remarque. Je le garde constamment sur moi, au cas où une illumination divine me viendrait et me donnerait son mot de passe. Jusqu’à présent, y’a aucun crétin de dieu qui a daigné se manifester.

En voyant le portable, Swan lève les yeux au ciel et pousse un énorme soupir. Il injure un bon moment Nathan, c’est assez satisfaisant je dois admettre, jusqu’à ce que je lui montre les messages qu’il a envoyés sur son propre portable à mon adresse.

— Attends, attends. Deux secondes, que l’information monte jusqu’au cerveau.

Parce qu’il en a un ? Pardon.

— On récapitule. Vous vous disputez super fort sous la pluie de façon dramatique, tragique, pathétique, mystiquement triste…

Je lui donne un coup de coude.

— Quoi ? Ça s’est bien passé comme ça, non ?

Regard noir.

— Je reprends. Donc, vous vous hurlez dessus pour une raison tout à fait obscure puisqu’aucun de vous deux ne sait vraiment ce qui cloche entre vous. Enfin, moi j’aurais bien une petite idée, hein, mais visiblement j’ai pas voix au chapitre, alors faut que je me taise.

Seigneur, si seulement une crevasse pouvait s’ouvrir sous ses pieds, qu’il y sombre, et qu’elle se referme !

— Apparemment y’a une voiture qui est passé à ce moment-là en roulant super vite et elle a failli renverser Nathan, ce qui a mis en pause votre dispute. À ce moment, vous auriez pu continuer à vous fighter, mais y’a le conducteur qui de la bagnole qui sort pour vous engueuler.

Je ne vois vraiment pas pourquoi il raconte tout ça. Il se prend pour un conteur, ou bien il veut m’expliquer la situation ? J’étais présent Swan, j’ai pas besoin qu’on m’explique ce qu’il s’est passé.

— Suite à ça, y’a un giga silence de malade qui s’installe entre vous (enfin j’imagine, j’ai pas eu le droit à tous les détails, donc je suis obligé de broder). Puis vous vous dites bye bye, enfin silencieusement puisqu’apparemment y’a eu aucun mot d’échangé. Dans les jours suivants, vous vous ignorez, jusqu’à ce que tu apprennes qu’il est parti aux États-Unis grâce à moi. À ce propos, il aurait pu être davantage bavard, parce que juste m’envoyer un SMS en mode : « Je pars aux États-Unis. », sans même dire au revoir ou bonjour ! Bon, de toute façon, on savait que Nathan était impoli. Il jure tout le temps. Et des fois il s’excuse pas pour ses absences. Et il éternue pas dans son coude. Tu te rends compte ?

Oui Swan, je me rends compte que je suis sur le point de te frapper.

— Donc Nathan, parti, pas de nouvelle, silence radio, toi qui nous fait une dépression. Sauuuuuuf que ! BAM ! Retournement de situation ! Il a laissé son portable iciiii !

Soupir.

— Deux explications : il voulait absolument garder un lien avec toi, mais prendre son portable avec lui aurait signifié la confrontation : une nouvelle explication, un échange, peut-être même une dispute et il avait peur, donc il l’a volontairement abandonné pour que tu le retrouves et que vous communiquiez à nouveau ! Seconde option : c’était juste un oubli de sa part, et lorsqu’il s’en est rendu compte, il savait pas quoi faire puisqu’il ne connaissait pas ton numéro de portable par cœur (en même temps, s’il avait des réseaux sociaux, il n’aurait pas ce problème non plus). Donc, à défaut, il a dû se dégoter un nouveau portable et se contacter lui-même dans l’espoir que tu aies l’intuition de regarder son ancien téléphone.

Swan fait une petite pause. Je crois d’abord qu’il reprend son souffle (je n’imagine la consommation d’oxygène que génère sa mitrailleuse à paroles), mais c’est seulement le temps de formuler la suite de ses pensées visiblement.

— Je crois que Nathan n’est pas assez intelligent pour avoir délibérément laissé son portable ici pour que tu le trouves. Non, je l’imagine bien se retrouver sans portable, comme un idiot, et trouver l’idée du siècle : te contacter avec son ancien téléphone.

Mon compagnon part dans un fou-rire, à mon grand soulagement : IL NE PARLE PAS. À peine cette pensée se fraie un chemin jusqu’à mon sourire que ce dernier se fane : Swan reprend à grande peine sa respiration, hilare, pour me partager ses ressentis :

— Oh là là ! Je l’imagine tellement… Tellement comme un idiot, paumé parce qu’il est parti sans dire un mot et maintenant il ne peut plus te contacter directement !

Ah, ah, ah. Moi aussi, je suis mort de rire. Ma propre aigreur me surprend soudain. Depuis ma rencontre avec Swan, je ne cesse de le juger, de le repousser, sous prétexte qu’il est exaspérant, collant, indiscret et indélicat (ce qui est vrai, même si c’est un prétexte). Je prends alors conscience de la jalousie qui gronde au fond de ma poitrine à son égard. Jaloux de sa proximité avec Nathan, bien sûr, c’est à lui qu’il a envoyé un message pour le prévenir de son départ, mais il n’y a pas que ça ! Non, il y a plus. Il y a cette envie, grondante, affamée, qui me pousse à blesser Swan. Oui, quelque part, il y a cette jalousie qui souhaite trouver la faille en lui, la toucher du doigt, l’approfondir. Jalousie, jalousie de quoi ? Des mots…

Swan continue sa diarrhée verbale, et moi, j’ouvre les yeux sur ma propre naïveté. Je croyais simplement ne pas trop l’apprécier. Ça arrive de ne pas trop aimer quelqu’un : les caractères ne s’accordent pas, ça « colle pas ». Mais tout ce temps, ce n’était pas Swan le problème… c’était moi. Moi et ma foutue jalousie. Moi et ma foutue incapacité. Parce que je suis incapable.

Incapable de parler. Incapable de communiquer. Incapable d’avouer, d’admettre, que je puisse t’aimer. Que tu puisses me manquer. Incapable d’aimer aussi. Et c’est bien ça le pire, car je n’ai pas su te retenir.

Des larmes se frayent un chemin jusqu’à mon cou. Elles sont d’un silence parfait, assez délicates pour rester invisibles. J’attrape un mouchoir pour m’essuyer rapidement, Swan n’a pas remarqué, ou bien il ne le mentionne pas. Malgré mes efforts, je n’arrive pas à raccrocher à la conversation, encore fragilisé par la vérité que je me suis avouée.

— Allô la Lune, ici Neptune ! crie soudain l’autre idiot. Bah enfin ! J’ai cru que je n’aurai jamais ton attention. Je te demandais si tu avais le mot de passe de l’ancien téléphone de Nathan.

Ah oui, c’est vrai qu’il y a ça, aussi. Je secoue la tête, encore enveloppé d’une bulle de détresse.

— Merde… Donc on ne sait pas ce que t’envoies réellement Nathan !

Bravo Sherlock. Argh ! Stop avec ce ton Raphaël !

— Bon, ce ne doit pas être bien méchant, sûrement quelques déclarations d’amour merveilleusement mielleuses et plein de petits cœurs rouges. Mais tout de même, il faudrait trouver son code. Tu as essayé la date de ton anniversaire ?

Je lui envoie ma réponse par message, pas assez courageux pour tenter un dialogue oral.

Non, je n’ai pas essayé, mais je ne vois pas pourquoi il aurait ma date d’anniversaire comme mot de passe.

Envoyé à 14 h 12

— Mais enfin Raphaël ! C’est évident ! Que dis-je, ÉLÉMENTAIRE !

Je hausse un sourcil interrogateur.

— Il faut vraiment tout vous expliquer à vous deux, soupire-t-il. Écoute-moi bien, je vais t’expliquer par A + B. Bon, là ce sera plutôt N + R, mais bref. Toi aimer Nathan ?

Je m’apprête à le frapper, mais il insiste pour avoir une réponse, argumentant que c’est « pour mon développement personnel ». Il peut aller se faire voir le développement personnel. J’acquiesce malgré tout.

— Bien. Toi aimer Nathan, Nathan aimer toi, donc vous deux in love !

Il se met à gratter l’herbe et inscrit en énorme dans la terre : N + R = ❤

— Et donc, puisque Nathan est follement amoureux de toi, il a sûrement une photo de toi comme fond d’écran, ou un cadeau que tu lui as offert sur son bureau. Et son mot de passe…

…pourrait correspondre à ma date d’anniversaire. Je vois où il veut en venir. Je délaisse mon téléphone pour reprendre celui de mon amoureux transi. L’appareil me demande le code PIN.

1

Allez, ça vaut le coup de tenter…

4

Peut-être que Swan ne raconte pas que des conneries ?

0

Allez… S’il vous plaît.

5

« Code PIN incorrect saisi. »

J’ai envie de rire, pleurer et hurler. Tout ça à la fois. À la place, je fusille Swan du regard, ce vendeur d’espoir, cet idiot qui ne comprend rien à rien !

— Super ton idée ! Elle fonctionne à merveille.

Sous le coup de la colère, la réplique est sortie toute seule, sans le moindre accro. Alors que je devrais m’en réjouir, ou au moins m’en féliciter, ce n’est que tristesse et aigreur qui en ressortent. Pourquoi faut-il que toutes mes réussites et toutes mes défaites soient liées à toi ?

Je me lève en époussetant mon short des lichens qui s’y sont accrochés, le dos un peu endolori. Swan baisse la tête, je crois lire dans son regard de la honte ou quelque chose s’en approchant. Je n’en sais rien en fait, pourquoi je devrais toujours essayer de comprendre les autres d’abord ? Les autres ils essayent de me comprendre ? J’en ai marre d’interpréter les gestes, les regards, les intonations, les virgules, les exclamations. Ça ne sert plus rien maintenant.

— Tu vois ? T-tu avais t-tort. C’était pas… pas ma d-date d’anniversaire. Et p-pour info, il n’y a jam… jamais eu de photo de n-nous. Et s-sur le b-bureau de Nathan, il… il y a s-seulement un cutter.

Je m’assure d’avoir en ma possession mon portable et celui de Nath, puis je prends congé de Swan. Comme à l’aller, je marche pieds nus sur le bitume brûlant, chaussons à la main. Je rumine, les pensées tournent à toute vitesse et j’ai envie de casser quelque chose. Ou de me casser moi.

Le béton me brûle. Je cours. Ce sont alors les cailloux qui me malmènent. Je crois que des larmes s’échappent sur mon passage. Elles n’ont pas le temps de retomber : le soleil les engloutit toutes dans sa chaleur. Elles s’évaporent. Comme ton visage.

En arrivant à la maison, Corinne, réjouie de ma sortie avec un « ami » me bombarde de questions. Je les expédie au plus vite, par écrit uniquement, en essayant de couper court à la conversation avec le plus de tact possible en ces circonstances. Je sens sa déception face au mur que je lui offre. J’y suis insensible, ou du moins, je veux y croire. Je la plains, elle, femme dont le frère est décédé, mère dont les enfants ne sont plus au foyer, tante au neveu enterré. Tante au neveu cassé, qui a fugué, neveu qu’elle doit élever et tenter de reconstruire.

Aussitôt enfermé dans ma chambre, je soupire, je crie, je rigole, je pleure, je hurle et puis je me tais. Bien, de toute façon, tout ça n’a pas d’importance. C’est inutile d’en faire tout un plat, il faut que j’arrête de m’accrocher à Nathan de cette manière. S’il rentre, tant mieux, sinon, tant pis. Je ne trouverai pas son code, je ne lirai plus sa déclaration, je ne regarderai pas la photo qu’il gardait dans son portable. Je vais passer à autre chose, et voilà tout.

Passer à autre chose, en espérant t’oublier.

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