Journal intime de Dimitri

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Cela fait trois semaines que j’ai quitté le cabinet Schwartz et Neuville. Trois longues et minuscules semaines.

Mes affaires sont entassées dans des valises et sentent la naphtaline parisienne. Dans quelques jours, Hélios les bercera et la lavande imprégnera les tissus. Un doux retour aux sources.

L’heure est venue de quitter cette parenthèse effrénée, ce trois-pièces, éphémère abri qui m’a permis d’oublier vos visages, du moins en partie.

Mais je me suis fait la promesse de revenir sur les terres de mon enfance et je compte bien la tenir.

Retrouver mes souvenirs, en partager de nouveaux avec vous qui êtes restés là-bas, contrairement à moi.

Je ne pouvais pas, c’était trop difficile…

J’ai préféré larguer les amarres et me plonger dans le travail. Professionnellement, je n’ai pas eu à me plaindre, j’ai gravi les échelons et gagné pas mal d’argent. Cela ne suffit pas à faire le bonheur mais peut y contribuer. J'ai ainsi pu racheter la maison de mes parents, cette villa si chère à mon cœur.

Je suis prêt à y retourner, même si je sais ce qui peut m’en coûter. Tant pis ! Je dois tenter ma chance. Je suis plus fort qu’à l’époque et la Provence me manque. C’est un coup de poker, cependant j’y crois.

Vous revoir, après ces si longues années. Découvrir vos carrières et vos familles. J’ai hâte de voir les jumeaux Seb et Bastien de Samuel et Samantha, je les imagine pétillants de vie comme je l’étais à leur âge. L’insouciance de l’enfance, les rires, le soleil sur la peau, la brise effleurant le visage, les calanques de Cassis, les yachts de Cannes qui faisaient miroiter nos yeux de bambins, les rafiots qui devenaient brigantins. Tout était propice à d’extraordinaires aventures, et c’est ce que j’ai envie de leur faire découvrir avant qu’ils ne grandissent.

Il me reste une semaine pour tout préparer, la tâche ne sera pas facile, mais j’ai l’énergie et les moyens pour faire de cette crémaillère, un événement inoubliable. Je suis chanceux de vous avoir tous retrouvé et que vous ayez tous accepté mon invitation. Comme au bon vieux temps, loin de ces bourrasques, profitons de nos retrouvailles ensoleillées.

La Cigale Rose m’appelle et je viens à elle.

Adieu Paname.

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