Le lendemain, chez les garçons …
Dans le midi, les garçons se précipitèrent à la cantine, ils mangèrent et attendirent que la salle se vide peu à peu, il restait des gardes devant les portes de la cantine. Amir et Iran allèrent dans la cuisine discrètement et dans leur sac, ils glissèrent des pommes, plats à réchauffer, yaourt, le maximum d’eau et tout autre type de nourriture ainsi que des couverts, assiettes, couteaux, cuillères, fourchettes etc... Ainsi qu’un cookie pour l’anniversaire de Kia ce soir.

‘Aliy qui faisait le guet, entendit des gros bruits de pas provenant du couloir menant à la cantine, il siffla doucement pour avertir Amir et Iran qui sortit des cuisines.
« Merde, on fait quoi .» Chuchota Amir.
Iran attrapa le bras d’Amir et l’entraîna avec lui derrière un mur.

‘Aliy resta planté là, le garde ouvrit la porte bruyamment et remarqua ‘Aliy qui était en train d’essuyer des larmes à ses yeux, il reniflait fortement.
Le garde appuya sur son talkie-walkie sûrement pour parler aux autres gardes : « Fausse Alerte. C’est juste un gosse perdu, je l’emmène au jardin. »
Accompagné du garde, ‘Aliy se fis conduire au jardin, juste avant de sortir de la cantine il jeta un œil aux garçons et leur fit un clin d’œil, esquissant un sourire du bout des lèvres, discrètement.
Une fois ‘Aliy et le garde dehors, Amir et Iran sortis de leur cachette, sacs en mains remplis de nourritures, ils regagnèrent leur chambre et y posèrent les sacs.

Du côté de nous, les filles, Camylia, Kia et moi-même, Kia a fait le guet, aucun garde n’est passé. Camylia et moi avons pris toutes sortes de médicament, enfin…Les plus classiques quoi, doliprane, Spasfon, efferalgan, dafalgan, etc… Euh, sans vous mentir, on a pris au pif pour les médicaments, le peu de médicaments dont on connaissait le nom était soit du doliprane, soit du spa . On a aussi pris des bandages, des huiles, crème pour les brûlures et une infinité de choses dont, on ne savait même pas à quoi ça servait en réalité…

La nuit tombée, on était tous épuisés, on se retrouve au jardin en étant les plus discrets possible.
Amir et Iran regardent ‘Aliy, le sourire jusqu’aux oreilles, ils rétorquent en cœur « Tu nous avais caché ce talent d’acteurs !»
Ils se jetèrent sur ‘Aliy et Kia et les bombardèrent de chatouilles en éclatant de rire, ils se relevèrent. Iran posa sa main sur l’épaule de ‘Aliy et Amir sur celle de Kia solennellement.
« Kia. » , « « ‘Aliy ». « On vous donne le titre d’espion officiel. »

Je rigole bêtement a cette scène d’enfant, Camylia et les autres aussi.
Les garçons et Kia se laissent tomber au sol, je réplique plus sérieusement : «Alors? Comment ça s'est passé ? Nous ont à pris pleins de trucs avec des noms compliqués mais on a des bandages, médoc et des crèmes bizarres

Nous vérifions chacun notre tour dans les sacs que nous avons tout.
« Vous êtes prêt . On quitte enfin cet endroit !»
Je sentais bien l’anxiété sur le visage des plus jeunes, et même des plus grands…

Kia était même au bord des larmes, je crois que c’était des larmes de joie… Elle s’isola dans un coin un peu éloigné dans le jardin. Amir m’avait prévenu qu’aujourd’hui c’était l’anniversaire de Kia, elle ne le sait pas mais on lui a préparé un petit quelque chose.
Au moment où Kia et Camylia arrivèrent devant nous, nous commençons à chanter doucement la fameuse phrase « Joyeux anniversaire Kiaaaaaaa !» On l’attendait avec un cookie que je tenais dans mes mains. En guise de bougie on avait pris une brindille et à l’aide d’un simple briquet on l’a allumé sur le dessus et on a placé ça sur le cookie.
Kia, toute contente et scintillante souffla sur la brindille. À ce moment, j’ai senti un sentiment de vide pile quand la flamme s’est éteinte, j’ai regardé les autres de haute en bas me sentant différente, absente, dans ma bulle. J’ai essayé de ne pas trop y penser même si ce sentiment soudain m’a un peu rendue bizarre.
Ce qu’on avait préparé ce n'était pas grand-chose, mais ça avait l’air de lui faire plaisir. ‘Aliy s’avança vers elle et lui donna comme cadeau d’anniversaire un bisou sur la joue. Je crois avoir vu Kia rougir puis détourner la tête. Notre seul cadeau à nous c’était notre force, alors on prit Kia dans nos bras, toutes les mains sens dessus dessous. J’ai ri nerveusement pour ce qui nous attendait, j’étais nerveuse et impatiente!