Chapitre 15 : la remise des diplômes.

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Devenir gardien à décédés, c'est pas une partie de plaisir, mais une formation longue et intense. Faut apprendre à creuser des lits pour les mourus ; boire du glouglou rouge ; assurer la sécurité du champ à mourus ; boire du glouglou rouge ; manier la sainte pelle ; boire du glouglou rouge ; connaître le nécronomicon par cœur ; boire du glouglou rouge ; cuver son glouglou rouge ; se réveiller ; boire du glouglou rouge ; accueillir ceux qui viennent visiter leur proches en bières ; boire du glouglou rouge un fois ces cons enfin barrés.

Martine et Albert l'avaient subit encore et encore cette routine, mais désormais ils étaient prêt ! Enfin, selon George avec 10g de glouglou rouge par litre de sang. Eux ne le suportaient toujours pas autant que lui, mais ça, ça viendra avec l'expérience. Pour le vieux fossoyeur, la fierté était là car il allait enfin pouvoir présenter ses disciples aux épreuves professionnelles. Le jury ? Une assemblée de fossoyeurs spiritueux, les plus expérimentés dans la profession, ayant cassé leur pipe depuis bien longtemps. Cette noble assemblée était présidé par la Mort elle-même.

Les jeunots arrivèrent sur le lieu des examens, accompagnés de leurs familles de crevés flottants et de leur maître de formation. La vieille Ginette ne pu s'empêcher de laisser parler ses émotions.

Ginette : Ch'est ma tite fille. Elle va enfin ch'avoir un vrai diplôme et arrêter ches conneries.

Bébert : Allons vieille bique, comme si tu étais la plus à plaindre. Au moins, ses conneries se sont bien vendu. Vous avez dû vous en faire du fric dans la famille.

Ginette : Tu parles, vieux chinglé, cha nous a rien rapporter. Ches salauds de producteur ont tous gardé pour eux. Ch'te l'dit mon Bébert, que des connerie « Martine à la plage » ou « Martine à la campagne ». Heureusement qu'on a arrêté à temps.

Bébert : C'est si grave que ça ? T'exagère pas un peu là, mémé ?

Ginette : Du tout. Ils voulaient faire vraiment du chale avec elle. « Martine à ses premières règles de trois » ; « Martine fume son premier joint » ; Martine à son premier sextoy » ; et j'en passe des pires.

George : Crénom d'flottants séniles ! Z'alliez les arrêter vos couilloneries ? C'ét-y d'jà un grand honneur que la satané mort vous laissia assister aux épreuves parce que vous soyez des foutu spiritueux. Normalement c'étiont que les concernés.

Bébert : Parce qu'on ne soyons pas concernés nous autres ?

George : Normalement, non ! C'étions les maîtres fossoyeurs, le jury et les candidats.

Ginette : Ch'est un examen ou un apéro churprise ?

George : Didiou, qu'ils viont me rendre chèvre chaud confit, ces crétinus de revenus transparents.

Le grand stade des olympiades de la mort qui tue. Voilà la fine équipe revenue sur les lieux d'exploit mémorable. Mais cette fois-ci point de mort-arbitre. C'était la mort qui examine les examens avec une cravate rose. Le jury en place à sa place de chaque côté de la mort-examinatrice. Douze, communément appelé des apôtres de la mort. (qui n'ont rien à voir avec une secte, ni un truc dark à faire baver du gothic ou du métalleux). Comparé à eux, le Bébert et la Ginette étaient en bon état. Par contre ils ne servaient toujours à rien dans notre intrigues, justes à énerver le vieux George.

Mais nous interrompons cette parenthèse, car oui ! Les voilà ! Les candidats font leur entrée dans la surface d'examens. Le jeune Albert semble avoir tagué sa pelle de travaux pratiques, au grand damne du Bébert qui en fit une crise cardiaque. Martine, sur demande de sa mémé Ginette, était si présentable qu'on l'aurait crus sortie d'une soirée de gala. Qu'elle idée d'avoir écouter un vieux fantôme sénile. La voilà obligé d'aller se changer pour mettre une salopette. Bah oui. Les robes branchées c'est bien pour boire du glouglou rouge, mais pas pour magner un gros manche. (quoi que, ça dépend du contexte).

La mort-examinatrice, penché sur son death-blocnote, commencé déjà à gribouiller pour évaluer les candidat. On aurait pu vous montrer les participants un par un. Mais ceci est une succession de petites histoires courtes. Donc on a pas le temps pour ça, et on va faire passer tout les candidats en même temps, et se focaliser sur nos protagonistes. Et heureusement, sinon ça aurait été des lignes et de linges de torture à supporter le Bébert et la Ginette. Et voilà le coup d’envoi des épreuves.

Les apprentis fossoyeurs s'engage sur le terrain. Un fut de glouglou rouge leurs barres la route ! Ha non, ils l'ont bu entier les saligauds ! Ils en ont même pas laissé une goutte à la narration ! Mais voilà que commence le premier exercice : creuser un repose-toi mourus. À la surprise générale , c'est Martine la plus doué avec un manche dans les mains. Tellement suspect que la Ginette en rougissait de gêne.


Albert valida aussi l'exercice, faisant plaisir à un Bébert miraculeusement remit de sa crise cardiaque. Les crises cardiaques, parlons-en tient. Ça ne paraît pas, mais ça peux survenir à n'importe quand avec l'âge, même chez un vieux fantôme sénile tout pourrit.


"La crise cardiaque est un arrêt spontané et brutal du coeur. Elle nécessite une coeur qui bat pour se produire. Les mourus et les revenus transparents ne peuvent donc pas êtes concernés."


Je disais ! Le spiritueux bébert se remit de sa crise cardiaque ! Alors que pendant ce temps, l'un des apprenti s'endormit sur sa pelle, échouant l'épreuve. La mort-examinatrice griffonna son nom sur son death bloc-note. L'étudiant fit alors une chose incroyable. Il vomit son glouglou rouge, glissa dessus, décolla du sol en triple axel avec grand écart, fit un réception digne des jeux olympique, fit une crise cardiaque, et tomba raide mort dans une tombe à moitié creusée. Les fantômes du Bébert et de la Ginette en restèrent choqué.

George : Crénon de diou ! Il vient d'se faire suicidié en beauté par la mort en personne !

Bébert : C'est normal ça ? Je veux dire, elle aurait juste pu le recaler.

George : C'ét-y d'habitude, elle faisiait comme ça. Mais paraîtrait que cette année, selon certaine rumeur, serait-y d'aussi mauvais poil qu'un taureau qu'auriont essayé de traire.

Ginette : Qui cherait assé couillons pour vouloir traire un taureau ? Ch'est baleau.

Bébert : C'est pas un chameau.... ça se trait un chameau ?

George : Non de non que ça faisions point. Mais j'en connoit qui seriait assez couillon pour essayer. Vous deux, et vos petits enfants qu'aviont l'air d'en tenir un couche.

Ginette : Mais et ma ch'tite fille alors ? Chi elle échoue ?

Bébert : C'est qu'elle serait capable de nous crever les petiot la foutu faucheuse.

George : Vin diou que vouliez m'insulter les reviendus de chez crevés. Que c'et-y moué que les avions formés les jeunes. Regardiez donc comment ils s'en sortiont les gamins.

En effet, nos jeunes apprenti s'en sortaient bien. Normal, c'est des personnages principaux. L'épreuve suivante, après un nouveau tonneau de glouglou rouge à vider : comment guider des mourus récalcitrant. Albert, usa d'une méthode bien à lui, que la mort examinatrice valida, ainsi que le jury. Un douche fumée d'herbe attirant ses crevés là où il le voulait. Seule le Bébert, et George le huèrent. Bah oui, il aurait pu utiliser du glouglou rouge quand même.

Mais admirons surtout la technique, la grâce, le style de Martine. Elle, utilisa une stratégie que lui avait suggéré la Ginette. L'art du strip-tease et du pole dans que le vieil ectoplasme avait enseigné aux dame mourus, Martine s'en servit pour appâter ses défunts qui marchent. Bon en vrai, c'était surtout que acuité visuelle d'un mourus est basée sur le mouvement. Du coup, son numéro de charme causa plus la perte de ses pauvres collègues qu'elle déconcentra. Elle passa tout de même l'épreuve de justesse, se faisant rouspetter par la Ginette :

Ginette : Pauvre cruche de gamine ! La technique anchestrale de la famille, cha marche que chur les vivants, et cha sert à trouver un mari !

George : Didiou, que c'ét-y quoi cette famille à la con ! Y'en a une qui soyons point siphonné de la cafetière entre la gamine et la vieille peau ?

Ginette : Mais ch'est une technique anchestrale !! Ch'est juste la petiote qui chais pas s'en servir.

George : N'empêche, m'auria fait passé pour un couillon cette Martine, et qu'elle manquia d'échoué. Heureusement que ses crevés l'aviont quand même suivit.

Les épreuves n'en furent pas fini pour autant. Il fallait encore finir le glouglou rouge, et aussi en finir avec une tâche importante : montrer ses capacité à entretenir un champs à crevés. Facile comme exercice, à une exceptions prêt : la mort-examinatrice avait vraiment les glandes cette année. Elle leur fit gérer un jardin à mourus indien. Le truc bien maudit.

Là, c'était pu du gentil mourus; mais du vilain bien vénère. Il fallut jouer de la pelle comme dans la nuit des crevés revivant de derrière les fagots. Tout se finit bien, à part deux trois cons qui avaient pas révisé leur classique : ils se firent pourrir à vouloir faire cavalier seul. Les autres bossèrent en équipe et validèrent leur formation. Chacun fut renvoyé chez lui, et reconvoqué le mois suivant. La remise des diplômes se fit vite, suivit d'un bal de promo avec du glouglou rouge à foison.

Quelle belle fête, que d'émotion et surtout, quelle gueule de bois le lendemain pour le vieux George. Se réveillant difficilement dans sa cabane, il trouva quand même la force et sortir. Il vit son champ à mourus dans un état des plus normal : des dodo à crevés fermé, des gens pour les fleurir et les nettoyer, d'autres seulement venu se recueillir. Bref, une zone à décédé classique. George, il vivait une journée normal dans un monde de fou, ou il avait rêvé son monde de fou ?

Fin.

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