3 — La Jouvencelle (2)

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La maquerelle la laissa ainsi et retourna à ses occupations tandis qu’Alessia sirotait le fond de sa coupe. Derrière elle, le spectacle de la soirée venait de s’achever et les putains accourraient déjà auprès des clients sur le départ. La jouvencelle au serpent, quant à elle, s’était immédiatement volatilisée derrière la grande rangée de rideaux qui séparait le séjour des coulisses du bordel. La mercenarii patienta sans attirer l’attention sur elle tandis que l’agitation retombait peu à peu, ses paupières déjà lourdes après une journée aussi remplie. Tandis qu’elle cherchait la maquerelle des yeux pour commander un dernier verre, une jeune demoiselle vint se glisser derrière elle et tapota son épaule.

— Votre bain est chaud, madame. Si vous voulez bien me suivre.

Plus que sa tenue vaporeuse, c’est l’apparence de la courtisane qui troubla Alessia. Des traits juvéniles, bien que camouflés en partie par le maquillage, le khôl qui rehaussait ses prunelles noisette et ses lèvres fines et bien dessinées revêtues d’un rouge de cochenille profond. Mais ni les fards ni les bracelets à ses poignets ne pouvaient faire disparaître la maigreur de ses joues et de ses bras. C’est toujours mieux que de vivre dans la rue, soupira Alessia en suivant la jeune prostituée qui la conduit dans un nouveau boyau étroit sur la gauche du comptoir. Ici au moins, elle dispose d’un toit et d’un peu de chaleur.

— Il y en a beaucoup des tunnels comme ça qui courent sous les fortifications ? lança Alessia à sa guide, intrigué par la fonction première des lieux, bien plus spacieux qu’une simple cave pour entreposer des marchandises.

— Oui, madame. Ici la plupart des demeures dans l’enceinte de Dalata dispose d’un sous-sol et d’un accès au tunnel. Cela date d’il y a des siècles, quand la muraille n’existait pas encore. Les bonnes gens s’y réfugiaient lors des raids des Nordiens. Puis des contrebandiers ont commencé à s’en servir et le Prætor a ordonné la condamnation des voies principales.

— Mais certains tunnels subsistent de nos jours si j’ai bien compris ? Ce qui vous arrange beaucoup. J’imagine qu’il doit s'agir d'un véritable labyrinthe.

— Pour celui qui n’y a jamais mis les pieds, c'est certain. Mais pour ceux capable de s’y repérer, il leur est facile de quitter la cité à leur guise. – Elle s’arrêta devant une porte qu’elle s’empressa d’ouvrir – Voilà voici votre suite, vous y trouverez tout le nécessaire pour votre confort. Appelez-moi en cas de besoin.

La mercenarii entra dans la pièce tandis que la prostituée s’éloignait déjà à grands pas pour vaquer à d’autres occupations. Enfin seule, elle referma la porte derrière elle et enclencha le verrou. Elle allait enfin pouvoir se détendre et profiter d’un peu de confort après des semaines à parcourir les terres d’Arthédas et du Haut-Korvalys. Comme convenu la bassine d'eau était bien là, trônant au milieu de la pièce, de la vapeur d'eau se dégageant de sa surface. Des serviettes propres avaient été mises à disposition à côté du baquet. Alessia s'empressa de se déshabiller, impatiente de profiter d'un bon bain chaud. Elle plia soigneusement ses affaires sur la commode et s'engouffra dans l'eau bouillante sans sourciller. Ses muscles ne tardèrent pas à se détendre, profitant des bienfaits de la chaleur.

Alessia tendit les jambes et s'immergea complètement dans l'eau afin d'entrer en méditation profonde, les moments de relaxation étaient rares depuis ces derniers mois. Les minutes passèrent. Elle revit alors les immenses étendues sylvestres du Nord, où elle avait trouvé la paix et la sérénité. Une chouette cabane en amont d’une rivière entre les rangées de conifères. Puis les images se brouillèrent. Un grand manoir aux murs pastel orné de bois, la chaleur d’un âtre un soir d’hiver. Une famille aimante. Puis le froid et la destruction.

Soudain un bruit interpella les sens de la mercenarii en transe et les images se brouillèrent pour de bon. L’espace d’une poignée de seconde la porte avait tressailli, si subtilement qu’il ne pouvait s’agir d’un simple accident. Alessia se concentra pour repousser les limites de ses perceptions. La semelle usée d’une botte qui racle les pavés. Des battements de cœur qui soudainement s’agitèrent, suivis d’une déglutition fugace. Des murmures étouffés derrière le bois du battant lui parvinrent.

— T’es sûre qu’elle est encore vivante ? Ça fait dix minutes que je l’observe depuis la serrure, elle n’a pas bougé. Elle a peut-être fait un malaise.

— C’est pas notre problème ça. Mylène a dit qu’on pourrait tirer un bon prix de ses affaires. Personne n’ira chercher son cadavre dans la Souricière. Dépêche-toi, faut pas que la maquerelle nous tombe dessus.

— Tant qu’on peut s’amuser un peu avec avant qu’on la zigouille.

Alessia sentit le crochet se glisser dans le mécanisme de la serrure, tourner doucement sur lui-même pour atteindre les goupilles. Une poignée de secondes aurait suffi à la mercenarii pour émerger de la bassine et dégainer Crépuscule. Cachée contre le mur, elle aurait pu attendre l’entrée de ses visiteurs et les assaillir une fois le seuil franchi. Elle n’en fit rien, resta parfaitement immobile tandis que le verrou cédait enfin. La porte s’ouvrit doucement suivi d’un courant d’air qui souffla la plupart des bougies de la suite. Personne n'empêchera Alessia de savourer son bain jusqu’à la dernière seconde. Les pas s’enchainèrent à tâtons, les premiers timides et presque discrets, les seconds bien plus assurés et lourds. Ceux-ci commencèrent à faire le tour de la pièce tandis que les autres se rapprochaient de la bassine. Alessia ne sourcilla pas.

Le plus silencieux toucha du bout des doigts le fil de l’eau et retint un sursaut au contact de l’eau bouillante. Il prit une grande respiration et attrapa la poignée de la mercenarii. Complètement immergée, les paupières d’Alessia s’ouvrirent. Elle bondit vers l’avant et émergea du nuage de vapeur qui se dégageait de la bassine. Le premier laissa échapper un cri de stupeur, ses yeux écarquillés de terreur. Son pied cogna contre le baquet. Alessia lui asséna un violent coup de poing en pleine face. Le cartilage de son nez émit un bref craquement sous la puissance du coup. Déséquilibré, il chuta et fracassa la table basse en bois. La mercenarii l’enjamba sans ménagement. Le second se retourna immédiatement dans sa direction malgré la pénombre. Alessia lu dans son regard qu’il n’était nullement impressionné. L’espace d’un instant, il se délecta même de la nudité de la jeune femme. Tandis que la mercenarii fondait sur lui, il parvint à se saisir de la dague qu’elle avait eue la négligence de laisser traîner sur la commode.

L’éclat des flammes se reflétèrent sur l’acier du poignard qui fendait l’air d’un mouvement pénétrant à hauteur de poitrine. Alessia se glissa sur le côté, attrapa le poignet de son agresseur d’une main et le brisa d’un coup sec. De l’autre, elle le cueillit d’un puissant uppercut. Il s’étala au sol, son souffle coupé. La mercenarii sentit un troisième individu qui pénétra dans la suite. Faisant corps avec son instinct, Alessia plaqua le retardataire contre le mur, le tranchant de sa lame contre la gorge. Un geste brusque et elle déchirait sa gorge pour mettre un terme à son existence.

Alessia s’écarta et relâcha son emprise sur la prostituée collée contre le mur, dague toujours vers l’avant bien évidence. Intérieurement, elle étouffa l’accès de sauvagerie qui s’était emparé son organisme. Elle avait agi d’instinct, sans la moindre hésitation. Autour d’elle, les deux larrons peinaient encore à reprendre leur souffle. Les prunelles apeurées de la jeune femme qui l’avait naguère conduit à la suite papillonnèrent dans la pièce. Puis elle glissa contre le mur et s’assit, genoux contre sa poitrine, soudain prise de sanglots. Alessia n’éprouva pas la moindre compassion envers celle qui l’avait livré à deux canailles prêtes à la détrousser. Son regard passa sur eux, des adolescents à peine en âge d’entrer dans un lupanar. De la crasse et de la poussière qui maculaient leurs vêtements, elle déduisit qu’ils s’étaient introduits ici via les tunnels. Ce ne sont que des enfants… Alessia lâcha un soupir résigné, se retourna comme si de rien n’était et entreprit de se rhabiller.

Une nuée de bottes se rapprochèrent à toute vitesse, alertée par les cris et le fracas qui s’étaient répandus le long du couloir qui bordait la suite jusqu’à la salle principale de la Jouvencelle. La voix autoritaire de la maquerelle émergea de la porte encadré par deux solides gaillards, ses yeux s’écarquillèrent de surprise à la vue du chaos qui régnait dans la suite. Puis elle remarqua la présence de la jeune prostituée prostrée contre le mur, observa les deux canailles puis Alessia dans le fond près de la commode.

— Par Nérev ! Comment as-tu pu oser agir de la sorte, Mylène ! s’époumona-t-elle. Qui viendra à la Jouvencelle si on apprend que l’on peut finir éventrer dans la Souricière au moindre moment ? — Elle attrapa la malheureuse et la força à se relever pour la suivre à l’extérieur — Ta punition sera exemplaire ! — Elle ajouta à vive voix à l’adresse de ses comparses — Quant à ces deux salauds, virez-les-moi d’ici et que ça saute !

Les videurs s’empressèrent de s’exécuter, relevèrent aussitôt les deux intrus sans le moindre ménagement. Alessia les observa calmement du coin de l’œil sans souffler le moindre mot. Le plus costaud essaya de se débattre mais un autre coup de poing le cueillit et mit fin à ses velléités de révolte. Le second se contenta de suivre docilement les deux hommes. Alessia se retrouva de nouveau seule dans la suite, elle rengaina son poignard et ceignit ses dæmorias dans son dos. Il était plus que temps qu’elle quitte les lieux. Alors qu’elle remontait le boyau jusqu’à la salle principale, la maquerelle revint vers elle.

— Je suis vraiment désolé ! s’exclama-t-elle suivit d’une sourire sincère. Je n’aurais jamais cru Mylène capable de cela ! Laisser des inconnus s’en prendre à nos clients ! Sa punition sera exemplaire ! — Elle poursuivit tandis qu’Alessia n’esquissa pas la moindre réaction — Hors de question que je vous fasse payer la suite dans ces conditions. Vous pouvez même rester ici pour la nuit si vous le souhaitez ! Ce n’est qu’un juste dédommagement.

Si la mercenarii avait tout d’abord songer à adresser un refus poli, elle finit par acquiescer tout bonnement. Assez de bavardages, qu’on me fasse don d’une paillasse pour que je puisse m’abandonner pleinement au sommeil. Elle suivit la maquerelle jusque dans les coulisses tandis que les filles de joie s’étaient rassemblées pour bavarder, les derniers clients du soir rassasiés.

— C’est ici, c’est la chambre de Mylène. Elle n’en aura plus besoin avant un moment.

— Que va-t-il lui arrivé ? Vous l’avez renvoyé ? glissa Alessia avant d’entrer dans la chambre.

— Non mais elle risque fort bien de passer ses nuits à dormir dans les tunnels ! Avec les rats et la crasse, c’est tout ce qu’elle mérite ! Elle doit comprendre que ce genre de choses ne doit pas se produire à la Jouvencelle. Quant aux deux autres, ne vous inquiétez pas, ils ne reviendront pas de sitôt ! Mes hommes les ont corrigés et jetés dehors ! Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles ! Je laisserai quelqu’un monter la garde devant votre porte.

Alessia remercia la maquerelle pour ses bonnes attentions tandis que cette dernière lui tendait la clé de la chambre. Elle lui souhaita une bonne nuit puis pris congé. La mercenarii, les paupières de plus en plus lourdes, ne songeait plus qu’à dormir. Elle s’enferma à double tour, posa ses effets personnels sans prêter la moindre attention à la disposition de la chambre. Elle glissa ses dæmorias hors de son dos, déboucla sa ceinture, souffla les bougies, tira la couette sur le côté. Satisfaite, elle s'engouffra à pied joint dans les méandres obscurs du sommeil. Quant au poignard, il demeura auprès d’elle, sous son oreiller. Juste au cas où.


2


Elle n’était qu’une lame noire parmi des ténèbres insondables, ombre indiscernable et indescriptible. Et la première chose qu’elle entreprit fut de les quitter. Foulant les pavés de la travée, elle releva la tête, observa le ciel étoilé sous le rabat de son capuchon. Sélène y trônait, dardant de ses rayons pâles les ruelles de Dalata. Un fait anodin alors l’hiver ne tarderait plus à laisser sa place aux chaleurs du printemps, après la nouvelle année. Mais, événement tout à fait étrange, elle n’était pas seule.

Plus petite, patibulaire et grisâtre, inquiétante. Sulvyne la grise, astre de l’hiver, flottait à ses côtés. Une double conjonction ne se produisait qu’en de rares moments. D’après les mythes antiques, le jour prochain serait au choix, long et froid, ou court et chaud. L’ombre s’en détourna et se mit en marche. Des superstitions de paysans crédules et idiots. De l’autre côté du détroit, à l’Ouest, les Cinq Lunes faisaient même l’objet d’un culte : « Les Lunaires ». Qu’importe, la science échappait à ces barbares. L’Imperatora d’Aëlrys n’y voyait que des corps célestes comme les autres, Sélène plus présente en période chaude tandis que Sulvyne devenait plus commune en Hiver.

D’un pas rapide et silencieux elle fendit l’allée déserte, les échoppes fermées, les citadins endormis. Elle se glissa à nouveau dans les ténèbres, évita avec aisance les patrouilles de gardes qui cheminaient entre les murs de Dalata. Abrutis par la fatigue et la bière, aucun d’entre eux ne remarqua la présence de l’Ombre. Elle arriva à hauteur d’un cul-de-sac, la ruelle s’achevant sur un pan de la muraille. L’Ombre se mit à courir et d’un bond félin se mit à escalader le mur à moitié écroulé. En une poignée de secondes, elle se retrouva de l’autre côté. Là, caché parmi les broussailles hautes, elle se hâta de rejoindre les faubourgs de Dalata. Elle arpenta la voie pavée sans rencontrer la moindre âme sur son passage.

Alors que l’ombre cheminait entre les misérables cahutes des paysans, un cri déchira le silence. À seulement quelques pâtés de maisons d’ici. Elle s’en rapprocha, regagnant les ténèbres des ruelles exiguës et tortueuses de la partie portuaire des faubourgs, les bâtisses entassées les unes sur les autres. Le ciel se recouvrit et de fines gouttes commencèrent à se frayer un chemin jusqu’à la terre. Un second râle plus proche se fit entendre, elle pouvait presque en distinguer le sens. À mesure qu’elle s’enfonçait dans le faubourg de Dalata, le terrain devint plus difficile, les pavés remplacés par de la terre battue boueuse. L’Ombre accéléra, maintenant toute proche.

— Tes conneries m’ont coûté deux de mes gars pour un petit moment. Et maintenant tu m’annonces que je n’ai aucun bénéfice à en retirer, fit l’homme d’une voix pâteuse et éreintée. J’aurais vraiment dû laisser ton joli cul croupir dans la Souricière.

Il cracha. Deux coups sourds, une botte qui s’enfonce dans le sol. Un corps que l’on traîne. L’ombre arriva à hauteur d’une venelle. En pente, elle menait jusqu’à la rive. L’homme tourna le chef, tirant la jeune prostituée par les chevilles. C’était désert. Il reprit son chemin. Deux coups de poignard, le premier éventra sa panse. Il tomba à la renverse et s’écroula contre le mur de briques. Le deuxième l’égorgea avant même qu’il ne puisse pousser un cri. L’ombre se réjouit, observa l’espace d’un instant, les yeux porcins du tortionnaire se noyer dans la terreur et la peur, abject et nauséabond. Elle sortit trois petites fioles de verre du dessous sa cape qu'elle déboucha et recueillit le précieux fluide sanguin. Moins d’une minute plus tard l’homme exhalait après un dernier spasme.

L’Ombre se releva. La jeune femme à ses côtés tressaillit, ayant repris conscience, son visage enflé et recouvert d’ecchymoses, ses vêtements partiellement déchirés. Elle ouvrit ses prunelles d’un noisette profond. La venelle était déserte. De son agresseur ne restait plus qu’une longue traînée de sang en direction de la Doline.

L’ombre laissa le cadavre au bord de la rivière. Elle n’avait que faire de laisser des traces, beaucoup trop méticuleuse pour que l’on remonte jusqu’à elle. Elle folâtra le long de la Doline jusqu’aux limite du faubourg. Là elle pénétra dans un petit bois et, après une dizaine de minutes de marche, trouva une clairière dans le creux d’une cuvette. Elle rassembla quelques morceaux de bois secs et alluma un feu à l’aide d’un briquet d’amadou. Elle ressorti ensuite l’un de ses flacons et fit pleuvoir quelques gouttes de sang depuis sa paume retournée.

Les flammes grondèrent, s’intensifièrent, se colorèrent d’un bleu spectral. L’ombre ne recula pas et patienta quelques instants. Puis le foyer baissa en intensité et redevint calme.

— Eh bien, il est tard… Tout le monde ne court pas la nature comme toi, le sais-tu ?

La voix venait de sortir du feu, interrogeant l’ombre qui se tenait devant celui-ci.

— Un léger contretemps. Les Lunes sont belles ce soir, n’est-ce pas ? rétorqua-t-elle avec nonchalance.

— Ne change pas de sujet. Les décennies passent mais pas tes mauvaises habitudes.

Le ton de l’Ombre devint tout à coup plus sec.

— Je fais comme il me chante. Tant que les résultats sont là, lança-t-elle du tac au tac.

— Ni ton insolence… Et donc, qu’en est-il ?

— Nos soupçons se confirment, j’ai une piste sérieuse. J’interviendrai bientôt.

— Bien dois-je te le rappeler ? Pas d’effusion de sang ni d’affrontement direct. Le Haut-Korvalys est bien trop instable. Subtilité et discrétion, apprentie. Tu as mon accord pour intervenir. Recontacte-moi dès que tu connais la position de la Larme.

Je n’ai plus rien à apprendre de vous. Depuis des années.

— Il sera fait ainsi, Primelame, déclara-t-elle solennellement.

D’un revers de sa botte, l’Ombre éteint le feu et mit fin à la conversation. Elle leva la tête, observa les sœurs lunaires dominant l’empyrée. Un seul mot résonnait dans son esprit.

Arenius de Castell.

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