Chapitre 33

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 Une petite heure avant le début de braquage, Phi se tenait devant l'entrée de l'immense building de la banque central de Las Vegas. Elle était vêtue d'une petit veste de costume rouge avec une jupe accordée. Elle portait également un léger chemisier ainsi qu'une fausse paire de lunettes de vues. Sous son chignon frisé, Phi se comportait comme la parfait employée de bureau. Son jeu transparaissait jusque dans sa démarche décontractée mais retenue.

Après être passé à travers la foule de personnes sortants du bâtiment en fin de journée, elle se présenta à l'accueil.

- Bonjour, bienvenue à la banque centrale de l'état indépendant de Las Vegas. Que puis-je faire pour vous ?

Phi farfouilla dans son sac à main et en sortir une fausse carte d'identité. Avec un sourire chaleureux, elle répondit :

- Je suis là pour l'entretien d'embauche concernant Mme Harrison.

- Très bien, elle sera informée de votre arrivée. Prenez un des ascenseurs jusqu'au quinzième étage et passez par le couloir de droite. Vous devrez y trouver la salle d'attente, on vous y appellera.

Phi remercia l'employé avant de reprendre son chemin. Elle suivit les instructions et, une fois arrivée, elle s'assis et patienta seule.

Quelques minutes plus tard, un homme entra dans la pièce pour l'appeler à son entretient. Phi le suivit jusque dans le bureau où Mme Harrison l'attendait.

- Mme Deguil, je présume, enchanté. Veuillez m'excusez pour le retard. Dix-neuf heures, c'est assez juste.

Phi pris son plus beau sourire et lui serra doucement la main en répondant :

- Il n'y a aucun problèmes. Je suis également enchanté.

Son interlocutrice était plutôt grande, avait la quarantaine et dégageant une certaine prestance. La banquière invita ensuite Phi à entrer, ainsi commença l'entretient.

Les deux femmes étaient assises autour d'un luxueux bureau en verre blanc, dans une ambiance tamisée. Mme Harrison, après avoir scruté Phi du regard, pris la parole en première :

- Présentez-vous, et dites-moi pourquoi vous êtes la plus qualifié pour devenir mon assistante. Soyez pertinente, vous avez trois minutes.

- Je m'appelle Candice Deguil, j'ai étudiée le management en option économique à Saint-Georges. Il y a peu, j'ai décidé d'emménager à Las Vegas, dans le but de profité des opportunités d'emplois de la ville.… Mais vous devez déjà savoir tout cela. Vous n'avez pas accepté cet entretient comme ça… sans que mon profile ne vous plaise en premier lieu.

La comédie de Phi était parfaite. Harrison l'écoutait avec énormément d'attention. Confiante, la jeune femme enchaina :

- Pourquoi je suis la plus qualifiée pour devenir votre assistante ? Parce que je ne pose jamais aucuns problèmes. Parce que vos exigences seront les miennes. Je pense que cela est un point primordiale pour vous. Une personne si importante, si occupé, croulant sous les obligations… Pour apaisé cette pression, vous avez besoin de quelqu'un de dévoué, comme moi.

- Vous m'avez fait une présentation assez originale. J'ai beaucoup apprécié.

Phi gloussa timidement et rabattue une mèche rebelle derrière son oreille en répondant :

- Oui, c'est un petit peu ma manière de faire.

Le regarde de Mme Harrison gagna en intensité.

- Vous avez raison, il m'est difficile de tout gérer moi-même dans ma positon. Mon secrétaire actuel s'occupe déjà de beaucoup de personnes, il est surbooké… J'ai besoin d'une assistante sérieuse, qui serait prête à me consacré du temps, pour m'aider au quotidien… Une personne qui sache comment me détendre.

- Dévouée, prête à toute, cela est certain dans mon cas… Mais, si vous me permettez de préciser…

Phi se pencha en avant, la tête posé sur sa main droite. Ses doigts glissaient délicatement le long de sa joue. Après un très court silence, elle continua :

- … Je serais plus que ça, je vous serais soumise.

La banquière s'étala lentement sur son dossier, pris une légère inspiration et répondit :

- Mmhhh… J'aime beaucoup votre état d'esprit, Candice.

- Merci… Vous semblez exténué. Faire tous ces entretiens, cela a dû être éreintant.

- Vous n'avez pas idée… Je ne rêve que d'un massage.

Phi se leva et répondit d'une voix douce :

- Très bien, madame, je m'exécute immédiatement.

La banquière esquissa un sourire satisfait tandis que Phi se rapprochait d'elle. La jeune femme posa délicatement ses mains sur ses épaules. Après quelques frissons, le massage commença.

Harrison glissa sa main sur son bureau et appuya sur son interphone :

- Richard, je serais indisponible pour le prochain quart d'heure. Empêchez toute visite, je ne veux pas être dérangée.

- D'accord. Répondit le secrétaire.

En entendant cela, Phi s'exclama :

- Un quart d'heure ? Madame, voyons, si vous voulez que je prenne soin de vous, il va falloir vous donnez le temps nécessaire. Je suis toute à vous après tout, ne voulez pas en profité… entièrement ?

Après quelques secondes de réflexions, la banquière s'adressa à nouveau à son interphone :

"Finalement, ce sera pour une bonne heure… Quoi que non, prenez votre journée directement. On se revois demain."

Après cela, elle s'étala à nouveau sur son siège, en murmurant :

"Vous avez le doigté d'un ange. J'en avait vraiment besoin… N'hésitez pas à partir plus profondément, surtout au niveau du torse."

Sans dire un mot, Phi s'exécuta. Elle glissa délicatement ses mains vers le décoté de la banquière tout en continuant à la masser. Elle pouvait sentir la chair se détendre sous ses doigts et la respiration de Mme Harrison devenir de plus en plus lourde.

Soudainement, Phi immobilisa le cou de la banquière avec son coude. Elle sortit un petite seringue et la piqua avant qu'elle n'ait eu le temps de se débattre. Tandis que les paupières de Mme Harrison se refermés délicatement, Phi lui murmura à l'oreille :

"Peut-être une autre fois."

Elle rangea ensuite la seringue dans son étuis et sortit un oreillette de son sac à main. Lorsqu'elle s'en équipa, elle entendis la voix de Mu. Cette dernière l'observait depuis le toit d'un bâtiment adjacent.

- Bon travail, tu as la voie libre maintenant. La cible possède bien ce que tu es venue cherchée ?

Phi fouilla rapidement la veste de la banquière inconsciente et y trouva une petite carte d'accès.

- Oui ! Tout est bon.

- Combien de temps tu as réussis à gagner ?

- Plusieurs heures, au minimum. Il faut dire que c'était plus facile que ce je pensais. Répondit Phi, en commençant à se changer avec les habits d'infiltration qu'elle avait dans son sac.

- Parfait. On compte sur toi pour la suite.

Une fois prête, Phi grimpa sur une étagère et ouvrit l'accès à l'aération. Après un dernier regard à Mme Harrison, elle s'engouffra avec agilité dans le conduit et disparus de la pièce.

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