Chapitre 25

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 Le bâtiment devant lequel se trouvait Karoline était le repère principale des Cuervos. Il s'agissait d'un ancien lycée désaffecté perdue dans l'une des nombreuses villes fantômes de la banlieue angeline.

Là-bas, il était possible de voir les derniers vestiges des maisons en tuiles rouges, avant qu'elles ne se fassent remplacé par les tours de bétons. Le temps y semblait presque arrêter, comme si la vie qui avait habité ces quartiers venait tout juste de sombrer dans cet enfer de sécheresse désertique. La police elle-même n'osait pas mettre les pieds dans pareil endroit, où aucune loi ne pouvait subsisté.

Le plan d'ALP était simple et se basais sur les informations récoltés par Epsilon. Ce soir-là, une réunion d'importance avait lieu entre les représentants respectifs des Yakuzas, des Cuervos et de la Compagnie Miller. Cette dernière avait probablement pour sujet la guerre qui se préparait contre le Cauchemar. Cela représentait une occasion parfaite pour Karoline et ses compagnons de frapper un grand coup.

La lune était proche de son apogée au moment où Karoline se rapprocha du repère. Elle se mis rapidement à couvert derrière un mur avant d'entendre une voix résonner dans son oreillette :

"Ici Mu, je suis en position, j'ai une vue dégagée sur toute la façade nord. Terminer."

À l'une des fenêtre du bâtiment adjacent, le canon d'un sniper dernier cris dépassait. Il s'agissait de Mu, scrutant les environs avec la vision thermique de ses yeux cybernétiques. Son expérience au combat, ainsi que les schémas qu'Epsilon lui envoyait directement dans ses implants, faisait d'elle un soutient idéal.

"Ici Zêta, je suis en position. On s'est occupé discrètement des gardes de la façade Sud. Les issus de secours sont prêtes à être condamnés à votre signal."

Zêta, lui, était accompagné de cinq autres agents. Il s'agissait d'anciens commandos que l'armurier semblait connaître par cœur. Ensembles, ils avançaient comme un seul homme, s'infiltrant avec prudence pour rejoindre le lieu de réunion.

Karoline, le poing toujours serré, répondit dans son oreillette :

"Très bien, j'y vais !"

Soudainement, elle défonça le mur qui lui servait de couverture d'un simple coup de poing. En plus du vacarme créer, une impressionnante vague de flammes bleutées jaillis hors du bras de Karoline. Les morceaux de parpaings qui en furent propulsés allèrent défoncer les véhicule qui se trouvait sur leur trajectoire.

Tout le repère était désormais en alerte et informé de se présence. Karoline ne dut pas attendre longtemps avant que les premiers gangsters ne sortent pour la confronté. Bien qu'ils étaient une dizaines, elle les massacra sans difficulté. Néanmoins, d'autres rappliquèrent juste après, toujours de plus en plus nombreux.

Karoline fut rapidement encerclé. Où qu'elle regardait atour d'elle, une arme lui était pointé dessus. En observant cette situation, Mu lui communiqua :

- Karoline, tu as besoin d'aide ? Je vois encore plusieurs autres groupes qui se dirigent vers toi. Je peux créer une distraction si tu le souhaites, mais cela trahirait ma position.

Karoline, confiante malgré la goute de sueur qui coulait sur tempe, répondit :

- Non, je me débrouillerais. Concentrez-vous sur les cibles.

Elle ferma les yeux afin se plonger dans son esprit. Au milieu du néant, elle avait du temps pour réfléchir à une solution.

"Ils essaient de m'encercler, car ils pensent que je suis obligé de m'approcher d'eux pour les attaquer. Mais c'est faux !"

Lorsqu'elle ses paupières se réouvrit, Karoline concentra sa force dans ses jambes. Cela la fit bondir à plusieurs mètres au-dessus du sol. Cette-fois-ci, elle maitrisa suffisamment ses pouvoir pour ne pas enflammer ses vêtements. En l'air, elle s'agrippa au rebord de la façade du bâtiment. Dans l'action, plusieurs coup de feu partirent vers elle, mais aucun ne réussit à toucher sa cible grâce à la confusion crée.

Karoline combina la pression de ses jambes et de son bras pour arracher la paroi du mur. Avec toute sa force, elle la projeta en un instant sur les Cuervos en contre-bas. La pluie de débris infernal qui en résultat saccagea toute la cour. La quasi-totalité des gangsters étaient soit assommé, soit mort sur le coup, le crâne défoncé.

Alors que les quelques survivants, désarmés, se relevaient avec peine, Karoline atterrit en se réceptionnant au sol. Cette dernière crispa son poing, déjà prête à affronter n'importe quel renforts.

Mu, du haut de son perchoir, scrutait le bâtiment avec sa vision thermique. Elle suivait attentivement les déplacements de ses cibles.

"Eiko et les autres ont commencé à bouger, ils ont quitté leur salle de réunion et se dirigent vers les issus de secours comme prévus. Ça va être le moment !" Se dit-elle.

Le plan était de piéger les représentants dans le repère en neutralisant leur garde. Après quelques secondes d'analyse et de réflexion, Mu lança une communication avec Zêta :

- Les cibles se dirigent vers l'issue sud-ouest. Prépare-toi, la deuxième phase commence dans moins d'une minute.

Le groupe de commando, de son côté, avait bien progresser dans le bâtiment grâce à la confusion ambiante. Zêta sortit d'une poche un interrupteur rougeâtre et répondit :

- Compris, on est prêt, on attend le signale.

L'armurier fit signe à ses hommes de sous se mettre à couvert. Il déverrouilla sécurité de l'interrupteur et posa son doigts sur le bouton d'enclenchement, écoutant la voix de Mu dans son oreillette :

- Ils ont descendu les escaliers. Ils sont à trente mètres du point critique… vingt mètres… quinze mètres… dix mètres, c'est maintenant !

Zêta appuya immédiatement sur le bouton. Cela fit détonner une série d'explosifs qui firent s'effondrer les trois sorties de secours.

Les cibles étaient désormais prises au piège, leur seul échappatoire donnait sur la cour où se trouvait Karoline.

Les trois personnes que visaient ALP étaient Eiko Araki, la très crain Oyabun des Yakuza de l'Ouest ; l'homme supposé à la tête des Cuervos, dont le nom et même le visage étaient inconnus de tous ; et Patricia Long, diplomate et femme d'affaire véreuse servant d'intermédiaire entre les gangs et la Compagnie Miller depuis plusieurs années. Les cibles formaient un petit groupe qui essayait de s'enfuir du repère. Ils étaient accompagnés d'une poignée de gangsters armés, dont les gardes du corps de l'Oyabun qui se démarquait par leur sang-froid et leur équipement lourd. La première à paniquer après le retentissement des explosions fut Patricia :

- Merde, merde, merde, merde, merde ! Qu'est-ce qui se passe !? Je veux partir…

L'homme à la tête des Cuervos, souvent désigné "El Águila" par ses compères, lui répondit avec calme :

- Ne paniquez pas. Nous pouvons encore tenter de sortir par les fenêtres, nous somme au rez-de-chaussée après tout.

Eiko Araki prit une légère inspiration et rétorqua :

- Le pensez-vous vraiment, Águila ? Cette attaque est plus que probablement calculé. S'ils nous laissent comme seul issue la façade menant à la cour, c'est qu'ils nous y attendent… Ils ne nous laisserons pas partir comme ça.

Soudainement, une nouvelle explosion sourde fit trembler les murs en provenance de l'entrée principale. Quelques secondes plus tard, une autre se fit entendre dans la même direction, mais plus proche.

L'Oyabun regarda ses trois gardes du corps personnel et fit très léger signe de la tête. Ces derniers, sans sourciller, enlevèrent la sécurité de leur arme et partirent vers la provenance des explosions.

- Que se passe-t-il !? Questionna le chef des Cuervos, tandis que Patrica venait de s'écrouler au sol, en sanglots.

Eiko, sur un ton plus que sérieux, répondit :

- Elle est là… Le Cauchemar arrive…

- Ne vous foutez pas de moi ! Je lui ai envoyé quasiment tous mes hommes ! Ils doivent être une bonne cinquantaine à être partie. Ils sont équipés, entrainés et prêts à se sacrifier au nom de la liberté que je leur ai donné…

- On dirait néanmoins que vos petits soldats n'ont pas suffi. Nous n'avons que très peu de temps, aucun renfort ne viendra. J'ai envoyé au front notre dernière ressource : mes gardes personnels. Ces trois hommes en valent mille à eux seul.

Pendant ce temps, le calme venait de reprendre la cour extérieur. Cette dernière était parsemée de débris, de fumé et de sang. Karoline venait d'y défoncé l'entrée principale. Elle tenais debout, malgré son front ouvert, saignant abondamment, et son bras cassé, pendant au grès de ses mouvements. Après s'être arrêter quelques secondes pour soufflé, elle repris la marche, déterminé. À chaque pas qu'elle faisait, sa blessure se cicatrisé un peu plus et sa fracture se régénérait.

Mu avait pu être témoin de pratiquement toute la scène. En regardant l'immense signal thermique qui émanait du corps de Karoline, elle se dit :

"C'est incroyable… Quelle force surhumaine… Quelle violence… Je n'avais jamais vu ça. Même ses blessures se guérissent toutes seules. On peut dire qu'elle l'a vraiment réaliser, son massacre… Enfin, je dois me concentrer sur la mission."

La vielle femme replongea l'œil dans la lunette de son fusil et repris les communications :

- Les cibles sont toujours proches du point critique sud-ouest. Elles se savent probablement prises un piège et cherchent un échappatoire. Attendez ! Un petit groupe de trois personne viens de se détacher du lot et se dirige vers l'entrée principale. Zêta, tu vas croiser leur chemin d'une minute à l'autre. Prépare-toi !

- Compris ! Ils viennent sûrement pour Karoline. Je vais en profiter pour les prendre par surprise.

- Fait attention, ce ne sont pas des hommes ordinaires. Leur signature thermique est à peine perceptible… Ils doivent posséder beaucoup d'augmentation cybernétiques. Probablement les gardes de l'Oyabun.

La voix de Karoline se fit entendre dans la discussion, brouillé par des interférences et des coups de feu :

- Zêta, je ne pourrais pas te rejoindre de suite. Il reste de la compagnie à l'intérieur. Je ferais au mieux mais je suis encore à l'opposé de ta position…

- Compris. Répondit le vieil homme, résigner se battre.

Tous les commandos se mirent à couvert dans un large couloir menant à une grande pièce circulaire. Zêta, pendant qu'il vérifiait l'état de son équipement, se perdit dans ses pensées :

"Les plans du lycée qu'on a étudié ne servent à rien, l'endroit est méconnaissable. On a même pas le temps de chercher un meilleur emplacement pour l'embuscade. Je n'aime pas ça, cette position est dangereuse… Heureusement que Maria est là au moins…"

Soudainement, des bruit de pas lourd se mirent à résonné dans la salle. Le souffle lent et les mains serrés sur leur armes, les six hommes attendirent d'avoir les cibles en visuels.

Dès que les Yakuza se montrèrent, Zêta et ses hommes firent feu sans hésitation. Les cyborgs, avec leur réflexes surhumains, coupèrent rapidement court à cet effet de surprise en tirant à leur tour. Dans l'échange de plomb, un des commandos se fit touché à l'épaule. Le déséquilibre de cette fusillade finit par tourner à l'avantage des gangsters, équipés de mitrailleuses lourdes qu'ils manipulaient sans aucune difficultés.

Devant ce combat perdu d'avance, Zêta et ses hommes restèrent à couvert. Ils se protégeaient comme ils le pouvaient du déluge infernale de balles qui sifflaient tout autour d'eux dans un vacarme assourdissant. C'est à cet instant que Zêta fini par avoir une idée. Il se tourna vers l'un de ses hommes et lui fit des signes de la main. Ce dernier semblait avoir parfaitement compris ce que l'armurier voulait lui dire. Il attrapa un bout de meuble éclaté à ses pied et le balança au-dessus de sa tête.

Par réflexe, les trois Yakuza se concentrèrent sur l'objet durant l'espace d'un instant. Zêta en profita pour tirer une salve de trois tirs sur l'un deux. Une seule balle toucha sa cible en allant se logé directement dans le crâne de cette dernière. Le cyborg touché se mis à convulsé violement. Lorsqu'il s'écroula au sol, les étincelles qui émanaient de sa tête laissèrent leur place à des giclés de sang. Dans son agonie, il réussis rendre la pareille à Zêta. Bien que ce dernier réussis à se remettre à couvert à temps, son arme se fit bousillé par le calibre de son adversaire.

Les gangsters n'étaient pas alarmés par cette perte. L'un d'entre eux ramassa même l'arme de son collègue pour tirer avec deux mitrailleuse en même temps. Il ne semblait ni trembler, ni perdre en précision grâce à sa force surhumaine conféré par ses implants cybernétiques. Cela terrifiait Zêta et ses hommes qui se mirent à nouveau à encaisser une pluie de balle.

"Ça ne sert clairement à rien de continuer. On a eu mille occasion de tous se faire descendre en l'espace d'une minute… Il faut absolument se replier pour aller chercher les cibles. Mais pour cela, nous avons besoin de gagner du temps"

Zêta, étant le seul à être bloquer dans le couloir, fit signe à ses hommes de le l'abandonner ici. Ces derniers, avant de s'exécuté, lui exprimèrent tous leur respect avec des regards chargés en émotion qui en disaient long.

"Il ne me reste plus qu'une seule solution. Espérons que ce soit la bonne."

Le vieil homme sorti de son gilet tactique un des explosif qui lui restait. Il mis son doigt sur l'interrupteur, pris un légère inspiration et se fit interrompre par la vision d'une grenade. Cette dernière avait été envoyé par les Yakuza et atterrit au sol, juste à côté de lui.

Le temps semblait se dilater pour Zêta. Ses muscles se relâchèrent. Ses pupilles se contractèrent. Voyant sa fin arrivé, il laissa échapper un léger chuchotement.

"Et merde…"

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