Chapitre 48

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 Dans une immense pièce ovale du pentagone, une dizaines de personnes en costards étaient assis autour d'une table d'acier. À la tête de cette assemblée, trônait Henrietta Asch, la présidente des Etats-Unis. Afin de coupé le silence pesant qui régnait, elle demanda d'un ton concerné :

- Alors ? Quelle est la situation ? Nous devons tout savoir.

L'un des membres se leva, alluma l'écran holographique sur la table et pris la parole :

- Comme vous pouvez le voir sur ces images satellites, Dallas, Houston et Miami été les cibles de bombardements atomiques hier soir. Un autre missile était également en chemin vers Washington, mais il a pu miraculeusement être arrêté à temps… Les villes touchés ainsi que leur alentours sont désormais invivables. Le nombre de mort et de blessé ne cesse de croitre au fur et à mesure des recherches. Mais, il est probable que toutes les personnes se trouvant à proximité des épicentres soient déjà condamnés par les radiations. Aucune chiffre ne peut être avancé de manière précise, mais nous estimons le nombre de victimes potentielles à plus de cinq millions.

- Et qui peut bien être derrière toute cette horreur ? Enchaina la présidente.

L'homme déglutit et répondit :

- Nous avons eu la confirmation il y a une heure… Il ne s'agit pas d'une seule nation mais d'un groupe. La Coalition d'Amérique du Sud nous déclare la guerre. Ils nous jugent responsables de l'entrée du virus sur le continent, ce qui explique pourquoi ils ont visés en priorité les villes touchés par l'épidémie. Nous pensons également qu'il s'agit d'une guerre de ressource. Après la crise des mines chez eux, ils n'ont plus rien à perdre. Ils veulent gagner ce combat aussi rapidement que possible, d'où l'utilisation de l'arme atomique.

Un vent de frisson traversa la pièce.

Cette coalition était redoutée dans le monde entier de par son côté imprévisible. Son origine remontait à 2037, lorsque certains pays d'Amérique latines furent renversé par des groupes révolutionnaires et des mafias organisés. Peu de temps après, à l'aube 2039, le Panama, la Colombie, le Venezuela, l'Equateur et le Brésil se sont regroupés sous une même bannière. Ces pays, en ne formants plus qu'un, ont créer une superpuissance dirigée par les cartels et les extrémistes de tous bords.

- S'ils veulent nous obliger à user de nos moyens, ils ne vont pas être déçus ! Il nous reste encore une vingtaines de bombes qui n'ont pas étés démantelés. On ne se laissera pas faire ! S'exclama la présidente.

À la simple évocation de cela, des émules se firent entendre un peu partout dans l'assemblée :

"C'est une guerre atomique que vous proposez !?"

"C'est de la folie !"

"Mais comment faire s'ils renvoies d'autres missiles ?"

Des débats échauffés et brouillons se lancèrent entre plusieurs membres. Au milieu de cette panique, un homme restait totalement calme. Il s'agissait de Français Erra. Lorsque ce dernier se leva de son siège, tout le monde arrêta de parler. Silencieux, le Secrétaire de la Défense longea la table. Une fois arrivé au bout, il tourna le dos à ses collègues et leur répondit :

- Nous n'avons pas besoin d'utiliser les mêmes armes qu'eux. Aucune bombe ne sera nécessaire pour remporter ce combat… car nous avons quelque chose de bien plus terrible.

- Vous ne voulez tout de même pas l'envoyer, elle, sur le champ de bataille !? S'exclama la présidente.

- Pourquoi pas ? Karoline McBlue est la meilleure arme dont nous disposons. Ses pouvoirs ne cessent de croitre. Elle serait capable de maitriser un bataillon entier sans bouger le petit doigt… Imaginez un peu, nous pourrions annexer la Coalition en un éclair, tout en se prévenant d'une guerre atomique.

- Et pour le vaccin ? Comment on fait si elle meurt au combat ?

Confiant, Erra se retourna et enchaina :

- Eh bien, la DARPA possède des équipements de pointe qui devraient la protéger sur le champ de bataille. Mais, le plus important reste les récentes découvertes. Nos chercheurs ont appris que la qualité de son sang varie selon ses activités. Lorsqu'elle ne fait rien pendant plusieurs jours, elle redevient presque une humaine normale. À l'inverse, quand elle utilise ses pouvoirs, les échantillons gagnent énormément en richesse… Imaginez donc, ce que nous pourrions en tirer si elle se battait de toute ses forces sur le champ de bataille.

L'un des membres se leva et s'exclama :

- Est-ce réellement la meilleure option ? McBlue est incontrôlable, c'est beaucoup trop risqué de s'en servir maintenant. Il y a forcément d'autres issues ! Nous ne mènerons pas cette guerre seul, il doit rester des pays prêt à nous aider ?

La présidente pris un ton sérieux et répondit :

- Pas vraiment… Depuis la dissolution des nations unies, l'Europe refuse tout contact avec nous. Nos seul alliés restant sont l'Australie, le Japon et le Canada. Ils pourront nous supporter, mais ils se relèvent encore de l'effondrement. Cela serra loin d'être suffisant. J'ai bien peur que n'ayons pas le temps de chercher d'autres solutions…

Erra enchaina sur un ton très confiant :

- D'où l'intervention de McBlue. Elle est peut être instable, mais grâce à nos inspecteurs, on sait comment elle fonctionne. L'attrait de sauvé le monde en empêchant un conflit nucléaire la motivera à coup sûre. Elle est notre meilleure allié, car nous savons exactement comment la manipuler.

À Los Angeles, Karoline se retrouvait une nouvelle fois dans la salle d'interrogatoire avec Felix. Tous deux avait un regard abattu et une mine attristé.

- Donc… Tu n'es pas encore aller voir ALP, je suppose ?… Demanda Karoline à voix basse.

- Non… Vus ce qui s'est passé entre-temps, je pense qu'il est préférable qu'on discute un peu.

- Oui… Nos plans vont être pas mal chamboulés… Felix, je suis désolé, je dois aller me battre. Je ferais regretter à cette Coalition d'avoir fait tout ça.

Le jeune inspecteur, n'ayant pas le courage de regarder son interlocutrice, répondit :

- Je te comprend, mais il faut y réfléchir avant. Il y a forcément un autre moyen de régler toute cette histoire.

Karoline, soucieuse de Felix, s'approcha de lui et posa ses bras autour de son coup.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu à l'air d'avoir quelque chose à me dire. Murmura-t-elle.

- C'est… ces batards qui dirigent notre pays. Ils veulent te manipuler pour que tu devienne leur arme dans la guerre qui s'annonce… Ils pensent que c'est la seule manière d'éviter un conflit atomique. Ce n'est forcément que des mensonges, ils veulent t'utiliser !

- Felix… Ma décision a déjà été prise bien avant…

- Mais tu n'es pas leur jouet ! Tu n'as pas à souffrir d'avantage…

- C'est mon choix. Des millions d'autres vies sont en jeux, je ne peux pas rester les bras croisés. Tu le sais toi aussi.

Une larme perla sur la joue de Felix. Il repris :

- Ne te fait pas tuer, je t'en prie. Reste sur tes garde, ne crois jamais ce que le gouvernement peut te dire. Dès que tu ne leur sera plus utile, ils tenteront tout pour te supprimer.

- Ne t'en fait pas, je suis le Cauchemar. Je vais stopper au plus vite ce conflit et ensuite je te rejoindrais à ALP. À mon retour, on fera en sorte d'en finir avec eux.

- D'accord, je te fait confiance. Je m'occuperais de ce que j'ai à faire pendant ce temps… et je compte bien enquêter de mon côté afin de savoir ce qu'ils mijotent pour toi.

- Sois prudent, d'accord ? Murmura Karoline.

Felix répondit par un baiser, tout aussi délicat que leur premier. Il enchaina après en disant :

- Bien sûr que je serais prudent. Je ne louperais ton retour pour rien au monde.

- Oui… Tu vas me manquer.

- Toi aussi…

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