Chapitre 31

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 Grâce à son suspect, Felix pus en apprendre plus sur Karoline et sur sa venue à Ottawa. Néanmoins, le tableau restait incomplet, car Jean-Pierre ne la connaissait pas vraiment. Le prochain suspect de Felix était la personne qui avait mis en relation le trafiquant et McBlue. Il s'agissait de Xavier Sangneuf, un ancien menuisier habitant dans une vallée recluse de la province d'Alberta.

Pour remercier les Fleurants de leur coopérations, Felix leur octroya une immunité judiciaire sur leur crimes passé et les fit intégré un programme de protection de témoins.

Pour l'inspecteur en second, cela était un gros un coup. Il était celui qui avait réussis à retrouver la piste de Karoline. Mais, avant de faire son rapport au FBI, il voulait interroger son prochain suspect lui-même. Le soir venu, il pris à nouveau les airs, cette fois-ci en direction de la province d'Alberta. Une fois sur place, il dépêcha une petite unité d'intervention qui l'escorta jusque dans la vallée.

Lorsqu'ils arrivèrent dans la petite bourgade sans nom, Felix décida de jouer la discrétion. Seul, dans sa voiture, il traversa le petite route de terre qui longeait les quelques maisons du village. Au bout du chemin, en voyant le nom des Sangneuf sur une boite au lettre, il s'arrêta.

Depuis la fenêtre de sa chambre, Xavier regardait le véhicule qui venait de se garer devant chez-lui. Dans cette vallée recluse, les visiteurs étaient inhabituels. Le père de famille observa avec attention le jeune homme qui sortit de la voiture. Ce dernier semblait pâle, fatigué et fixait sa maison avec un regard déterminer. De plus, il avait en main un pistolet qu'il rangea discrètement à sa ceinture.

Sur le coup, Xavier paniqua. Il s'écarta de sa fenêtre, ferma les rideaux et dit à sa femme :

- Alexandra, prend Simon avec toi et partez par le garage !

- Quoi !? Mais chérie, qu'est-ce qui se passe ?

- Il y a un homme armé devant la maison, il est très bizarre. Je ne sais pas ce qu'il nous veux, mais vous ne devez pas rester ici.

Sans dire un mot de plus, Alexendra acquiesça et alla chercher son fils.

De son côté, Felix était légèrement tendu. Il était impatient d'en apprendre plus sur Karoline, sa curiosité le faisait presque tremblé. Malgré cela, il se sentait apaisé par les paysages splendides qu'il avait autour de lui. L'air frais du printemps montagneux lui montait à la tête. Le bruit des sapins, dansants au grès du vent, le berçait et lui faisait presque oublier sa fatigue. Lorsque l'inspecteur s'apprêtait à toquer à la porte, cette dernière se déroba sous son poing. En s'ouvrant, elle laissa apparaitre Xavier, armé d'une carabine, qui lui cria :

"Vous ne toucherez pas à un seul de leur cheveux !"

Felix eu le réflexe de bondir en arrière pour essayer de se mettre à couvert. Malheureusement, il n'avait nulle part où il pouvait se cacher.

"Ne bouge pas ! Je t'ai en ligne de mire ! Je ne te louperais pas !"

Au vu de sa situation délicate, Felix se contenta de lever les mains en l'air. Xavier serra sa main autour de la poignée de son arme et repris :

- Qu'est-ce que tu nous veux !? On n'a rien par ici, ça vaut pas le coup, crois-moi. Sois gentil et va dire ça à tes copains !

Felix soupira et lui répondit :

- Je suppose que vous me prenez pour un pilleur, ou quelque chose du genre… Mais regardez le badge sur ma poitrine. Mes "copains", comme vous dites, sont le FBI et les services secrets étasuniens…. et tous les habitants de ce village sont en état d'arrestation.

En entendant cela, Xavier eut une sueur froide. La seconde d'après, plusieurs fourgons de polices débarquèrent dans le village. Il se fit rapidement encerclé d'agent de la police canadienne. Sans attendre, il déchargea son arme, la jeta au sol et s'exclama :

- Merde… Je suis désolé… Je me rends ! N'allons pas plus loin s'il vous plait !

La dizaine d'habitants de le bourgade se firent emmener au commissariat le plus proche pour se faire interroger. Felix décida de commencer par Xavier, son suspect principal.

L'inspecteur et le père de famille étaient assis à une table en acier, l'un en face de l'autre. Etonnamment, ce fut Xavier qui parla en premier :

- Avant que l'on ne commence, j'aimerais vous dire que je suis prêt à coopérer. Je ne veux pas qu'il y ait d'histoires qui nuisent à ma famille ou à mes amis.

- Vous savez très bien pourquoi je vous ait arrêté, je suppose. Une personne comme vous n'a pas beaucoup de raisons d'attirer l'attention du FBI.

- … C'est à propos de Karoline… C'est bien ça ?

- Tout à fait, cela ne semble pas vous surprendre.

- Écoutez, quoi qu'elle ait fait, cette fille n'est pas une mauvaise personne. Elle est juste parfois… perdue.

- Vous la connaissiez bien on dirait. Dites-moi, quel lien avait-vous avec elle ?

- C'est une longue histoire… Tout à commencer il y a un peu plus de deux ans. Ce matin-là, j'étais de sortie pour aller récupérer un peu de bois. Au bout d'un moment, j'avais vu de la fumée au loin, prêt de la gare routière. J'ai voulus m'y rapprocher, pour voir si c'était un feu… et c'est là que je l'ai trouvé, inconsciente, écroulée dans la neige. Sa peau était bouillante. Pour lui éviter l'hypothermie, je l'ai immédiatement enroulée dans mon manteau. Je n'avais aucun autre choix que de la ramené au refuge le plus proche : chez moi…. Je me souviendrais toute ma vie de ce jour. Elle avait repris conscience en une heure à peine. Et puis, juste après, elle a sauvé une de mes amies d'un incendie. Je la vois encore foncée vers flammes, sans la moindre hésitation, sans aucune peur… Elle était plus forte que plusieurs Hommes réunis. Mais cette petite avait énormément de cœur, je le voyais en elle… Elle m'avait dit qu'elle cherchait foyer à l'époque. Pour la remercier, je l'ai accueillis chez moi pendant deux années. Il y a six semaine, elle m'a fait savoir qu'elle voulait retourner dans sa ville natale. Je savais que c'était une fugitive, donc je lui ait proposer mon aide en l'emmenant à Ottawa. Vous devez sans doute connaitre la suite.

- Que vous-a-t-elle dit sur son passé ? Vous savez ce qu'elle comptait faire une fois de retour à Los Angeles ?... Il va me falloir vraiment plus de détails, tout ce que vous savez pour être précis.

Xavier soupira et raconta absolument tout à Felix. L'inspecteur écouta avec attention l'histoire de cette jeune étudiante sans histoire, dont la vie a été bouleversée par des pouvoirs qu'elle ne contrôlait pas. Il put en apprendre d'avantage sur le deuil de Karoline, sur ses accès de rage et sur sa tendance à toujours vouloir aider autrui. À la fin du récit, Felix demanda :

- Pourquoi me racontez-vous tout ça ? C'est assez inhabituel, vous m'étonnez beaucoup. Je n'ai même pas eu à faire d'offres ou de menace.

- Je sais que c'est ce qu'elle voudrait. Karoline m'a répété qu'elle ne voulait pas nous mettre en danger à cause de son passé. Je ne sais pas grand-chose de toute façon… Je ne peux pas vous aider plus que ça, où qu'elle se cache.

- Détrompez-vous, pour moi ces genres de détails sont très importants. Je préfère toujours comprendre les criminels que je traque. C'est primordiale pour prédire leur agissements.

- … Je vous souhaiterais bien bonne chance, mais il s'agit de mon amie. Cette fille est la personne la plus ardue à la tâche que je connaisse. Elle ne vit que pour ça à vrai dire. Lorsqu'elle suit ses convictions, elle a une volonté à toute épreuve.

Felix se leva.

- Merci pour ces informations. Je tâcherais d'interroger tous vos autres amis pour vérifier ce que vous m'avez dit. Vous êtes désormais sous la protection du FBI. Si tout se passe bien, vous pourrez retourner dans votre village d'ici demain.

Tandis que Felix se dirigeait vers la sortie, Xavier répondit à voix basse :

- … Au final, vous me faites penser à elle…

Peace is a man whose breath is the dawn.

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