Quand l'espoir naît de la musique....Chap 33

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Iliéna tremble comme une feuille.

Julien, en invitant la journaliste, était loin d’imaginer que ce ballet et la musique provoqueraient à ce point de telles émotions chez la belle Ukrainienne.

— Julien, je n'ai jamais ressenti une telle vague de sensations, la musique, la danseuse, tout cela m’emporte.

Comment font-ils pour produire tant de beauté, cela me paraît si étrange !

— Attention Lhiréou, tu es en train de te dévoiler, lui susurre Lhiréa, sur l'interface bionique.

— Tu n'as jamais entendu d'orchestre classique ? S’étonne Julien

— Non, chez moi la musique, c'est d'abord le chant, répond Lhiréou/Iliéna.

Iliéna est encore sous le charme du spectacle qu'elle vient de vivre, complètement fascinée par ces humains capables de produire autant de beauté et de communier ainsi ensemble, de façon assez similaires aux Leauréliens. À la différence qu’ils participent au spectacle avec leurs chants devenant, ainsi, tous acteurs de l'instant qu'ils vivent.

Quelque part ces humains, si maladroits dans leurs relations avec la planète, ainsi que dans leurs relations entre leurs différents groupes, ont développé, avec la musique, un langage capable de les réunir et de les faire vibrer ensemble.

Lhiréou/Iliéna commence à comprendre qu'elle ne peut abandonner ces hommes et ces femmes au funeste destin auquel ils se sont eux-mêmes promis par ignorance, négligence et suffisance.

Lhiréa, avec son interface Bionique, saisie parfaitement tous les sentiments qui agitent Iliéna.

— Ne rêve pas Lhiréou ! Nous, Leauréliens, n'avons pas les moyens de sauver la Terre des soubresauts qui vont l'agiter bientôt. Nous avons mis des millénaires à contrôler Leaurélia pour partir avec elle dans le cosmos.

Les humains commencent tout juste à comprendre les dégâts qu'ils causent à leur environnement. Ils en sont encore à penser qu'ils peuvent faire machine arrière, revenir au point de départ, comme si la Terre n’était qu’une gigantesque machine !

Ils raisonnent comme les nombreuses machineries qu'ils ont créées.

— Je sais tout cela, Lhiréa. J'ai senti, comme toi, la souffrance de cette planète. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive et va s'ébrouer pour tenter de chasser les parasites qui lui sucent le sang. Les hommes auront peu de chances de survivre aux cataclysmes à venir.

— Les humains ont vu juste en plaçant leur enfer sous la terre, car c'est bien avec de terribles éruptions volcaniques que leur planète, paradoxalement, va chercher à se refroidir. Précise Lhiréa.

La fonte rapide des glaces sur les terres arctiques et antarctiques va engendrer, par modifications des masses gravitationnelles, des mouvements erratiques dans les écoulements magmatiques du manteau terrestre. De super-volcans, assagis depuis des centaines de milliers d'années, vont rejeter des masses considérables de poussières, de cendres et de laves.

Cela, les hommes ne le savent pas encore. De toute façon ils ne pourront rien faire face à ces événements qui détruiront 95 % de leur civilisation technologique et très certainement 90 % de leur population.

— La vie ne va pas disparaître sur terre ? Rassure-moi Lhiréa,

— Non bien sûr, les océans y ont toujours joué un rôle majeur, et ils protégeront la planète. La vie s'y réfugiera à nouveau.

— Alors, j'ai peut-être une idée qui permettrait à cette humanité de continuer sur leur planète Terre en s'adaptant aux océans, un peu comme notre espèce qui est finalement plus à l'aise dans l'eau que sur la Terre.

— À ton avis, Lhiréa, de combien de temps dispose l'humanité avant les grands cataclysmes ?

— Les prévisions ne sont pas faciles. La Terre n'est pas Leaurélia. Nous devons nous baser à la fois sur nos observations, notre expérience de planétologie et les mesures réalisées par les hommes depuis seulement quelques décennies.

Lhiréou, j’estime que la Terre, avec son environnement actuel, dispose de moins d'une centaine de révolutions autour de son soleil, avant qu'elle ne change complètement de configuration.

— Alors Lhiréa, il ne me reste que peu de temps pour agir ! Il reste peut-être un espoir de sauvegarder les acquis de cette espèce et lui assurer un développement futur.

— Lhiréou, je commence à deviner que tu vas avoir besoin d'Iliéna et de Julien dans les plans que tu commences d’élaborer.

— Oui et également de “ Méa", la femelle dauphin, à qui Iliéna et moi-même devons la vie.

Julien est resté auprès d'Iliéna.

Elle paraît perdue dans une sorte d'extase suite au spectacle. Il pose sa main sur son épaule. Iliéna sursaute, elle a presque oublié Julien, dans sa conversation mentale avec sa sœur.

— Rentrons à l'hôtel dit-elle. Toutes ces émotions m'ont vidée, je n'ai plus de force.

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