L’alibi est en marche ! Chap 40

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Avertissement - ce chapitre fait suite au précédent : "Trialogues extraordinaires"


Sans même avoir le temps de réfléchir à la situation, Julien, en état second, se voit suivre Iliéna. La paroi devant eux s'efface et LouB les invite à prendre place dans une petite navette que Julien assimile à une  "soucoupe volante".

A peine installés de confortables fauteuils viennent se mouler sur leurs corps, le sas du vaisseau enfoui sous le sable, se remplit d'eau et la navette se dirige vers la plage.
 
Affleurant la surface des vagues, le cokpict de la navette s'ouvre. L'eau entre dans l'habitacle.

— Dépêche toi Julien, sautes, suis moi, la plage est à 10 mètres , il nous faudra nager.


Iliéna se jette dans l'océan, julien encore abasourdi, n'a pas d'autre choix, il l'a suit.

En quelques brasses ils se retrouvent sur la plage.

 Julien surpris par l'effort se met à tousser.


— Ah non tu ne me refais pas le coup du bouche à bouche, cette fois-ci (cf chapitre 27  )


— Je t'en remercie, Iliéna ! Cela m'a quand même sauvé la vie, la dernière fois.



L'aube commence de rosir l'horizon. Dans peu de temps le soleil va surgir de l'Océan.



— Je commence à comprendre notre départ précipité, "Elle" ne voulait pas que la navette puisse être repérée, à l'arrivée du jour, se dit julien en lui même.

— Bien Julien, je vois que tu es réveillé maintenant, allons voir, puisque tu es en pleine forme, si la voiture est toujours en bordure de la route.


— Regarde, Iliéna, j'aperçois son capot là-bas. Mais au fait où sont mes clés ?


— Au fond de tes poches c'est moi qui les ai remises.


— Tu penses vraiment à tout Iliéna.


— Il faudra que tu t'habitues, Julien, nous sommes deux à penser chez moi ! 

Iliéna se sent pousser des ailes en retrouvant la terre ferme. Elle part en courant vers la voiture. Julien ne peut s'empêcher de trouver l'ukrainienne très sexy, il se dit qu'il aurait pu tomber plus mal et se met à courir à sa suite.



 Déjà arrivée, accoudée à la voiture, Iliéna rit de voir Julien s'époumoner pour la rejoindre.


— Moque toi, je ne suis qu'un pauvre petit terrien, moi, je n'ai pas les super pouvoirs d'une extra-terrestre.


— Et tu la trouves comment ta petite extra-terrestre ? Réplique Iliéna en plantant son regard dans ses beaux yeux bleus.



Pour toute réponse Julien prend délicatement le visage d'Iliéna entre ses mains et dépose un baiser gourmand sur ses lèvres. Elle lui répond en cherchant sa langue pour la mordiller. Les premiers rayons du soleil surprennent des corps déjà enfiévrés. Iliéna, assise sur le capot de la voiture, vient encercler Julien avec ses jambes. Celui-ci ne peut plus cacher un désir brulant. D'une main experte Iliéna fait jaillir le sexe du jean et le guide sans faillir vers un délicieux gouffre qui vient l'absorber sans retenue. Jamais Iliéna n'a pris autant de plaisir. Elle s'efforce de retenir la jouissance de Julien, pour savourer cet instant sublime.

C'est le premier jour du monde dans les rayons du soleil levant qui les irradie de bonheur.


— Line, heureusement que tu as pensé  à équiper Iliéna pour qu'elle puisse conserver la semence de Julien. Je n'aurai jamais imaginer que leur désir de s'unir sexuellement soit aussi rapide.
—Lou, il faut avouer que nous sommes encore loin de comprendre toutes les forces de vie qui animent les êtres de cette planète. En tous cas elles semblent puissantes, et c'est un bon présage pour la mission que nous voulons confier à Julien.


Iliéna caresse doucement les cheveux frisés de Julien qui vient de la porter au nirvana
.

— Tu as été formidable il y si longtemps que je n'ai pas connu un tel plaisir, c'est fantastique.
Julien se redresse et la regarde émerveillé.

— Pourquoi ? Tu pratiquais l'abstinence ?


— Pas exactement ! Je t'expliquerai quand nous aurons plus de temps, là il faudrait peut-être que tu te signales à ta délégation, sinon ils vont lancer un avis de recherche et je n'ai pas très  envie qu'ils nous retrouvent dans cette position !

— Tu montes vite au septième ciel, mais  tu redescends  sur terre aussi rapidement !

— Faudrait savoir Julien, il y a 10 minutes tu m'appelais "ma petite extra-terrestre"


— Bon OK, on prend la route de l'hôtel.


A l'accueil de l'hôtel  "The Beloved Playa Mujeres ", au sud de Cancun.


— M. "Saval", je suis content de vous revoir et vous mademoiselle aussi, votre délégation vous cherche de partout, votre avion doit décoller en fin de journée.


— Ouf, ! C'était moins une Julien, s'exclame Iliéna.


— Et qu'est ce que je vais leur dire, je suis un peu perdu avec tout ça.


— Julien, regarde moi ! Ne suis-je pas assez bien comme alibi ?


— Génial, cela ne me serait pas venu à l'esprit !


— N'oublie pas nous…


— Je sais ! Vous êtes deux, ça me perturbe déjà assez !


— Va préparer ta valise je t'accompagnerai à l'aéroport, il faut bien que tout le monde voit ton "alibi" !


— Je ne te reverrai plus ?


— Si,  mais pas tout de suite, prépare ta valise je t'expliquerai pendant le trajet à l'aéroport.



La valise de Julien ne fut jamais aussi rapide à boucler, 30 minutes plus tard il était de nouveau dans le hall de l'hôtel. Il passe à la réception pour demander son passeport, ses clés d'appartement à Grenoble et son téléphone portable.


— Hello ! Hello ! Julien, je suis là, j'ai commandé une voiture pour l'aéroport, c'est moi qui te conduit.


Julien se retourne.  Iliéna lui prend le bras et lui caresse la joue.


— Whao ! M.Speedy a pris le temps de se raser !


— Tu préfères la barbe !


— Trèves de plaisanteries, la voiture est devant l'hôtel on y va.


Julien s'installe, crochète sa ceinture de sécurité .  Iliéna démarre en trombe, pour s'arrêter, à sa grande surprise, trois parkings plus loin.



— Qu'est ce qui se passe Iliéna ?



— Donne moi ton téléphone portable Julien.


— Pourquoi, c'est le mien qu'en ferais tu ici ?


— Ne t'inquiètes pas donne le moi !


— Il est dans mon blouson sur le siège arrière.


Julien attrape son blouson et tend l'appareil à Iliéna. Celle-ci d'une main habile enlève la coque de protection du smartphone et en extrait  la carte SIM de l'opérateur.


— Qu'est ce tu fais personne ne va pouvoir m'appeler et comment vais-je passer des appels ?


— Ouvre la boite à gant devant toi. 


— Un téléphone ?


— Donne le moi.


Iliéna renouvelle l'opération, extrait la coque de protection et installe la carte SIM de Julien dans son logement referme la coque et tend l'appareil à Julien.


— Qu'est ce tu viens de faire ? Je ne saisis pas !


— L'appareil que tu as dans les mains vient du vaisseau de Lou, elle me l'a glissé en partant de la navette.

 Les leauréliens ont conçu un appareil avec lequel tu pourras m'appeler de n'importe où dans le monde, même sous terre où sous l'eau, et inversement d'ailleurs, tu n'auras aucun numéro à composer tu prononceras mon nom  (il n'est pas dans le répertoire) simplement et il n'y a que toi qui pourras le faire.


— Whao ! Je deviens super James Bond alors. ! Et je pourrai appeler d'autres personnes en-dehors de toi ?


— Parfaitement ! Il fonctionne comme un smartphone standard, c'est pour cela que j'ai remis ta carte SIM. La condition est de ne pas le perdre, les leauréliens pourront le neutraliser et le récupérer mais ça risque de prendre un peu de temps.


— Précision importante, ça ne se voit pas l'œil nu, il est totalement incassable. Il peut passer sous un tank  et ressortir indemne.


— Super ! Donc avec ça je t'appelle dès que je suis arrivé, tu en as un aussi ?


— C'est plus sophistiqué que ça, prononces mon nom et tu m'entendras, c'est presque instantané.



— Tu pourrais même le faire dans l'avion, mais n'essaie pas tu te ferais remarquer !



— Hé ! C'est une grande Marque, LG, ! Les leauréliens ont le souci du détail.



— Regarde de plus près, tu verras un petit « v » à côté des lettres LG, Pour « Lou Gardienne de la Vie », c'est une sorte de clin d'oeil de Lou à ton attention.



— Range ton nouveau smartphone,  ne prenons pas trop de retard, je te conduis à l'aéroport.



Arrivés dans le Hall de l'aéroport de Cancun, Iliéna et Julien cherchent la Porte d'embarquement. Ils se dirigent vers la Porte 21.



— Ah voila j'aperçois la délégation, d'ailleurs le directeur du cabinet du ministre me fait signe d'accélérer.



— Embrasse moi Julien, n'oublie pas que je suis ton alibi en béton.

Julien ne se fait pas prier. Iliéna non plus ! Elle enlace passionnément son beau glaciologue. Leurs langues se mêlent une dernière fois.


— Quand te reverrai-je, Iliéna ?


— Je ne sais pas ce que Lou a prévu, mais on en parlera tous les trois à ton arrivée en Fance, d'accord ?


— Tous les trois ?


— Tu as déjà oublié ?


— C'est bien vrai que tu es deux ! Je ne m'y ferai jamais !


Julien en s'éloignant envoi un baiser de la main à Iliéna qui lui répond des deux mains, au milieu des passagers en attente d'embarquement.


A l'approche de Julien, quelques sourires se dessinent déjà sur les visages de sa délégation.



L'alibi est en marche se dirent Lou et Iliéna.

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