Chapitre 1

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Le don de guérir

"livre 2 tome 1"

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (1/58) (Au cirque) (La nuit de sang) (fin)

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Quelques minutes plus tôt.

Yuan encore sous le choc regarde hébéter autour de lui, Thomas s’assoit et commence à trembler de peur pour les deux rouquins en se demandant ce qu’il peut bien se passer en ce moment pour eux.

Taha entre en transe et communique avec Akim pour l’avertir de ce qu’il se passe, il a tout de suite une réponse qui ne manque pas de le surprendre quand son cadet lui dit être dans la clairière avec le dieu transparent.

***/***

- Le garçon aux cheveux de feu est en danger !!

- Il faut que tu le protèges, tu en as la force !!

- Ils ont des bâtons qui tonnent !!

- Notre dieu dit que tu dois le protéger, utilise les pouvoirs de la divinité qui est en toi !! Nous restons liés et nous te donnerons les conseils.

- Bien !!

- Le dieu dit qu’il y a un arc derrière toi et que tu dois le prendre.

- Comment peut-il le savoir ?

- Celui qui est en toi lui a dit !! Il faut faire vite !! Le dieu à l’intérieur de cheveux rouge dit qu’il court un grave danger pour sauver son ami.

***/***

Taha rouvre les yeux et se retourne, il voit aussitôt le carquois et l’arc accroché sur un des murs de la roulotte avec des cibles comme se servent les blancs pour s’entrainer ainsi qu’une dizaine de couteaux de jet.

Le Massaï retrouve l’ardeur de ceux de son peuple devant le danger et pense à son père si brave qu’il ne veut pas lui faire honte.

Il ôte ses vêtements devant le regard éberlué des deux garçons rester près de lui et se retrouve bientôt nu, il attrape alors l’arc et les flèches, puis sort en courant de la roulotte.

Le froid le brûle cruellement mais il n’en a cure et suit son instinct, il voit deux hommes les yeux fous sortir à toutes jambes de la hutte de toile pourchassés par deux tigres qui d’un bond, les aplatissent au sol en leurs déchiquetant la nuque de leurs mâchoires puissantes.

Un autre homme sort avec son bâton de feu dans une main, tout en tenant le garçon aux cheveux rouge inconscient sur son épaule et en l’y maintenant fermement de l’autre main.

Un lion rugissant tente de lui bloquer le passage, le bâton crache ses flammes dans un bruit de tonnerre et le lion s’écroule dans un râle de douleur.

Taha voit l’homme diriger son arme vers un des deux tigres qui s’est retourné vers lui, il encoche sa flèche, bande son arc et le trait vient se ficher au beau milieu du front de l’homme qui s’écroule sans vie avec son fardeau.

Un bruit sinistre lui parvient depuis l’intérieur de la hutte de toile, un autre homme tente de se débarrasser de deux félins que le père Antoine nomme des chats.

Ceux-ci sont déchainés et crachent toute la haine qu’ils ont envers cette homme en lui lacérant le visage de leurs griffes, l’homme tombe à terre et l’un des deux chats lui arrache alors la carotide, faisant jaillir le sang à gros bouillon.

Taha prend une nouvelle flèche et rebande son arc en avançant lentement avec toute la vigilance du chasseur, il entre dans la hutte au moment où un dernier homme en sort par derrière.

Un grand cri de terreur s’échappe alors en même temps qu’un puissant barrissement retentit.

Taha traverse la hutte en courant avec son arc toujours prêt à tirer, il voit l’homme faire plusieurs mètres dans les airs et dans un cri d’agonie horrible à entendre, venir s’embrocher sur les défenses de l’énorme mâle qui d’une puissante secousse s’en débarrasse et l’envoie au sol.

L’animal de plusieurs tonnes se cabre alors sur ses pattes arrière et laisse aller tout son poids sur celles de devant, qui aplatissent l’homme déjà sans vie dans une mare de sang et font ressortir ses organes internes en une bouillie immonde.

Le calme se fait d’un coup, le silence derrière tout ce déchainement de haine et de mort fait froid dans le dos du jeune Massaï qui se tient pourtant droit et fier au milieu de cette boucherie.

Les deux chats passent devant lui et viennent s’accroupir devant le jeune garçon avec qui il a parlé tout à l’heure, puis ils lui lèchent le visage.

Taha remarque tout de suite les deux blessures sur sa poitrine alors que son manteau est imbibé de son sang, le jeune Massaï s’agenouille près de lui et se penche, l’oreille devant ses lèvres en y cherchant un souffle de vie.

La voix de son cadet entre de nouveau dans sa tête.

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- Sers-toi de ta salive Taha !!

- Comment ça ??

- Celui qui est en lui tente de le maintenir en vie, mais il a besoin de l’aide du dieu qui est avec toi.

Taha est visiblement perdu ne sachant comment faire.

- Explique-moi ce que je dois faire !!

- Colle tes lèvres aux siennes et donne-lui toute la salive que tu peux.

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Taha se penche et lie sa bouche à celle de Florian, une étrange sensation traverse son corps et son sexe devient dur malgré la gravité de la situation, il détache ses lèvres de ceux du garçon qui lui a amené cette excitation aussi surprenante que soudaine.

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Akim mi inquiet, mi amusé :

- Ne t’inquiète pas de ça grand frère notre dieu dit que c’est une réaction normale, continue tant qu’il le faudra.

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« Quelques minutes plus tard. »

Yuan et Thomas n’entendant plus de cris ni de coups de feu, sortent de la roulotte et avec une extrême précaution, ils arrivent eux aussi devant le barnum.

Les corps en sang et déchiquetés qu’ils découvrent devant leurs yeux les font frissonner d’effroi et c’est avec une énorme appréhension le cœur battant à tout rompre, qu’ils entrent sous le chapiteau.

Ils voient alors les deux siamois, « Kinou », les tigres et la lionne encadrer le jeune

Africain nu, le sexe tendu à l’extrême suintant d’envie qui embrasse avec conviction Florian et les deux amis restent un long moment figé de stupeur devant l’aspect irréel de cette scène.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (2/58) (Au cirque) (Réveil)

Éric ressort de chez lui soucieux et s’apprête à remonter dans sa voiture, quand il voit Erwan avec ses parents sortirent de chez les De Bierne.

Il décide alors d’aller lui poser la question qui le turlupine depuis qu’il est rentré et qui a occasionné sa décision de ressortir ce soir-là.

- Erwan !! Tu n’as pas vu Raphaël et les deux Parisiens ?

- Heu !! Non, pas depuis cet après-midi quand je les ai quittés après que vous soyez partis à l’hôpital. Pourquoi ?

- Je m’inquiète parce qu’il commence à se faire tard et qu’ils ne sont toujours pas rentrés.

Maurice qui entend une partie de la conversation.

- Qui n’est pas encore rentré ?

- Deux amis de Paris qui devaient coucher chez moi et aussi « Raphi »

Maurice hausse les sourcils.

- Raphaël, c’est le deuxième rouquin de votre groupe si je me souviens bien ?

- Oui monsieur et il devait emmener Dante et Chan ici, pas trop tard pour qu’ils aient le temps de s’installer.

Maurice prend son téléphone et s’éloigne d’eux, ils entendent très rapidement des exclamations venant de lui qui ne les rassurent pas du tout.

Quand le père d’Erwan revient vers eux, il est livide et demande d’une voix blanche à son fils de ramener sa mère à l’hôtel.

Il se tourne ensuite vers Éric.

- Je viens avec toi !! Pressons-nous, j’ai de mauvaises nouvelles et il faut nous dépêcher d’aller là-bas.

Éric d’une voix tremblante en lui tendant ses clés.

- Prenez le volant, je ne m’en sens pas capable.

C’est pendant qu’ils roulent qu’Éric ose poser la question qui lui brûle les lèvres.

- Vous pouvez me dire ce qu’il se passe ?

- De toute façon tu vas très vite le savoir alors il n’y a pas de problèmes, aux dernières nouvelles toutes les personnes qui ont mangé au cirque ont été droguées et un groupe d’homme armés à tenter d’enlever ton copain.

- Raphaël ??? Mais pourquoi ???

- Sans doute l’ont-ils confondu avec Florian, tout ce que je sais c’est qu’il y a six cadavres et que mes hommes sont en train de verrouiller la zone, nous en saurons plus tout à l’heure. D’ailleurs nous sommes presque arrivés !

Éric voit bien qu’il lui cache quelque chose, sinon il ne serait pas aussi inquiet.

- Vous ne me dites pas tout ? Il est arrivé quelque chose à Raphaël ?

Maurice tourne rapidement son visage vers lui et tente un sourire sans convictions.

- Ton ami va bien !! Mais Florian aurait été victime des kidnappeurs. Mes hommes n’ont pu m’en dire plus car ils viennent juste d’arriver et ils ne peuvent pas trop l’approcher.

Éric est incapable de parler tellement ce qu’il vient d’apprendre lui fait mal, ses yeux s’embuent de larmes et une énorme tristesse le cloue littéralement dans le siège du véhicule.

Quand ils arrivent au cirque quelques minutes plus tard, ils aperçoivent des hommes par groupe de deux portants d’autres personnes pour aller les allonger doucement un peu plus loin et les couvrir chacun d’une couverture.

***/***

« Quelques dizaines de minutes plus tôt. »

Thomas et Yuan commencent à revenir de leurs visions de cauchemars quand ils entendent des bruits de voix s’approcher rapidement vers eux, mélangeant le Français à une autre langue qui semble être de l’arabe.

Le jeune Massaï n’a toujours pas bougé et continue à garder ses lèvres soudées à celles de Florian, Thomas s’approche de son ami et s’écroule à ses pieds quand il voit les traces de balles sur sa poitrine en sang.

Son corps tremble, ses mains serrent une de celles de Florian qui n’a aucune réaction et reste flasque à son contact.

Les fauves commencent eux aussi à réagir et viennent se placer devant l’entrée du barnum dans la nette intention de ne laisser entrer personne.

Les deux groupes d’hommes arrivent en même temps et regardent incrédules la vision macabre des corps mutilés.

Yuan réagit très vite, il sort à son tour pour les faire reculer et leur parler.

- Ne touchez pas à vos armes, ils ne vous feront rien !!

Suit alors une explication sur ce qu’il a cru comprendre du drame et quand il a terminé en leur signalant que Florian est surement très gravement blessé, mais qu’il ne faut pas intervenir sous peine de devoir subir la réaction des fauves qui sans se montrer menaçant, n’ont de toute évidence pas l’intention de les laisser passer.

C’est à ce moment-là qu’un des hommes reçoit l’appel de son patron et quand il raccroche après quelques minutes d’explications, il revient vers les autres et donne ses instructions.

- Le patron arrive !! En attendant il demande à ce que l’on bloque les accès au cirque et que l’on commence à faire le ménage avant que tout le monde ne se réveille.

Il regarde les quatre autres personnes qui sont restés quelques pas en retrait et il s’adresse à eux.

- Vous pouvez aussi nous donner un coup de mains si vous voulez, vous ne serez pas de trop pour faire le nettoyage de tout ce bazar.

Ceux-ci opinent et c’est peu de temps après, quand ils ont déplacé les morts et qu’ils commencent à les recouvrir d’une couverture, qu’arrive Maurice accompagné d’Éric.

Thomas sort au même moment accompagné d’un jeune garçon nu tremblant de froid qu’il sert dans ses bras, le visage de son ami ne trompe pas Yuan qui sent son cœur faire un bond douloureux dans sa poitrine et qui aussitôt fonce à l’intérieur du Barnum.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (3/58) (Au cirque) (Réveil) (suite)

A la place où était allongé Florian il n’y a plus qu’une large trace de sang, Yuan aperçoit la veste et le pull de son ami jetés en vrac juste à côté.

Une main l’attrape par la taille et le fait sursauter de surprise.

- Tu cherches quelqu’un en particulier mon grand ?

Yuan se retourne vivement et éclate en sanglots, le visage de son ami d’abord souriant se trouble un instant.

Florian relève le menton du jeune asiatique et l’embrasse furtivement sur le coin de la lèvre.

- Remets-toi « Yu » !! Je vais bien maintenant.

Yuan d’une voix cassée par l’émotion.

- J’ai eu si peur « Flo » !! Si peur de te perdre !!

Le grand brun ne retient plus ses larmes, Florian le regarde visiblement troublé lui aussi quand il comprend les sentiments que Yuan éprouve pour lui et combien l’idée de sa mort l’avait rendu malheureux.

- Allez !! Je suis là !! Mais si tu ne veux pas que j’attrape une pneumonie, tu pourrais aller me chercher quelque chose pour me mettre sur le dos. Profites-en aussi pour en prendre également au jeune black qui me roulait une pelle quand j’ai ouvert les yeux ! Hi ! Hi !

Yuan me fixe un instant avant de sourire.

- Décidément tu ne changeras pas toi !! Il faut toujours que tu prennes tout même le pire à la rigolade.

Deux ombres s’avancent et apparaissent à la lumière, Maurice et Éric ne voient que les deux garçons se tenant toujours par la taille et Éric pousse un gros ouf de soulagement en se rendant compte que son ami va bien.

Maurice se dirige vers le tas de vêtements couvert de sang et une fois la veste dans ses mains, il la met en contrejour et plisse les yeux en apercevant les deux trous en plein milieu de la poitrine.

Il roule le vêtement et s’empare du reste puis retourne vers Florian torse nu, rien ne laisse plus transparaître sur son corps à la peau blanche que quelques dizaines de minutes plus tôt il était transpercé par deux coups de revolver presque à bout portant.

- Pour tout le monde, le sang sur tes vêtements n’est pas le tien mais celui d’un de tes agresseurs. Tu t’es juste évanoui en voyant le carnage autour de toi, c’est bien compris ?

Je regarde Maurice avec le sourire.

- Oui chef !!

- Ne plaisante pas avec ça Florian, imagine qu’il y ait eu un ou des témoins de ce qui vient de se passer ici. Qu’est ce qui t’a pris à la fin d’intervenir tout seul ? J’avais des hommes pas loin et au pire il te suffisait de m’appeler !!

Je le fixe dans les yeux.

- Ils allaient faire du mal à Raphaël et en plus je n’étais pas seul.

Maurice d’un ton sévère.

- Ils ne lui auraient rien fait de mal, ils voulaient l’enlever en pensant que c’était toi.

- Ah oui !! Et quand ils se seraient rendu compte de leur erreur ? Tu crois qu’ils lui auraient fait des excuses et remis dans le train avec un billet de retour pour Aix ?

- Nous les aurions retrouvés avant !!

J’en tremble de colère moi aussi.

- Ce n’était pas un risque que j’étais prêt à prendre figure toi !! Et puis comme je te l’ai dit, je n’étais pas seul.

Maurice en soupirant.

- Va falloir expliquer ça aussi maintenant et là je t’avoue que je sèche un peu pour trouver une histoire plausible.

- Suffit de les remettre dans leurs cages et comme tout le monde à part tes hommes dormaient !!!!

- Déjà ! Il n’y a pas que des hommes à moi et l’émir va très vite se poser des questions lui aussi vu que ce sont les siens, ensuite un de tes « amis » à quatre pattes est mort d’une balle en pleine tête et….

Je ne le laisse pas terminer sa phrase que je suis déjà torse nu dehors, un bref coup d’œil autour de moi et j’aperçois la masse rousse allonger sur le sol.

Je cours vers Némo et m’agenouille près de lui en prenant sa crinière sombre dans mes bras.

Une immense tristesse me prend alors quand je m’allonge sur lui en pleurant.

- Pardon « Ném » !! Tu as été brave jusqu’au bout !! Pardon !!

Je reste un moment étendu près de lui quand des bras me soulèvent et me plaquent contre un torse musclé.

Thomas en serrant son ami.

- Viens Florian !! Il faut faire rentrer les autres animaux et tu dois te reposer maintenant. C’est assez de mésaventures pour aujourd’hui tu ne crois pas ?

Je me laisse entrainer par Thomas suivit de mes amis à quatre pattes, vidé de toute volonté.

Je n’ai fait que quelques mètres, quand je m’arrête soudainement en retenant mon chéri.

- Et Raphaël ???

Thomas sourit tendrement.

- Il va bien, en plus il ne s’est aperçu de rien parce qu’il dormait comme un loir. Comme presque tout le monde ici d’ailleurs.

Je lui rends son sourire et nous reprenons notre chemin.

Quelques mètres plus loin, je m’arrête à nouveau.

- C’était qui le jeune black à poil ?

- Aucune idée, pourquoi ?

- Parce que putain !! Qu’est-ce qu’il embrasse bien Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (4/58) (Au cirque) (Troisième jour) (Réveil)

(Fin)

Une partie de la nuit a été nécessaire pour remettre tout en ordre, pour ensuite déposer dans leurs lits tous ceux qui n’en ont pas eu le temps et qu’ils ont découverts endormis un peu partout.

Le lendemain matin, il a fallu expliquer les grandes lignes de ce qui s’était passé pendant la nuit et Le plus dur fut pour Pedro et Miranda quand ils apprirent la perte de Némo.

Étrangement cette nuit-là « Kinou » n’a pas voulu ressortir de la cage et est resté près de Talesse, blotti tout contre elle comme pour la réconforter de la perte de son compagnon.

Bien sûr les discutions vont bon train tout au long de la matinée, les corps sans vies furent déménagés en toute discrétion tôt ce jour-là.

C’est dans cette ambiance de thriller policier que chacun reprend ses occupations au fur et à mesure qu’ils se réveillent.

Le fait d’être endormis et de n’avoir rien suivi que par les explications sélectives de quelques personnes parfaitement briffées, permet à la plupart de passer très vite à autre chose et reprendre où ils l’avaient arrêté le cours de leurs vies.

Thomas se réveille suite à un coup de pied involontaire du jeune homme à sa droite, il lui faut un certain temps pour émerger et se rappeler qu’ils ont dormi à trois cette nuit car il y a bien fallu caser Taha quelque part avant de lui trouver un endroit pour emménager, le temps qu’il sera parmi eux.

Il pose sa main doucement de l’autre côté et est soulagé de sentir Florian chaudement emballer dans la couette.

Il lui revient alors les péripéties de la nuit, une boule lui noue l’estomac à la pensée qu’il aurait pu le perdre à tout jamais.

***/***

- J’ai été envoyé pour vous deux.

- Je sais maintenant que nous pouvons communiquer par les deux frères humains.

- Vos « enveloppes » sont avec lui, ils ne vous restent plus qu’à y retourner et nous pourrons vous ramener.

- Je crains bien que non !!

- Comment ça non ?

- J’ai senti mon « enveloppe » originelle dans la pièce où nous sommes et j’ai déjà essayé de m’y transférer, mais je n’ai pas pu quitter ce corps.

- Peut-être étais tu trop loin ?

- Tu sais bien que non !

- Sais-tu pourquoi alors ?

- Il y a trop longtemps que je suis entré dans ce corps et je m’y suis trop imprégné. Tant que cet humain vivra, je ne pourrai sans doute plus réintégrer mon « enveloppe » originelle.

- Pourquoi l’as-tu sauvé cette nuit alors ? Il te suffisait d’attendre que son âme s’échappe.

Hésitation dans la voix.

- Je… n’ai… pas…pu !!

- Comment ça ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

- Juste que je n’ai pas pu !!

- Sais-tu ce que ça signifie !!

- Qu’il va me falloir attendre la fin de sa vie !! Mais cela ne représente rien pour nous.

- Certains des nôtres s’éteignent et ont besoin de toi, tu le sais pourtant bien !

- Il faut juste que je sois proche d’eux, qu’importe l’enveloppe qui retient mon esprit.

- Alors fais le venir vers nos frères, celui des nôtres qui a recréé son corps ne survivra pas si tu ne le fais pas rapidement.

- Il a été fou de faire ça !!

- Il voulait t’aider, rappelle-toi de qui il était avant.

L’esprit pense à son jumeau.

- Je sais !!

***/***

Toujours ces voix dans ma tête !! Je n’arrive pas à me souvenir de ce qu’elles disent, même si je sens au plus profond de moi que c’est très important.

J’ouvre les yeux et je souris devant le visage grave de Thomas, Il s’aperçoit que je suis réveillé et me sourit à son tour en chassant de ses pensées toutes les peurs qu’il a vécu cette nuit.

- Pourquoi tu es au milieu du lit ?

- Parce que nous n’y sommes pas seuls !

Je me relève d’un bond.

- Comment !!

J’aperçois alors une touffe de cheveux noirs sortir de sous la couette, je reporte alors mon regard étonner vers Thomas qui s’amuse visiblement de mon trouble.

- Ce n’est pas « Yu » ni « Éric » ?

- Pourquoi veux-tu qu’ils soient dans notre lit ses deux-là ? Non c’est Taha.

- Taha ??

- Rappelle-toi ! Hi ! Hi ! Le jeune noir qui embrasse si bien !!

Les souvenirs me reviennent mais ne m’aident pas à mieux comprendre ce qu’il fait là.

- D’où il sort celui-là ?

- (Thomas hésite) Je crois qu’il est lié à toi tout comme « Kinou ».

- Qu’est ce qui te fait dire ça ?

- Je ne vois pas d’autres raisons à sa présence, il t’a sans doute sauvé la vie cette nuit et peut être même celle de Raphaël par la même occasion.

Thomas raconte rapidement ce qu’il a vu et compris, la flèche au beau milieu du front de l’homme qui se sauvait avec Raphaël et son comportement pour le moins bizarre quand il l’embrassait longuement entièrement nu et en érection.

Je n’en reviens pas.

- Wouah !! Et elle était grosse ?

Thomas est amusé de la tête que fait son ami en posant la question.

- Soit un peu sérieux « Flo » !! Ce que je peux te dire c’est que c’était… « troublant » !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (5/58) (Aix) (Hassan) (Troisième jour)

Depuis hier soir Hassan n’a quasiment pas pu trouver le sommeil, son fils bien sûr mais aussi le rapport qu’il a reçu peu après minuit sur les événements qui se sont passés au cirque et où il a dû en convenir mais il s’y attendait déjà, que Ming n’y a pris aucune part.

D’autres rapports sont venus au cours de la nuit qui lui ont amené d’autres réflexions encore plus troublantes.

***/***

· Les six hommes morts étaient tous d’origine Russe ?

· Que faisaient les fauves ainsi que les éléphants en liberté ?

· Qui est ce jeune archer noir et nu ?

· Pourquoi tout ce sang sur les vêtements de Florian ?

· Que faisait ici Maurice Désmaré en personne en plein milieu de la nuit ?

***/***

Hassan s’est entretenu avec son chef des services secrets pendant presque une heure et lui a donné l’ordre de résoudre ses cinq énigmes au plus vite.

Qu’importe le prix à payer, Hassan a les moyens et sa curiosité naturelle a trop été mise à rude épreuve ses dernières quarante-huit heures, qu’il n’aura de cesse d’en connaître le fin mot.

Les six cadavres ont très vite été enlevé et c’est juste avec les quelques photos que ses hommes sur place ont pu prendre qu’ils vont devoir mener l’enquête.

Mais déjà les soupçons se portent sur le KGB et Hassan a prié son ambassadeur d’entrer en contact avec les dirigeants soviétiques pour essayer d’en apprendre davantage.

Quitte à leur faire croire qu’ils seraient prêts à les aider si le besoin s’en faisait sentir, ce que bien entendu Hassan n’a aucune intention de faire car il apprécie déjà beaucoup le jeune Florian et ne se voit pas en train de lui faire quoi que ce soit de mal derrière son dos.

Pour la présence des fauves par contre, il n’a encore rien appris de plus que ce que le premier rapport faisait allusion.

C'est-à-dire qu’il y avait un couple de tigres, de lions, d’éléphants ainsi qu’une panthère noire en liberté dans le cirque et qu’à part l’homme mort d’une flèche en pleine tête, les cinq autres auraient été tués par eux de la façon la plus horrible qui soit.

Ses pensées reviennent donc tout naturellement sur le jeune garçon noir trouvé nu par ses hommes et qui semblait être auprès de Florian quand ils sont arrivés.

Un second rapport fait mention du même jeune homme qui aurait débarqué de Roissy le jour même et qui aurait été pris en charge par la DST à sa sortie d’avion.

Puis plus rien sur lui si ce n’est son apparition soudaine au cirque dans l’après-midi et que ses hommes n’ont pas vus parce qu’ils ont suivi le jeune rouquin jusqu’à l’hôpital où se trouve son fils.

Dans le second rapport il est dit également que le jeune noir serait arrivé directement d’Afrique et que ses demandes de passeport ont été faites très rapidement.

Il se termine enfin en précisant que des recherches sur place seront faites dans les prochains jours, le temps d’envoyer un agent jusque-là bas avec une couverture suffisante pour qu’il ne se fasse pas repérer dès son arrivée.

Pour les vêtements ensanglantés de Florian, ils n’ont pu qu’en constater le fait mais pas la cause.

Il paraitrait que cela aurait été dû au contact du jeune garçon avec un de ses agresseurs, ou plutôt d’un des agresseurs de son ami et c’est là encore un des mystères de cette histoire.

Pourquoi le KGB voulait-il ce jeune homme alors qu’il ne représente de toute évidence rien pour eux, à moins d’une erreur et Hassan pense également que c'est le cas, tout comme celui de ses hommes qui lui a adressé le rapport.

Il mentionne également que les vêtements étaient roulés en boules et que c’est le directeur de la DST lui-même qui les a gardés en mains durant tout le temps où il est resté là-bas.

Hassan réfléchit et plusieurs hypothèses plus ou moins rationnelles lui viennent alors à l’esprit.

Soit ce n’est pas le sang de Florian comme ils semblaient vouloir le faire croire et dans ce cas pourquoi ne pas simplement les avoir mis au sale rapidement ? À moins que Désmaré fût trop pris dans ses pensées et qu’il ait tout simplement oublié de s’en débarrasser.

Cette solution n’inspire pas vraiment Hassan qui fait une moue désabusée.

Soit alors c’est bien le sang de Florian et donc la première idée revient également, pourquoi ne pas s’en être tout simplement débarrasser en les jetant dans un bac à linge sale comme lui l’aurait certainement fait ?

Hassan hausse les sourcils, sauf si pense-t-il, il y a autre chose sur ses vêtements que Désmaré n’a pas voulu que quelqu’un découvre et là !! Les questions qu’il se pose sont toutes autres !!

Elles s’enchaînent dans une certaine logique sur le dernier point qui trouble Hassan, que faisait le patron de la DST en personne dans ce cirque hier soir ? Et qu’avaient donc ses vêtements qu’il ne voulait pas qu’on découvre ?

« A voix haute »

Personne ne me fera croire que c’est juste parce que ce garçon est doué pour la médecine. Trop de choses gravitent autour de lui, que nous caches-tu donc mon gaillard qui attise autant les regards sur toi ? À moi de le découvrir !!

2eme ANNEE fêtes de fin d’années : (6/58) (Aix) (Au cirque) (Troisième jour)

"En fin de matinée".

Après les présentations suivis de longues explications avec Taha qui amènent à Florian et ses amis, encore plus de brouillard dans ce que vient sans arrêt faire l’Afrique dans la destinée du jeune rouquin.

En plus cette histoire de dieux leur parait complètement loufoque, même s’il y a quand même des choses qui se tiennent dans tout ça.

Ils sont nombreux maintenant autour de Florian à ne plus vouloir le quitter, de peur qu’une nouvelle tentative d’enlèvement n’ait lieu.

Ils se retrouvent donc à une bonne quinzaine déjà sous le chapiteau pour la séance matinale d’équitation dont Florian reste fidèle.

Ramirez a lui aussi appris une partie de ce qu’il s’était passé durant la nuit, déjà en se réveillant dans son lit alors qu’il n’avait pas le souvenir d’y être entré l’avait déjà fortement inquiété.

L’histoire incroyable du somnifère dans la nourriture, de la tentative d’enlèvement de Raphaël, de la mort de Némo et ce qu’il s’en est suivit ensuite, laisse le jeune dresseur dans de nombreux questionnements et il n’a pas ce matin-là le sourire réjouit qu’il arbore habituellement dès que Florian est près de lui.

La séance est donc studieuse et au contraire des précédentes n’amène pas les fous rires compulsifs sur les gradins.

Quand Éric et Raphaël, accompagnés de Chan et de Dante débarquent sur le parking, ils tombent nez à nez avec le reste de la bande dormant eux aussi à Aix et qui viennent d’arriver à leurs tours.

Erwan arrive également et les trouve plantés en pleines explications, quand il s’approche d’eux pour les saluer.

Les mêmes histoires de la nuit et les mêmes questions sur les raisons de tout ça anime cette conversation à bâton rompu mais n’amène pas grand-chose qu’ils ne sachent déjà, du moins pour beaucoup d’entre eux.

Ils finissent par se mettre d’accord pour se réunir tous ensemble et ce afin d’en finir une bonne fois pour toute des questions qu’ils tournent en boucles dans leurs têtes en se dirigeant à leurs tours vers le chapiteau où ils savent trouver le reste de la bande.

Raphaël dès qu’il voit son ami, court sur la piste à sa rencontre et le prend dans ses bras pour le remercier mais aussi pour l’engueuler d’avoir pris autant de risques rien que pour lui.

L’étreinte qu’ils se donnent montre l’affection qu’ils se portent, Éric qui rejoint Thomas lui en fait la remarque.

- C’est très fort entre eux deux. Si je ne connaissais pas l’amour que te porte « Flo », j’en serais presque jaloux.

Thomas décroche avec difficulté son regard de Florian pour le diriger vers son ami, il prend bien soin qu’il n’y ait que lui qui entende pour lui révéler ce que très peu de personnes savent.

- Ça risque d’être pire encore quand il saura que Florian s’il n’était pas ce qu’il est, serait sûrement mort à l’heure où je te parle !!

Éric sursaute et retient in-extrémis le cri qu’il allait pousser.

- De quoi !!!

Thomas révèle alors à Éric ce que jusque maintenant quatre personnes seulement connaissent de ce qu’il s’est réellement passé sous le barnum.

Éric l’écoute subjuguer, un long frisson le traverse quand il se rend compte qu’au lieu de voir son ami d’enfance enlacer affectueusement son petit copain, il aurait pu être dans un tout autre endroit debout dans le froid à pleurer devant son cadavre.

- Et bien merde alors !!

Thomas a les yeux soudainement inondés de larmes.

- Je serai devenu quoi, moi sans lui !!

Éric ému lui aussi devant la tristesse de son ami, le laisse s’épancher sur son épaule en lui caressant doucement le dos.

- C’est pareil pour nous tous ici tu sais !! Allons Thomas !! Il va bien et le pire a été évité !! Ce n’est pas la peine de te mettre dans un état pareil !!

Thomas relève la tête et fixe son ami droit dans les yeux.

- Tu aurais pu continuer à vivre malgré tout ?

- Il l’aurait bien fallu.

- Et bien pas moi !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (7/58) (Aix) (Au cirque) (Troisième jour)

(Suite)

La voix de Thomas en prononçant ses paroles si terribles, amène la chair de poule à son ami qui le serre encore plus contre lui.

Éric sait que ce ne sont pas des paroles en l’air et il connait trop bien l’attachement qu’éprouve ce couple l’un pour l’autre pour en douter ne serait-ce que quelques secondes.

Eprouver un amour aussi fort envers une autre personne peut parfois amener à de tels dénouements et Éric en est convaincu, lui-même s’il venait à perdre Raphaël ou un de ses deux autres amis de cœur n’en serait pas loin et il le sait très bien, s’il a fait cette réponse à Thomas c’était juste pour essayer de l’en convaincre du contraire dans le seul but de le raisonner.

Erwan s’il n’a pas suivi les conversations, n’en a du moins pas raté les petits gestes et la sincérité voir plus de ses accolades qu’ont eues les quatre garçons.

Les questions qu’il se pose alors le sidère car de voir Florian aussi prêt d’un autre garçon que Thomas et le même Thomas d’un autre que Florian, le met dans l’incompréhension totale au point qu’il finit par se convaincre qu’il s’est complètement mis le doigt dans l’œil.

Il jette ensuite un regard circulaire rempli de curiosité sur tout ce monde réuni sous le chapiteau, beaucoup de garçons magnifiques qui plus est se tiennent serrer les uns prêts des autres.

Il y a bien aussi quelques filles, mais elles sont loin d’être aussi nombreuses quoique tout aussi jeunes et ravissantes.

Erwan n’a aucuns problèmes avec le sexe si ce n’est qu’il ne l’a pas pratiqué aussi souvent qu’il en aurait éprouvé l'envie, mais surtout que ses quelques « conquêtes » sont restées éphémères alors qu’il aurait aimé lui aussi avoir quelqu’un de stable avec qui faire un bout de chemin en se tenant main dans la main.

Il relativise en se disant qu’à vingt et un ans il est encore jeune et qu’il a encore largement le temps de se caser.

Mais de les voir tous si manifestement heureux d’être en couples lui amène un léger sentiment de solitude affective, solitude qu’il s’empresse d’oublier en tentant de penser à autre chose.

Déjà que ce soit garçon ou fille son choix n’est pas encore figé, il a eu l’occasion d’en expérimenter les deux et y a pris le même plaisir.

Malgré qu’avec le garçon qui a partagé quelques rares fois son lit, il ne soit pas allé aussi loin qu’avec les trois ou quatre filles pas farouches qui semblaient heureuses de s’offrir à lui mais avec qui il a très vite rompu, n’y trouvant en fin de compte pas les sentiments nécessaires à une plus longue relation.

Maintenant de voir autant de garçons visiblement heureux et amoureux le trouble plus qu’il ne l’eût cru possible.

Quand Florian lui a révélé qu’il était amoureux de son Thomas, ce qui pour lui d’ailleurs n’avait pas du tout l’air d’un secret au vu de la façon naturelle qu’il a été la sienne pour le lui révéler.

Erwan ne l’a pas jugé et même dans son for intérieur, s’est dit qu’il avait beaucoup de chance et que de s’assumer comme il le fait montre bien qu’il n’en a rien à faire de ce que les gens pourraient avoir à le juger.

Une drôle d’impression lui chatouille la nuque, comme si quelqu’un avait le regard fixé sur lui et le dévisageait des pieds à la tête.

Erwan se retourne et observe attentivement d’où et surtout de qui ça peut provenir, il ne remarque rien et soupire en se disant que c’est sans doute son imagination qui lui joue des tours.

La sensation le reprend suffisamment forte pour qu’il se convainque que ce n’est pas une idée de sa part, mais bien quelqu’un qui le dévisage à son insu avec suffisamment d’intensité pour qu’il le ressente aussi fortement.

Pourtant partout où ses yeux se portent, il ne voit rien d’autres que des visages qui pensifs ou souriants ne se monopolisent pas particulièrement sur sa personne.

S’il savait que depuis qu’il a mis les pieds sous le chapiteau, cette personne ressent comme une boule de feu dans sa tête et dans ses tripes.

Que mille pensées toutes dirigées vers ce beau jeune homme qui lui est apparu comme un dieu de l’olympe dans son aura de sensualité, au point qu’il n’y a plus que lui parmi cette foule qui illumine les lieux par sa présence.

Cette personne toujours, qui baisse pudiquement les yeux dès que ceux d’Erwan se tournent dans sa direction et qui n’ose pas les relever de peur que son trouble ne se remarque.

La peur qu’il n’y ait qu’incompréhension ou moquerie sur ce visage si parfait s’il s’en apercevait et qui cruellement le détournerait pour montrer son désaccord ou pire son indifférence, voir même son dégout.

Un mot, un prénom qui résonne déjà dans sa tête et prend toute la place dans sa pensée, s’échappe presque inaudible de sa gorge comme une incantation magique pour l’attirer dans ses bras.

« Erwan » !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (8/58) (Aix) (Paul Cézanne) (Troisième jour)

Youssef Al Malouf est le cousin d’Hassan mais aussi le chirurgien le plus compétent de l’émirat, il arrive au centre hospitalier en début d’après-midi accompagné comme la veille d’un traducteur.

Il fait demander un local pour pouvoir revoir les examens transmis lors du crash aérien et ensuite réclame des examens complémentaires pour vérifier l’état actuel du jeune prince avant son réveil.

Le jeune garçon est donc transporté en salle d’IRM et de radio où il y reste une bonne demi-heure, son corps entier est scanné et radiographié par les médecins du centre, les résultats sont immédiatement transmis à Youssef qui aussitôt les compare aux précédents.

Toutes les cassures annexes ainsi que les différentes coupures et ecchymoses se remettent normalement, le chirurgien apprécie la façon dont les os ont été remis en place ainsi que les points de sutures quasiment invisibles qui ne laisseront pour ainsi dire aucunes traces sur le jeune homme.

Ce n’est que quand il arrive aux radios des vertèbres, qu’il fronce les sourcils d’étonnement.

Pour s’assurer qu’il ne se trompe pas et que ce n’est pas juste un effet des radios qui l’ont interpellé, il passe les coupes de l’IRM sur l’informatique qui lui a été mis à disposition et ne peut que constater qu’il avait vu juste.

La fine ligne légèrement plus sombre de la cassure parfaitement visible sur la première radiographie qu’ils avaient pris au début pour une simple fêlure, n’apparait plus ni sur les nouvelles radios ni sur l’IRM.

Il lui faut revérifier plusieurs fois pour qu’enfin il accepte le fait qui pourtant est complètement impossible par apport aux connaissances actuelles de la chirurgie.

La marque délimitant la cassure a complètement disparu, ne laissant sur la radio que la continuité naturelle de l’os.

Youssef reste un long moment songeur avant de se lever et de quitter la pièce.

Deux hommes l’attendent dans le couloir avec son traducteur et l’interpelle avec délicatesse mais fermeté.

Paroles traduites.

Un des deux hommes.

- Veuillez nous remettre les dossiers que vous avez en votre possession s’il vous plait ?

- (Youssef) Il n’en est pas question !! Ce dossier concerne l’état de santé d’un de nos ressortissants, il doit donc le suivre pendant toute sa convalescence et pouvoir être consulté par les différents médecins qui suivront sa rééducation.

- (L’homme) La personne qui vous les a transmis n’avait pas l’autorisation de le faire. Si vous refusez de nous les remettre, je vous prie d’attendre dans cette pièce que mon supérieur arrive.

- (Youssef) Je vais devoir en référer à son altesse Hassan Al Malouf !! Êtes-vous conscient des conséquences que ça implique ?

L’homme visiblement sûr de lui.

- Parfaitement monsieur, vous pouvez demander à l’émir Hassan s’il veut également être présent, mais sans vouloir vous offensez croyez le bien !! Vous ne quitterez pas cette pièce avec ces documents sans l’accord de mon patron.

- Youssef comprend que ça ne sert à rien d’engager une polémique avec cet homme qui ne fait assurément que son travail.

- Je vais voir avec son altesse s’il est disposé à se déplacer et je vous ferai part de sa réponse.

L’homme avec un ouf de soulagement.

- Merci de votre compréhension monsieur. Maintenant veuillez retourner dans cette pièce et si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites nous le savoir par votre interprète et nous vous le ferons porter rapidement.

Youssef ne répond pas, il rentre dans la salle en refermant la porte derrière lui et en laissant son traducteur dans le couloir avec les deux hommes qui il n’en doute pas un instant, doivent appartenir aux services secrets de ce pays.

Il s’assoit et pose ses coudes sur la table, la tête entre les deux mains pour réfléchir à tout ça.

Le doute n’est plus permis à savoir que quelque chose a été fait au jeune prince pour qu’il reste en vie, quelque chose dont le secret n’est pas prêt d’être publié et que les autorités Françaises veulent assurément garder pour eux.

Qu’est-ce que ça peut être ? Une nouvelle molécule ? Un laser expérimental ? Une innovation médicale encore en phase de test ? Youssef se perd en conjectures et soupire bruyamment.

Quel que soit ce secret, il est suffisamment révolutionnaire pour prendre le risque d’un incident diplomatique.

La deuxième question qui perturbe le chirurgien, c’est pourquoi avoir mis un tel secret dans les mains d’un si jeune chirurgien ? L’habileté manifeste que le jeune homme a démontré lors de l’opération en explique une part, mais certainement pas tout.

Il appelle alors son cousin sur son numéro privé et il ne lui faut que quelques secondes pour que celui-ci réponde.

Il lui explique alors sa découverte et l’obstruction dont il a été l’objet afin de ne pas garder en sa possession les preuves irréfutables de la remise en état quasi miraculeuse de la colonne vertébrale de son fils.

***/***

Hassan raccroche pensif, encore une question qui se rajoute à toutes celles qu’il se pose déjà et celle-là n’est pas la moindre, loin de là.

Seulement voilà !! A quelle place d’importance doit-il la mettre ? Certainement en première place pense-t-il en se levant pour rejoindre au plus vite le centre hospitalier.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (9/58) (Aix) (Tic & Tac) (Troisième jour)

Frédéric, sa femme, Mireille et Maurice sont installés sous le barnum du cirque ou toutes les folies de la nuit se sont passées.

Leurs discussions bien sûres sont tournées exclusivement sur les craintes qu’ils ont que l’on tente à nouveau quelque chose contre Florian et Maurice commence à se poser la question qui le turlupine depuis quelques temps, de mettre Florian en sécurité quelque part où personne n’irait le chercher.

Frédéric comme les deux femmes avec lui est encore effaré des événements qui se sont produits cette nuit, d’apprendre la mort d’autant de personnes le marque profondément.

Mireille et Annie ont les yeux cernés d’avoir trop pleurées et restent prostrées dans leur coin, écoutant les deux hommes chercher la meilleure solution au problème qui se pose à eux.

Ceux-ci cherchent le moyen le plus sécuritaire qui soit pour Florian sans que celui-ci ne se sente privé de sa liberté, ils en viennent aussi à discuter des motivations qui ont poussé les six hommes à cet enlèvement pour le moins improvisé et dont ils ne sont pas sortis vivants.

- (Maurice) Si seulement nous avions trouvé leur quartier général !! Peut-être y ont-ils laissé des informations ou quelqu’un qui pourrait nous mettre sur la piste, nous savons déjà que le patron du KGB est personnellement impliqué dans cette histoire.

- (Frédéric) Ca viendrait de Moscou alors ? Qu’ont-ils bien pu apprendre sur Florian pour agir de la sorte ?

- (Maurice) C’est bien ce que j’aimerais découvrir, c’est peut-être aussi le fait de Nicolaï en personne. Il aurait découvert un secret de Florian et l’aurait joué cavalier seul pour son propre intérêt.

- (Frédéric) Hum !! Ce serait étonnant tu ne trouves pas ?

- (Maurice circonspect) Pas plus que ce qu’il s’est passé chez nous, maintenant comment le savoir ?

- (Frédéric) Il suffit peut-être de l’empêcher de franchir la frontière ?

Maurice en rage tape sur la table.

- C’est ce qui était prévu !! Mais il y a fallu qu’on le perde en route !!

Frédéric plus calme.

- Les recherches sur le « QG » qu’ils auraient eu ici se poursuivent, non ?

- Bien sûr mais le temps qu’on le trouve, il risque de s’être évanoui dans la nature.

- (Frédéric) Ça ne doit pas être si loin que ça, ils devaient surveiller le coin pour connaître les habitudes du cirque.

- Nous connaissons la zone mais elle est essentiellement couverte de barres de logements et nous n’avançons pas assez rapidement à mon goût.

« Miaou !!! »

Les quatre adultes sursautent quand « Tic » et « Tac » bondissent sur la table juste devant eux et miaulent sans discontinuer.

« Miaou !! »

Frédéric les regarde et ceux-ci le fixent dans les yeux sans ciller, une étrange impression prend alors le chirurgien qui ne peut s’empêcher de poser la question même si elle parait d’une débilité manifeste.

- Vous ne sauriez pas où c’est vous deux, par hasard ?

Devant les quatre personnes médusées, « Tic » et « Tac » sautent de la table et vont d’un bond jusque l’entrée du barnum.

« Miaou !! »

- (Frédéric) Ils savent quelque chose c’est sûr !!

- (Maurice incrédule) Allons !! Ce ne sont que des chats !!

Frédéric lui explique rapidement les diverses fois où il a eu l’occasion de juger de leurs extrêmes intelligences et ses raisons de croire qu’ils comprennent parfaitement ce qu’on leur dit.

Il lui propose un petit test que Maurice accepte en hochant la tête sceptique.

Frédéric en s’adressant aux félins.

- « Tic » !! Va me chercher quelque chose qui appartient à Florian et toi « Tac » un truc à Thomas !! Allez !! Montrez à Maurice que vous comprenez ce qu’on vous dit !!

Les deux félins s’éclipsent sans demander leurs restes, ils foncent à toutes pattes en direction de la caravane où dort leur maitre et son ami.

La porte étant fermée, ils sautent par la fenêtre et en ressortent tout aussi rapidement avec dans la gueule chacun un vêtement appartenant aux garçons.

Ils rejoignent tout aussi vite les quatre adultes qui les voient arriver avec un énorme étonnement dans les yeux.

Les siamois sautent à nouveau sur la table et déposent devant Frédéric les "fruits" de leurs recherches, les deux boxers de par leur taille ne prêtent pas à confusion et c’est un Maurice qui se lève d’un bond pour rameuter plusieurs de ses hommes qui sort de la tente.

Frédéric attrape les deux sous-vêtements par le bout des doigts et sourit en faisant une petite mimique comique de dégout.

- Vous auriez pu en prendre des propres les gars !!!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (10/58) (Aix) (Tic & Tac) (Troisième jour)

(Dans l'appartement des kidnappeurs)

C’est arrivé devant la porte de l’appartement que les deux chats s’assoient et regardent les hommes qui les ont suivis en courant depuis le cirque.

« Miaou !! »

Maurice les regarde gentiment il les attrape par le cou pour les soulever de terre et frotter son visage contre leurs têtes, il reste quelques secondes ainsi avant de les reposer au sol.

- Allez retrouver votre maitre et surveillez-le !!

« Miaou !! »

Il les voit reprendre le chemin inverse sans se faire prier et soupire encore une fois devant ce nouveau mystère qu’ils sont devenus pour lui.

Il se tourne ensuite vers ses hommes et d’une voix sans appel.

- Ouvrez-moi cette porte !! Bon sang!! Qu'est-ce que vous attendez !!

Il ne faut que quelques secondes aux experts qu’ils sont pour venir à bout de la serrure, chacun enfile des gants en latex avant de pénétrer à l’intérieur de l’appartement armes aux poings et une fouille en règle débute alors en ne laissant rien échapper à leurs vigilances.

Déjà, ils se rendent vite compte que l’appartement est inoccupé et qu’il a été « emprunté » à son légitime propriétaire.

En effet l’ameublement et tout le reste montre qu’il est occupé normalement à l’année et que sans doute les gens qui y vivent ont dû s’absenter pour « x » raisons.

Sauf qu’ils reviennent vite sur cette idée quand ils découvrent le cadavre de deux personnes âgées dans le grand placard au fond du couloir, les traces de strangulation et les visages encore marqués par la terreur, ne laissent aucun doute sur la mort horrible dont ils ont été les tristes victimes.

Maurice en rage détourne le regard de cet affligeant spectacle et poursuit la fouille pendant qu’un de ses hommes prévient les autorités de ce sinistre drame.

- Chef !!! Venez voir ça !!!

Maurice se précipite dans la chambre d’où vient l’appel de son subordonné, celui-ci lui montre un trépied sur lequel est encore installé une paire de jumelles très puissante ainsi qu’un carnet de notes posé juste à côté sur une table de chevet.

- (L’homme) Ils avaient l’intention de revenir ici, cela indiquerait donc qu’ils n’étaient que six !!

- (Maurice) Ou que celui ou ceux qui sont restés ont assisté au carnage et sont partis en laissant tout en plan !!

L’homme en lui montrant du doigt un bidon posé près de la fenêtre.

- Hum !! Ce serait étonnant, mon avis qu’ils avaient prévus de faire disparaître les traces de leur passage en mettant le feu à l’appartement.

- (Maurice frissonne) Avec tous ces gens qui vivent ici ? Ce sont vraiment des criminels !! Passe-moi le carnet s’il te plait.

Maurice lit attentivement les notes inscrites en russe et soupire du retard que ça va prendre à les faire traduire.

- Bordel de merde !! Trouvez-moi un traducteur, il y a bien quelqu’un qui parle le russe dans le coin… non ?

En même temps qu’il prononce ses paroles, Maurice a un flash et se mettrait des baffes à ne pas y avoir pensé tout de suite.

- Florian !!

Son subordonné surpris.

- Quoi Florian ???

- Il saura me traduire ça, j’en suis certain !! Continuez la fouille et attendez les légistes qui vont s’occuper de ses pauvres gens, ensuite rejoignez-moi au cirque. En attendant, faites-moi disparaître toutes ses preuves.

- Bien patron !!

Il ne faut pas longtemps à Maurice pour rejoindre le cirque au pas de course, c’est quand même légèrement essoufflé qu’il arrive devant Florian qui le voit venir vers lui avec étonnement.

Maurice lui tend le carnet.

- Tu peux me traduire ça « Flo » ?

***/***

Je le lui prends des mains et le feuillette rapidement puis je lui rends, il fait la grimace en croyant que je n’ai rien compris à ce qui y était écrit.

Je sors alors mon petit calepin qui ne me quitte jamais et je recopie en Français page par page la traduction des annotations en Russe.

Maurice tient bêtement son carnet dans la main avant de comprendre ce que je suis en train de faire, il lève alors les yeux sur moi qui marquent toute sa stupéfaction.

Je termine les dernières annotations, déchire les quelques pages de mon calepin et les lui tends.

- Voilà le travail !! Ça parle d’un bateau, le « Moskova » qui devait être amarrer au port de Marseille la nuit dernière dans l’attente d’un colis et repartir aussitôt au-devant d’un autre navire le « Leningrad ». Le tout dans les eaux internationales, le « Leningrad » doit arriver cette nuit pour le transbordement et amener le colis dans un port en Ukraine.

- (Maurice sursaute) Le « Leningrad » !! Tu es sûr ?

- Oui pourquoi ? Tu le connais ?

- Un peu oui !! C’est un sous-marin d'active classe « Typhoon » de l’armée Russe.

- Ouah !!! C’est qu’il doit être important pour eux ce colis !!

- C’était toi le colis Florian !! Ou plutôt Raphaël, qu’ils avaient pris pour toi.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (11/58) (Aix) (Troisième jour) (Paul

Cézanne)

Maurice est de retour à l’hôtel pour le repas du midi avec sa femme, il reste songeur de ce qu’il a appris ce matin.

Le rapport a été envoyé à qui de droit et les décisions prises l’étonnent au plus haut point, sa femme s’en aperçoit et soupire en posant sa fourchette assez bruyamment.

- Je pensais que tu étais en vacances ??

- Je suis désolé ma chérie, mais tout ce qu’il se passe depuis hier est trop grave pour que je ne m’en occupe pas.

- Erwan m’a dit qu’il y a eu des morts cette nuit ?

- (Maurice énervé) Ton fils devrait savoir tenir sa langue au lieu de faire peur à sa mère !!

- Mon fils comme tu dis, était complètement décomposé quand il m’en a parlé. Il a failli perdre son nouvel ami si j’ai bien compris ?

- Florian va très bien, ce sont ses agresseurs qui ont payé cher leur tentative d’enlèvement.

- Tu vas me dire à la fin ce qu’a de si particulier ce Florian pour qu’il lui arrive des choses pareilles !!!!

Heureusement pour lui, son portable sonne et quand il voit qui l’appelle, Maurice s’excuse en s’éloignant pour prendre la communication.

Cinq minutes plus tard, le voilà de retour encore plus perturbé qu’au début du repas.

- Ecoute chérie, je n’y peux rien mais il y a encore des problèmes à régler. Habille-toi chaudement et je t’emmène avec moi jusqu’au cirque où tu feras connaissance avec des amies qui j’en suis sûr deviendront rapidement les tiennes.

Une fois sur place, Maurice présente sa femme à Annie et aux deux grands-mères qui de suite font amies-amies.

Il repart ensuite directement au centre hospitalier où il doit rencontrer Hassan Al Malouf et son chirurgien, en cherchant le moyen d’éviter un clash entre leurs deux pays.

Hassan est déjà dans la chambre de son fils quand il arrive, l’émir n’a pas trop protesté quand ils lui ont refusé de voir son cousin avant l’arrivée de Maurice.

Il en a profité pour rester près du jeune Amid dont on lui a dit qu’il avait été mis en phase de réveil.

Hassan trouve bizarre cette façon de faire vu que Youssef l’a mis au courant de tout, il préfère attendre pour voir ce que tout ça va donner.

Ce n’est que quand ils sont tous les trois dans la salle où était mis en quarantaine son cousin, qu’il se décide à marquer son désaccord sur la méthode utilisé contre lui.

- Qu’avez-vous contre mon chirurgien pour avoir agi comme vous venez de le faire ?

- (Maurice) Il détient des documents confidentiels que mon pays n’est pas prêt à faire paraître au grand jour.

- (Hassan) Vous savez tout autant que moi qu’il y a un accord international sur les découvertes liées à la médecine.

Maurice connait le sujet par cœur.

- Oui mais ça ne concerne que les avancées testées et prêtes à être mises sur le marché, ce qui n’est pas le cas ici.

- Pourtant c’est bien grâce à cette avancée que mon fils a pu être sauvé ?

- (Maurice) Il n’y avait rien à faire pour votre fils et Florian a tenté le tout pour le tout, vous devriez plutôt vous réjouir qu’il ait pris cette décision !!

Hassan en se radoucissant.

- Mais je lui en suis reconnaissant soyez en sûr !! Maintenant pourquoi mettre un tel procédé expérimental entre les mains d’un si jeune garçon ?

- (Maurice) Parce que tout simplement la découverte vient de lui et qu’il était le plus adapté pour la mettre en œuvre, voilà pourquoi nos instances l’ont fait venir au chevet de votre enfant. Sachez votre altesse que notre président a toujours été tenu au courant des événements et qu’il n’a hésité à aucun moment pour que l’intervention ait lieu.

- (Hassan) Je l’en remercierai personnellement, du fait nos relations diplomatiques en seront encore plus facilitées et amicales.

Maurice profite de ce moment de reconnaissance.

- Vous ne verrez donc aucune objection à me remettre les documents que détient votre chirurgien ?

Hassan regarde son cousin qui lui fait un petit sourire entendu après avoir eu la traduction de la demande.

Le coup d’œil sur l’appareil sophistiqué qui lui sert de portable fait comprendre à l’émir ce que signifie ce petit sourire et c’est donc avec magnanimité qu’il répond à la question de Maurice.

- Vu comme ça, bien entendu !! (En Saoudien) Rends les documents à cet homme.

Youssef tend alors à Maurice tout ce qui lui a été confié dans la matinée.

Maurice n’est pas fou et a bien remarqué les coups d’œil entendus entre les deux hommes, il prend alors les documents et sort quelques secondes les mettre entre de bonnes mains.

Il discute quelques minutes avec un de ses hommes qui aussitôt cherche le renseignement demandé.

Un sourire épanoui apparait alors sur le visage de Maurice qui donne ensuite ses instructions.

- Que tout soit prêt à notre arrivée !!

- Bien patron !!

Une fois de retour dans la pièce où se trouvent les deux Saoudiens.

- Nous allons refaire un dernier examen à votre fils, voudriez-vous y assister ? Ensuite nous le mettrons en salle de réveil et vous pourrez rester près de lui.

- (Hassan) Ça va de soi !!

- Alors suivez-moi messieurs !!

Ils retournent dans la chambre où le garçon est pris en charge et suivent les infirmiers

Jusqu’à la salle de radio, Maurice entre le dernier en donnant subrepticement son téléphone portable à l’homme restant en faction devant la porte.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (12/58) (Aix) (Paul Cézanne) (Troisième jour) (fin)

En entrant, il jette un œil satisfait devant les deux plaques disposées de part et d’autre de la porte et dont le petit voyant vert indique le fonctionnement.

Un quart d’heure plus tard au moment de ressortir, Maurice s’arrête juste dans l’encadrement de la porte en bloquant ainsi pendant un temps assez long le chirurgien entre les deux plaques.

Hassan est curieux de cet arrêt.

- Un problème ?

Maurice l’œil fixé sur le technicien qui bientôt lui fait signe que c’est bon.

- Heu !! Non !! Excusez-moi, j’étais pensif. Nous allons en salle de réveil ? Les résultats nous seront donnés là-bas.

- (Hassan sarcastique) Verbalement je présume !

- (Maurice souriant) Ca va de soi !

Quand ils arrivent dans la salle ou le jeune garçon a été emmené, ils y trouvent le directeur du centre avec deux de ses collègues.

Ceux-ci manifestement curieux d’assister au réveil du jeune prince et surtout d’en entendre ses premières impressions.

- (Le directeur) Ah !! Messieurs !! Cela ne devrait plus tarder, ses paupières commencent à reprendre leurs fonctions.

Hassan traduit les paroles de son cousin.

- Ne serait-il pas bon que le jeune Florian soit présent en cas de complications ?

- (Maurice) Après ce qu’il s’est passé cette nuit je préfère le savoir entourer de mes hommes et de ses amis. Sauf bien entendu si les derniers examens demandent sa présence.

- (Le directeur) Justement non !! Tout est normal et c’est même la raison majeure de notre présence. L’intervention sur ce jeune garçon a été si parfaitement menée, que nous même n’en revenons pas et que nous sommes extrêmement curieux d’interroger le jeune prince à son réveil sur son premier ressenti.

Tous attendent donc impatiemment jusqu’au moment où enfin les paupières du garçon s’ouvrent et que tous respirent profondément, heureux de le voir revenir à lui.

Amid voit bien toutes ses personnes penchées sur lui, il reconnait immédiatement son père avec celui qu’il a toujours appelé son oncle vu la différence d’âge qu’ils ont alors qu’ils ne sont que cousins et sourit.

Maintenant il commence à se souvenir et une grimace soudaine lui tire les traits du visage.

Les hommes autour de lui pensent aussitôt à une crispation de souffrance et les médecins se précipitent pour régler les débits des perfusions et contrôler les appareils rattachés au jeune homme.

Amid dans sa langue natale.

- Papa ? Oncle Youssef ?

Hassan est soulagé de l’entendre parler.

- Ne force pas mon fils ! Tu as eu un très grave accident et il y a fallu te faire subir une opération très pointue.

- Je me rappelle quand l’avion en a heurté un autre et puis une grande douleur, ensuite je vous retrouve devant moi.

Le directeur s’approche du jeune prince.

- Vous comprenez notre langue ?

- (Amid surpris) Heu !! Oui !!

- Bien !! Avant de vous laisser tranquille avec votre père, j’aimerais vérifier avec vous quelques points. Vous voulez bien ?

- (Amid) Bien sûr !!

- Très bien jeune homme !! Pouvez-vous bouger vos doigts de pieds ?

Amid regarde ses jambes et sursaute devant le plâtre qui recouvre un de ses pieds, il sent ensuite le corset qui lui enserre les reins et commence seulement à comprendre le sens des paroles de son père.

Il se concentre et arrive assez facilement à bouger les doigts de celui qui est intact mais grimace en y arrivant toutefois quand il s’essaie à l’autre.

- Ce pied la me fait mal quand j’essaie de le bouger !!

- (Le directeur) C’est normal, vous avez la cheville brisée !! Maintenant essayez de remonter le genou de votre jambe intacte.

Amid voit alors l’intérêt qu’ils ont tous à observer sa jambe, il remonte son genou et remarque aussitôt les soupirs de soulagements qu’ils poussent tous y compris son père et son oncle.

Il n’attend pas qu’on le lui demande et bouge également la seconde jambe en faisant attention que son plâtre ne heurte pas le montant du lit.

Un des deux chirurgiens accompagnant leur patron.

- Et bien ça alors !!

- (Le directeur) Avez-vous ressenti une douleur ou quelque chose de pas habituel ?

- (Amid) Non rien !! Je pourrais même me lever si vous voulez ? Je m’en sens capable vous savez ?

Hassan dans sa langue.

- Ne t’y avise pas tant que personne ne t’en fera la demande expresse !! Ce qu’a fait le chirurgien qui t’a opéré est un vrai miracle Amid, tu ne devrais plus être capable de marcher à l’heure qu’il est et tu serais sans doute même déjà mort s’il n’avait pas été là.

- (Amid surpris) Je croyais que c’était oncle Youssef qui m’avait opéré ?

- (Youssef) Je serai arrivé bien trop tard et j’aurai été incapable de faire ce qu’il t’a fait, tu as eu la chance de tomber sur une personne à la compétence exceptionnelle.

Amid imagine bien dans sa tête l’homme d’un certain âge qui a dû s’occuper de lui, il l’imagine avec de grosses lunettes et des cheveux gris s’appliquant dans sa tâche, ce qui lui amène le sourire.

Son père s’en aperçoit et lui pose la question en français.

- Qu’est ce qui te fait sourire comme ça ?

- (Amid) J’imaginais juste l’âge vénérable de ce chirurgien pour qu’il ait autant de compétences, avec de grosses lunettes et des cheveux gris comme ceux de chez nous.

L’éclat de rire général qui résonne alors dans la chambre le fait sursauter, il se demande alors ce qu’il a pu bien dire d’aussi drôle pour que même son père en ait les yeux en pleurs et n’arrive même pas à traduire ses paroles à son oncle tout aussi abasourdi que son neveu.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (13/58) (Au cirque) (Troisième jour)

La vie au cirque reprend petit à petit son cours et comme toujours quand il s’agit de Florian, l’oubli est de mise et les gens même les plus impliqués commencent eux aussi à passer à autre chose.

Seul Florian reste prostré cet après-midi-là, la camionnette emmenant Némo à l’équarrissage lui ayant ravivé le souvenir de cet animal majestueux qui n’a pas hésité un instant à mettre sa vie en jeu pour le venger en s’opposant à l’enlèvement de Raphaël.

Thomas reste près de lui sans rien dire, respectant la sensibilité et le deuil de son ami.

Il se contente simplement de lui montrer par sa simple présence qu’il n’est pas seul et qu’il peut s’épancher sur lui si le besoin s’en fait sentir.

Florian apprécie le silence et la présence de son amoureux, il finit par le regarder dans les yeux ce qui amène aussitôt un long frisson dans la colonne vertébrale du grand blond.

- Pourquoi Thomas ?

- Si je savais tout !!

- Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter tous ces morts autour de moi ? J’ai déjà perdu une amie et maintenant c’est Némo, qui sera le prochain ?

Thomas vient s’asseoir sur le lit tout contre lui et le serre dans un de ses bras.

- Il n’y en aura peut-être pas d’autres ?

- Je hais la mort !!! Elle nous enlève les gens qu’on aime sans prévenir et ne laisse plus que la tristesse et les souvenirs derrière elle.

- Il va falloir que tu t’endurcisses !! Nous sommes jeunes et nous verrons d’autres personnes que nous aimons disparaître de nos vies.

- Je crois que je porte malheur tu sais !! Je devrais partir loin, comme ça il n’arrivera plus rien à ceux que j’aime.

Thomas secoue fermement son ami.

- Ne dis plus jamais une chose pareille tu m’entends ??? Sinon je te mets des menottes et je m’attache à toi pour être sûr que tu ne me quitteras pas. C’est ce que tu veux ??

- Hum !!!

Thomas sourit en voyant l’air coquin que Florian vient de prendre.

- Ne me dis pas que ça te plairait ??

- Hum !!!

Thomas cette fois ci éclate de rire devant la bouille maintenant franchement allumée de Florian.

- Ah !! D’accord hi ! Hi ! Je vais voir Patrice s’il n’a pas ça dans ses bagages Hi ! Hi !

- Oh oui !!!

Thomas sort de la roulotte en riant comme un malade, il lance un appel à Patrice pour savoir où il se trouve et le rejoint très vite sous le grand chapiteau où son ami vérifiait que tout allait bien avec ses hommes.

Il voit arriver Thomas avec l’éternel petit pincement de désir que le jeune homme suscite toujours autour de lui et plus particulièrement quand il est dans cet état de fou rire qui anime ses traits d’une flamme difficilement soutenable pour les garçons comme ses amis attirés par le sexe masculin.

Mais aussi pour les purs hétéros comme lui, qui trouvent le grand blond d’une attirance certaine.

Maintenant ça ne dure que le temps du premier regard car Patrice n’a vraiment pas de penchants homosexuels et a pour lui la chance d’avoir celle qu’il a toujours aimée à ses côtés.

Thomas qui comme d’habitude ne se rend compte de rien, arrive sur lui avec sa souplesse innée et aussitôt attaque sur sa demande pour le moins incongrue.

- Dis voir « Pat » ?? Tu n’aurais pas une ou deux paires de menottes à me prêter pendant quelques d’heures ?

- (Patrice surpris) Si bien sûr !! Mais qu’est-ce que tu veux en faire ?

- C’est pour « Flo » Hi ! Hi ! Quand je lui ai dit que j’allais le menotter pour ne pas qu’il s’échappe, ça l’a... Heu !! Disons émoustiller, si tu me suis dans l’idée générale !!

Patrice comprend et sourit à son tour.

- Ha !! Le fantasme des menottes Hi ! Hi ! Viens avec moi que je te donne ça Hi ! Hi !

Dix minutes plus tard, Thomas rentre à nouveau dans la roulotte et voit son ami allonger sur le lit simplement vêtu de son boxer déjà prêt à éclater.

Il referme à clé derrière lui pour ne pas risquer d’être interrompu pendant leur petit cinq à sept qui se promet des plus jouissifs.

Il attache les deux mains de son ami à chaque montant du lit et lui ôte son boxer avant de faire la même chose à ses pieds car Patrice en rigolant a ratissé large et lui en a confié quatre paires.

Une fois menotté, Florian commence à gigoter pour exciter Thomas et donne des petits coups de bassin qui ne laissent pas le beau blond de marbre.

Thomas tient déjà une super érection quand il enlève fébrilement ses vêtements et c’est entièrement nu qu’il vient s’asseoir sur les genoux du petit rouquin dont les yeux d’un vert flamboyant ne le lâchent plus d’un pouce.

Thomas réussi malgré tout à contenir suffisamment son excitation pour s’amuser un peu au dépend de son ami qui est complètement à sa merci.

Ses mains commencent alors à le chatouiller sur le ventre et dans le creux des aisselles, rendant fou Florian qui hoquette et remue nerveusement en même temps qu’il se pâme de rire.

- Arrête Hi ! Hi ! T’es fou Hi ! Hi ! Non pas ça !! Thomaaaaasss !! Hi ! Hi ! Pitiééééé !!! Nonnnnn !! Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (14/58) (Au cirque) (Troisième jour) (suite)

Taha retrouve Patrice sous le chapiteau, il est toujours frigorifié et a vraiment du mal à s’adapter à ce pays.

Patrice s’amuse avec un trousseau de clés et rit tout seul de la farce qu’il vient de jouer à ses amis, attendant avec impatience qu’ils s’aperçoivent qu’elles leur manquent pour débarrasser Florian de ses menottes.

C’est donc en ricanant bêtement qu’il accueille le jeune Massaï.

- Tu me cherchais ?

- Oui car je voulais te parler.

- Tu n’as pas réussi à te faire des amis et tu t’ennuies ?

- Non pas du tout au contraire, c’est moi qui me suis un peu éloigné des autres mais ils sont tous très sympathiques avec moi.

- Qu’est ce qui ne va pas alors ?

- C’est Florian, il ne veut pas écouter ce que j’ai à lui dire et il croit qu’un démon est dans ma tête.

- (Patrice surpris) Un démon ?

Taha hésite car certains mots lui sont souvent très durs à trouver.

- C’est comme ça que nous disons chez nous quand certaines personnes racontent n’importe quoi.

- Ah d’accord !! Tu veux dire qu’il pense que tu délires ?

- Oui c’est ça !! Que mes paroles n’ont pas de sens, pourtant il doit comprendre qu’il est important qu’il vienne avec moi et rencontre le dieu qui l’attend là-bas.

- Ecoute Taha !! Je te propose d’aller avec toi voir Florian demain et de lui raconter mes visites à la clairière, peut-être qu’ensuite il t’écoutera avec plus d’attention. En attendant, profite de tes nouveaux amis et apprends leurs façons de vivre.

Taha sourit sous son écharpe.

- Ils ont de drôles de coutumes et chez nous il n’y a que les garçons n’ayant pas encore le statut d’homme qui sont autorisés à s’y adonner.

- (Patrice intéressé) De quel genre de coutumes tu fais allusion ?

- Celle de jouer entre garçons par exemple.

- Tu veux dire quand ils s’embrassent ?

- C’est ça oui et aussi pour le reste, chez nous c’est autorisé tant que nous n’avons pas l’âge d’aller faire notre demande pour prendre une femme car les relations sont proscrites avant ça. Les garçons comme les filles apprennent donc entre eux les plaisirs du sexe mais cela s’arrête aussitôt après et ensuite ce n’est plus permis par nos aînés.

Patrice qui apprend par Taha les mœurs de sa tribu.

- Il n’y en a jamais qui ont envie de continuer ensuite ?

- Ça arrive mais c’est très rare et ils sont chassés de la tribu.

- Ça doit être dur pour eux et leurs familles, que deviennent-ils ensuite ?

- Certaines mères sont tristes mais la faute est trop grave pour être pardonné, certains vont rejoindre la ville des hommes blancs.

- Et les autres ?

Taha hausse les épaules.

- Ils meurent, nos dieux ne leur donnent plus leurs protections et c’est très dur de vivre dans la jungle sans l’aide de la tribu.

- Mais toi ? Tu as déjà eu ce genre de relation ?

- Bien sûr avec les autres garçons de mon âge nous le faisions très souvent, ça nous évitaient de trop penser aux filles et nous y prenions beaucoup de plaisir. Mais maintenant je suis un homme, je vais bientôt prendre femme et avoir des enfants pour que la tribu s’agrandisse.

- Tu ne regrettes pas ces moments avec tes amis ?

- Non pourquoi ? Regrettez-vous d’être devenus des hommes ?

Patrice comprend alors l’énorme fossé de culture qui les sépare, il ne doute pas un instant des paroles du jeune Massaï quand il dit avoir aimé et ne pas avoir regretté d’arrêter tout ensuite.

Ça lui semble à lui « civilisé » très difficile à admettre, pour Patrice les choix de l’adolescence confortent ceux de l’âge adulte ce qui manifestement n’est pas le cas pour le jeune homme.

Maintenant il a bien vu que celui-ci n’avait pas du tout les mêmes rapports avec la vie et la mort, n’en serait-ce pour preuve la froideur avec laquelle il a décoché sa flèche dans le crâne de l’homme la nuit dernière et le manque évident de remords de l’avoir fait.

Lui-même malgré qu’il soit armé, n’a jamais tiré sur personne et se demande souvent si il en serait capable s’il fallait qu’il le fasse.

Pour sauver sa vie certainement, mais pour abattre quelqu’un de sang-froid il en doute.

Il emmène Taha jusqu’aux gradins pour regarder les artistes s’entraîner, le temps passe ainsi assez vite.

A un moment Patrice s’aperçoit qu’il a toujours les clés des menottes dans ses mains et repart en vrille en se demandant quelle tête ils doivent faire maintenant car ce serait étonnant qu’ils ne s’en soient pas aperçus depuis tout ce temps.

Taha curieux en le voyant rire sans raisons, lui pose la question.

- Pourquoi tu ris tout seul ? Tu as un démon dans la tête toi aussi ?

Patrice mort de rire.

- Moi non, mais j’en connais deux qui doivent se demander quoi en ce moment Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (15/58) (Au cirque) (Troisième jour) (suite)

Thomas est allongé de tout son long sur le corps gracile de son ami et reste ainsi un long moment les yeux fermés.

Les sensations qu’il perçoit sont si intenses que s’en est presque une jouissance continue et les quelques petits gestes aguicheurs de Florian ne font rien pour le calmer, bien au contraire.

Florian lui reste les yeux grands ouverts à contempler le visage de son chéri marqué par son excitation manifeste, ses lèvres sont pleines et en feu alors que ses yeux quand il les ouvre sont d’un bleu si pâle qu’on les croirait délavés.

Son visage baigne dans une aura de sensualité qui amène de longs frissons au jeune rouquin.

Son sexe pulse et ne serait-ce qu’à cause de ses membres entravés aux quatre pieds du lit, il aurait déjà beau fait de prendre les choses en mains et d’envoyer son compagnon dans les strates de plaisirs que sa chair réclame.

Thomas rouvre une nouvelle fois les yeux et prend de plein fouet le regard brûlant que son ami porte sur lui.

Il sent le sang battre et l’envie subite de le recevoir devient vite impérieuse, Thomas soulève ses fesses et sa main droite le guide alors sans hésiter plus longtemps

Thomas s’assoit lentement quand ses fesses se retrouvent plaquées au pubis flamboyant de Florian, Thomas pousse un soupir de satisfaction d’être enfin rempli par celui qui est toute sa vie.

Florian voudrait bien le caresser et le retourner pour le prendre avec vigueur au lieu d’être entravé et de devoir subir même si la sensualité de Thomas l’excite au plus haut point.

Seulement n’étant pas libre de ses gestes, il doit se contenter des quelques coups de reins nerveux quand Thomas décolle suffisamment son fessier de son bassin.

Thomas bien sûr n’est pas dupe de l’envie qu’a son ami d’accélérer le rythme et en joue pour l’exacerber encore plus.

Jusqu’au moment où lui-même ne tiendra plus et en coups de reins virils, ira chercher la délivrance tant recherchée.

Ce moment tant attendu arrive plus vite qu’il ne le voudrait.

Son corps est pris dans un tourbillon de sensations qui remontent au cerveau du beau blond et ses chairs s’embrasent, son sexe tressaute en claquant de plus en plus fort sur son ventre au fur et à mesure que ses coups de reins prennent de l’ampleur jusqu’au moment fatal et libérateur.

Un râle s’échappe alors de la gorge du jeune homme immédiatement suivit de celui libérateur de son compagnon qui se crispe, tétanisé par le plaisir à l’intérieur de Thomas qui part alors une deuxième fois avant de s’écrouler haletant sur son compagnon.

Florian aimerait à ce moment-là le prendre dans ses bras et se serrer contre lui.

Ce besoin devient de plus en plus fort, les menottes maintenant que la jouissance est consommée perdent tout attrait et le gêne pour ce besoin impérieux de câlins qu’il éprouve.

- Détache-moi « Thom » !!! J’ai envie d’un câlin.

Thomas devient tout d’un coup songeur.

- Oups !!!

- Quoi oups ??

- Je ne me rappelle plus où je les ai mises, ni d’ailleurs les avoir jamais eues !!

Je commence à flipper.

- Tu plaisantes là ??

Thomas qui commence à rire.

- Même pas figure toi !! Je suis certain maintenant que Patrice ne me les a pas données Hi ! Hi ! D’ici qu’il ait voulu nous faire une farce.

- Ça va être foutage de gueule je le sens, tu sais ce qu’il te reste à faire maintenant.

Thomas se relève en souriant et s’essuie des quelques traces de leur petit jeu laisser sur son corps.

Il s’habille très vite et sort tout aussi vite pour retrouver Patrice, il oublie juste deux détails qui peuvent paraître bénins en temps ordinaires.

Le premier est de ne pas avoir recouvert Florian avec le drap et l’avoir laissé nu sur le lit, le deuxième est d’avoir simplement claqué la porte de la roulotte sans y mettre un tour de clé.

Bien sûr ce qui devait arriver arriva et quelques minutes à peine plus tard, Damien et Mathis qui sont à la recherche de leurs deux copains, arrivent devant la porte et entrent dans la roulotte quand ils constatent qu’elle est ouverte.

Damien se fige devant le spectacle qu’il découvre sous ses yeux, un grand sourire banane illumine son visage quand il comprend à quel point son copain est à sa merci.

Damien dit à Mathis qui lui aussi vient de se rendre compte de la situation inconfortable de Florian et éclate de rire.

- Tiens donc !! C’est notre cadeau de Noël qui arrive légèrement en avance ?? Tu en penses quoi « Mat »

Mathis tourne la clé dans la serrure pour la verrouiller.

- Hum !! C’est un don du ciel tu veux dire Hi ! Hi !

Je commence à rire jaune devant leurs regards complices qui n’annoncent rien de bon pour les minutes qui vont suivre.

- Hé !! Faites pas les cons !!!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (16/58) (Le Moskova)

Nicolaï est enfermé dans sa cabine et peste comme un beau diable, les yeux fixés depuis des heures sur son cellulaire dont il attend toujours les nouvelles de ses hommes.

Il se doute bien que quelque chose d’imprévu s’est passé cette nuit, seulement il attendait au moins un signe le lui annonçant et qui le lui aurait confirmé.

Le navire vogue sous pavillon ukrainien dans les eaux internationales depuis qu’il a donné l’ordre de larguer les amarres.

Le sous-marin doit arriver dans la nuit, depuis il cherche désespérément comment annoncer à son patron l’échec de sa mission car s’en est de toute évidence un.

Nicolaï recule le moment fatidique où il devra s’y résoudre, dans l’espoir de plus en plus improbable qu’ils aient eu un retard imprévu et que malgré tout le colis soit en leur possession.

Le capitaine du navire observe l’horizon à la jumelle, cherchant à voir si un petit navire chercherait à les rejoindre.

Il entend alors les pales d’un hélicoptère qui reste un moment en statique très haut au-dessus d’eux avant de disparaître comme il était venu.

***/***

« Quartier général de la marine nationale, Toulon. »

Les informations affluent devant l’amiral et ses deux adjoints plantés devant l’écran géant montrant une large partie de la mer Méditerranée, un petit point clignotant indique où l’appareil d’observation et les satellites ont repérés le navire qui a quitté la rade de Marseille en tout début de matinée.

Un officier entre dans le QG en se mettant au garde à vous.

- Amiral !! Quelles sont les ordres ??

- Ils sont simples Commandant, il nous faut une preuve qu’il soit bien monté à bord et ensuite seulement nous pourrons agir suivant les instructions.

- Bien amiral !! Nous continuons la surveillance !!

L’homme salue et quitte la pièce, cette histoire ne lui dit rien qui vaille et il se demande bien qu’elles peuvent être les raisons d’une telle mise en alerte des troupes navales dans le secteur incriminé.

Le navire n’est manifestement pas armé et a pour statut le commerce international, il ne devrait donc pas demander une telle attention de l’armée.

Sauf si bien sûr il cache sa vraie nature sous cet aspect anodin, auquel cas il comprend toute l’attention qui est porté sur lui.

***/***

Le capitaine du Moskova prend l’interphone et prévient son étrange passager du passage de l’hélicoptère.

Celui-ci fronce les sourcils en raccrochant et décide d’aller voir lui-même sur le pont le pourquoi de l’énervement qu’il a senti dans la voix du capitaine.

Une fois à l’extérieur, il regarde à son tour le ciel à la jumelle et au bout d’un moment laisse tomber car il n’y a plus aucune trace de quelque appareil que ce soit dans le ciel.

Nicolaï redescend alors dans la petite pièce où il a pris ses quartiers et retourne à sa réflexion sur ce qu’il a bien pu se passer pour qu’il n’ait aucune nouvelle de ses hommes.

***/***

La sonnerie stridente du téléphone retentit, l’amiral décroche aussitôt et fait répéter plusieurs fois l’information, Il raccroche alors l’air sérieux et attend qu’on lui apporte le cliché satellite objet de la précédente discussion.

Un quartier maitre fébrile le lui amène et c’est en le déposant près d’une autre photo que l’amiral a bien l’assurance de l’identité du personnage pris il y a quelques minutes sur le pont du navire ukrainien.

- Messieurs !! Nous y sommes !! C’est bien lui !! Veuillez appliquer immédiatement les instructions du président.

L’un des deux Capitaine de Vaisseau.

- Ne pensez-vous pas qu’il nous faudrait une confirmation, un tel acte pourrait être considéré comme un acte de guerre.

- Pas si le plan réussi !! Le porte-conteneurs est-il prêt ?

- (L’autre commandant) Nos hommes sont à bord et ont débarqué l’équipage après l’incident du gouvernail, le « May Day » a été diffusé sur toutes les ondes radio comme prévu.

- Vous féliciterez nos hommes grenouilles pour l’efficacité de leur travail.

- Je n’y manquerai pas amiral !!

- Donnez le feu vert et que tout cela se termine rapidement, n’oubliez pas les preuves dont nous aurons besoin pour signifier l’accident au gouvernement ukrainien.

- Le satellite est pointé en permanence sur le navire, amiral !!

- Surtout que les secours arrivent très vite, il faut sauver le plus de monde possible de l’équipage. Seul une personne ne doit pas en réchapper rappelez-vous !!

- Nos hommes connaissent son visage amiral, tout devrait bien se passer !!

- Très bien !! Déclenchez l’opération !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (17/58) (Le Moskova) (suite)

« Sur le Moskova. »

La vigie arrière donne l’alerte, une sirène stridente retentit alors sur tout le navire qui amène l’équipage à son poste au pas de course.

Nicolaï sursaute et s’empresse à rejoindre la cabine de pilotage pour comprendre la teneur de tout ce raffut.

Le capitaine est crispé sur le micro de sa radio et cherche fébrilement à contacter le porte-conteneurs qui lui arrive dessus par bâbord arrière.

Des voix apparemment affolées s’échappent des hauts parleurs, ceux-ci crachotent des bribes d’information en Anglais que le capitaine essaie de comprendre au mieux.

« Avarie du gouvernail...cree !!...incendie dans la salle…cree !!...des machines…cree

!!...les commandes sont…cree !!...HS….cree !!...cree !!...quit…cree !!...bord…cree !!... »

Le capitaine du Moskova comprend soudainement l’ampleur du problème, il prend la barre en mains et tente d’infléchir sa course, le porte-conteneurs arrive bien trop vite pour que sa manœuvre désespérée aboutisse à temps et le capitaine envoie un SOS aux autorités les plus proche en donnant l’ordre de mettre les canots à la mer coté tribord avant et de quitter le navire.

Ses hommes commencent à être pris par l’affolement et se jettent du bastingage par pure frayeur, les canots pneumatiques leurs sont alors jetés par d’autres à qui il reste un minimum de présence d’esprit.

- (Le capitaine) Allez retrouver mon équipage monsieur, je vous rejoindrai quand ils auront tous évacué le navire !!

Nicolaï va pour répondre quand un énorme choc le fait basculer en arrière et s’étaler sur le pont, un filin se prend dans ses jambes qui l’empêche de se relever.

Un membre de l’équipage resté sur le navire en perdition vient alors à son secours, Nicolaï le voit arriver avec reconnaissance quand son regard se fige soudainement.

L’homme a alors un rictus meurtrier quand il lui fait plusieurs tours autour du cou avec le fin filin d’acier et le jette par-dessus bord.

Il s’éloigne ensuite non sans avoir vérifié auparavant que l’homme reste bien pendu le long du bastingage et ne réchappera pas à la mort qui lui a été réservé.

Il saute ensuite par-dessus bord et s’éloigne rapidement comme propulsé par un engin que personne ne pourrait voir.

Le capitaine tient toujours l’émetteur radio en main et renseigne jusqu’au dernier moment les autorités sur les conséquences de l’accident.

Il aperçoit soudainement la silhouette prise dans les filins et ses dernières paroles vont pour signaler cet état de fait.

Il plonge ensuite, alors que le navire prend dangereusement du gite et est récupéré par plusieurs membres de son équipage qui le hissent par la force des bras sur le canot pneumatique.

Ils s’éloignent sans tarder, le plus loin possible afin de ne pas être happés par le tourbillon occasionné par le navire qui maintenant coule à pic devant leurs yeux.

***/***

« A bord du porte-conteneurs. »

- Mon Lieutenant !! Notre homme signale que c’est fait !!

- Bien !! Faites tous les dégâts nécessaires pour que la version donnée sur les ondes soit crédibles et rejoignez le reste du groupe sur les canots !! Dirigez-vous à l’opposé de l’équipage Ukrainien et attendez les secours.

- Faites surtout bonnes mesures sur la peur que l'on doit lire sur le visage des hommes, n’oubliez pas que nous avons un satellite braqué sur nous.

- Bien mon lieutenant !!

L'officier regarde et suit de près les dernières preuves qu’ils laissent sur les dommages du navire qui ont « malencontreusement » occasionné cet accident en pleine mer.

Il lance un dernier appel radio qui pour n’importe qui ne serait qu’un énième appel au secours, mais formulé de telle façon qu’il rapporte à ses supérieurs le succès de l’opération.

Il rejoint ensuite son groupe et attendent en s’éloignant le plus possible des marins Ukrainien que les secours arrivent.

Le lieutenant cache un instant son visage, le temps d’un sourire satisfait que lui et ses hommes aient encore une nouvelle fois et à l'entière satisfaction de sa hiérarchie, mené leur mission à bien.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (18/58) (Le Moskova) (fin)

« A bord du « Leningrad », sous-marin Russe de classe Typhoon »

Le commandant Andreïev termine de lire le rapport que son quartier maitre radio vient de lui apporter, le visage blanc comme un linge.

Il hausse plusieurs fois les épaules en fronçant les sourcils, sa mission de récupération n’a plus lieu d’être puisque le colis d’après le rapport n’était pas sur le navire.

La mort du camarade Nicolaï ne lui fait ni chaud ni froid, de toute façon ça lui évite de le faire lui-même car les ordres étaient clairs.

Il devait le récupérer pour mieux le faire taire, alors quitte à faire autant que ça soit la destinée qui s’en soit chargée.

Il tape sur l’épaule de l’homme à la barre.

- Profondeur Deux cent !! Barre au cent soixante !! Vitesse rapide !! On retourne chez nous !!

***/***

« Quartier général de la marine, Toulon. »

« Toc ! Toc ! »

L’amiral est nerveux et lève la tête du dossier étalé sur son bureau.

- Oui entrez !!

L’homme salue son supérieur.

- Amiral !!

L’homme lui tend une enveloppe.

- La mission vient de se terminer avec succès !!

L’amiral soupir de soulagement.

- Très bien !! Vous pouvez disposer !!

- A vos ordres, amiral !!

Quand le sous-officier referme la porte derrière lui, l’amiral ouvre l’enveloppe et en sort le rapport ainsi que quelques clichés montrant un homme au visage parfaitement visible.

Celui-ci est suspendu avec un filin lui encerclant la gorge, visiblement mort pour le compte.

- Et bien !! Même si je ne trouve pas ses pratiques dignes de notre armée, je ne peux pas dire qu’elles ne sont pas efficaces !!

Il prend quand même le temps de parcourir le rapport, ce n’est qu’un peu plus tard que l’amiral décroche son téléphone pour prévenir qui de droit.

***/***

« Aix en Provence. »

Maurice écoute un long moment sans rien dire son interlocuteur, un sourire satisfait apparait bientôt sur ses lèvres et c’est nettement plus rassuré que quand il s’est levé au matin, qu’il raccroche et s’en va rejoindre Patrice pour lui annoncer la bonne nouvelle.

Il trouve celui-ci mort de rire à regarder des photos sorties depuis peu de son imprimante portative, Maurice s’avance alors rongé par la curiosité de ce qui peut bien amuser autant celui qu’il considère maintenant comme un ami.

Patrice le voit approcher, les yeux brillant de larmes et lui fait signe de la main d’approcher.

Il prend alors une des photos et la lui tend en bafouillant tellement son hilarité est forte.

- Dites-moi ce que ça représente pour vous patron Hi ! Hi !

Maurice lui prend la photo des mains et regarde curieux ce qui fait autant rire son ami, ce qui a première vue ne lui apparait pas comme si drôle que ça.

Il voit trois choses l’une au-dessus de l’autre, en bas un trait épais noir avec comme des couleurs bariolées et des étoiles juste au-dessus, ensuite un grand cercle rouge et pour finir une touffe de poils roux à la coupe ressemblant étrangement à celle de Florian.

- Qu’est-ce que c’est ?

Patrice repart en vrille.

- Hi ! Hi ! C’est Florian en clown allongé sur son lit vu du dessus Hi ! Hi !

Maurice surprit regarde une deuxième fois la photo, l’épaisse fente noir avec les couleurs pourraient bien être en effet les ou du moins une chaussure de clown, le rond rouge vu du dessus pourrait également être un nez rouge de clown et enfin la touffe de cheveux comme il se l’était dit juste avant être ceux de Florian.

Le hic c’est que sur la photo tous ses trois éléments sont collés l’un à l’autre et il n’y a nulle trace du corps de « Flo » entre chaque élément comme il devrait y être.

- (Maurice) Qu’est-ce que c’est encore que cette embrouille !! Tu vois bien que ça ne peut pas être « Flo » ??

Patrice devant la tête de son patron hoche rapidement la sienne en lui faisant ainsi signe que c’est bien lui, il ne peut plus placer une parole tellement son fou rire est trop fort.

Il se contente alors de lui tendre une autre photo prise de côté cette fois ci et qui est beaucoup plus explicite.

Maurice éclate de rire et sa voix forte résonne dans le cirque.

- Ah les cons !! Hi ! Hi ! Qui c’est qui lui a fait ça ??? Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (19/58) (Au cirque) (Troisième jour) (suite)

« Petit retour en arrière. »

- (Damien amusé) Comment ça, faites pas les cons ?? J’ai pourtant souvenance d’un soir où j’étais dans la même position que toi il me semble, non ? En plus c’est à peu près la même phrase que j’ai prononcé ce soir-là.

Oups !! Je sens que ça va chauffer pour mon grade si Thomas ne revient pas vite fait.

- Ah oui ??

- C’est ça joue au con !! Fais bien celui qui ne se rappelle de rien surtout !!

Mathis qui croit comprendre regarde Damien en souriant.

- En plus il nous reste la vidéo comme preuve, pas vrai « Dami » ?

Damien en s’approche de Florian les yeux plissés du plaisir qu’il va prendre à se venger.

- Voyons voir si mes souvenirs sont bons !!

Il attrape le sexe de Florian et commence à l’astiquer copieusement lui faisant revenir la raideur qu’il venait juste de quitter.

Mathis en a les yeux qui sortent des trous tellement le sans-gêne de son copain et la vue de la chose en pleine pamoison lui en bouche un coin.

- Wouah !! Je ne me rappelais pas qu’il était aussi énorme !!

Damien en secouant toujours la chose.

- Putain !! C’est vrai que ça fout un coup !!

La franchement je n’en mène pas large de me faire branler et mater par les deux gugusses qui en plus ne me privent pas de leurs réflexions.

Je décide que le mieux pour qu’ils cessent au plus vite est encore de ne pas trop la ramener et donc je tente le plus possible à de rester calme et stoïque.

Je ne sais pas si c’est la bonne solution car Mathis en voyant que je me laisse faire, ne se prive pas alors d’assouvir de vieilles envies et aussi quelques fantasmes qu’il avait sur moi il n’y a pas encore si longtemps.

Damien lui laisse la place et se retourne dans la pièce pour trouver un truc bien débile à me faire subir.

Pendant ce temps-là, la main de Mathis remplace la sienne mais je m’aperçois vite que se façon de faire est tout autre.

Autant Damien faisait ça juste pour s’amuser et sûrement assouvir sa petite vengeance qu’il a contre moi, autant « Mat » y va doucement presque amoureusement je dirais même.

Je n’ose pas lever le regard sur lui, déjà parce qu’il ressemble tellement à mon Thomas que ça en est perturbant et ensuite parce que je serre les dents pour ne pas réagir plus que nécessaire à ses caresses qui me font un effet « bœuf ».

Il n’y a pas que le physique qui est quasiment semblable, la texture de peau et l’odeur corporelle de ses deux garçons et si je ne savais pas qu'ils ne sont que cousins, même germains, je pourrais alors penser à des jumeaux tellement j’ai l’impression d’avoir à faire à la même personne.

Je décide donc d’ouvrir les yeux pour m’en dissuader, je sens bien que sinon je vais bientôt « partir » sous ses caresses.

Mon regard capte alors le sien qui était déjà fixé sur moi et j’en tremble tellement ses yeux comme le reste me font penser à mon ami.

- Mathis, s’il te plait arrête. Ce n’est pas bien et tu es trop semblable à Thomas, tu vas finir par me faire jouir et nous allons le regretter après. Ce n’est pas ce que tu veux ?

Mathis le regarde surpris, il arrête ses va et vient sur le sexe de Florian sans toutefois ôter sa main de dessus ce membre doux et chaud qui le perturbe de toute évidence plus que dans un simple jeu.

Les paroles de Florian résonnent dans sa tête, il a cru un moment qu’il pourrait enfin l’avoir un peu même juste quelques minutes pour lui.

Il force sa main à libérer le sexe de son ami prêt déjà à exploser, une énorme tristesse se lit alors dans ses yeux que seul Florian remarque car Damien est trop absorbé à trouver ce qu’il recherche pour terminer sa vengeance.

Je comprends beaucoup de choses, des choses qu’il y a encore quelques mois je serais sûrement passé à côté sans m’en rendre compte.

Je souris à mon ami qui comprend alors que je ne lui en veux pas, mais qu’au contraire j’ai bien interprété sa déception que ce soit son cousin et non lui que j’ai choisi.

Je lui dis alors à voix basse pour que lui seul puisse entendre.

- Tu n’y es pour rien tu sais, c’est Thomas qui a su faire battre mon cœur. Et puis tu as « Dami » et tu l’aimes j’en suis sûr.

Mathis a les yeux qui brillent en répondant.

- Oui je l’aime, mais….

Sa phrase est coupée par un cri de joie.

- « Youpi !!! » Là mon gars!! Tu vas prendre grave niveau ridicule !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (20/58) (Au cirque) (Troisième jour) (fin)

Nous tournons tous les deux la tête vers Damien, qui revient vers nous avec le large sourire malicieux de quelqu’un qui a enfin trouvé le moyen d’asseoir sa vengeance.

Il tient dans ses mains le carton contenant les affaires de clown que m’a prêté Tony.

- Là mon copain tu vas comprendre ce que c’est que de se faire foutre de sa gueule par tes amis Hi ! Hi ! « Mat » ? Ton portable fait bien caméra et appareil photo ?

- Oui pourquoi ?

- Tu ne vas pas tarder à comprendre Hi ! Hi !

Damien fouille dans le carton et en sort une des deux chaussures ressemblant à des palmes, il s’approche de Florian et lui passe les deux testicules à l’intérieur puis lasse le plus fortement possible le lacet bicolore pour que la chaussure reste accrochée et bien droite, coincée également par son entre-jambe.

Il coupe ensuite la partie basse du nez rouge avec un couteau et en coiffe le gland toujours raide de Florian.

Il passe ensuite ses doigts sur le pubis aux poils roux et le coiffe en dirigeant tout vers le nombril.

Il prend alors l’appareil des mains de Mathis et se met debout sur le lit en y faisant un gros plan en vue de dessus.

Il se baisse pour remettre une dernière fois bien tout en place devant les yeux ahuris de ses deux copains, Florian ne pense même pas à remuer pour le contrarier dans ce qu’il veut faire tellement il reste figé de stupeur en ne comprenant pas où il veut en venir.

Damien cale bien le sexe bandé de Florian à l’horizontal et prend quelques clichés en gros plan dont un au moins il en est certain aura le rendu voulu.

Il descend du lit mort de rire et replace le sexe qui est revenu sur le nombril tellement il est raide de tous ses attouchements sur lui, celui-ci tient juste le temps d’une dernière photo qui éclate encore plus de rire Damien quand il la vérifie sur l’écran du téléphone.

Il montre le premier cliché à Mathis.

- Celle-là va faire le tour de la bande, c’est moi qui te le dis !! Florian en clown Hi !

- Hi ! Je ne te savais pas si petit Hi ! Hi ! Un pied un nez et une touffe de cheveux Hi ! Hi !

Il montre la dernière.

- Et celle-là révèle tout !! Un clown au long, très long nez Hi ! Hi ! Un cap !! Que dis-je, une péninsule Hi ! Hi !

Mathis se mord les lèvres et n’y tenant plus, éclate de rire à son tour.

- Ça vaut largement « Tic » et « Tac » avec la confiture ! Hi ! Hi !

Damien met le téléphone sous le nez de Florian qui se rend compte enfin de ce qui l’éclate depuis tout à l’heure, Pour le coup c’est certain que les foutages de gueules vont y aller bon train.

- Tu ne vas pas montrer ça ???

Damien toujours sous le nez de Florian compose son premier MMS, il l’intitule « Florian le « tout » petit clown » et il l’envoie en grouper à toute la bande.

Il prépare aussitôt le deuxième MMS avec la dernière photo qu’il intitule « Florian le clown au lonnnng nez », il lui montre bien avant d’appuyer sur la touche verte d’envoi.

- Et voilà le travail !! J’en connais un qui ne va plus savoir où se mettre ce soir Hi ! Hi !

- (Mathis curieux) Tu as envoyé la photo à qui ?

- A notre groupe d’ami pourquoi ?

- Parce que c’est mon téléphone, pas le tien et que je mets tous mes contacts dans le même groupe pour ne pas me compliquer la vie.

- (Damien) Oups !!!

- (Mathis gêné) Tu peux dire ça oui !! Il y a tout le monde dans ce répertoire, les parents, les amis, les parents de mes amis, mes copains de bahut et même certains profs que j’ai eu besoin de joindre quelques fois.

Damien tout pâle d’un seul coup.

- Tout ce monde-là ??

- (Mathis déconfit) Je vais passer pour quoi moi maintenant ?

C’est plus fort que moi, j’éclate de rire.

- Pour un gros blaireau pervers surement Hi ! Hi ! J’aime bien vos farces moi en fin de compte Hi ! Hi !

Quand Thomas arrive quelques minutes plus tard, il trouve son ami entravé encore en train de rire tout seul.

Il lui explique les choses pendant qu’il le détache et ensuite Thomas vérifie sur son portable s’il a bien reçu les deux messages avec fichier joint.

La vue des deux photos parle toute seule et Thomas reprend le nez rouge dans la poubelle pour le remettre en place délicatement sur le gland de son ami qui du coup rebande comme un malade.

- Hé !! Qu’est-ce que tu fais ??

Thomas les deux mains sur le sexe tendu à le caresser délicatement.

- C’est que je l’aime bien moi mon « gros » clown au long nez Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (21/58) (Aix) (L'échange de rôle)

« Quelques heures plus tard. »

Le repas du soir terminé, personne ne cherche trop à faire durer la soirée car les péripéties de la dernière nuit et la journée passée en plein air, les laissent tous plus ou moins dans un état de fatigue assez conséquent.

Chacun retourne donc très vite dans ses quartiers pour taper une dernière discute ou se coucher très tôt, c’est ainsi que Dante avec son chéri, Raphaël et Éric se retrouvent dans la chambre d’Éric pour une petite discussion amicale qui leur permet d’apprendre à mieux se connaitre.

Ils discutent d’un peu de tout jusqu’au moment où ils abordent leurs liens avec Thomas et Florian.

Chan comprend très vite que ses deux nouveaux amis sont un peu en manque des deux loustics et leur propose d’échanger de temps en temps leurs places avec eux dans la chambre d’ami pour qu’ils puissent avoir un moment d’intimité quand ils le souhaitent.

- (Raphaël) C’est super de votre part les gars !!

- (Éric) Ils nous manquent trop vous savez ?

- (Dante amusé) Je vois ça !!

- (Chan) Vous n’aurez qu’à nous prévenir le matin et nous échangerons nos places avec eux, en plus Maxime et Julien ont l’air d’être super sympa comme mecs donc ça ne nous pose aucun souci.

Raphaël sent une bouffée de chaleur lui prendre les reins.

- Je ne sais pas pour vous les gars !! Mais moi à parler de ça j’ai une grosse envie qui commence à me prendre la tête.

Chan en regardant machinalement sa braguette.

- Je vois ça Hi ! Hi ! On va vous laisser alors !!

Dante lui aussi, commence à être grave chaud.

- J’espère que vos parents sont sourds ou que les chambres sont bien insonorisées, parce que moi aussi je commence à avoir des idées.

Chan regarde son mec avec terreur.

- Oh non !! Pitié !! Aidez-moi les gars, ce garçon n’en a jamais assez !!

Éric mort de rire.

- Chacun le nôtre à ce que je crois comprendre Hi ! Hi !

Raphaël le regarde faussement vexé.

- Hé !! On dirait que c’est un reproche !! Ce n’est pas de ma faute si j’ai toujours envie de toi, tu devrais en être flatté au contraire plutôt qu’à faire ce genre de réflexion à la “mords-moi le nœud”.

Dante hoche la tête d’approbation des dires du jeune rouquin.

- En voilà au moins un qui comprend !!

Chan amusé devant les deux jeunes coqs.

- Dis voir Éric ? On devrait les laisser entre eux pour voir ce que ça va donner ?

Dante joue l’offusqué.

- Quoi !!! Tu me laisserais aller comme ça avec un autre mec ??? Là mon gars, pour la peine tu vas prendre cher ce soir et ça me rappelle que tu voulais échanger les rôles.

- (Éric curieux) Comment ça ??

Dante explique en quelques phrases que dans leurs relations jusqu’à maintenant il n’avait tenu que le rôle passif et qu’il voudrait bien tester l’autre côté de la force pour voir si ça lui plairait autant.

Éric amusé de voir la tête que fait Chan depuis qu’il écoute son copain.

- Nous on est les deux et j’aime tout autant, je crois que pour « Flo » et « Thom » c’est pareil quoi que pour « Thom » je pense qu’il est plutôt comme Dante et qu’il préfère que ce soit Florian qui mène la danse.

- (Dante) En parlant de « Flo » !! Vous avez reçu les deux photos ? Putain la queue !! C’est impressionnant quand même !!

Raphaël sourit en se frottant machinalement les fesses.

- Et encore ce n’est qu’une photo Hi ! Hi ! Imagine l’engin quand tu le prends dans le cul Hi ! Hi !

Les quatre garçons éclatent de rires tous ensemble en s’imaginant ce que ça doit faire pour certains et en ne rêvant qu’à se la reprendre bien profond pour d’autres.

Malgré tout il est temps pour eux de se séparer et d’aller chacun dans sa chambre avec son chéri.

Même s’ils parlent de sexe sans complexe entre eux, ils ne leurs viendraient pas à l’idée d’en partager les joies.

Pas parce qu’ils ne s’apprécient pas, non, simplement parce qu’ils se respectent et respectent l'autre couple, aussi c’est juste avec la double bise et le sourire qu’ils se quittent en se souhaitant une bonne nuit avec le clin d’œil allumé de circonstance.

Une fois dans leur chambre, Chan et Dante vont prendre chacun leur tour une bonne douche et c’est nus comme au jour de leur naissance qu’ils se retrouvent enfin étendus sur le lit en se regardant droit dans les yeux.

Dante ne laisse pas le temps à Chan de dire quoi que ce soit que déjà il lui soulève les cuisses et les écarte au maximum découvrant ainsi ce qu’il a eu jusque-là peu de loisirs à observer d’aussi près.

La vue de ce sillon couleur chocolat au lait avec en son centre ce petit trou rose charnu palpitant de sa vie propre, lui donne une telle montée de libido que son sexe s’arque d’une merveilleuse façon.

Ses mains s’approchent au plus près des fesses de son ami et les écartent encore plus pour laisser un passage suffisant à son visage et à ses lèvres qui viennent embrasser cette peau souple et sentant bon le mâle et le savon.

Sa langue commence alors dessus un ballet des plus érotiques qui fait se pâmer le jeune eurasien sous des sensations grisantes encore méconnues pour lui.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (22/58) (Aix) (Le pari d’Alexie et Arnault)

Dans la roulotte des quatre garçons tout est calme, ils sont attablés devant une boisson chaude et discutent avant d’aller au lit.

Alexie et Arnault ont déjà remarqué comment leurs deux nouveaux amis se tournent autour sans y paraitre, surtout Baptiste en fait car pour Rémi c’est beaucoup plus ambigu.

Le jeune homme parle en permanence des filles qu’il aimerait rencontrer alors qu’avec un physique des plus avenants, il n’arrive pas à les aborder et encore moins à répondre à leurs sollicitations et ce même quand à l’évidence elles sont dirigées sur sa propre personne.

Baptiste par contre cache très mal l’intérêt certain qu’il a envers son copain, ses œillades fréquentes vers lui ont très vite interpellé les deux amoureux qui depuis surveillent avec attention le petit jeu de séduction que Baptiste emploie au quotidien sur Rémi.

Alexie à l’oreille d’Arnault.

- N’oublie pas que tu as perdu ton pari.

Arnault faisant l’innocent.

- Quel pari ?

Alexie montre les deux amis qui partagent avec eux la roulotte et mime discrètement une masturbation en un geste non équivoque sous la table, Arnault pique un bol et fronce les sourcils en lui faisant comprendre que ce n’est pas le moment.

Alexie toujours à l’oreille d’Arnault.

- Tu as jusqu’à demain matin, fallait pas parier avec moi.

- (Arnault) Je vais le faire t’inquiète.

- (Baptiste curieux) Ca m’a l’air intéressant toutes ses messes basses, vous pourriez nous en faire profiter.

- (Alexie amusé) Pas sûr que ça vous intéresse les gars !! C’est assez intime et en plus vous êtes hétéros, non ?

- (Rémi sourit) Pas qu’un peu oui !! Mais vous êtes vraiment en couple alors ?

- (Baptiste moqueur) Voilà qu’il se réveille !! Il serait temps d’ouvrir les yeux et les oreilles.

Rémi fusille son copain du regard.

- Je les ouvre sûrement plus que tu crois, je voulais juste comprendre comment ça marche un couple de mecs.

- (Arnault) Qu’est-ce que tu veux savoir ?

- (Rémi attentif) Comment vous vous en êtes aperçu ?

- (Arnault) Qu’on était homo ou comment on s’est aperçu qu’on se plaisait ?

- (Rémi) Ben… les deux !!

- (Arnault sérieux) Pour ma part j’étais très jeune quand je me suis rendu compte que je préférais les garçons aux filles, en fait je n’arrivais à bander qu’avec une image de mec dans ma tête.

Baptiste qui ne rate rien des paroles du jeune homme, tout en ne lâchant pas des yeux Rémi pour observer ses réactions.

- Et pour vous deux ?

Alexie prend la parole.

- La première fois que j’ai vu « Nono », j’ai tout de suite eu envie de mieux le connaitre. Comme vous le savez certainement, j’étais à l’époque avec Marc et je n’ai pas compris tout de suite ce besoin d’avoir Arnault près de moi.

- (Arnault) Ça c’est fait très vite malgré tout, maintenant je sais qu’il est celui avec qui je veux vivre ma vie. J’ai besoin de sa présence et de sentir sa peau sous mes mains, difficile d’expliquer tout ça si vous ne l’avez pas encore connu avec quelqu’un.

Baptiste hoche la tête en guise d’accord.

- Je n'ai pas encore vraiment connu ça mais et je te comprends, vous avez la chance d’avoir ressenti la même chose l’un pour l’autre. Ce n’est hélas pas mon cas et c’est très dur à vivre en gardant ça à l’intérieur de moi.

- (Rémi surpris) Tu es amoureux ??? Pourquoi tu ne m’en as pas parlé ?? On s’est promis de s’aider il me semble, non ?

Baptiste le regarde avec les yeux brillants soudainement de tristesse.

- T’es vraiment bouché !!

Il se lève brusquement.

- Je vais me coucher, à demain les gars.

Rémi le regarde se déshabiller et se coucher dans leur lit, il reste un long moment songeur avant de se retourner vers ses deux amis.

- Qu’est-ce qu’il a voulu dire par là ?

Alexie se lève à son tour aussitôt suivit par Arnault, il lui pose gentiment la main sur l’épaule.

- Ce n’est pas à nous qui le connaissons à peine d’analyser ses paroles, tu es son ami alors peut être que tu finiras par comprendre ce qu’il a voulu dire.

- (Arnault) En tous les cas, il avait raison pour une chose.

- (Rémi curieux) Ah oui laquelle ?

Arnault en souriant gentiment.

- Quand il dit que tu es vraiment bouché mon pote !

Les deux garçons le laissent seul à table et comme l’a fait quelques minutes plus tôt Baptiste, ils se déshabillent et se couchent.

Arnault capte malgré tout les yeux de Rémi fixés sur eux pendant tout le temps qu’ils mettent pour ôter leurs vêtements et décide de tenter un truc, rien que pour être sûr de ses impressions et du même coup par la même occasion exécuter ce pari débile qu'ils ont fait avec "Alex".

Il éteint la lumière du côté des chambres, ne reste plus que celle ténue côté salon mais suffisante pour apercevoir un peu plus qu’une ombre de son côté.

Arnault enlève alors sans trop de discrétion son slip et s’allonge sur le dos en se passant nonchalamment une main sur le sexe qui commence à se réveiller sous la caresse.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (23/58) (Aix) (Le pari perdu de Raphaël Éric

et Thomas)

Éric et Raphaël sourient en entendant les sons venant de la chambre d’amis, ceux-ci sont sans équivoque et annoncent une soirée chaude pour les deux Parisiens.

- (Éric) J’en connais deux qui ne vont pas s’ennuyer cette nuit.

Raphaël, surpris de la voix qu’a prise son copain pour dire ça.

- C’est bien notre intention aussi, non ?

- Bien sûr, pourquoi ?

- Je ne sais pas trop mais tu avais une drôle de voix pour dire ça.

Éric en fixant son ami.

- Ils me manquent !!

- A moi aussi mais il faut leur laisser de l’air, ils ne se voient pas souvent et déjà la dernière fois nous sommes restés quasiment toutes les nuits avec eux.

- (Éric sourit) Je sais bien que tu as raison, seulement il n’y a rien à faire. Dès que je les sens tous les deux dans le coin, j’ai envie de faire l’amour avec eux comme ce n’est pas possible.

- T’inquiète mon « Riquet » ! Je suis sûr que pour eux c’est pareil.

- Tu crois ?

- Certain !! Je connais suffisamment « Flo » et « Thom » maintenant pour ne pas me tromper. Quand on les a quittés tout à l’heure, j’ai bien vu leurs regards portés sur nous et crois-moi ils en étaient au même point que nous vis-à-vis d’eux.

Les premiers coups de minuit résonnent depuis la comtoise du salon quand un bruit du côté de la fenêtre les font se retourner brusquement, alors qu’ils commençaient un câlin qui déjà leur chauffait les sens.

Raphaël à voix basse.

- Tu as entendu ?

Éric en se redressant sur un coude.

- Oui !! Qu’est-ce que c’est ?

Raphaël n’a pas le temps de répondre que le bout d’une échelle apparaît devant la fenêtre, ils entendent alors des bruits venant du jardin et comprennent que quelqu’un monte sur l’échelle aux mouvements de celle-ci.

Une touffe de cheveux roux en pétard apparaît alors, suivi tout aussitôt du visage rieur de Florian qui leur fait signe d’ouvrir la fenêtre.

Ce que s’empresse de faire Raphaël nu comme un ver et le sexe raide comme la justice.

Une fois les deux battants grands ouverts, Florian d’un mouvement leste comme un chat saute dans la chambre et se retourne tout aussitôt vers le jardin.

- Allez magne gros !!

Une voix bien connue des trois garçons répond en prenant un ton outré.

- Gros ?? Attends un peu tu vas voir le gros !!

Les premières mèches blondes bouclées apparaissent alors, bientôt suivi du visage rayonnant mais transi de froid de Thomas qui entre aussi lestement que son ami malgré sa carrure plus imposante.

Florian referme aussitôt les battants de la fenêtre et tire les rideaux, il attrape au passage le sexe toujours bandé de Raphaël à la grande surprise de celui-ci qui ne s’attendait pas à ce geste aussi rapide qu’imprévisible.

- Hé !! Te gêne pas surtout !! Putain!! Tu as la main glacée !!

- Je vérifiais juste qu’elle n’était pas congelée Hi ! Hi !

Éric toujours abasourdi de les voir dans sa chambre à une heure pareille, les regarde ôter leurs doudounes et leurs chaussures pour se mettre à l’aise.

- Vous êtes venu comment ?

Thomas en se frottant les bras devant le radiateur.

- En voiture qu’est-ce que tu crois, ça sert d’avoir un service de surveillance et puis comme ça ils savent où nous sommes.

Éric regarde Florian qui a repris ses caresses sur le sexe de Raphaël, celui-ci bien sûr en profite un maximum en se mordillant la lèvre inférieure du plaisir intense qu’il y prend.

- Ça ira avec « Raph » ? Continue comme ça et tu vas recevoir le jackpot !

Thomas sourit et va s’asseoir sur le lit près du beau brun, il vire d’un mouvement sec et rapide la couette qui lui couvrait sa virilité visiblement tout aussi excitée que celle de Raphaël et la prend en main à son tour en la caressant sur toute sa longueur.

Les cuisses s’ouvrent pour lui laisser plus de passage, un long frisson anime le corps d’Éric qui ouvre de nouveau les yeux captant ceux luisants de désir de Thomas.

- (Thomas) Comme ça il n’y a plus de jaloux Hi ! Hi !

J’observe la scène un instant avant de m’adresser à « Thom ».

- Tu as deux minutes pour te mettre à poils toi aussi, vous me devez un gage il me semble. Il commence maintenant jusqu’à minuit demain et pendant vingt-quatre heures vous devrez faire absolument tout ce que je veux.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (24/58) (Au cirque) (Yuan et Patricia)

Patricia profite que Yuan soit sous la douche pour sécher ses cheveux et faire le point sur l’avancée de leur relation.

Elle trouve que Yuan devrait passer à la vitesse supérieure depuis le temps qu’ils sont ensemble.

Elle a apprécié jusque-là qu’il prenne son temps, est-ce le fait d’être en vacances ou d’être entouré d’autant de couples visiblement amoureux mais son envie d’aller plus loin avec lui devient de plus en plus impérieuse pour elle et Patricia a bien l’intention que cela se passe ce soir.

Elle range le sèche-cheveux, hésite quand même quelques secondes de crainte d’une mauvaise interprétation de sa part.

Un grand soupire sort de sa gorge quand d’un geste nerveux elle décroche son soutien-gorge et se débarrasse de son slip pour aller s’allonger nue sous la couette.

De sentir sa peau nue frotter le drap l’excite déjà beaucoup, Patricia sent ses tétons s’ériger et devenir tout durs.

Son sexe épilé avec soin lui aussi réagit et s’humidifie de son excitation à attendre que son bel asiatique revienne et découvre qu’elle s’est mise nue pour lui.

Yuan sort de la douche et attrape la serviette éponge pour essuyer son corps énergiquement, il pense lui aussi à cette jeune femme qui partage son lit depuis qu’ils sont ici et son sexe long tout en finesse se raidit d’un coup.

Ses mains s’appliquent dessus un assez long moment jusqu’à ce qu’il stoppe cette caresse lancinante.

Yuan se reproche alors mentalement d’être aussi peu entreprenant, il sait que ses hésitations sont dues essentiellement à la timidité qui est la sienne et qui l’empêche d’exprimer toute l’envie qu’il a de Patricia.

Il hésite un moment à mettre le slip propre qu’il a préparé et à se présenter à elle sans ce dernier rempart à sa pudeur.

Yuan soupire mais sait très bien qu’il n’osera pas encore ce soir, il enfile nerveusement le sous vêtement et sort de la douche en éteignant la lumière pour rejoindre sa copine après s’être enroulé dans sa serviette de bain.

Il la trouve déjà couché et va la rejoindre en faisant tomber au dernier moment la serviette pour se mettre à son tour pudiquement sous la couette à côté d’elle.

Patricia se tourne alors vers lui et son bras vient se poser sur la poitrine de son homme quand elle se resserre contre lui.

Yuan vibre sous le contact de ce corps si désirable et frémit quand il sent les tétons se frotter sur ses côtes.

Patricia sourit en constatant qu’il vient de s’apercevoir de sa nudité et s’allonge sur le dos en lui prenant la main pour la poser doucement sur sa poitrine volumineuse et si sensible que ce simple contact lui envoie une forte bouffée de chaleur dans tout le corps.

Yuan retient sa respiration un long moment avant de se décider à remuer les doigts, le téton érigé qu’il masse alors lentement en faisant délicatement connaissance avec ne le laisse pas indifférent loin de là.

Son sexe tendu lui fait mal de l’envie qu’il a de se nicher dans cette chair chaude et accueillante, il l’appuie sensuellement sur la hanche de Patricia qui frémit de sentir la virilité de ce garçon qu’elle aime tant.

Patricia comprend qu’il n’osera pas à aller plus loin si elle ne fait rien pour le débloquer de cette timidité qu’elle lui connait.

Elle lui prend doucement la main qui caresse toujours son mamelon hyper sensible et doucement lui fait parcourir son corps jusqu’à la limite de son pubis.

Yuan s’essouffle sous l’excitation de ce contact avec cette peau soyeuse.

Il sent le renflement du pubis et son sexe pulse encore plus, ses doigts lui remontent l’information que le sexe de son amie est rasé et sa bouche s’assèche d’un coup sous l’énorme boule de chaleur qui lui noue les reins.

Patricia s’est arrêté un moment pour lui laisser découvrir cette partie déjà intime de son corps, sa main sur celle de Yuan reprend alors son avancée vers son intimité toute lubrifiée déjà rien que par ces attouchements sensuels.

Elle ouvre ses cuisses et l’amène devant l’entrée de sa grotte béante et lisse, les doigts du garçon prennent subitement vie et c’est avec un grand soupire de satisfaction qu’elle enlève sa main de sur la sienne pour la laisser aller seule à la découverte de son intimité.

Yuan a du mal à retrouver son souffle et un son rauque sort de sa gorge, ses doigts poussent légèrement et entrent dans cette douce et chaude moiteur.

Ils caressent alors les parois internes de son amie qui s’arque de plaisir en le sentant enfin entrer en elle, l’inexpérience manifeste du jeune homme l’attendrit et l’excite plus qu’elle n’aurait cru en être capable quand un long spasme d’orgasme foudroyant la tétanise.

- Ahhhh !!!!! Ouiiii !!!!!

Yuan sent ses doigts se poisser d’un liquide chaud, c’en est trop pour lui et son slip reçoit à son tour les jets copieux de sa propre jouissance.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (25/58) (Vladimir)

Vladimir arpente nerveusement les couloirs du Kremlin, il vient d’apprendre l’accident entre le cargo et le porte-containers et attend le rapport de son service de renseignements.

N’ayant eu aucune nouvelle de Nicolaï et de sa mission, Vladimir trépigne d’autant d’incompétence et n’attend que d’en savoir plus avant de déclencher d’autres actions.

Il arrive enfin à son bureau où déjà un homme ayant pris rendez-vous dans l’urgence l’attend.

Vêtu d’une djellaba blanche et d’un kéfié de la même couleur, l’homme imposant dans sa prestance se lève dès qu’il entend les pas de son hôte.

L’homme en s’inclinant.

- Monsieur le président, je vous apporte les respects de mon prince.

Vladimir connait bien cet homme avec qui il mène des négociations très fructueuses, aussi répond-il à sa marque de respect par une inclination du buste à laquelle il n’est pas franchement habitué.

- Monsieur l’ambassadeur !! Vous rapporterez mes respects à son altesse.

- Je n’y manquerai pas excellence !!

Vladimir fait signe à l’ambassadeur de s’asseoir dans le fauteuil faisant face au sien et vient prendre place derrière son bureau.

- Quel est le but de votre demande d’entretien pour le moins inhabituelle ?

- Son altesse Hassan Hal Malouf a appris que vous vous intéressiez à une certaine personne.

Vladimir soudainement captivé par la conversation.

- Ah oui !! Et de qui s’agirait-il ??

L’ambassadeur voit bien l’intérêt soudain de son interlocuteur.

- D’un jeune chirurgien et son altesse ne saurait accepter qu’il lui arrive quoi que ce soit de néfaste.

- En admettant que nous parlions de la même personne, j’aimerais connaitre les raisons d’une telle « protection » de la part de l’émir Hassan ?

- Vous ignorez peut être l’accident dont a été victime l’héritier de l'émirat ?

- (Vladimir surpris) En effet !! Poursuivez, je vous prie !

- Le jeune prince Amid était donné pour au mieux handicapé à vie suite à un crash aérien. Certains disent même que sa vie était en jeu et que sans l’intervention de ce jeune chirurgien, c’est le cadavre du jeune prince que nous aurions dû faire rapatrier jusque chez nous.

- Où a eu lieu cet accident ?

- A l’approche de l’aéroport de Roissy en France.

Vladimir a alors un rictus soulagé.

- Nous ne parlons certainement pas de la même personne alors.

L’ambassadeur plus diplomate que jamais.

- Vous avez l’air bien sûr de vous monsieur le président, pourtant nos services ont repéré des hommes à vous dans le périmètre où est actuellement ce jeune homme.

- (Vladimir sursaute) Mais ce n’est pas possible voyons !! La personne qui nous intéresse est à l’autre bout de la France !!

- Je le sais très bien monsieur le président et je réitère la demande expresse de son altesse.

- (Vladimir nerveux) Mais enfin !! Ce ne sont pas vos affaires !!

L’ambassadeur gardant un calme olympien.

- Je crains que si monsieur le président.

Vladimir va pour vilipender cet homme trop sûr de lui quand quelqu’un frappe à la porte et entre avec un dossier sous le bras.

- (Vladimir) Oui !!

- Le rapport que vous avez demandé monsieur !

Vladimir à l’ambassadeur.

- Excusez-moi un instant je vous prie ! Une affaire ne demandant aucun retard.

L’ambassadeur en croisant les bras.

- Faites donc monsieur le président, je comprends bien que les affaires d’états soient plus importantes que notre petite discussion.

Vladimir fait signe à l’homme d’approcher, il lui prend le porte-document des mains et le congédie d’un geste rapide, il sort alors le dossier qu’il contient et en prend rapidement connaissance, son visage change du tout au tout au fur et à mesure qu’il apprend ce qu’il en est advenu de ses hommes ou du moins de leurs disparitions et de la mort de son chef des services secrets.

L’ambassadeur habitué à lire sur les expressions des visages de ses interlocuteurs voit bien la colère et la contrariété de cet homme si puissant et fait très vite le rapprochement avec ce qu’il a appris il y a peu de temps encore.

Son visage par contre reste serein même s’il commence à se demander comment tout cela va se terminer.

Vladimir referme le dossier et son regard se reporte sur son visiteur.

- Que savez-vous d’autre sur cette affaire ?

L’ambassadeur réfléchi très vite car de sa réponse dépendra certainement les relations futures entre leurs deux pays.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (26/58) (Vladimir) (fin)

- Vos hommes ne reviendront pas, leur mission a échoué et les services de la DST se sont occupés de leurs cadavres.

Vladimir se relève d’un bond.

- Quoi !!!

- Calmez-vous monsieur le président ! Il est trop tard pour y faire quoi que ce soit et je peux vous assurez que nous n’y sommes pour rien.

Vladimir en tremble de colère mais finit par se rasseoir, troublé malgré tout du calme de l’ambassadeur.

- Que leurs est-il arrivé ?

- Tout ce que nous savons c’est que la nuit dernière quatre de nos hommes ont assisté quatre hommes des services secrets Français à récupérer les cadavres de six quidams de nationalité russe. Certains d’entre eux étant déjà fichés, il n’a pas été difficile de faire la corrélation avec vous, c’est d’ailleurs pour cette raison que je suis là aujourd’hui. Son altesse aimerait connaitre les motifs de leurs présences et par la même occasion savoir ce que vous avez l’intention de faire maintenant.

- Ils étaient déjà morts quand vous êtes arrivés dites-vous ? Mais alors qui sont les auteurs de ces meurtres ?

- D’après les traces qui ont été relevées, ce serait des fauves du cirque où ils se trouvaient qui pour une raison encore inconnue se seraient retrouver en liberté qui en seraient les auteurs. Nous avons également retrouvé le cadavre d’un lion près des corps de vos hommes. Si personne n’est intervenu plus tôt, c’est tout simplement à cause de la drogue que vos hommes ont déversé dans le repas du soir et qui a endormi tout le personnel du cirque. Nous pensons que la personne chargée de nourrir ces fauves s’est endormie elle aussi sans avoir pu refermer la cage. Je reconnais que tout ça parait extraordinaire mais nous n’avons pas trouvé d’autres options à ces cadavres retrouvés en pleine nuit.

- Vos hommes n’ont rien vu ?? Pourtant vous dites vous-même qu’ils étaient là-bas en surveillance.

- Nos hommes surveillaient le jeune garçon qui n’était pas présent ce soir-là mais dînait avec son altesse et quelques amis à lui.

Vladimir reste un long moment sans prononcer une parole, perdu dans ses pensées et troublé par tout ce qu’il vient d’apprendre.

Plus il reçoit d’informations et plus de nouvelles questions se posent à son esprit, tout ça lui paraissant irréel.

À moins d’une histoire abracadabrante inventée de toute pièce pour lui cacher les faits et reporter la mort de ses hommes à des circonstances exceptionnelles, mort dont il n’arrive pas à concevoir la réalité tant tout ceci lui parait extravagant.

- Vous ne pensez pas tout de même que je vais adhérer à un tel tas d’ineptie ??

- Je vous assure monsieur le président que ce sont toutes les informations que nous avons sur cette affaire, peut être que le gouvernement Français vous en dira plus car je ne doute pas qu’ils demandent des explications sur la présence de vos hommes sur leur territoire.

Vladimir grommelle quelques paroles inintelligibles.

- Je verrais ça avec eux, ce n’est pas votre affaire.

- Je le conçois volontiers monsieur le président, c’était juste dans le cadre de l’explication que vous me demandiez. Que dois-je rapporter à mon prince sur sa demande ?

Vladimir en tapant du poing sur son bureau.

- Qu’il se mêle de ses affaires et reste sagement avec son harem sur son tas de sable s’il ne veut pas d’ennuis !!

L’ambassadeur pâlit sous l’injure.

- Dois-je vraiment rapporter vos propos à mon prince ?

- Certainement !! Et dites-lui aussi qu’il n’a pas intérêt à vouloir essayer de contrecarrer mes projets quels qu’ils soient !!

- Vous êtes sous le coup de la colère et j’ose espérer que vous redeviendrez-vous même rapidement.

L’ambassadeur se lève.

- J’attendrais donc que vous soyez calmé pour reprendre cette conversation, veuillez m’autoriser à vous laisser monsieur le président.

- C’est ça !! Foutez-moi le camp !!

L’ambassadeur devient blême sous l’insulte, il s’incline néanmoins pour saluer son interlocuteur et quitte le bureau d’une démarche raide.

Ce n’est qu’une fois dans sa limousine qu’il laisse aller sa fureur, son chauffeur surveillant d’un œil incrédule la colère de cet homme habituellement si courtois.

Vladimir lance avec fureur tout ce qui se trouve sur son bureau et qui va s’écraser aux quatre coins de la pièce.

Seul le téléphone reste en place, c’est d’une main encore tremblante de rage mal contenue qu’il en décroche le combiné.

Quelques minutes plus tard, un homme à l’embonpoint certain entre pas rassuré dans le saint des saints et reste figé raide comme un piquet devant son chef.

- (Vladimir) Nicolaï est mort, tu prends sa place !! Je ne te conseille pas d’être aussi mauvais qu’il l’a été ses derniers jours !! Tu vas reprendre ses affaires en cours.

- Bien monsieur !!

Vladimir lui lance le rapport à la figure.

- Et tu vas mener à bien cette mission en la reprenant là où il s’est planté royalement !! Je veux ce garçon tu m’entends ?

- Oui monsieur !!

- Qu’importe ce que ça coutera, je veux savoir qui il est et pourquoi il est aussi important pour tous ses connards !!

- Bien monsieur !!

L’homme quitte le bureau et s’essuie de la sueur lui couvrant le front, il part alors dans celui de Nicolaï y chercher les informations qui lui manquent sur cette étrange mission dont il apprend à l’instant l’existence.

Vladimir sort une bouteille de vodka du tiroir de son bureau et en boit une impressionnante lampée au goulot.

Un sourire cruel orne son visage quand il la repose fermement sur le plan de travail, ses yeux se plissent et deviennent rêveurs quelques secondes.

- Où que tu sois mon gars, je te retrouverai. Crois-moi, tu me dévoileras tous tes secrets !! De gré ou de force !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (27/58) (Aix) (Le pari d’Alexie et Arnault)

(fin)

Rémi voit bien malgré la pénombre les caresses sur le sexe que se donne Arnault, il regarde sans pouvoir détacher le regard de la progression de la hampe qui petit à petit se tend.

Arnault écarte encore plus les cuisses et son autre main vient doucement empaumer ses bourses dans une caresse lancinante.

Le regard accrocheur du garçon porté sur lui l’émoustille, un mélange de gêne et d’envie d’aller plus loin encore dans son exhibition l’excite fortement.

Alexie allongé près de lui surveille également Rémi du coin de l’œil, son visage marquant la curiosité mélangée à une certaine envie le fait sourire.

Rémi est troublé plus qu’il ne voudrait le reconnaitre, c’est la première fois qu’un garçon se caresse aussi intimement sous ses yeux et il est conscient qu’Arnault est au courant de son regard porté sur lui.

Rémi aimerait détourner la tête et rejoindre Baptiste dans le lit qu’ils ont en commun, seulement ça lui est pour une raison qu’il ne s’explique pas impossible.

Arnault affermit sa prise sur son membre et se masturbe de plus en plus franchement.

Son sexe bandé lui envoie les ondes bienfaitrices qu’il apprécie tant et le fait d’être observé de la sorte amplifie encore plus le plaisir qu’il prend à se masturber.

Rémi sait qu’il ne devrait pas réagir comme il le fait, sa conviction de n’être attiré que par les filles va à l’encontre du voyeurisme auquel il s’adonne actuellement.

Il n’arrive pourtant pas à détacher son regard du corps nu d’Arnault et les mains de son nouvel ami qui se donne du plaisir le captivent.

Arnault caresse son gland avec un doigt qui s’humidifie rapidement du pré-sperme qui s’échappe en lubrifiant naturel de son méat.

Son autre main part entre ses fesses et titille sa corolle qui n’en attendait pas moins et lui renvoie les ondes de plaisir attendues.

Rémi sent sa gorge qui s’assèche et ne comprend toujours pas l’intérêt manifeste qu’il porte à regarder ce garçon aux yeux sombres qui le fixe également en libérant son jus sur sa poitrine.

Il ressent comme lui le plaisir qui le traverse et son sexe lui en fait mal d’être tendu dans son pantalon.

Alexie recouvre alors son copain et l’embrasse à pleine bouche, il approche ensuite ses lèvres de son oreille.

- Hétéro le Rémi ? Mon œil !!

Rémi attend quelques minutes avant d’aller à son tour au lit, il éteint la petite veilleuse et se déshabille rapidement puis se glisse doucement près de son ami, son sexe bande toujours autant et il en est presque à se relever pour aller se soulager.

L’envie est trop forte et sa main passe sous son slip pour venir y caresser la bête en rut à l’intérieur.

Doucement pour rester le plus discret possible, il se masturbe alors avec application.

La chaleur du corps de Baptiste près de lui le trouble plus qu’il ne voudrait le reconnaitre, lentement il descend l’élastique de son slip pour laisser sortir son sexe afin de pouvoir le manipuler plus à l’aise.

Baptiste ouvre les yeux surpris, les secousses qu’il sent derrière son dos l’ont réveillé et il comprend très vite qui en est l’auteur.

Un sourire éclaire alors son visage et tous ses sens sont attentifs au petit plaisir que s’octroie son ami près de lui.

Il fait celui qui bouge dans son sommeil afin de se mettre sur le dos, il entend le souffle de Rémi s’affoler de la peur d’être découvert et rester immobile le temps de s’assurer qu’il dort toujours.

Rémi stoppe sa masturbation quand le corps de Baptiste bouge, la peur lui rend la respiration haletante et comprime sa poitrine.

Il n’ose plus faire un geste et reste de longues secondes, attentif à son ami allongé près de lui.

Pensant qu’il dort toujours, il reprend doucement possession de son sexe.

Malgré sa conscience qui lui demande d’arrêter, l’envie est la plus forte et il enchaine les va et vient de moins en moins discrètement au fur et à mesure que le plaisir enfle dans son corps.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (28/58) (Aix) (Rémi) (Petit plaisir en solo)

La lune apparait alors et le torse de Baptiste se découvre à sa vue, Rémi ne peut s’empêcher d’admirer les muscles sculptés de son copain et la même sécheresse que quand il regardait Arnault se toucher lui prend soudainement la gorge.

Il regarde la poitrine de Baptiste se soulever au rythme de sa respiration qui lui parait quelque peu rapide, les tétons sombres, la peau blanche et lisse dénuée de tous défauts, les abdominaux apparents et la petite ligne fine de poils sombres partant du dessous du nombril et descendant jusqu'à l'intérieur de la couette d’où il n’aperçoit que l’amorce de la ceinture du slip.

Tout se mélange dans sa tête et remet en cause ce qui pour lui était la normalité.

Devant ce corps qu’il trouve si parfait se tenant tout chaud à ses côtés, Rémi ne peut s’empêcher d’éprouver de l’envie et quelque chose d’encore plus fort qui lui prend soudainement le ventre.

Rémi s’aperçoit soudainement qu’un énorme besoin de toucher son ami se manifeste en lui, il tente d’y résister sans comprendre encore pourquoi se besoin soudain de sentir sa chair sous ses doigts.

Sa main droite est toujours occupée au plaisir de moins en moins discret qu’il se donne et l’autre lui délivre des fourmillements liés à l’envie de plus en plus impérieuse qu’elle a de découvrir la chaleur et la douceur de ce corps parfait à quelques centimètres d’elle.

Lentement n’y tenant plus, Rémi change de position et libère cette deuxième main qu’il laisse nonchalamment se poser sur le ventre souple et chaud de Baptiste qui en a le souffle coupé et qui doit faire un effort terrible pour ne pas bouger.

Cette main sur son ventre pourrait paraître s’être posée involontairement si les secousses n’avaient pas repris avec plus de force encore.

Rémi manifestement en pleine masturbation ne peut comme lui prétendre être endormi et inconscient de ses gestes, Baptiste sent son cœur s’affoler devant l’implication de son raisonnement.

L’affolement dû à l’espoir qu’enfin son ami se soit rendu compte qu’il éprouvait plus que de l’amitié pour lui, que ce geste est le premier qu’il ose porter sur son corps et soit suivit d’autres, jusqu’à ce qu’il prenne conscience de ses envies et même il l’espère de tout son cœur, de ses sentiments.

Baptiste en a les yeux qui s’embuent de larmes, malgré tout il continue à faire semblant de dormir car il ne voudrait pas interrompre ce moment magique et préfère laisser tout le temps nécessaire à Rémi pour que cela vienne de lui.

Il ne doute plus maintenant que ce moment viendra, que le temps n’est plus si loin avant que les choses évoluent entre eux.

Rémi ralentit sa masturbation pour faire durer ce moment pour lui étrange où il découvre pour la première fois que caresser un garçon lui est agréable.

Enfin un garçon, non !! Plutôt ce garçon, car Rémi ne doute pas un instant que si c’était un gars autre que Baptiste, jamais il n’aurait ressenti ce besoin impérieux.

Ses doigts légers comme une plume descendent lentement jusque sous le nombril où le contact de la petite ligne de poils le grise comme ce n’est pas possible.

Ils se frottent et s’emmêlent dedans avec un plaisir manifeste qui lui coupe le souffle et le laisse haletant, l’esprit embrumé dans toutes ces nouvelles sensations.

Il n’ose descendre plus bas et ses doigts restent « sagement » à la limite de la couette.

S’il avait ne serait-ce qu’oser la soulever, il aurait vu le sexe énorme qui comprime le slip de Baptiste et aurait compris tout de suite que son ami n’était pas aussi endormi qu’il en a l’air.

Un doux râle mal retenu s’échappe de sa gorge quand son sexe libère sa gourme en longues giclées qui tracent d’étranges formes blanchâtres sur sa poitrine et son ventre.

Baptiste ressent l’orgasme de son ami, l’envie de se tourner vers lui le tenaille mais il tient bon en sachant que ce n’est pas encore le moment de se dévoiler à lui et que ce que Rémi vient de vivre est un petit, tout petit pas vers l’acceptation de ses tendances.

Rémi prend son teeshirt et s’essuie des traces de son plaisir, il remonte discrètement son slip et tourne ensuite le dos à son ami, pour enfin libéré de son envie pouvoir trouver le sommeil.

Baptiste attend quelques minutes puis bouge à son tour en se positionnant derrière lui, son bras vient alors lui recouvrir la taille et sa main se plaquer sur sa poitrine.

Il sent le léger tremblement dû à ce contact sur le corps de Rémi mais comme celui-ci ne le repousse pas, il laisse son bras autour de sa taille et se resserre encore plus contre lui pour s’endormir à son tour avec un immense sourire d'espoir aux lèvres.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (29/58) (Aix) (Le pari perdu de Raphaël Éric

et Thomas) (suite)

Thomas me regarde avec un sourire mi-figue mi-raisin qui en dit long sur ce qu’il pense actuellement de la façon dont je vais gérer ce gage.

Il me connait suffisamment pour s’attendre au pire et mon sourire est loin de le détromper quand je feins l’impatience.

- Je viens de te demander quelque chose il me semble ? Chaque hésitation de votre part rajoute une heure à votre gage, pour cette fois ça ne compte pas mais à partir de maintenant je comptabilise, c’est compris ?

- (Thomas) Heu !! Oui !!

- Alors tu vires tes fringues et vous deux vous approchez !! Je ne veux pas une parole, c’est bien compris ?

Les trois garçons se regardent un bref instant et hochent la tête en signe d’acquiescement en me fixant dans les yeux.

Thomas se dénude rapidement et vient rejoindre ses deux copains, lui aussi a une bandaison très forte et j’ai une vue très alléchante à quelques centimètres de moi.

- Mettez-vous à la fenêtre et reprenez la position que vous aviez quand Chloé vous a surpris ! Comme la fenêtre est fermée, utilisez le bureau comme appui.

Je capte de suite le regard égrillard qu’ils se donnent en venant aussitôt se mettre en position.

J’admire le spectacle et ne peux m’empêcher de sourire en pensant à Chloé qui a dû se régaler devant ses trois belles paires de fesses si différentes avec les bourses bien pendantes au-dessous.

Pour le reste bien sûr c’est impossible à apercevoir vu l’état de tension qu’ils tiennent actuellement, je prends une chaise et après mettre mit à l’aise pour ne pas dire à poils, je m’assois de façon à pouvoir avoir accès à toutes les parties dont j’ai l’intention de m’occuper pendant un certain temps jusqu’à ce qu’un d’entre eux craque.

***/***

« Pensées »

Éric.

“Putain mais qu’est-ce qu’il attend !!! Je bande comme un malade rien qu’à l’idée qu’il se rince l’œil derrière nous, allez « Flo » !! Fais quelque chose !!”

Raphaël.

“J’ai une trique d’enfer à le savoir en train de mater mon cul !! Mais qu’est-ce qu’il attend !! Peut-être que si j’écartais un peu plus les cuisses en cambrant mes reins ça l’excitera assez pour qu’il me prenne !! Depuis le temps que j’attends ça !! Bordel !! En plus avoir « Thom » à poils juste à côté de moi, ça me rend dingue !!”

Thomas.

“Amuse-toi bien avec nos nerfs surtout !! Encore moi j’ai eu ce que j’avais envie ce matin, mais les deux autres loustics ne doivent plus en pouvoir d’attendre comme ça Hi ! Hi ! Déjà le « Raphi » qui était prêt à décharger comme un jeune puceau tout à l’heure quand « Flo » lui pelotait les couilles Hi ! Hi ! Je ne sais pas ce que tu nous prépares tout au long de cette journée mais j’espère que tu nous laisseras nous éclater ce soir !! Éric va me faire ma fête c’est sûr, j’ai bien vu son regard tout à l’heure !! Hum !! En plus c’est que j’en ai envie comme pas possible.”

***/***

Florian les laisse mariner quelques longues minutes, il sourit en voyant bien la méthode de Raphaël pour l’exciter encore plus.

Pour l’instant il se gave du plaisir des yeux, de la belle paire de fesses imberbe de Thomas et Raphaël en passant par celle d’Éric au duvet brun s’épaississant en entrant dans la raie.

Il ressent bien leurs impatiences et commence doucement par prendre en mains les testicules pendants d’Éric et de Raphaël.

Ceux-ci frémissent aussitôt sous la caresse inattendue qu’il leur prodigue, Florian savoure ce moment magique où il les sent tout à lui.

Ses pouces s’insèrent avec une extrême lenteur dans leurs raies culières pendant que ses autres doigts malaxent toujours les sacs de bourses qui petit à petit rétrécissent en remontant vers leurs bases.

Il tire dessus pour récupérer du mou et pouvoir titiller leurs anus avec ses pouces, Raphaël en tremble d’excitation et Éric se cambre à son tour pour donner meilleur accès encore de son intimité à son ami.

Reste Thomas qui se rend bien compte que ses deux copains subissent les palpations de Florian.

Lui aussi commence à s’impatienter et se trouvant entre les deux garçons comprend que s’il veut que Florian s’occupe également de lui, il lui faut lui présenter la chose qui le démange le plus depuis tout à l’heure.

Ses deux mains partent alors et écartent le plus possible ses lobes fessiers, Florian quand il voit son geste reste captivé par cette rosace qui aussitôt attire sa bouche et sa langue.

Au moment où ses lèvres atteignent cette douce peau sensible et soyeuse, ses deux pouces qui jusque-là frottaient délicatement l’intimité de ses deux autres copains, s’enfoncent d’un coup sec.

Faisant pousser en même temps un râle de satisfaction aux trois garçons, ce qui déclenche d’un coup la libido de Florian et lui gonfle le sexe à outrance.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (30/58) (Aix) (Le pari perdu de Raphael Éric

et Thomas) (suite)

Florian continue encore quelques minutes ses palpations manuelles et buccales.

Les sentant sur le point de craquer, il arrête de les exciter et se lève pour venir frotter son sexe énorme chacun à leurs tours entre leurs fesses consentantes.

De longs frissons leurs parcourent le corps quand ils sentent la hampe virile du petit rouquin s’insinuer entre leurs lobes charnus et un râle de frustration quand il les quitte pour butiner entre celles d’un autre.

Ce petit jeu dure encore un moment puis Florian reprend sa place sur le siège et ses mains exploratrices repartent entre leurs jambes pour vérifier comme s’il en avait besoin l’état de tension de leurs sexes.

Satisfait de ses constatations, il sourit en commençant doucement à se masturber.

Les petits clapotis sonores de son gland humide contre la peau de son prépuce font comprendre aux trois compères la manipulation à laquelle s’adonne leur ami, ils se regardent les yeux injectés de sang par l’envie irrépressible de se retourner pour mater le petit rouquin se donner du plaisir.

Florian s’en rend parfaitement compte et se garde bien de prononcer une parole, la contemplation de ses trois culs offerts commence sérieusement à l’exciter et sa branlette n’est pas loin d’arriver à sa conclusion.

Le son qu’émet sa gorge à ce moment-là commence à rendre fous nos trois lascars qui ne se contrôlant plus se jettent sur lui.

- Hep ! Hep ! Hep ! Qui vous a autorisé à changer de position ? Vous me devez une heure de plus, multiplié par trois donc trois heures de gages en plus. Reprenez votre position !! Et ne vous retournez plus c’est compris ? J’en prendrai un après l’autre et je vous laisserai saliver en imaginant ce que je lui fais Hi ! Hi ! En fait c’est le dernier qui va crisé le plus Hi ! Hi ! En plus je pète la forme alors attendez-vous à plusieurs sollicitations de ma part. Je sens que la nuit va être très longue pour vous trois, hum !! Voyons voir par lequel je commence ?

Je caresse alors longuement chaque croupe exposée à mon regard et j’en sens une encore plus réceptive que les autres, je ne peux m’empêcher de sourire car c’était avec lui que mon envie était pour l’instant la plus forte.

Je masturbe légèrement encore pendant un moment les trois sexes et pose enfin ma main sur le ventre musclé de celui qui sera le premier de la soirée.

Je le tire vers moi et reçois en pleine tronche le sourire reconnaissant et excité à mort de mon copain.

Je l’amène doucement vers le lit où je le fais s’allonger avant de prendre place sur son corps et sceller mes lèvres aux siennes dans un baiser enflammé, ses bras me couvrent tendrement le dos et me sert encore plus contre lui, je sens sa peau frémir du désir qu’il a de moi et mes yeux prennent les siens en otage, nos lèvres toujours l’une contre l’autre se repaissant de la passion dévorante qu’elles éprouvent.

Son odeur particulière m’enivre, ça doit être réciproque car dans un même ensemble nos bouches se quittent pour aller butiner dans nos cous et derrière nos oreilles en inspirant très fort les effluves de nos cheveux déjà couverts de sueurs.

Ma tête se redresse et nos yeux une nouvelle fois se croisent, ses iris d’un vert très clair et agrandis par l’envie qu’il a de moi me font frissonner et mon excitation repart de plus belle.

Ses yeux s’ouvrent de nouveaux et ses lèvres esquissent un sourire rempli de tendresse et du bonheur partagé de ne faire plus qu’un.

Ses mains attrapent mes hanches et les caressent avec une extrême délicatesse, se repaissant de mes formes fines et nerveuses.

Son bas ventre ondule à son tour et je me relève suffisamment pour lui laisser l’espace nécessaire à ses petits coups de reins nerveux qui font coulisser son sexe contre mes parois en m’envoyant des ondes de plaisirs et de bien-être total.

Je me tourne un instant vers la croupe toujours offerte de mes deux amis et une forte chaleur me prend le visage devant la beauté de ses formes alléchantes.

Les coups de reins se font plus viriles et mes yeux se reportent sur le visage de mon ami qui tout comme moi est rouge d’excitation.

Je mets un de mes doigts sur mes lèvres pour lui faire comprendre qu’il doit se taire et presque à regret, j’ôte son bâton de plaisir de mon corps en le laissant perplexe.

Un petit sourire sadique suffit à lui faire comprendre que pour l’instant son tour est passé et qu’il devra encore garder un certain temps son envie de jouir.

Quand je me lève en lui faisant signe de me suivre, le regard désespéré qu’il me jette alors m’arrête un instant hésitant, mais le gage doit encore durer longtemps et ils n’ont pas fini tous les trois d’en baver car j’ai bien l’intention de m’amuser avec eux quitte à ce que j’en subisse « avec plaisir » les conséquences une fois qu’ils seront libérés du gage et qu’ils voudront certainement se venger.

Je le remets dans la même position que les autres en lui tapotant le sexe avec amusement et me tourne vers les deux autres beaux petits culs rebondit qui attendent toujours leurs tours.

Comme la première fois, je caresse le ventre qui tressaute de surprise et se durcit au contact de celui que j’ai choisi pour venir me rejoindre.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (31/58) (Au cirque) (Erwan) (L’inconnu « e

»)

« Petit retour en arrière en fin d’après-midi ce jour-là. »

Erwan fait plus ample connaissance avec quelques un des nombreux amis de Florian, il en profite pour écouter et se faire une idée plus précise de tous ces couples ainsi que des interactions qu’ils ont entre eux.

Il repère assez vite les affinités de chacun et s’interroge même parfois sur les relations qu’ils ont pues ou peuvent bien avoir entre certains d’entre eux.

Erwan ne se sent pas du tout mis à l’écart mais comprend bien qu’étant entré très récemment dans la bande, qu’ils ne soient pas encore aussi attachés à lui qu’ils le sont entre eux tous.

D’ailleurs il repère vite que c’est exactement pareil pour le jeune Taha qui parait perdu dans toute cette foule, il le rejoint alors et se rend compte qu’il est en admiration devant les magnifiques alezans qui continuent de répéter leur spectacle sous les yeux vigilant de leur dresseur.

Il vient donc tout naturellement s’asseoir près de lui et très vite à son tour devient attentif à ce qu’il se déroule sur la piste.

Il sursaute après quelques minutes de contemplations quand Taha lui parle.

- Ces animaux sont très beaux, il n’y en a pas là d’où je viens.

Erwan en hoche la tête.

- De si belles bêtes sont très rares, il faut des générations de sélections pour arriver à une telle perfection.

Taha reste muet, le principe de la sélection naturelle lui est compréhensible et ne trouve donc rien à rajouter aux paroles du jeune blanc.

- (Erwan curieux) J’ai appris que tu n’étais arrivé qu’hier, ils t’ont trouvé une place pour dormir ?

- (Taha) J’ai dormi avec Florian et Thomas la nuit dernière, Patrice viendra me chercher tout à l’heure pour me montrer où m’installer le temps que je vais passer ici.

- Ha !! Tu ne le sais encore pas ?

- Non !

- Tu es toi aussi un ami de Florian alors ?

Taha tourne la tête vers Erwan.

- Je ne le connaissais pas avant d’arriver, je suis juste venu lui apporter un message.

- (Erwan curieux) Et tu aimerais qu’il le devienne ?

- (Taha surpris) Qu’il devienne quoi ?

- Et bien ! Ton ami !!

Taha réfléchit un instant puis sourit.

- J’aimerais bien oui, mais je n’ai pas l’impression qu’il s’intéresse beaucoup à moi. Mais toi, tu es son ami ?

Erwan sourit au jeune Massaï.

- Pas depuis très longtemps mais je pense que oui.

Taha lui prend la main et la lui serre fermement.

- Tu pourrais peut-être lui parler pour qu’il accepte de croire la raison qui m’a fait venir dans ce pays.

- Pourquoi ne te croirait-il pas ?

- Parce que tout simplement moi-même j’ai de la peine à y croire.

- Houlà !!! C’est bien compliqué tout ça !!

Taha lui explique alors dans ses termes la raison de sa venue, Erwan l’écoute et au fur et à mesure ses yeux s’agrandissent de stupeurs devant les implications surréalistes de ce qu’il lui raconte.

Il a du mal à croire à cette histoire de dieux venus sur terre et que l’un d’entre eux serait entré dans l’esprit de Florian.

Malgré tout ne voulant pas vexer le jeune homme ni le traiter de menteur, il écoute jusqu’au bout ses explications abracadabrantesques.

Taha n’est pas dupe du semblant d’intérêt envers ses paroles.

- Toi-même ne me crois pas, je le lis sur ton visage. Je t’assure pourtant que tout ça c’est la réalité et que moi-même j’ai eu beaucoup de peine à y croire. Je n’aurais pas vu de mes yeux le dieu transparent dans la clairière des pierres qui soignent, je serais comme toi à penser que j’ai un démon dans ma tête.

Erwan regarde le jeune homme et y voit dans ses yeux qu’il croit dans tout ce qu’il vient de lui révéler.

Etant un garçon plutôt pragmatique, Erwan ne peut pas adhérer à cette idée de dieux. Il préfère donc promettre à Taha qu’il en parlera à Florian et change aussitôt après de sujet.

- Comment trouves-tu les amis de Florian ?

- Etranges dans leurs comportements !

- (Erwan étonné) Ah oui ? Comment ça étrange ?

Taha se rappelle de la discussion qu’il a eu avec Patrice, son œil habitué au guet et à la chasse remarque tout de suite la présence qui s’installe non loin derrière eux pour écouter leur conversation.

S’il n’en dit rien à Erwan, c’est qu’il a déjà remarqué les regards que pose cette personne depuis hier sur le jeune blanc près de lui et qu’il connait bien ce regard.

Aussi préfère-t-il l’ignorer pour l’instant et répondre à la question d’Erwan sur ses dernières paroles.

- S’aimer entre garçons une fois devenu hommes n’est pas dans nos coutumes et je ne vois que ce genre de comportement autour de moi depuis que je suis là.

- Ça doit te paraître bizarre alors ? Tu dois trouver ça choquant !

- Oui et non ! Tout du moins pas dans le sens que tu crois. En fait je suis plus étonné que choqué, je lis beaucoup d’amour dans leurs yeux et c’est une attitude nouvelle pour moi.

- Tu pourrais concevoir d’aimer un garçon ?

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (32/58) (Au cirque) (Erwan) (L’inconnu "e")

(suite)

- Je ne crois pas, non ! J’ai eu ce genre de relation avant d’être homme car chez nous le contact avec les femmes ne doit pas se faire avant ça et j’avais besoin d’évacuer et de découvrir comme tout le monde mes envies de sexe. Mes partenaires d’alors étaient et sont toujours mes amis, seulement il n’y avait pas l’amour que je vois ici et qui pour moi ne peut être donné qu’à une femme.

- (Erwan troublé) Je comprends !!

Taha le regard pénétrant.

- Tu en es bien sûr ?

- (Erwan surpris) Oui pourquoi ? J’ai connu moi aussi les rapports entre garçons et ensuite ceux avec des femmes.

- Mais tu n’as toujours pas trouvé l’amour ?

- Exact !! Pas encore !!

Taha avec une lueur d’amusement dans les yeux.

- Pourrais-tu le trouver avec un garçon ?

Erwan hésite, la question du jeune homme s’est déjà posé à lui et il en connait la réponse.

Les yeux attentifs du jeune noir fixés sur lui attendent avec intérêt ses prochaines paroles, peut-il avouer ou pas ce qui jusqu’alors n’était que dans sa tête ? Oui, pourquoi pas.

- L’amour ne laisse pas le choix s’il est réciproque.

- (Taha sourit) J’ai vu partir certaines personnes chassées de ma tribu pour ses raisons que je ne comprenais pas alors. Maintenant ma vision change et je comprends ta réponse, les sentiments que j’ai lus dans les yeux de tes amis sont très forts et j’en suis heureux pour eux.

- Tu es un drôle de gars quand même, il faut le reconnaître !!

- (Taha amical) J’ai beaucoup appris chez le père blanc du dispensaire et la tolérance de cet homme de bien m’a fait souvent réfléchir. Là où je vis, seul le destin de la tribu compte et il faut des hommes et des femmes pour faire les enfants qui plus tard viendront en aide à leurs parents. Ici vous êtes nombreux, trop peut-être et donc ce n’est pas gênant pour votre tribu d’accepter qu’il n’en soit pas ainsi pour tout le monde. - Eh bien !! Si on m’avait dit que je prendrais une telle leçon de tolérance d’un jeune homme comme toi !!

Taha comprend bien le sens des paroles du garçon près de lui.

- Vous nous dites « sauvages », mais nous ne sommes que « différents », l’esprit n’est pas que dans la tête d’un peuple ou dans la couleur de sa peau.

- Je m’en rends bien compte à présent, tu es un mec bien Taha et je suis heureux de te connaitre. Malgré toutes nos différences, nous arrivons à avoir une conversation pleine de sagesse.

Sur la piste principale, les acrobates depuis presque un quart d’heure déjà, ont remplacé les pur-sang et s’entrainent à leurs tours.

Quelqu’un depuis un moment suit avec avidité la conversation des deux garçons assis sur les gradins, ses yeux n’arrivent pas à se détacher de la nuque d’Erwan et son cœur bat plus rapidement devant cette vision.

Les paroles entendues lui laissent l’espoir, infime soit-il que le garçon objet de son intérêt puisse trouver ici en sa personne l’amour qu’il recherche toujours.

De le savoir libre et célibataire libère une grande part de ses craintes et lui donne envie de tenter sa chance à la première occasion qui se présentera.

Erwan encore une fois ressent cette présence qui le fixe, machinalement il se masse la nuque pour effacer ces picotements troublants.

Patrice et sa compagne arrivent vers eux et du coup lui ôte cette impression de l’esprit, il sourit au jeune couple qui vient directement s’asseoir près d’eux.

- (Erwan amical) Vous êtes venus chercher Taha pour lui montrer où il va loger ?

- (Patrice) Il ne sera pas loin puisque Tony s’est proposé à le prendre dans sa roulotte, il y a une chambre de libre depuis que Stella sa fille s’est marié avec un des membres de la troupe.

- (Taha souriant) J’aime beaucoup Tony même si sa femme est trop bizarre et je suis heureux de pouvoir rester dans ce cirque. La ville des blancs est trop agitée et bruyante pour moi.

Erwan avec une petite pointe de jalousie.

- Veinard !! Ça m’aurait bien plus de rester ici à moi aussi.

Une voix derrière eux.

- Qu’à cela ne tienne ! J’ai de la place dans ma roulotte si tu veux.

Ils se retournent tous étonnés, Erwan voit alors qui est la personne qui vient de parler et sourit en la reconnaissant.

- C’est vrai ??

- Si je te le dis !! J’ai une roulotte que j’ai héritée de mes grands-parents et il y a largement la place pour deux personnes.

- Tu es sûr que je ne te dérangerai pas ?

- Je ne te l’aurai pas proposé si c’était le cas, alors !! Tu es partant ?

Erwan les yeux luisants de joie.

- Et comment que je suis partant !! Il n’est pas trop tard pour ce soir ? Non ? Alors je fonce chercher ma valise et je reviens.

Erwan se lève d’un bond et tout guilleret, sort du chapiteau pour aller directement à l’hôtel reprendre ses affaires.

Patrice sourit en le voyant aussi impatient.

- Il n’a pas fallu lui répéter deux fois Hi ! Hi ! Tu ne sais pas le plaisir que tu lui fais en lui ayant proposé de l’héberger chez toi le temps des vacances !

- Le plaisir est aussi pour moi.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (33/58) (Au cirque) (Erwan) (L’inconnu "e"

(fin)

Patrice qui remarque son sourire épanoui.

- Je vois ça !!

Taha sourit également mais ce n’est pas tout à fait pour les mêmes raisons, son instinct lui avait fait découvrir cette personne qui pourtant s’était faite discrète pour arriver derrière eux bien avant qu’elle ne se présente et s’il avait dirigé sciemment la conversation vers un sujet bien précis, c’est qu’il avait déjà repéré son manège et reconnu dans ses yeux cette flamme étrange que l’on nomme l’amour.

Le visage épanoui d’Erwan peut n’être dû qu’à la proposition de partager une roulotte dans le cirque et de rester ainsi plus près de ses amis, mais rien n’est moins sûr car il avait l’air de démontrer pareillement un grand plaisir d’être aussi ensemble tous les deux.

- A la vitesse où il est parti, il ne devrait pas être long à revenir.

- (Catherine) J’espère juste que le ménage est fait chez toi sinon ça la foutrait mal Hi !

Hi !

- Oups !! Excusez-moi mais je dois y aller !! Merci d’y avoir pensé !!

***/***

Erwan trépigne dans le bus qui le ramène jusque devant l’hôtel, il a le cœur rempli de joie à l’idée de passer ses vacances au cirque.

Il appelle ses parents pour les prévenir et aussi pour tâter le terrain de savoir s’ils vont le prendre mal ou pas.

Apparemment tout baigne pour eux et c’est en sifflotant qu’il pénètre enfin dans le hall de l’hôtel, prend sa clé et monte quatre à quatre dans sa chambre pour y reprendre ses affaires.

A peine dix minutes plus tard, le voilà déjà remonté dans le bus qui va en sens inverse cette fois ci.

Il est doublement ravi, premièrement par les raisons déjà évoquées et ensuite par la personne qui lui a proposée si gentiment de venir partager sa roulotte.

Personne, qui dès les premiers regards ne lui était pas indifférente et avec qui il souhaitait faire mieux connaissance dans les jours à venir.

Du coup pense-t-il, ce sera plus rapide comme ça et s’il ne se rend pas encore bien compte du pourquoi d’autant de joie d’être avec cette personne, il n’est pas si naïf non plus pour ne pas comprendre qu’elle ne l’a pas laissé indifférent à sa bonne humeur et à son charme certain.

Du coup Erwan creuse un peu dans ses impressions et constate surpris qu’il n’y a pas que son cerveau qui réagit mais que son entrejambe se retrouve bien à l’étroit d’un coup.

Il s’interroge alors sur ce qu’il ressent réellement, perturbé quand même de la rapidité avec laquelle tout cela est arrivé.

Il n’aurait jamais cru en venant ici voir son ami, que peut-être il y trouverait également autre chose qu’il espérait secrètement depuis un moment déjà.

Maintenant il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ce dit-il en riant bêtement tout seul.

Rien ne dit que cette proposition n’avait d’autres buts que celui tout bête de lui permettre de rester près de tout le monde.

Son sourire s’efface alors le temps de cette pensée, il se secoue alors en se disant qu’il verra bien où tout cela le mènera et c’est en retrouvant son sourire, qu’il quitte le bus et entre dans le cirque.

***/***

En une demi-heure, la roulotte est rangée, nettoyée et parfumée.

Les draps sont changés, aussi bien les siens que ceux de la seconde chambre car il ne faut quand même pas trop espérer que ce beau gars qui lui a fait tourner la tête dès le premier jour soit dans les mêmes dispositions que les siennes.

Au moins il sera là tout prêt et ils verront bien alors où les mèneront leur future cohabitation.

L’espoir reste permis et c’est le cœur léger avec un dernier regard de satisfaction sur l’état accueillant de sa roulotte que son corps et son esprit se mettent en état de veille, attendant avec fièvre qu’Erwan avec son sourire si craquant n’arrive et s’installe ici comme chez lui.

***/***

Erwan sa valise à la main se renseigne auprès d’un ouvrier du cirque, celui-ci lui indique où se trouve son futur logement et c’est d’un pas décidé qu’il s’y dirige, Son jeans serré ne cache pas grand-chose de l’excitation tout autre qu’il n’arrive pas à juguler.

Erwan n’y prend garde et c’est dans cette état de bandaison manifeste, qu’il frappe à la porte de la roulotte aux couleurs rutilantes qui ne déparent pas des autres qui l’entourent et qui sont toutes aussi pimpantes.

La porte s’ouvre et son hôte l’accueille alors d’un sourire si resplendissant qu’il fait battre le cœur d’Erwan à cent à l’heure, la personne devant lui va pour lui céder la place afin qu’il puisse entrer à l’intérieur quand son regard s’arrête surpris devant la déformation manifeste de l’entrejambe du jeune homme planté devant lui.

Sa gorge se serre et devient sèche quand sa main lui montre tremblante la chose en plein émoi, n’osant pas encore espérer quant à la cause de cette raideur si troublante.

- Avoue que tu viens de te mater un porno avant de venir ! Hi ! Hi !

Erwan regarde sa braguette est pique un énorme fard, ne se rappelant plus de cette érection qui l’a pris dans le bus et à laquelle il avait fini par ne plus faire attention.

- Oups ! Excuse mais je crois plutôt que j’étais excité à l’idée de retrouver quelqu’un.

- Ah oui !! Et qui ça ?

Erwan hésite malgré le sourire toujours aussi fortement marqué qu’il a en face de lui.

- Heu !! J’ai rendu ma chambre et je risque de me retrouver SDF si je te le dis.

N’osant encore comprendre, mais son cœur ratant un battement et sa poitrine se soulevant plus rapidement qu’à l’habitude.

- Entre au lieu de dire des bêtises !!

- Tu ne m’en veux pas ? Je suis vraiment gêné que ce soit aussi visible tu sais ?

Erwan sent son poignet pris par une main ferme, celle-ci le dirige aussitôt sans hésitation vers le pantalon ample de son propriétaire et lui plaque la main là où Erwan sent une barre toute aussi dure que la sienne.

- Tu vois !! Il n’y a pas que toi qui es dans cet état !

- Ramirez ! Je…

- Chut !! C’était juste pour te faire comprendre que tu me plais toi aussi, maintenant il n’y a pas le feu et nous ne sommes pas obligés de nous sauter dessus.

Erwan regarde le jeune homme au visage rayonnant et au corps si souple, qui maintenant lui amène l’espoir d’avoir enfin trouvé ce qu’il commençait à désespérer depuis si longtemps.

Que ce soit un garçon plutôt qu’une fille, il s’en fou royalement même s’il en est encore étonné car ce qui compte c’est qu’il se sente bien avec lui.

Erwan capture les yeux brillants de Ramirez dans les siens, il pense soudainement à ses parents et crispe ses mâchoires d'appréhension.

- J'en connais deux qui ne vont rien y comprendre !!!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (34/58) (Aix) (Le pari perdu de Raphael Éric et Thomas) (suite)

Le même sourire éclaire son visage quand il se laisse à son tour guider vers le lit encore chaud de mes premières turpitudes.

J’entends un murmure derrière moi qui me fais me retourner, les deux pipelettes se parlent à l’oreille en se croyant d’une discrétion absolue.

- J’ai dit silence !! Deux heures de plus ce qui en fait cinq en tout déjà !! Fallait pas parier avec moi si vous ne vouliez pas le subir les gars, maintenant je ne veux plus vous entendre ou croyez-moi sur parole, je ne vous parlerais plus des vacances.

Apparemment la menace est largement suffisante car un silence de cimetière suit mes dernières paroles.

Je ne peux m’empêcher de sourire devant ses trois grands dadais nus offerts à moi sans aucune pudeur, exhibant à ma demande toutes les parties les plus intimes de leur anatomie.

Ma main pendant ce temps n’a pas cessé ses caresses lascives sur les abdos légèrement poilus de celui qui va bientôt connaitre comme le premier vient d’en faire les frais, l’effet de l’arrêt brutal de mes ardeurs juste avant qu’il ne rende les armes.

Mais ça il ne le sait pas et au vu de son visage rouge d’excitation, compte bien profiter de la situation pour prendre un super pied.

Je le fais s’agenouiller sur le lit, jambes bien écartées et les reins bien cambrés.

Aussitôt l’endroit bien cacher m’apparait, encore délicatement masquer par ses poils drus et fins que je m’empresse d’écarter avec mes doigts.

- Arhh !!

Je prends mon slip au sol et le lui met dans la bouche.

- Chut !!

- Mmm !!!

Je reprends alors ma caresse en en rajoutant avec ma main libre qui passe doucement entre ses jambes lui flatter le sexe.

Sexe que je sens vibrer sous mes doigts, je souris devant le spectacle dont mes yeux s’abreuvent de ce corps offert et tremblant de désir.

Ses reins se cambrent encore plus quand sa poitrine vient s’écraser sur le matelas du lit, ses fesses se tendent vers moi avec l’envie de se faire prendre.

Comme tout à l’heure quand c’était mon tour de prendre le sexe viril de mon premier « supplicié » en moi, ma libido se déchaîne et pendant quelques minutes me transforme en bête de sexe qui rend fou mon partenaire recevant mon assaut en se pâmant de plaisir.

J’entends son souffle rauque et mes mains tenant fermement ses reins les sentent se durcir et se tendre.

Je passe doucement en le cajolant au passage une main sous son ventre et je lui caresse longuement ses abdos durcis.

Sa respiration passe alors en forte accélération et son cœur bat de plus en plus vite, me donnant le signal que j’attendais et comme la première fois c’est avec beaucoup de peine que je décide qu’il est temps de stopper.

Je me retire lentement pendant qu’il tourne la tête vers moi les yeux montrant toute sa frustration.

Comme précédemment, je souris en prenant un petit air sadique et le fait se relever les jambes encore tremblantes du plaisir qu’il prenait.

Je le reconduis près des deux autres en louchant sur leurs croupes toujours aussi affriolantes, je vais comme ça parait logique pour prendre en main le troisième qui attend manifestement son tour avec impatience.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (35/58) (Aix) (Hassan)

La conférence vidéo qu’il vient d’avoir avec son ambassade en Russie terminée, Hassan va directement dans son petit cabinet de toilette attenant à son bureau pour se passer un peu d’eau sur le visage qu’il a congestionné par la colère.

Le résumé de la réunion qu’a eue son ambassadeur avec le président Russe lui reste dans la gorge et les dernières paroles de celui-ci à son encontre resteront graver dans sa mémoire jusqu’à ce que l’affront soit vengé ou que des excuses publiques lui soient données.

Hassan reprend place dans son fauteuil une fois qu’il s’est quelque peu calmé et donne quelques ordres qui déjà vont montrer à ce malotru mal embouché de quel bois il se chauffe.

Premièrement, il donne ordre à son ambassadeur de quitter le territoire soviétique une fois renvoyé tout le personnel et avoir brulé ou emmené avec lui toute la paperasserie et les accords commerciaux que son représentant officiel détient sur place.

Deuxièmement, il donne un ordre d’embargo général sur toutes les importations et exportations en cours.

Troisièmement, il faxe une demande équivalente à tous les émirats et pays ayant avec lui un accord d’entraide ou de soutien.

Pour terminer, il ordonne le retour hors de ses frontières de tous les ressortissants Russes ou venant d’un pays allié à la Russie et qui prendra effet dès qu’il avalisera cet ordre le lendemain matin.

Avant de prendre cette dernière décision qui aura un impact fort au niveau international, il tient à avoir un entretien avec un représentant officiel de la république de Chine afin de s’assurer de sa neutralité pleine et entière envers cette dernière décision.

Il est minuit heure Française quand un fax lui est amené par son secrétaire particulier, qui le lui tend avec un grand sourire aux lèvres qui ne laisse pas Hassan de marbre.

- Vous allez être satisfait excellence !! L’émissaire désigné par Pékin au vue de l’urgence manifeste de votre demande et de la situation, est une personne dont nous avons fait récemment la connaissance et avec laquelle vous avez assurément au moins un point d’entente en commun.

Hassan lit le fax et sourit.

- En effet !! Qui aurait cru qu’il avait aussi une telle importance politique ? Comme quoi il ne faut jamais s’étonner de rien dans la vie.

- M’autorisez-vous à prendre contact avec lui dès demain matin ?

Hassan repose le fax sur son bureau et regarde son secrétaire avec une vive lueur dans les yeux.

- Bien sûr !! Mais tu dois être fatigué, il est déjà tard.

Omar met un tour de clé à la porte et se retourne le visage épanoui.

- C’est que j’attendais que tu en aies terminé pour avoir mon petit câlin ?

Hassan le visage marquant son envie.

- Tu devras m’attendre encore un peu, je dois encore m’entretenir avec mon cousin Youssef.

- Tu penses en avoir pour longtemps ?

- Une petite heure tout au plus, mais va donc te coucher !! Je saurais bien te réveiller à ma façon.

Omar retourne la clé dans l’autre sens en lui faisant un gros clin d’œil.

- Comme son excellence le désire, je suis au service de son excellence.

Hassan le regarde partir avec un petit air de regret assez comique, qui fait chaud au cœur d’Omar qui l’aperçoit en refermant la porte.

C’est tout émoustillé à l’idée du réveil qu’il va connaitre, qu’il s’en retourne tranquillement dans sa chambre pour y attendre celui qui depuis des années représente tout pour lui.

Youssef le croise dans le couloir de l’immense résidence, ils se saluent cordialement et le chirurgien reprend son chemin jusqu’au bureau d’Hassan non sans se faire la réflexion visiblement amusée que ce garçon est vraiment dévoué pour rester aussi tard au service de son prince.

***/***

Toc ! Toc ! Toc !

- Oui !!

Youssef entre et trouve son cousin tout pensif avec encore des étincelles dans les yeux, il rit gentiment en venant s’asseoir près de lui.

- Une nouvelle concubine en vue ?

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (36/58) (Aix) (Hassan) (suite)

- Hein !! Comment !! Mais non pourquoi ?

- (Youssef amusé) Je connais bien ce regard, c’est celui que tu as quand tu es amoureux.

- Pfff !!! Mettons-nous au travail plutôt que de t’entendre dire n’importe quoi !! Tu as bien transcrit tous les dossiers médicaux sur ta tablette ?

- Oui !! J’ai fait quelques photos et j’ai téléchargé le fichier de l’IRM, tu verras comme moi que cette guérison n’est pas normale.

Hassan lui tend le cordon pour relier son appareil à l’ordinateur.

- Montre-moi, je suis vraiment curieux de voir ça.

Youssef raccorde sa tablette et va à la recherche des photos et du fichier, ses gestes deviennent vite fébriles et l’incrédulité marque bientôt son visage.

- (Hassan) Alors ses fichiers ? Ils arrivent ?

- (Youssef) Je ne comprends pas !! Il n’y a plus rien sur ma tablette !! Même les logos d’accueil ont disparu ??

Hassan en tendant la main.

- Donne voir !!

Il manipule quelques instants la tablette et la repose sur la table d’un geste amusé.

- On s’est fait avoir en beauté sur ce coup-là !

- (Youssef surpris) Comment ça ??

- C’est un coup de Maurice Désmaré, je comprends mieux qu’il n’ait pas eu plus d’exigences et se soit contenté de reprendre le dossier sans chercher à aller plus loin.

- Mais c’est impossible !! Je l’ai gardée tout le temps avec moi !!

Hassan réfléchit et essaie de se souvenir de quelque chose paraissant anormale pendant qu’il était avec eux à l’hôpital, un éclair de compréhension lui fait taper du poing sur son bureau.

- Mais bien sûr !! La salle de radiographie !!

- (Youssef incrédule) Quoi la salle de radio ? J’étais trop loin des appareils pour que ça puisse arriver !!

- Rappelle-toi, quand Maurice t’a bloqué quelques secondes le passage près de la porte ? Je suis sûr que c’est à ce moment-là que ça s’est passé !!

Youssef opine en revoyant la scène.

- Il est vraiment fort alors, je n’aurai jamais pensé à ça !!

- Oui il est très fort et surtout très intelligent, maintenant ce n’est pas non plus aussi important que ça en a l’air puisque nous connaissons les résultats.

- Sauf que ma tablette est morte !! Je lui enverrai la facture de la prochaine.

- (Hassan amusé) Je suis certain qu’il ne verra aucune difficulté à te la rembourser, je t’en fais même le pari.

- Tu y as cru toi à son histoire d’expérimentation ?

- C’est une possibilité même si ça ressemble plus à un canular qu’autre chose !! Ce garçon, Florian !! Il est beaucoup plus important qu’il n’y parait, sinon pourquoi toute cette protection autour de lui et surtout ces morts d’hier soir ?

- (Youssef) Je suis quasiment sûr qu’en fouillant un peu, nous trouverons d’autres cadavres. Ce serait étonnant que nous soyons arrivés juste au moment où tout se déclenche.

- (Hassan) Il faut que j’en parle avec Ming, il doit en savoir beaucoup plus sur toute cette affaire. Surtout maintenant que nous savons les liens qui les unissent, Maurice Désmaré également et s’ils me disent que ce garçon est en danger, alors je leurs proposerai ma protection et s’ils l’acceptent, de le faire venir passer quelques temps chez nous. Qu’en penses-tu ?

- Hum !! A mon avis ils refuseront, ils penseront que toi aussi tu as des vues sur ce gosse.

- Mais tu sais bien que c’est faux !!

- Moi oui parce que je te connais, mais eux ne savent rien ou pas grand-chose sur toi à part ta position politique et sociale. Ta parole ne leur sera certainement pas suffisante crois-moi.

Hassan après un instant de réflexion.

- Tu as sans doute raison et je serais à leurs places, je penserais la même chose certainement. Maintenant même s’ils refusent, cela n’empêche qu’ils sauront mon attachement à la sécurité de Florian et qui sait !! Peut-être seront-ils suffisamment pris à la gorge pour accepter mon offre.

Youssef s’apprêtant à repartir.

- Ça ne coute rien en effet de leur proposer ton aide, si tu veux savoir le fond de ma pensée ? Je crois qu’il est tout à fait capable de se protéger seul !!

- Allons !! Ne dis pas n’importe quoi !! Comment veux-tu qu’il fasse devant de telles puissances contre lui ?

- (Youssef) Pose-toi juste la bonne question !!

- Laquelle ??

- Pourquoi toi tu l’aimes déjà autant ??

Hassan va pour répliquer que c’est parce qu’il a sauvé la vie de son fils unique, quand il commence à comprendre.

- Tu crois que ???

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (37/58) (Aix) (Hassan) (fin)

- Regarde tout le monde autour de lui !! Sa seule présence amène le sourire sur tous les visages, qu’importe l’endroit !!

- Mais alors ça voudrait dire…

- Que le mystère qui tourne autour de ce garçon est beaucoup plus compliqué qu’il n’y parait, oui !

- Toi qui ne l’as que très peu vu, tu ressens quoi quand tu penses à lui ?

Youssef avec un grand sourire.

- Ce que je ressens ? Juste l’envie de le revoir et d’apprendre à mieux le connaitre. Et bien ! Il est tard et je ne voudrais pas te déranger plus, je pense que ta nuit n’est pas terminée et que tu as sûrement quelqu’un de plus intéressant que moi à rejoindre.

Hassan regarde son cousin comme si c’était la première fois qu’il le voyait vraiment, pourtant ils ont quasiment été élevés ensemble et ce ne sont pas les quelques années de séparation dues aux études différentes qui change grand-chose dans ce fait.

Youssef comprend bien le regard d’Hassan et sourit en se voulant rassurant.

- Nous sommes presque comme des frères tu sais ? Crois-tu vraiment que tu pouvais me cacher un si lourd secret aussi longtemps ? Il aurait fallu voiler ton visage quand il entre dans la même pièce que toi alors !! Et encore !! Le reste de ton corps exprimerait encore toutes tes pensées à son sujet.

- (Hassan suffoqué) Depuis quand es-tu au courant ?

- Déjà tu ne nies pas et j’apprécie ta confiance. En fait j’ai eu des soupçons dès le tout début je crois, quand j’ai pu lire son dossier d’aptitude qui était pour le moins succinct et entièrement dépourvu des compétences minimales qu’il fallait pour ce poste. Ensuite j’en ai eu la certitude il y a quelques années de ça déjà quand tu es parti sans lui pour tes affaires. Tu n’étais pas là et tu n’as pas vu ce pauvre garçon pleurer dès qu’il se croyait seul à l’abri des regards, je pense que tu ne devais pas être loin d’être dans le même état d’esprit que lui car tu es bien vite revenu si je me rappelle bien.

Hassan la gorge serrée par ce qu’il vient d’apprendre et que Omar s’était bien gardé de lui dire, répond d’une voix tremblante d’émotion.

- C’était trop dur pour moi aussi d’être loin de lui. Qui d’autre que toi est au courant ?

- Qui d’autre que moi as-tu d’aussi proche de toi ? Voilà plutôt la question qu’il te faut te poser.

- Pourquoi ce n’est que maintenant que tu m’en parles si ça fait aussi longtemps que tu es au courant ?

- Je n’en sais rien en fait !! Peut-être parce que tout à l’heure j’ai croisé Omar dans le couloir et qu’il avait exactement la même expression du visage que toi quand je suis entré dans ton bureau.

Hassan sourit tendrement.

- Ah oui ?

- Comme si tu ne le savais pas !! Par contre il va falloir que tu me donnes ton secret pour être aussi… « disponible » Hi ! Hi !

- Comment ça je ne comprends pas ?

- Comment fais-tu pour pouvoir honorer de la sorte toutes tes femmes et tes concubines en gardant assez de force pour vous deux quand vous êtes ensemble ? Tu as une sacré réputation de queutard mon cousin, crois-moi !! Le palais résonne souvent de tes prouesses amoureuses et même le peuple connait ta réputation et ta vigueur.

Hassan amusé cette fois.

- Il faut bien donner le change Hi ! Hi !

- Mon œil !! Je suis sûr que tu y prends du plaisir en plus et que tu ne rechigne pas à la tâche. Tu étais déjà comme ça quand tu étais ado rappelle toi ?

- Je me rappelle aussi que tu ne crachais pas dessus Hi ! Hi ! N’aurais tu pas toi aussi un petit secret bien croustillant à me révéler ?

Youssef regarde son cousin d’un œil perçant.

- De quoi tu veux parler ?

Hassan content du renversement de situation.

- De rien rassure-toi !! Comme si c’était mon genre de t’espionner ? Maintenant si tu viens à me parler de cette jeune femme de chambre issue du peuple qui travaille pour toi aussi assidument depuis ses dix-huit ans. Je te promets de faire l’étonné comme si je tombais des nues Hi ! Hi ! Allez !! Ne fais pas cette tête-là, comme tu me l’as dit si bien, nous nous connaissons depuis trop longtemps pour tromper l’autre sur nos sentiments.

- Tu sais donc pour Aïcha ??

Hassan avec un grand sourire.

- Il n’y a pas que toi qui a des yeux pour voir tu sais ? Va donc rêver à ta belle Aïcha et laisse-moi aller retrouver celui qui doit commencer à trouver le temps long s’il ne s’est pas déjà endormi. Nous nous verrons demain pour les affaires, bonne nuit mon cousin.

Les deux hommes s’étreignent plus longuement qu’à l’habitude, démontrant par là qu’une autre étape dans leur relation vient de se produire qui les liera encore plus fort dans cette amitié déjà exceptionnelle pour beaucoup de leur entourage.

Une fois Youssef reparti, Hassan soupire profondément de soulagement.

Pas qu’il ait eu peur que son secret soit dévoilé, mais simplement qu’il n’y en ait plus justement entre lui et son cousin qui de surcroit est son meilleur ami depuis toujours.

Un autre sourire, plus intime celui-là orne bientôt ses lèvres quand il éteint la lumière du bureau et va rejoindre d’un pas impatient celui qui est devenu pire qu’une drogue pour lui au fil des années.

Plus rien d’autre ne compte en cet instant que d’ôter ses vêtements et venir se serrer tout contre le corps chaud de son « jeune » amant.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (38/58) (Au cirque) (Yuan et Patricia) (suite)

Patricia a elle aussi ressenti la jouissance de Yuan et est plutôt fier de lui faire un tel effet.

Elle se rend compte également de la gêne du jeune homme maintenant que son sous vêtement est détrempé, Patricia profite du manque de lumière pour se lever et pour lui laisser le temps de remédier à ce léger incident.

Mais surtout pour préserver sa pudeur car elle comprend très bien qu’il ait besoin de ce moment d’intimité de peur d’une moquerie venant d’elle.

Patricia lui dépose un doux baiser sur ses lèvres.

- Je vais me repomponner un peu et me rafraîchir tu veux bien ?

Yuan qui cherchait une excuse pour se changer respire mieux d’un seul coup.

Il avait craint un instant qu’elle continue à être aussi entreprenante et constate qu’il n’avait pu se retenir et avait jouit dans son slip comme un jeune puceau.

Il sourit néanmoins à cette idée car jeune il l’est manifestement ainsi que puceau.

Ce ne sont pas les quelques attouchements que se sont autorisés sur lui ses deux copains qui lui ferait dire le contraire, il profite donc de l’absence de sa chérie pour foncer directement dans son tiroir et en ressortir un slip propre.

Il descend rapidement celui qu’il porte, s’essuie le plus méticuleusement possible avec avant de le déposer dans la corbeille à linge.

Il renfile tout aussi rapidement le slip propre et retourne se coucher en attendant avec impatience la suite de cette nuit qui a commencé de si belle façon pour lui.

Patricia qui bien sûr a tout surveillé en laissant la porte du coin salle d’eau entrebâillée, n’a pas raté un seul geste du jeune Asiatique et s’est rincé l’œil de son physique si adorable qu’elle se force à attendre encore quelques instants avant de revenir à la charge et poser ses mains sur son corps trop magnifique à ses yeux.

Elle sourit malgré tout de la rapidité avec laquelle il s’est changé et essuyé, elle pense avoir eu raison d’agir ainsi et d’avoir préservé de cette façon l’intégrité virile de son chéri qui n’aurait sans doute pas apprécié plus que ça le fait de s’être lâché à son âge sous la seule excitation.

Quand le moment de le rejoindre lui semble enfin opportun, Patricia appuie sur la chasse d’eau et ouvre le robinet en profitant par la même occasion pour mettre un peu de fraicheur sur les parties de son corps qui en ont bien besoins.

Maintenant pense-t-elle, il va falloir qu’il prenne un peu les choses en mains et se décide enfin à l’honorer comme il se doit.

Ce n’est pas pour rien qu’elle s’est faite prescrire et prend la pilule depuis plusieurs jours.

Patricia sort enfin et toujours nue retourne vers le lit où Yuan les yeux habitués maintenant au manque de lumière, en prend plein la vue de ses formes pulpeuses et retrouve aussi sec une érection phénoménale.

La jeune femme se glisse sous la couette et vient tout contre son chéri pour prendre un peu de sa chaleur le temps que son corps se réchauffe. Elle pose sa main sur l’élastique du slip de Yuan et prend un air étonné pour lui dire.

- Tu crois que tu as encore besoin de ça ?

Yuan sent ses joues prendre feu.

- Bah non !!

- Alors pourquoi tu le gardes ? J’aimerais bien moi aussi découvrir ce qui se cache dedans tu sais ? Les filles sont aussi curieuses que les garçons et je crois que je t’en ai fait découvrir beaucoup sur moi tout à l’heure.

Voyant qu’il ne bouge toujours pas, visiblement tétanisé par le trac.

- (Patricia) A trois c’est moi qui te l’enlève !! Un !! Deux !! Tr….

Yuan prend sur lui en fermant les yeux, il soulève son bassin et d’un geste vif enlève le bout de tissu et libère son sexe qui ne s’en trouve que beaucoup plus à l’aise d’un seul coup.

Patricia voyant pour la première fois la « chose » d’aussi près.

- Wouah !! C’était dommage de me cacher une si belle chose ! Je peux toucher ?

Yuan reconnait volontiers que sa copine n’a pas la langue dans sa poche, ce qui finalement n’est pas plus mal vu sa timidité maladive avec les filles.

Patricia n’a pas que la langue bien pendue mais le reste aussi d’ailleurs car sans attendre sa réponse, sa main vient doucement caresser la hampe du jeune asiatique qui en frémit et manque encore une fois de jouir tellement son excitation est grande.

Patricia s’en rend heureusement compte et enlève sa main pour lui caresser d’autres endroits de son corps beaucoup moins sensibles, du moins c’est ce qu’elle croit car elle déchante très vite en s’apercevant que partout où ses doigts investissent la peau du jeune homme, il tremble et soupire de la même façon et est visiblement à chaque contact de sa main, au bord de la jouissance.

Patricia dépose ses lèvres tendrement sur celles de Yuan puis lui murmure à l’oreille, visiblement flattée des sensations qu’il ressent aux caresses qu’elle lui donne.

- Je te fais de l’effet on dirait ?

Yuan reprenant un peu le dessus sur son corps.

- C’est terrible, tu ne peux pas savoir !!

Patricia d’une voix douce.

- Fais-moi l’amour « Yu » !!

Voyant qu’il se raidit.

- Tu n’as pas envie ?

Yuan rouge de confusion.

- Bien sûr que oui mais j’ai peur que ça ne dure pas longtemps, heu !! Tu comprends ?

- Essaye toujours et puis nous avons toute la nuit pour recommencer autant de fois que nous en aurons envie, alors ce n’est pas grave si tu es un peu « rapide » la première fois tu sais.

Yuan change de position et vient s’allonger sur elle en faisant attention de ne pas l’écraser sous son poids.

Patricia écarte en grand ses cuisses et remonte ses jambes sur les reins du beau brun qui se retrouve ainsi le sexe au bord de celui de sa chérie.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (39/58) (Au cirque) (Yuan et Patricia) (fin)

La douceur de son vagin contre son gland lui fait encore craindre le pire, il arrive avec beaucoup d’effort à résister à l’orgasme qui encore une fois arrive bien trop tôt.

Patricia suit avec intérêt les mimiques de son amant et en comprend le sens même si son esprit est préoccupé par tout autre chose qui la concerne en premier lieu.

Elle décide quand même d’en avertir Yuan.

- Je suis toujours vierge tu sais alors vas-y doucement.

Yuan n’avait pas besoin de ça pour être à l’aise.

- Guide-moi alors !!

Patricia passe sa main entre leurs deux corps et attrape le sexe prêt à exploser du garçon, elle a changé sa tactique de prise en mains et à remplacer la méthode douce qui apparemment rend fou son copain par une autre plus ferme qui de toute évidence aux vues de ses réactions lui convient mieux.

Elle dirige alors le gland vers sa vulve, ce simple contact commence à la mener elle aussi vers des sensations de plaisirs qui la font frissonner, elle pose son autre main sur les petites fesses sensible de Yuan et l’attire vers elle pour qu’enfin il la pénètre et qu’elle découvre pour la première fois le plaisir immense de se faire prendre.

Yuan ne réfléchit plus et d’ailleurs ne s’en porte pas plus mal car ça semble le calmer un peu.

Il sent son gland buter contre quelque chose qui l’empêche d’aller plus profondément, il hésite un instant et c’est Patricia qui l’encourage, n’osant pas d’elle-même franchir ce pas important de sa vie.

- Vas-y mon chéri ! Je t’aime !

Ses paroles dites à son oreille font bouillir le sang du jeune homme qui ayant l’aval de son amie, donne un coup de rein franc et sent se déchirer quelque chose en elle, qui lui permet enfin d’entrer son sexe tout entier et de sentir ses poils pubiens d’un noir corbeau, longs et fins comme des cheveux, venir se frotter contre le pubis épilé et doux de sa chérie.

Patricia étrangement n’a presque rien senti, si ce n’est bien sur le sexe fin de Yuan entrer en elle sans plus rien pour l’arrêter en chemin, c’est maintenant toute souriante et rassurée, qu’elle rouvre les yeux et cherche les lèvres de son amant pour l’embrasser avidement.

Celui-ci n’osant plus bouger de peur de lui faire mal, sent une petite claque sur ses fesses et regarde son amie souriante et légèrement moqueuse.

- Allez cowboy !! A cheval !!

Yuan en a les yeux qui s’ouvrent en grand tant qu’il ne s’attendait pas à ce genre de paroles venant d’elle.

Est-ce ce qu’il lui fallait pour pouvoir résister davantage qu’il s’en sentait capable jusqu’à présent, mais le fait est qu’il se mit à honorer sa chérie suffisamment longtemps pour qu’elle éprouve un magnifique orgasme qu’il put mêler au sien tout aussi puissant et qui pour la première fois de sa vie se passa ailleurs que dans une main fébrile ou plus récemment deux bouches gourmandes et combiens désirables également.

La nuit fut brève niveau sommeil mais très longue pour les découvertes et les câlins.

Avant de s’endormir après un dernier baiser, ils ne peuvent s’empêcher de sourire à une pensée qui les traverse tous les deux au même instant.

- (Yuan) Je serais curieux de connaitre ta dernière pensée ma chérie.

Patricia en lui faisant un clin d’œil.

- Et moi la tienne mon chéri.

- (Yuan amusé) Tu crois vraiment qu’ils accepteront, je veux dire avec toi !!

Patricia lui fait une bise puis se blottit confortablement contre son corps, épuisée par cette longue nuit pleine de découvertes aux souvenirs qui lui seront inoubliable.

- Ils viendront à mes pieds me supplier tu verras !

- Hi ! Hi ! Je voudrai bien voir ça Hi ! Hi !

- On a le droit de rêver, non ?

- Alors bonne nuit ma chérie et fais de beaux rêves.

Patricia ferme les yeux et aussitôt vient à elle l’image de trois jeunes hommes magnifiques et souriants qui se tiennent par la taille et viennent vers elle entièrement nus.

- Toi aussi mon chéri, les miens sont déjà merveilleux.

- Les miens aussi, bonne nuit ma belle.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (40/58) (Aix) (Le pari de Raphaël Éric et

Thomas) (fin)

Quand soudainement, je ne suis plus aussi sûr de ma décision et d’une petite tape je lui fais comprendre que ce ne sera pas encore son tour cette fois ci et reviens derrière celui qui a commencé le gage en le prenant par le sexe et en le dirigeant une nouvelle fois sur le lit.

Je l’allonge en travers sur le dos et l’embrasse passionnément un long moment.

Je vais ensuite chercher celui que je venais de quitter à l’instant et lui fait prendre la même position à l’autre bout du lit puis comme au premier, un long baiser nous lie.

Je surveille le troisième d’un œil car ça fait bien maintenant une heure que nous avons commencé sans que je m’occupe de lui plus que les quelques caresses et claques sur les fesses au moment des choix.

Les deux autres allongés sur le lit me regardent avec avidité, je le sens bien derrière mon dos.

Leur tour pour l’instant est passé et je reste hypnotisé sur la croupe et le sexe aux bourses imberbes et pendantes du dernier restant à attendre.

Quelque chose en moi change soudainement et l’envie de jouer avec leurs nerfs ne me parait plus si amusante qu’au début quand tout a commencé.

J’ai peur d’avoir été trop infatué de moi-même alors qu’ils n’ont certainement envie tout comme moi que de passer un très bon moment tous ensemble en amoureux.

Le mot quand je le pense, me fait enfin ouvrir les yeux sur moi et ma façon de voir les choses.

Quand est-il pour eux ? Me suis-je seulement posé la question ? Mon sexe débande soudainement et j’attrape Thomas par le bras en l’amenant à se retourner, il voit tout de suite que quelque chose ne va pas en me serrant tout contre lui.

Raphaël et Éric se redressent d’un bond et viennent nous rejoindre en venant se serrer à leur tour contre nous deux.

Thomas me prend par le menton et dirige mon visage doucement vers le sien.

- Qu’est ce qui se passe « Flo » ?

Je deviens hystérique en répondant.

- Je déteste ce jeu, j’ai juste envie d’être avec vous trois. Je ne suis pas normal !! Je vous aime et je sais bien que je vous fais souffrir, toi Thomas parce que tu préférerais m’avoir pour toi seul et vous deux parce que nous ne nous voyons pas assez et que cette façon d’être finira par déstabiliser votre couple.

Thomas en faisant signe aux autres de venir avec nous, me pousse gentiment et m’allonge sur le lit, sa main caresse doucement ma joue pour tenter de me calmer.

Raphaël vient se serrer également contre moi et ses lèvres se posent sur ma tempe en me donnant des petits bisous très tendres.

Éric caresse doucement le dos de Raphaël et de Thomas en me fixant intensément de ses yeux verts.

Nous restons ainsi un assez long moment avant que j’y voie plus clair et que j’arrive à mieux comprendre les paroles qu’ils n’arrêtent pas de me prodiguer depuis tout à l’heure.

- (Thomas) Tu as eu trop les nerfs à vifs ses derniers jours, avec tout ce qu’il s’est passé.

Je t’assure que tu te trompes et que je ne souffre absolument pas de te partager avec Éric et « Raph », je les aime aussi tu comprends ?? Je serais au contraire très malheureux si nous ne nous retrouvions pas de temps en temps tous les quatre ensembles.

Je lui réponds d’une petite voix.

- C’est vrai ?

-(Thomas) Bien sûr que c’est vrai, tu me connais assez pour savoir que je ne te mentirais pas sur ce genre de sentiments. J’aime Éric depuis des années et Raphaël depuis le premier jour où je l’ai rencontré, bien sûr pas de la même façon que je t’aime toi parce que nous deux c’est au-delà de ça.

Je regarde Raphaël qui sourit à son tour en me faisant une bise au coin des lèvres.

- Et toi ?

- (Raphaël) Je t’aime Florian et ce que je vais te dire Éric le sait parce que je lui ai dit plusieurs fois et il l’accepte volontiers puisque pour lui aussi c’est pareil. Je t’aime et j’aime Thomas, autant que j’aime Éric et qu’Éric m’aime.

Éric est ému et essaie de détendre l’atmosphère.

- En voilà des “je t’aime” Hi ! Hi ! Mais « Raphi » a raison « Flo » nous tenons autant à vous qu’à notre couple. Je sais que pour vous deux c’est plus fort mais nous n’y pouvons rien, c’est comme ça et nous ferons avec.

Une larme coule de mes yeux devant autant de franchise et de bonheur.

- Promettez-moi qu’on restera toujours ensemble ?

Je n’attends aucune réponse car leurs yeux brillants parlent pour eux, j’ai encore un truc ou deux à leur dire et je pense qu’il n’y aura pas de meilleurs moments pour leurs en parler, aussi je me lance.

- Il y a aussi « Yu » et il va falloir que Thomas discute sérieusement avec « Mat ».

Là je crois que je vais avoir des explications à donner sur mes dernières paroles, la tête qu’ils font me fait sourire mais montre aussi leurs troubles quand à ce que vient faire Mathis dans cette conversation.

- (Thomas) Que vient faire mon cousin dans tout ça ?

Je lui prends la main et la serre pour le rassurer.

- Rien ne t’inquiète pas !! Juste qu’il est toujours amoureux de moi et que Damien n’est pas au courant.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (41/58) (Aix) (Explications entre amis/amants)

- Et toi ?

- Quoi moi ?

- Tu ressens quoi pour Mathis ?

- Il te ressemble trop !

- Ce n’est pas une réponse « Flo ».

- Je l’aime comme mon frère si c’est la réponse que tu attends de moi, rien de plus mais comme je te l’ai dit, il te ressemble trop et c’est perturbant.

Je raconte alors le petit « incident » de cet après-midi et du fait que j’ai bien failli ne pas résister à ses attouchements, tellement il me faisait penser très fort à Thomas.

Mes amis m’écoutent sans rien dire jusqu’à ce que j’en aie terminé de mes explications.

- (Raphaël) Je dois bien avouer que je comprends Florian, Mathis est vraiment d’une ressemblance extraordinaire avec toi Thomas et donc je trouve normal qu’on s’y intéresse.

- (Thomas) Qu’on ??

- (Éric) Tu as très bien compris ce que Raphaël voulait dire, maintenant ce qui m’inquiète le plus c’est ce qu’il allait révéler à Florian à propos de « Dami » et je ne sens pas ça super bien.

- (Thomas) Vous vous faites un film là !! Je connais bien mon cousin et je sais bien ce qu’il éprouve pour Damien.

- (Raphaël) Oui mais si il est comme nous et qu’il n’arrive pas à s’enlever « Flo » de la tête, je le comprends tu sais et si Florian ne faisait pas attention à moi avec ce que je ressens pour lui, j’en serais frustré moi aussi.

- (Thomas) Qu’est-ce qu’on fait alors ?

Je lui prends la main.

- Parle lui !! Il t’adore et se confiera à toi sans problème, il faut juste qu’il comprenne que ce n’est pas possible et il finira par se faire une raison.

- (Thomas) Ouaih !! Facile à dire mais ce n’est pas si évident que ça croyez-moi, comme vous le dites si bien il me ressemble beaucoup et j’ai bien peur que niveau sentiments ce soit pareil. Je n’aimerai pas le savoir malheureux, je sais comment je serais si c’était lui qui venait m’annoncer un truc pareil.

- (Raphaël) Alors il n’y a plus qu’une chose à faire !!

Éric le regarde, étonné.

- Tu n’y pense pas sérieusement j’espère ?

Raphaël en le regardant dans les yeux.

- Alors trouve une autre solution, gros malin !!

Je cherche à comprendre.

- Mais enfin !! De quoi vous parlez vous deux ?

Thomas d’une voix troublée.

- Je crois qu’ils veulent faire entrer Mathis dans notre groupe.

- Vous n’êtes vraiment pas bien, décidément !!

Éric se défend.

- C’est toi-même qui viens de nous dire qu’il te fait trop penser à Thomas !! Tu dois donc éprouver quelque chose pour lui ?

Thomas me regarde et voit bien mon regard gêné.

- Je ne pense pas que ce soit Mathis qui te bloque « Flo », je pense plutôt que c’est à cause de moi que tu es aussi intransigeant.

- Mais non !! Enfin !!

- Allez !! Donne-nous ta vraie raison !!

- En dehors du fait que je ne suis pas amoureux de ton cousin tu veux dire ? C’est justement parce qu’il est ton cousin que je trouve cette idée loufoque.

Thomas cherche dans mon regard si ce n’est pas la seule vraie raison justement.

- Tu es sûr que tu n’éprouves rien pour lui et que ce n’est pas juste parce que tu sais très bien que pour moi ce serait juste impossible d’avoir une relation avec Mathis ?

- Bon ok !! Je le trouve craquant !! Mais c’est normal aussi puisqu’il est quasi une copie conforme de toi, mais je t’assure que je ne suis pas amoureux de lui. Ce n’est pas comme pour Yuan tu comprends ? Crois-moi Thomas il n’y aura jamais rien entre Mathis et moi !!

Je me tourne vers Éric et Raphaël.

- Vous autres vous faites comme vous le sentez, mais pour ma part, je ne reviendrai plus là-dessus et je te conseille vivement Thomas de le lui faire savoir avec tout le tact qu’il faudra pour qu’il s’ancre bien ça dans le crâne une bonne fois pour toute.

Thomas visiblement rassuré.

- Je le ferai puisqu’il le faut.

- Je pense que ce sera mieux pour lui et qu’il se rendra compte qu’il a déjà Damien et qu’ils vont bien ensemble.

Éric en soufflant fort.

- Pfff !!! Et bien quelle soirée !! Remarque que je ne regrette pas qu’on ait mis les choses à plat !! Ça me fait penser qu’on pourrait revenir à nous quatre et reprendre les hostilités où elles avaient si bien commencé ?

- (Raphaël) Reste encore Yuan !! Tu sais que pour moi et Éric ce n’est qu’un ami ?

Je le regarde surpris.

- Je le sais bien oui !! Pourquoi cette question ?

- Parce que j’ai bien compris que pour vous deux c’était plus que ça.

- C’est clair !!

- (Thomas) Ça vous embête ?

- (Éric) Bien sûr que non !! Mais je ne nous vois pas avec Raphaël dans un truc avec lui, alors comme ça les choses sont claires.

- (Thomas) Ce n’était pas dans nos intentions non plus de faire une méga partouze avec Yuan, juste qu’il est bien que vous soyez au courant tous les deux qu’il compte aussi beaucoup pour nous.

- (Éric) On s’en était déjà rendu compte, maintenant les gars si il n’y a plus de placards à ouvrir et à vider, je vous propose d’en revenir à nous quatre.

Il regarde son sexe qui lentement mais sûrement reprend vie.

- Il y a popole qui retrouve la forme et avec ce que m’a fait subir « Flo » tout à l’heure, j’ai les balloches pleines à craquer et j’ai bien l’intention de les vider avec un de vous trois et le blondinet me parle bien sur ce coup-là.

« Miraculeusement » un redressement général a lieu et l’ambiance redevient soudainement très chaude.

Éric attrape Thomas et se frotte langoureusement à lui en l’embrassant à pleine bouche pendant que Raphaël s’approche de Florian avec sa démarche qu’il sait qu’elle va le rendre fou.

- (Raphaël) A nous deux mon gaillard !! A mon tour de t’en faire baver !!

Éric sans réfléchir.

- Fais gaffe quand même !! N’oublies pas qu’il a failli mourir il n’y a pas si longtemps que ça !! Alors ne le brusque pas non plus !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (42/58) (Aix) (Révélation)

Raphaël s’arrête net et se retourne vers Éric en attrapant Florian par la taille.

- C’est quoi encore que cette histoire ??

- Tu dormais bien et c’est normal que tu ne sois pas au courant, en plus nous n’avons pas eu le temps d’en parler avec toi depuis.

Raphaël se tourne vers moi et m’enserre encore plus fort avec son bras, sa main posée sur mon ventre me donne des bouffées de chaleurs qui m’empêchent complètement d’avoir l’esprit clair.

Raphaël s’en rend bien compte mais ne change pas pour ça sa prise sur moi, il me plaque contre son torse son visage se baissant à la hauteur du mien.

- Raconte !!!

Le contact de son corps m’ôte toute envie de parler, mais au contraire de mettre mes bras autour de son cou et profitant qu’il s’est baissé à mon niveau, je colle mes lèvres aux siennes et l’embrasse avec toute l’envie que j’ai de lui.

- Après !!

Raphaël tourne légèrement la tête et s’aperçoit que Thomas est déjà allongé sur le lit avec Éric qui le caresse sur tout le corps.

Son attention revient vers son petit rouquin adoré et il acquiesce de la tête.

- D’accord mais faudra tout me dire, promis ??

- Promis !!

Nos lèvres se scellent une nouvelle fois et je sens son sexe raide se frotter juste au-dessous de ma poitrine, le mien se retrouvant entre ses jambes à buter dans son sillon fessier.

Comme Éric vient de le faire pour Thomas, je le pousse lentement jusqu’au lit en l’embrassant toujours et je le fais s’allonger à côté de mes deux amis qui ne s’en aperçoivent même pas tellement ils sont déjà pris dans leurs passions.

Je peux m’étendre sur Raphaël et ainsi mieux profiter de son corps, ma main lui caresse l’entrejambe outrageusement jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus et qu’il me soulève brusquement en me retournant comme une crêpe afin d’y entrer son membre bandé à mort.

Sa façon de faire assez brusque m’envoie direct au septième ciel et des paroles que je ne me serais jamais cru capable de prononcer, s’échappent alors de moi en chapelets obscènes.

- Putain !! C’est bon !! Encore plus fort vas-y !! Ahrr !!! Je viens !!! Ouuiii !!!

Raphaël en sueur se bloque et jouit à son tour en tremblant, ses bras m’enserrant le ventre fermement.

J’attrape son cou en lançant mes mains par derrière ma tête et je me vide de toute force dans un plaisir monstrueux qui ne m’étais encore jamais arrivé jusqu’alors.

Mes mains relâchent son cou et mon corps s’affale sur le lit complètement vidé de toute énergie, bientôt rejoint par le corps de Raphaël qui s’étale sur le mien sous les regards d’abords surpris puis inquiets de nos deux compagnons qui ont suivi nos ébats les yeux écarquillés de stupeurs.

Éric voyant Raphaël recouvrir tout mon corps de sa masse musculeuse, réagit très vite et le prend doucement en le faisant rouler sur le côté afin qu’il arrête de m’écraser sous lui.

Son sexe fait un « plop » quand il s’extrait de l’intérieur de mes fesses, ce simple bruit déclenche mon fou rire qui malgré mon état trouve la force de monter dans les octaves jusqu’à ce qu’une main ferme vienne me bâillonner.

- (Éric inquiet) Silence !! Tu veux réveiller toute la baraque ou quoi !! Putain Thomas !! Tu peux me dire ce qui lui a pris ??

- Je pense que c’est le comportement macho de Raphaël qui a été l’élément déclencheur.

Éric songeur prend Thomas à part.

- J’ai déjà remarqué plus d’une fois l’attirance qu’ils ont l’un envers l’autre dès qu’ils sont ensemble.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (43/58) (Aix) (Révélation)

- Je me suis aussi plusieurs fois fait la remarque mais c’est pareil pour nous deux si tu réfléchis bien et ça nous va plutôt bien comme ça, non ?

Éric sourit et contemple un instant le beau blond nu qui ne se prive pas d’en faire autant.

- Je crois qu’ils sont calmés pour un moment, vient ici toi que je te fasse ta fête.

- (Thomas amusé) Bien monsieur !

Éric frémit à ses paroles et leurs yeux se captent avant qu’ils ne se jettent littéralement l’un sur l’autre, déchainés par ce qu’ils viennent de voir et avec la même envie dans le regard.

Thomas allonge Éric sur le lit les genoux au sol et vient s’emboiter sur lui, son sexe se frotte un long moment dans sa raie poilue et n’y tenant plus, investit son fondement comme l’a fait juste avant Raphaël sur Florian.

***/***

Les mouvements brusques du lit et les gémissements de plus en plus fort des deux beaux mecs en train de copuler à côté de moi me redonne une envie grave de jouir.

Je me redresse et descends du lit pour venir derrière mon Thomas qui a le visage rouge des coups qu’il donne avec énergie et qui me regarde prendre position entre ses deux belles fesses tressautant sous mes yeux encore une fois injectés de sang par l’énorme montée de libido qui me reprend.

Les genoux fléchis au-dessus de lui et d’un geste souple, j’entre dans mon homme qui geint de contentement.

Mes deux mains attrapent les fesses d’Éric et mes bras se tendent pour laisser l’espace nécessaire à mon blondinet maintenant complètement déchainer par sa prise en sandwich et lui donne toutes les facilités pour ses va et vient nerveux qui l’emmène très vite vers le point de non-retour.

Raphaël suit lui aussi cette double copulation et profitant qu’Éric soit relevé de contre le lit pour y glisser la tête avec gourmandise.

L’orgasme du premier amène inéluctablement celui des deux suivants qui poussent un « Han !! » sonore dans un ensemble parfait.

Raphaël jouit à son tour et envoie voler sur le sol le fruit de ses manipulations, je ne peux m’empêcher d’admirer ses traits crispés qui lui donnent une beauté dont je deviens de plus en plus fou.

C’est peu dire que dans les instants qui suivent, le silence est de mise le temps pour nous de reprendre nos esprits et quelques forces.

Nous réitérons cet exercice encore deux fois dans la nuit avant d’être enfin repus et de pouvoir nous allonger bien sagement les uns contre les autres, c’est là que Raphaël revient sur le sujet que notre trop plein de libido avait interrompu.

- Maintenant je veux tout savoir, qu’est ce qui est arrivé à Florian exactement hier soir ?

Il apprend alors avec les yeux agrandis de stupeur, tous les aléas de la nuit dernière et une fois que nous nous taisons, il vient se serrer contre moi le regard rempli de larmes.

- Pourquoi « Flo » ?? Pourquoi as-tu failli mourir pour me sauver ?? Tu aurais dû appeler du secours au lieu de prendre de tels risques !! Pourquoi ??

Je lui sèche les yeux d’un revers de main et je le fixe avec une telle intensité qu’il en tremble d’émotion.

- Parce que je t’aime et que je ne voulais pas te perdre, tu peux comprendre ça ??

Voyant que de nouvelles larmes s’échappent de ses yeux, je me penche sur lui et lui dépose un baiser sur les lèvres.

Quand je me redresse enfin, il peut voir sur mon visage l’énorme sourire que j’ai de la joie de l’avoir près de moi.

Raphaël refoulant difficilement ses larmes.

- Oui et c’est réciproque, jamais je n’ai aimé autant quelqu’un que vous trois !! Merci pour tout !!

***/***

Dans les deux chambres d’à côté il y a deux couples les yeux rouges et les corps exsangues d’avoir trop fait l’amour, ils s’endorment sous le silence retrouvé de cette nuit torride où ils se sont donné sans compter.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (44/58) (Aix) (Quatrième jour) (Le réveil de Rémi)

Il n’est pas encore sept heures ce matin-là, quand les premiers bruits du cirque commencent à résonner autour des roulottes d’habitation.

Les ouvriers s’attèlent tôt à leurs tâches quotidiennes, ce n’est pas encore le temps des vacances pour tout le monde aussi les animaux doivent être soignés et bichonnés avant les premiers exercices du matin.

Rémi est le premier dans la roulotte à ouvrir les yeux, il va pour se lever afin d’assouvir un besoin pressant et fait en sorte de faire le plus discrètement possible pour ne pas réveiller les autres occupants.

Au retour des toilettes, il jette un œil vers le jeune couple enlacer et nu qui dort au-dessus des draps et ne cachent rien de leurs corps de garçons, au regard admirateur mais aussi troublé de Rémi qui n’accepte que difficilement de reconnaitre son attrait pour un corps masculin.

La séance de masturbation d’Arnault hier soir lui reste en mémoire et il se demande toujours pour quelle raison le jeune homme a fait ça devant lui.

Il n’est bien sûr pas au courant du petit gage que devait honorer Arnault, ni des conversations que ces deux gars devenus depuis peu ses amis ont eu par rapport à lui juste avant.

Son regard se tourne alors vers le lit voisin et son visage change du tout au tout, un grand sourire affectueux l’illumine en regardant le garçon enroulé dans son drap, ne laissant apparaitre que le haut de sa tête et ses cheveux châtain foncé en pétard.

Rémi rougit tout seul de ce qu’il a osé faire dans la nuit, il se rend compte de la chance qu’il a eu de ne pas se faire découvrir par son ami.

Un frisson le prend quand il repense à sa main sur son corps à lui caresser les poils et à se repaître de la douceur de sa peau.

Pourquoi a-t-il fait une chose pareille ? Pourquoi a-t-il pris le risque de perdre celui qui est devenu son meilleur ami ? Et enfin pourquoi a-t-il joui aussi fort en le caressant et en ne pensant qu’à lui ?

Maintenant que va-t-il se passer ? Osera-t-il encore le regarder en face quand ils parleront des filles et devra-t-il s’avouer à lui-même qu’il y a beaucoup plus qu’une simple amitié, tout du moins de sa part vis-à-vis de Baptiste alors qu’il aurait encore hier pu jurer mordicus qu’il ne s’intéressait absolument pas aux garçons.

Et même s’en fâcher si quelqu’un venait à trop insister sur ce sujet, comme c’est parfois déjà arrivé avec Alice.

Il sourit en pensant à sa sœur qui apparemment le connait mieux que lui-même pensait se connaître et qui gentiment depuis quelques temps déjà, lui faisait ses petites réflexions à double sens.

Réflexions qui avaient le don de l’exaspérer au plus haut point.

Sa tête bourdonne de toutes ces questions ou plutôt de ces remises en question.

Que veut-il au juste ? Redevenir comme avant, tenter tout simplement de gommer de son cerveau cette soirée et cette nuit qui le perturbe tant, ou tout avouer et libérer son esprit une bonne fois pour toutes, au risque des moqueries et de l’incompréhension de certains ?

Déjà, il est rassuré au niveau de la bande parce que si il y aura bien des gens qui se permettront de le juger, cela ne viendra certainement pas d’eux et le seul risque mais pas le moindre loin de là, serait en fait de perdre l’amitié de Baptiste et de ça il n’en est absolument pas question.

Rien que le fait d’y penser, lui noue l’estomac et lui amène une vague violente de désespoir.

Donc quoi faire ? Déjà être moins susceptible sur le sujet et petit à petit montrer une ouverture pour tâter doucement le terrain pour connaître l’éventuelle réaction de Baptiste.

Une peur atroce lui remonte au cerveau et Rémi comprend bien qu’il n’osera jamais prendre ce risque insensé d’avouer à celui qui remplit ses pensées tout l’intérêt qu’il lui porte.

Une idée germe dans la tête de Rémi, une idée que d’aucun trouveraient complètement folle mais qui dans l’état d’esprit chamboulé actuel du jeune garçon apparait comme étant de génie.

Rémi repense à sa petite séance de masturbation de la nuit et ce dit que s’il s’était fait capté, son ami n’y verrait certainement pas autre chose qu’une forte envie comme il doit en avoir lui aussi de se dégorger le poireau et de l’avoir fait à côté de lui, qu’une marque supplémentaire d’amitié et de confiance.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (45/58) (Aix) (Quatrième jour) (Le réveil de Rémi) (fin)

Si Rémi prenait un tant soit peu de recul sur cette pensée, il verrait tout de suite qu’elle est complètement débile et que sa main sur le ventre de Baptiste à le caresser comme il l’a fait, n’est pas un acte de confiance mais tout simplement une preuve manifeste de ses tendances.

N’en étant pas à ce point aussi lucide et le fait d’y penser lui ayant redonné l’envie, il passe la main sur son slip en constatant que c’est le branle-bas de combat à l’intérieur et qu’il pourrait peut-être en profiter pour mettre son petit plan en action pour ainsi tester les réactions de Baptiste quand il s’en apercevra.

Ce que ne voit pas Rémi du seul fait qu’il est bien trop obnubilé à fixer son copain, c’est qu’Alexie depuis déjà plusieurs minutes, en fait depuis qu’il est sorti des toilettes, le regarde en douce et suit attentivement tous ses gestes ainsi que les émotions que son visage délivre comme dans un livre ouvert.

Le soleil déjà entre dans la roulotte qui maintenant commence à être baigné de sa lumière quasiment comme en plein jour, ça permet à Alexie de mettre sa petite idée à exécution.

Il déplace doucement sa main jusqu’à la minuscule table de nuit où il a posé son portable et en retenant son souffle, il le prend et commence à filmer le jeune homme debout au moment où celui-ci justement passe sa main sur son sexe bandé.

Rémi commence à se masturber par-dessus son slip, en s’approchant lentement du lit où dort encore Baptiste.

N’y tenant plus, très vite il baisse le devant suffisamment pour en sortir son sexe qu’il peut ainsi prendre à pleine main et continue à s’astiquer avec des gestes doux en contemplant de toute évidence son ami.

De son autre main, Rémi soulève avec précaution le drap qui recouvre Baptiste et le tire vers ses jambes jusqu’à faire apparaitre les petites fesses tendues dans le slip du jeune homme endormi.

Rémi sent ses jambes trembler d’excitation, semi-écartées pour lui faciliter la tâche et sa main sur sa hampe accélère le rythme pendant qu’il se mord la lèvre inférieure et tente de contrôler sa respiration qui devient de plus en plus saccadée au fur et à mesure qu’il sent son plaisir commencer à lui prendre les tripes.

Il avance encore jusqu’à buter contre le montant du lit et commence visiblement à perdre le contrôle de son corps qui laisse couler de grosses perles de sueurs le long de ses jambes jusqu’au sol.

Vient alors le moment fatidique où n’y tenant plus, il s’arque et envoie sa jouissance dans son autre main qu’il pense à mettre devant son sexe, juste à temps pour ne pas envoyer tout sur le corps découvert de Baptiste.

Une fois le plaisir passé, son esprit devient subitement plus clair, il se rend compte alors de l’énormité de son geste et des conséquences si quelqu’un l’avait vu.

Il n’aurait pu prétendre comme c’était son idée à une manifestation naturelle venant d’un jeune gars plein de vitalité, sa position et son regard braqué sur son copain étant trop parlants de ses vraies raisons.

Alexie stoppe la fonction caméra de son téléphone et le dissimule juste à temps, Rémi dans sa honte pose sur eux un regard apeuré de les avoir oubliés et pousse un ouf de soulagement en voyant qu’ils dorment encore.

Il remonte son slip et tient son autre main poisseuse bien droite en se dirigeant une nouvelle fois vers les toilettes.

L’eau coule dans le lavabo et les traces blanchâtres s’évacuent par le siphon dans un tourbillon que Rémi regarde comme hypnotisé.

Quelle connerie il a fait pense-t-il, heureusement qu’il n’y aura pas de conséquences et que personne ne l’a vu se donner en spectacle.

Il s’essuie les mains, retourne une nouvelle fois dans la grande pièce à vivre qu’ils partagent et cette fois fait suffisamment de bruit pour réveiller les autres.

Pour Arnault et Baptiste, c’est un réveil normal habituel à cette heure si matinale.

Du genre tête dans le cul qui les fait sourire en se regardant, Alexie quant à lui fait semblant de s’étirer mais sourit intérieurement de la petite scène qu’il a prise en images.

Il n’a n’y l’intention de la montrer ni celle de s’en servir dans un but quelconque, simplement plus tard dans la journée il compte bien prendre au corps Baptiste et lui faire avouer son intérêt pour Rémi.

Si son ami émet des doutes sur les sentiments que Rémi a pour lui, alors seulement à ce moment-là il lui prouvera le contraire.

Alexie espère ainsi aider au rapprochement de ses deux copains en se disant malgré tout que des réveils comme il vient d’en avoir un, sont très intéressants et admirer un beau gars en train de s’astiquer n’est pas du tout déplaisant loin s’en faut et lui donne envie d’un gros câlin.

Il se resserre donc contre Arnault qui capte tout de suite l’envie dans ses yeux et sourit en faisant toutefois la grimace en lui montrant l’autre partie de la roulotte où se trouvent les deux autres garçons de la tête.

- (Arnault) J’ai fait mon gage, le prochain sera pour toi.

Baptiste qui a entendu.

- Quel gage ?

- (Arnault) Tu demanderas ça à Rémi, il se fera une joie de te le raconter dans les détails Hi ! Hi !

- (Rémi) Ah ! Parce que c’était un gage ? Je comprends mieux alors !

- (Arnault) Tu croyais que c’était pour tes beaux yeux ? Le prochain coup alors Hi ! Hi !

Rémi qui encore hier aurait sans aucun doute répondu vertement, se contente d’un petit sourire en coin.

- Pffttt !!! N’importe quoi !!

Arnault n’en revient pas et regarde incrédule Alexie qui a lui le sourire aux lèvres et lui glisse à l’oreille.

- Il y a eu du changement suite à ta petite exhibition, j’ai la nette impression que notre Rémi commence à devenir lui-même.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (46/58) (Aix) (Catherine)

« Petit retour en arrière. »

Après le fameux premier petit déjeuner passé dans la caravane avec son chéri et ses deux amis, Catherine les a laissés à leur travail et a décidé d’aller visiter ce fameux cirque où ils sont venus passer les deux prochaines semaines.

Elle sourit en revoyant les deux copains sexy de son fiancé et le culot qu’ils ont eu de rester en boxer devant elle.

Catherine ne connait personne à part eux trois et Florian qu’elle n’a pas revu depuis le fameux repas au restaurant, le jour où elle a fait sa connaissance.

Elle a été étonnée ce jour-là au premier abord que Patrice qui est malgré son âge un homme fait, se soit pris d’une si forte amitié envers le gamin tout minus qu’elle découvrait pour la première fois.

Dès leurs premières paroles, Catherine sans savoir dire pourquoi a commencé elle aussi à se prendre en amitié pour Florian.

Peut-être sa bouille adorable ou cette gouaille naturelle quand il lui a parlé ? En tous les cas, elle s’est très vite sentie prise au piège de l’énorme sympathie qu’il dégageait et ne souhaite plus maintenant que de le revoir, aussi erre-t-elle donc plus ou moins consciemment à la recherche du petit rouquin.

L’ampleur de ce cirque l’impressionne également car jamais elle n’en a vu un aussi grand, la matinée passe donc bien trop vite pour elle avant qu’il ne soit temps d’aller retrouver son chéri à la caravane.

Ils sont déjà tous les trois rentrés quand elle arrive et ils s’enquièrent de sa matinée, ayant pour leur part estimé d’avoir bien avancé dans leurs boulots.

Patrice la prend par la taille.

- Tu n’as rencontré personne ?

- Pas vraiment non !! Mais c’est si grand que je ne me suis pas ennuyée tu sais !!

- (Dorian) C’est étonnant que tu n’aies pas rencontré Florian ?

- (Gérôme) Ça va être l’heure du repas, allons-y et nous le trouverons certainement là-bas !!

« Florian pendant ce temps-là était devant les cages à s’inquiéter de l’attroupement d’autant de monde devant un « Némo » en fureur. »

Les quatre amis discutent encore quelques minutes et sortent de leur caravane pour prendre la direction du barnum servant de réfectoire.

Ils croisent en cours de route un certain nombre des membres de la bande qu’ils présentent au fur et à mesure à Catherine.

Celle-ci ouvre de grands yeux à chaque nouvelle présentation.

Que ce soit filles ou garçons qui paraissent être tous d’un âge très proche, ils respirent tous la santé, la beauté et la bonne humeur.

Catherine sourit quand elle aperçoit un jeune homme très blond et croit le reconnaitre à son physique avantageux et d’une extrême beauté virile.

- Voilà sans doute votre fameux Thomas ? C’est vrai qu’il est magnifique comme garçon mais un peu grand pour moi.

Patrice regarde ses deux autres potes avec amusement.

- Viens ! On va te présenter !!

Un grand signe de sa part fait sourire le grand blond en les reconnaissant et le fait se diriger vers eux, Catherine au fur et à mesure qu’il se rapproche n’en revient pas de la carrure d’athlète du jeune homme et c’est finalement la tête relevée assez haut vers le ciel qu’elle regarde ses yeux quand il est tout près d’elle.

- Salut les gars !! Bonjour heu !! Catherine c’est bien ça ? Patrice nous avait dit que son amie était jolie mais il a été léger sur ce coup-là, tu es beaucoup plus belle que sa description.

Catherine est bercée par la voix grave et sensuel du jeune homme, son compliment lui va droit au cœur et son sourire devient épanoui quand elle lui répond.

- Par contre il ne s’était pas trompé en me parlant de toi.

Elle se tourne vers les trois garçons qui sont morts de rires derrière elle.

- Quoi !! Qu’est-ce que j’ai dit d’aussi drôle ?

- (Patrice) Il y a une petite erreur sur la personne Hi ! Hi ! Ma chérie, je te présente notre « grand » ami Flavien.

- (Catherine) Je croyais que c’était lui votre fameux Thomas.

Flavien qui comprend mieux les rougeurs apparues soudainement sur les joues de la jeune femme.

- Merci pour le compliment mais non !! Ce n’est pas moi Thomas. Je comprends que tu t’y sois laissé prendre parce que je suis aussi beau que lui Hi ! Hi !

- (Dorian amusé) Ça ira les chevilles !!!

- (Flavien) Bah quoi !! On peut bien rêver cinq minutes aussi !!

- (Gérôme amical) Tu peux toujours, oui !!

Catherine écoute médusée le magnifique garçon qui est devant elle, au physique impressionnant respirant la puissance et la force pure, qu’elle trouve d’une grande beauté et qui vient juste à l’instant d’envier celle de ce fameux Thomas que ses amis ne cessent de vanter.

C’est en riant de son trouble qu’ils repartent tranquillement accompagner de Flavien, rejoindre le lieu où ils vont prendre leurs repas.

En entrant dans le barnum et grâce à sa grande taille, Flavien repère très vite Thomas qui discute avec Yuan et leur tourne le dos.

- Par ici venez !!

Catherine les suit et remarque assez rapidement qu’ils se dirigent vers deux garçons à l’allure élancé, l’un aussi blond que l’autre est brun et qui ne se sont pas encore aperçus de leur arrivée vers eux.

Flavien tape gentiment dans le dos de Thomas qui se retourne et lui délivre un grand sourire de bienvenue.

- Thomas ! Je te présente une fan Hi ! Hi ! Méfie-toi d’elle, c’est une flatteuse. Rends-toi compte qu’elle m’a prise pour toi Hi ! Hi !

Thomas se tourne entièrement, ses yeux amusés fixent la jeune femme se tenant aux bras de Patrice.

- Enchantée mademoiselle !!

Un grand blanc suit ces paroles d’accueil, Catherine vient de se prendre de plein fouet les yeux magnifiques et le sourire enjôleur du beau Thomas, sa gorge est devenue soudainement sèche tandis qu’un long frisson lui parcoure le corps tout entier.

Elle croit soudainement voir double quand un deuxième garçon tout aussi magnifique, lui ressemblant comme ce n’est pas possible vient se placer à la droite du premier et c’est avec difficulté qu’elle arrive enfin à déglutir et à refermer la bouche.

Patrice en la serrant plus fort contre lui.

- Alors ??

- Waouh !! Ça fiche un sacré coup !!!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (47/58) (Aix) (Quatrième jour) (Erwan et

Ramirez)

Ramirez se lève en regardant l’heure, huit heures bientôt et il sursaute, surprit d’avoir autant dormi.

Il prend quand même le temps de préparer le petit déjeuner et de boire son bol de café avant d’écrire rapidement un petit mot signifiant à Erwan qu’il fasse comme chez lui quand il se réveillera à son tour, qu’il pourra ensuite s’il le désire le retrouver au box avec ses chevaux qu’il doit s’occuper.

Il ne peut s’empêcher avant de sortir, d’ouvrir la cloison séparant la chambre d’ami et d’observer avec un immense sourire ému le jeune homme endormi qui s’y trouve.

C’est ensuite d’un bon pas en chantonnant, qu’il quitte la roulotte pour retrouver ses chevaux.

La nuit a été calme malgré qu’ils aient eu beaucoup de choses à se raconter sur leurs vies et leurs attentes, Ramirez et Erwan se sont trouvés plein de points en commun et les rires ont fusé à la moindre occasion, montrant ainsi combien ils étaient bien ensemble et qu’aucune gêne du premier aveu ne subsistait entre eux.

Une soirée calme où ils se sont tenu la main à la moindre occasion et où ils se sont accordé un chaste mais savoureux baiser, avant de se coucher des papillons plein les yeux.

Ramirez craignait un peu de ne pas être assez entreprenant, il s’imaginait que les garçons des villes n’appréciaient pas l’attente et se livraient aux joies du sexe dès le premier soir.

De toute évidence Erwan n’est pas comme ça, il le lui a bien fait comprendre en lui demandant un peu de temps afin de faire le point sur ce qu’ils leur arrivent.

Le seul point qui assombrit la bonne humeur de ce matin si spécial, est la pensée que d’ici deux semaines son ami devra repartir dans sa caserne et la crainte qu’il l’oublie lui noue soudainement le ventre.

Peut-être pense-t-il alors, qu’il vaudrait mieux ne pas commencer cette relation si c’est pour avoir bientôt le cœur brisé par une séparation.

Il sait bien en pensant à ça que ce sera impossible pour lui, toutes ses pensées sont dirigées sur Erwan depuis qu’il l’a vu et son corps réclame autant que son cœur un contact plus intime encore.

C’est quand il termine les soins aux quatre magnifiques alezans et qu’il s’apprête à nettoyer les box, qu’il se sent pris par la taille avec douceur et qu’un contact doux et humide lui apporte un frisson dans le cou.

Erwan en lui faisant un dernier bisou.

- Bien dormi ?

Ramirez se retourne et l’embrasse à son tour chastement dans un coin de ses lèvres.

- Comme un bébé et toi ?

Erwan troublé par son sourire, lui rend son baiser mais cette fois bien centré sur les lèvres de son ami.

- Pareil !! J’espère que ce soir j’aurais droit à ma tutute.

Erwan se rend compte des paroles qu’il vient de prononcer, le double sens de sa blague lui saute alors aux yeux et il devient rouge comme une pivoine.

Ramirez s’en rend bien compte et sourit d’une telle fraîcheur, il l’étreint alors dans ses bras en lui murmurant à l’oreille.

- Tout ce que tu veux si c’est ton désir, j’aime bien quand tu rougis comme ça !! Tu es trop mignon !!

Erwan se sépare de lui et en le regardant dans les yeux.

- J’ai signé pour quatre ans encore tu sais ?

- Oui et alors ?

- Tu te sens capable d’attendre tout ce temps et de ne me voir que pendant les vacances ?

- Plus longtemps encore s’il le faut !!

- Vraiment ??

- Vraiment je t’assure !! Si tu savais depuis le temps que je t’attends !! Qu’est-ce que quatre ans dans une vie ? Et puis nous ne serons pas les seuls dans ce cas-là, regarde autour de toi !! Beaucoup de nos nouveaux amis sont dans le même cas et tu as bien vu le plaisir qu’ils ont à se retrouver ? Pourquoi n’en serait-il pas de même pour nous deux ?

- Tu ne m’oublieras pas alors ?

- Je peux te retourner la question aussi tu sais ?

- Tu sais bien que non !!

- Alors tu as aussi ta réponse !! Je sais que c’est rapide tout ça pour nous deux mais je n’ai jamais éprouvé ça avant et je suis certain tu m’entends !! Certain !! Que tu es celui que j’attendais depuis toujours.

Erwan est troublé par le ton employé.

- Je crois bien que moi aussi !!

- Tu crois seulement ??

Erwan sourit et le reprend dans ses bras.

- Mais non !! J’en suis sûr !! C’est seulement qu’il faut que je me fasse à l’idée que je suis tombé éperdument amoureux d’un garçon, c’est nouveau pour moi alors que toi tu ne t’es jamais vraiment posé la question, pas vrai ?

Ramirez approche ses lèvres frémissantes des siennes.

- Jamais !! Tu as raison et je vais te le prouver !!

Quand ses lèvres effleurent celles d’Erwan, Ramirez ressent le frisson qui traverse le corps de son ami.

Il force doucement avec sa langue jusqu’à ce qu’un étroit passage lui permette de l’insinuer lentement dans la bouche de son ami et chercher avidement la sienne qui d’abord timide, vient ensuite au contact en découvrant à son tour toute la douceur de celle de Ramirez.

Leurs lèvres restent un long, très longs moments scellés entres elles et c’est chacun le visage rouge d’émotion, qu’ils se séparent enfin et se regardent béatement.

Erwan en a le souffle court.

- J’ai le droit à un deuxième ?

- Autant que tu en as envie « bébé ».

C’est un coup de museau manquant de les renverser qui les font revenir à la réalité quelques minutes plus tard.

Ramirez met une tape amicale sur le museau de Sun.

- Hé !!! Espèce de sale jaloux Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (48/58) (Aix) (Quatrième jour) (Ming « ambassadeur »)

Ming termine sa conversation téléphonique internationale, il s’en retourne immédiatement après dans sa chambre sans une parole et le visage fermé.

Ses hôtes se regardent en haussant les sourcils d’incompréhensions d’un tel comportement aussi inhabituel de sa part.

Michel se reprend un café en soupirant fortement.

- Ça n’annonce rien de bon !! Je n’ai rien compris bien sûr à tout ce qui s’est dit, mais il m’a quand même semblé entendre plusieurs fois prononcer le prénom de Florian.

Maryse en venant s’asseoir près de son mari.

- J’ai entendue aussi !! Et puis plus d’une heure au téléphone ce n’est pas rien quand même.

Pendant que le vieux couple discute et se donne leurs impressions sur le changement d’humeur de Ming, celui-ci a ouvert son ordinateur et consulte sa boite sécurisée qui ne lui sert quasiment exclusivement que pour ses affaires financières.

Le fichier attendu est bien arrivé, il en lance alors la lecture et sur l’écran apparait le visage sérieux de son interlocuteur précédent et qui lui confirme simplement les instructions données par téléphone afin que Ming soit certain qu’il ne s’agit pas d’une tromperie.

Il entre l’adresse mail qui lui a été indiqué pour faire une demande d’ajout et n’est pas plus surpris que ça d’être immédiatement accepté par son possesseur.

Il demande aussitôt la visioconférence, le visage amical d’Hassan lui apparait alors dans le petit écran situé au coin de son ordinateur.

Hassan lui envoie un petit geste de la main.

- Bonjour Monsieur Tsu !

- Votre altesse va bien ?

Hassan n’a qu’un bref moment d’hésitation.

- Trêve de mondanités Ming ! Je présume que tu as eu l’accord de Jintao pour entendre mes doléances ?

- Et j’en ai été très surpris figure toi !!

- Peut-on se voir rapidement ?

- Ça va de soi !! Où et quand ?

- Au plus tôt et où tu veux !!

- Tu n’as qu’à venir, comme ça je te présenterai les grands-parents de Florian.

Hassan sourit tout seul.

- Entendu, donne-moi l’adresse !

- (Ming amusé) Non !! Il y a quelque chose que tu ne sais pas sur Florian ? Étonnant !!

- (Hassan) Je serais là-bas dans trente minutes monsieur Tsu.

- Parfait excellence ! Nous vous attendons.

Une fois la communication interrompue, chacun des deux hommes prend ses dispositions pour cette rencontre.

Hassan en demandant la fameuse adresse à son service secret et Ming en allant avertir les De Bierne de sa venue.

***/***

« Une demi-heure plus tard. »

Le véhicule se gare devant l’entrée du pavillon et Hassan habillé en Européen en sort, il est venu seul pour éviter les indiscrétions et traverse rapidement la petite allée jusqu’à se retrouver devant la porte qui s’ouvre avant qu’il n’actionne le bouton de sonnette.

Ming l’accueille d’une franche poignée de main et le fait entrer sans plus tarder.

Il lui présente ensuite Michel et Maryse, ainsi que les deux petits qui viennent juste de se réveiller et qui boivent leur chocolat chaud dans la cuisine.

Ming tergiverse un instant, ne sachant pas s’il peut ou non inclure les De Bierne dans la conversation.

Hassan de lui-même répond à sa question en prenant la parole.

- Peut-être pourrions-nous avoir cette conversation loin des enfants ?

- (Michel) Installons-nous dans le salon et si vous craigniez qu’ils nous entendent, nous pouvons parler en Anglais. Ma femme et moi-même le parlons couramment.

« Suite du dialogue traduit de l’Anglais. »

- (Hassan) A votre convenance.

Il explique alors longuement le pourquoi de sa demande de neutralité de la république de Chine envers les actions qu’il a déjà et envisage encore de mener à l’encontre de la république de Russie.

Il explique ce qu’il a appris sur les agissements du KGB et sur le commanditaire du commando envoyer pour kidnapper Florian et qui a heureusement, mais malheureusement pour eux échoué de la façon tragique qu’ils connaissent.

L’envoi de son ambassadeur et l’entretien qu’il a eu avec le président Russe, ainsi que les paroles blessantes de ce dernier envers sa personne et son représentant.

Ming retient difficilement sa colère grandissante au fur et à mesure qu’il apprend et comprend les implications de toute cette affaire.

- La neutralité bienveillante de mon pays vous est acquise, vous comprendrez certainement qu’elle restera secrète et non officielle. Maintenant je vais en référer à nos autorités politiques qui apprécieront certainement à leur juste valeur la façon dont les dignitaires étrangers sont traités.

Hassan visiblement soulagé.

- Je n’en attendais pas moins de votre grand pays et je comprends bien qu’il ne veuille pas s’impliquer plus dans cette sordide affaire.

- (Ming hésitant) Le gouvernement de mon pays ne connait pas tous les tenants de ce différents tu comprends ? Florian reste chez nous une personne parfaitement inconnue de nos services, je m’en suis assuré depuis plusieurs mois déjà et nous ne sommes pas hélas plus vertueux que les Russes s’ils venaient à en apprendre trop sur lui.

- (Michel perplexe) Tu veux dire qu’eux aussi tenteraient de….

Ming en le regardant droit dans les yeux pour qu’il y lise la franchise de sa réponse.

- Se l’approprier pour l’utiliser à notre propre compte ? Ça ne fait aucun doute et beaucoup d’autres pays s’ils savaient n’auraient pas plus d’hésitations à faire la même chose, crois-moi !!

Ludovic et Mélanie terminent leur petit déjeuner en silence, ils entendent parfaitement la conversation dite avec suffisamment de force pour que les paroles arrivent jusqu’à eux.

- (Mélanie curieuse) Pourquoi ne parlent-ils pas en Français ?

- (Ludovic sérieux) Pour ne pas que nous comprenions sans doute !!

- Ah oui ? Je me demande bien quand même ce qu’ils se racontent ?

Ludovic à voix basse.

- Ils parlent de Florian et des gens qui lui veulent du mal !!

Mélanie surprise le regarde avec de grands yeux.

- Tu comprends ce qu’ils disent ?

Ludovic en hochant la tête.

- Of course !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (49/58) (Aix) (Quatrième jour) (Mathis et les photos compromettantes)

Mathis termine de s’habiller pour rejoindre le cirque avec sa sœur et leurs chéris, Damien est déjà prêt et l’attend dans leur chambre, quand il entend pour la énième fois le portable de son copain résonner dans la pièce.

Sa bévue de la veille n’arrête pas de se rappeler à lui, devant le nombre faramineux d’appels que reçoit Mathis et auxquels il n’ose pas répondre.

Les deux MMS envoyés en sont sans contexte la cause et la honte de Mathis se lit sur son visage depuis la veille au soir où les appels ont commencé.

Le visage préoccupé de son ami quand il le rejoint dans la chambre, fait mal au cœur de Damien.

- Ça sonne encore ?

- Ça n’arrête pas oui !! Qu’est-ce que je fais maintenant ? Mes amis encore, ils peuvent comprendre et je suis sûr qu’ils en rient encore, mais il y a tous les autres. Comment je vais leur expliquer ça moi ?

- (Damien) Tu n’as qu’à dire que tu m’avais prêté ton téléphone et que c’est de ma faute.

- Tu me prends pour Florian ? Tu crois que j’ai mis tout le monde au courant pour nous deux ? Ma vie privée ne concerne ni mes profs, ni certaines personnes qui étaient dans mon répertoire.

Ils sortent de la chambre et rejoignent Léa et Guillaume qui commençaient à s’impatienter.

Leurs mines taciturnes les font sourire tristement car ils se doutent bien de la raison qui leur a enlevé leur bonne humeur habituelle.

- (Guillaume) Encore cette histoire de téléphone ? Tu n’as qu’à changer de numéro et dire qu’on te l’a volé.

- (Léa) C’est toujours l’abonnement à rechargement que les parents nous ont payé ?

Mathis retrouvant le sourire.

- Mais oui !! Quel imbécile de ne pas y avoir pensé !! Guillaume tu me sauves la vie !!

Guillaume amusé à son tour.

- Et bien !! Ça te minait à ce point-là ? Remarque je te comprends, mais quelle idée aussi d’avoir fait un truc pareil !!

Mathis en fixant Damien.

- Demande ça à ton frère !! C’est lui qui a eu cette idée brillante figure toi.

- (Damien grognon) Vous n’allez pas m’en chier une pendule encore longtemps quand même !! Il n’y a qu’à faire comme l’a dit Guillaume et tout sera fini, transfère tes contacts sur la mémoire du téléphone et nous irons acheter une autre carte « sim » voilà tout.

Guillaume regarde son cadet et soupire.

- Ah oui !! Et comment tu iras expliquer qu’on n’a volé que la carte et qu’on lui a laissé son portable gros malin va !! Tu ne gardes en mémoire que ceux de tes amis qui comprendront la plaisanterie et tu redemanderas leur « zéro six » aux autres, ça te permettra de faire le tri dans tes contacts.

- (Damien vexé) Pfff !!! C’est ce que je voulais dire !!

Léa heureuse de lui mettre les boules, en petite vengeance d’une certaine conversation à table le jour de leur arrivée.

- Ce n’était pas ce que j’avais compris monsieur le roi de la boulette.

Damien du tac au tac avec un petit sourire ironique.

- Depuis quand tu comprends les choses toi ?

Léa toutes griffes dehors fait mine de l’attaquer.

- Oh toi !!!

Guillaume et Mathis se sourient et sortent en les laissant continuer à se taquiner, ayant très bien compris que c’était devenu un jeu et qu’ils s’entendent trop bien pour une vraie dispute.

Malgré tout ils entendent bien que leur sortie ne les a pas arrêtés et les petites phrases fusent dehors qui finissent par les faire rire de bon cœur.

- Blondasse !!

- Débile !!

- Cervelle de poisson rouge !!

- Petite bite !!

- Tu sais ce qu’elle te dit ma bite ?

- Comment veux-tu que je la comprenne ? Elle fait encore si bébé qu’elle doit en être encore à faire des « Areu/Areu »

- Si tu l’avais sous le nez tu dirais « Papa ça bourre »

- C’est que je n’aurai vraiment pas d’appétit ce jour-là !!

- Ah oui !! Et maintenant ? Ça te cloue le bec, avoue ?

- Désolé Hi ! Hi ! Mais je n’ai pas de loupe Hi ! Hi !

Guillaume regarde Mathis avec les yeux ronds de stupeur.

- Il ne lui a quand même pas montré sa bite ? Rassure-moi là !!

Mathis mort de rire.

- On dirait bien pourtant Hi ! Hi ! Ça ne m’étonnerait pas de lui Hi ! Hi !

Une minute plus tard, les voilà qui les rejoigne dans la rue, Léa heureuse de lui avoir pour une fois cloué le bec et Damien cherchant encore une répartie pour avoir le dernier mot.

Il finit par la prendre par le cou et lui faire la bise, s’avouant vaincu pour ce coup-là mais se promettant de l’avoir au prochain tournant.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (50/58) (Le jeune prince) (Quatrième jour)

Le médecin quitte la chambre en refermant la porte derrière lui et en laissant le jeune garçon seul, il salue d’un mouvement de tête les deux gendarmes toujours en faction dans le couloir et retourne à ses autres patients.

Amid est assis sur son lit et regarde la neige qui recommence à tomber doucement, c’est la première fois qu’il en voit et il aimerait sortir pour la touchée, curieux d’en connaitre la texture.

Il attend avec impatience l’heure de la toilette du simple fait que l’odeur de transpiration qui exhale de son corps et de ses vêtements le gène.

Il n’a pas vraiment longtemps à attendre que la porte s’ouvre à nouveau sur une infirmière souriante, qui entre et actionne l’interrupteur signalant dans le couloir qu’il y a des soins en cours.

Amid fait la grimace, il ne s’attendait pas du tout à ce que ce soit une fille qui s’occupe de sa toilette.

Son extrême pudeur lui faisant déjà refuser chez lui qu’on s’occupe de lui depuis ses treize ans, alors que son père lui avait mis une servante à disposition spécialement pour ça.

L’infirmière habituée à ce genre de grimace venant d’un adolescent et en comprenant très bien les raisons, s’approche de lui gentiment.

- Tu préférerais que je fasse venir un infirmier à ma place ?

Amid en retrouve le sourire.

- S’il vous plait, oui !!

L’infirmière lui fait un clin d’œil compréhensif.

- Mon charme en prend un coup.

Amid s’excuse en rougissant.

- Ce n’est pas contre vous.

- Je le sais bien va !! Ne t’inquiète pas, je plaisantais. Je fais venir un collègue tout de suite, tu dois te sentir sale depuis trois jours ?

- C’est sûr !!

Amid attend encore quelques minutes avant qu’entre un jeune homme en blouse blanche qui s’approche de lui à son tour et le dévisage d’un regard amical.

- Bonjour !! Tu sais que tu viens de briser un cœur de femme Don Juan ?

- (Amid décontenancé) C’est vrai ?

- Bien sûr que non Hi ! Hi ! Allez !! Du coup c’est moi qui m’y colle si j’ai bien compris !!

L’infirmier entre dans la salle de bain et ouvre les robinets pour remplir la baignoire, il prépare une serviette et un gant avec le flacon de gel douche qu’il a amené et revient dans la chambre avec toujours un grand sourire aux lèvres.

Il emballe le plâtre dans un sac étanche spécial et lui retire sa veste de pyjama qu’il porte à son nez en le plissant sous l’odeur.

- Il était temps que j’arrive on dirait !!

Amid se sentant à l’aise avec ce garçon guère plus vieux que lui, sourit.

- Pas qu’un peu !!

- Au fait !! Moi c’est Christophe et toi ?

- Amid !!

- Enchanté Amid !! J’enlève ton corset et je te porte jusqu’à la baignoire, tu crois que ça ira ?

- Je peux marcher tu sais ?

- Vaut mieux éviter encore quelques temps, si tu sens la moindre douleur tu me le dis et je te laverai sur le lit d’accord ?

- D’accord !!

Visiblement habitué à s’occuper de ce genre de manœuvre, Christophe dénoue rapidement le corset et le lui retire avec une extrême douceur.

Il enlève ensuite le pantalon et le slip d’Amid et c’est nu qu’il le prend dans ses bras pour l’emmener ensuite jusqu’à la baignoire où il le dépose avec beaucoup de précautions.

C’est la première fois depuis très longtemps, son enfance en fait, qu’Amid a un contact aussi intime avec une autre personne et les mains chaudes et douces du jeune homme lui donnent le frisson.

Christophe bien sûr s’en rend compte et sourit, il respecte du mieux qu’il le peut la pudeur du jeune homme en évitant de porter son regard sur lui.

Amid n’en est pas dupe et lui en est reconnaissant.

Il est alors savonné et rincé, ses cheveux sont lavés et Christophe le laisse tranquillement un long moment profiter de l’eau bienfaitrice qui le détend au point qu’il est en état de semi sommeil quand l’infirmier revient avec des vêtements propres.

- Ça fait du bien, avoue !!

- Oh oui !!

- Tu peux te tenir debout le temps que je te repasse un coup de douchette ?

- Je crois oui !!

Christophe l’aide à se relever, puis il le rince quelques instants pour faire disparaître les traces que l’eau savonneuse du bain a laissées sur son corps.

Il prend ensuite la serviette et le sèche avec douceur, Amid en ferme les yeux tellement il trouve ça bon et son sexe commence à grossir tant les mains frictionnant son corps lui font du bien.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (51/58) (Le jeune prince) (Quatrième jour)

(Suite)

- (Christophe blagueur) Et bien !! En voilà des façons !!

Amid en rougissant.

- Excuse-moi mais c’est involontaire.

- Je sais t’inquiète !!

Il le reprend dans ses bras et ne peut s’empêcher de jeter un œil sur le sexe tout raide du jeune homme, il l’allonge ensuite sur le lit pour lui remettre le corset et des habits propres, avant d’ôter la protection sur son plâtre.

Un coup de peigne et un grand sourire plus tard.

- Te voilà tout beau tout propre, tu dois te sentir mieux maintenant ?

- Ça fait du bien oui, merci.

- De rien c’est mon travail !! Tu as besoin d’autre chose ?

- J’ai faim !!

Christophe regarde sa montre.

- Plus que deux heures à attendre.

Il lui prend gentiment entre deux doigts son petit bourrelet de graisse à la hanche et lui fait un gros clin d’œil.

- Tu as de la réserve on dirait, tu devrais faire plus attention si tu veux plaire aux filles.

- (Amid gêné) Je suis trop gourmand c’est pour ça.

- Tu fais du sport ?

- Heu !! Non !!

- Et bien tu devrais, conseil d’ami sinon tu vas subir les moqueries et je sais qu’à ton âge c’est très dur à supporter, j’étais comme toi il n’y a pas encore si longtemps et j’en ai beaucoup souffert.

Amid incrédule détaille le jeune infirmier, son corps élancé lui fait douter de ses paroles.

- Tu n’as pas pu être comme moi, c’est impossible !!

Christophe est ravi du compliment car il en a bavé et en bave toujours pour garder un corps harmonieux.

- Ah oui !! Et pourquoi donc ?

- Regarde-toi !! Tu es super bien fait alors que moi je suis tout rond.

- Si tu en as la volonté, tu pourras devenir comme moi. Ce n’est pas facile tous les jours et il faut se bouger mais je suis certain que si tu le veux vraiment, tu y arriveras.

- Tu as l’air d’être bien sûr de ce que tu dis ?

- Ecoute Amid !! Je te trouve mignon, il ne faudrait pas grand-chose pour que tu fasses un bœuf autour de toi. Suffit que tu te muscles un peu et je te promets que tu ne seras pas déçu de l’effort.

- Je vais y penser, merci de m’avoir parlé si franchement. Tu reviendras pour t’occuper de moi ?

- (Christophe amical) Bien sûr si tu en as envie.

Amid en baissant les yeux.

- Ça me ferait plaisir oui !!

- Alors c’est d’accord !! Je viendrais m’occuper de toi avant la fin de mon service et si tu as besoin, tu m’appelles.

Avant de partir, l’infirmier dépose le bassin en plastique près du lit et sans avoir prévu son geste, il lui dépose une bise sur la joue.

- A tout à l’heure mon pote.

Amid troublé le laisse quitter la chambre sans répondre, cette bise lui a fait tout drôle car seule sa mère jusque-là lui en donnait et lui-même depuis quelques années la rembarrait en lui disant qu’il n’était plus un enfant.

Un sourire benêt reste un long moment sur son visage avant qu’un premier visiteur frappe à la porte et qu’il reprenne sa mine habituelle.

Christophe croise le responsable du service dans le couloir, le médecin voit l’infirmier sortir de la chambre tout sourire et passe devant les deux plantons avant de s’adresser à lui.

- Comment va notre patient ?

- Très bien docteur !! Je viens de lui faire sa toilette et il en avait sacrément besoin croyez-moi.

- Il ne s’est pas plaint de douleurs quelconques ?

- Heu non !!

Christophe regarde les deux gendarmes dans le couloir et pose la question qui le démange depuis qu’il s’est aperçu de leur présence.

- Qu’est-ce qu’ils font là ses deux-là docteur ?

- Ils surveillent notre jeune patient.

- Qu’est-ce qu’il a fait ?

Le chirurgien visiblement amusé par la question.

- Tu dois bien être le seul à ne pas être au courant pour notre jeune prince à ce que je vois !!

- Prince ???

- Oui prince, c’est le fils d’un émir Saoudien. Tu ne le savais vraiment pas ?

Christophe se sent mal.

- Bah non !!

- Tu m’as l’air troublé ? Qu’est ce qui se passe ?

- Je lui ai parlé comme à n’importe qui, si j’avais su !!

- (Le chirurgien curieux) Et lui qu’est-ce qu’il t’a dit ?

- Rien de spécial, ça n’avait pas l’air de le choquer puisqu’il m’a demandé de revenir pour m’occuper de lui.

Le chirurgien en lui posant la main sur l’épaule.

- C’est qu’il n’est pas imbu de lui-même et c’est un signe d’intelligence. Occupe-toi bien de lui alors !!

- Oui docteur !!

Christophe repart à ses occupations en se disant qu’il avait eu le culot de dire à un prince qu’il devrait maigrir et faire du sport.

Un sourire lui revient quand il revoit le visage poupin du petit prince et il a hâte d’arriver à la fin de son service pour retourner le voir.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (52/58) (Aix) (Quatrième jour) (Taha)

(Prouesse au tir)

Taha comme à son habitude dès qu’il le peut, va s’asseoir sur les gradins pour regarder les artistes s’entrainer sur une des trois pistes et ce matin-là, il est particulièrement intéressé par un couple en particulier.

La femme est debout contre un grand panneau de bois, alors l’homme s’exerce à envoyer des couteaux tout autour d’elle.

Ensuite il décoche avec assurance des flèches dans des objets de plus en plus petits qu’elle tient dans ses mains.

Taha sourit car la distance lui parait faible et les risques complètements nuls, malgré tout à la fin de l’exercice il démontre son plaisir en poussant un cri d’encouragement.

- Wouaouhhh !!!!

Le couple se retourne et détaille un instant le jeune homme, emballé comme à son habitude depuis qu’il est ici dans plusieurs couches d’épais vêtements.

Ils discutent brièvement entre eux et l’homme lui fait signe de venir les rejoindre, ce que s’empresse de faire le jeune Massaï en se demandant ce qu’ils lui veulent.

Il marche beaucoup mieux depuis que Tony lui a donné une paire de chaussures bien souple et sans talon.

Malgré tout, Taha a quand même du mal à s’y faire et a toujours une démarche plus ou moins saccadée quand il se déplace.

Une fois près d’eux, l’homme sourit en lui serrant la main.

- Bonjour ! C’est toi qui t’es servi de mon arc l’autre nuit ?

- Oui monsieur !!

- Pourquoi faire ?

Taha comprend qu’il n’est pas au courant de ce qu’il s’est passé réellement.

- Je voulais juste l’essayer, chez nous ils sont fabriqués de nos mains et je n’ai pas pu résister en le voyant.

- (La femme) Tu es donc rentré dans notre roulotte ?

- Oui madame, j’ai aidé les gens qui vous ont ramenés chez vous lorsque vous étiez endormis.

- (L’homme) C’est ce que nous a dit Tony quand nous ne l’avons pas retrouvé à sa place hier matin. Tu sais donc t’en servir ? Ça te plairait de nous montrer tes talents ?

- (La femme) D’après Tony tu serais très habile, nous aimerions voir ça.

- Vous n’aurez pas peur madame ?

- (L’homme surpris) Ah !! Parce que tu voudrais faire comme moi ?

- Ce n’est pas ce que vous vouliez ?

- (L’homme amusé) On va déjà voir ce que ça donne sur une cible si tu veux bien.

- Comme vous voudrez, mais d’aussi près c’était facile pourtant.

- Ah oui !! Vraiment ?

Il prend une cible en carton et va la fixer sur le panneau épais qui leur sert pour l’entrainement.

Il revient ensuite en lui tendant son arc et son carquois.

- Tiens !! Montre-nous ce que tu sais faire mon garçon.

- Juste un instant que je me mette plus à l’aise.

- Mais je t’en prie !!

Taha enlève les vêtements qui gêneraient ses mouvements, puis prend le carquois qu’il place derrière son dos en réglant la sangle à la hauteur idéale pour lui.

L’homme le regarde faire et commence à croire qu’il n’a pas à faire à un débutant.

Le couple s’écarte un peu pour ne pas prendre de risques inutiles au cas où et observe attentivement le jeune garçon qui a pris l’arme en mains et qui en teste la souplesse de la corde comme d’autres le feraient d’une guitare.

Taha recule alors jusqu’à trois fois la distance qu’avait pris l’homme pendant son exercice et d’un mouvement fluide décoche flèches sur flèches sans discontinuer et surtout sans presque viser.

Les traits se suivent et entrent avec régularité dans le cercle central de la cible.

Taha recule encore d’une dizaine de mètres avant de décocher la dernière qui vient sans problème se figer en vibrant au beau milieu entre toutes les autres.

Tout ça s’est fait en très peu de temps et laisse le couple de saltimbanque effaré d’autant d’adresse de la part d’un aussi jeune homme.

L’homme se dirige vers la cible et récupère ses flèches profondément plantées dans le panneau, démontrant la force avec laquelle elles ont été envoyées.

Il vient les remettre dans le carquois et pose amicalement sa main sur l’épaule du jeune Massaï.

- Tu es très habile, depuis quand t’exerces tu au tir à l’arc pour en avoir une telle maitrise ?

- Mon père m’a fabriqué mon premier arc pour mes six étés monsieur et à mes douze étés, il m’emmenait avec ses hommes à la chasse.

- Je comprends mieux !! Pourtant tu étais très loin de la cible et ça ne doit pas être facile de faire un tel carton plein, je sais de quoi je parle car je dois m’entrainer tous les jours pour que tout se passe bien pendant le spectacle.

- Au contraire !! Ce n’était pas compliqué !! Déjà j’étais près et ensuite la cible était fixe, le gibier attend rarement sans bouger vous savez ?

L’homme ébahi regarde un instant sa femme puis refixe le jeune homme.

- Tu veux dire qu’avec une cible mouvante tu fais aussi bien ?

- Bien sûr monsieur et de plus loin encore, sinon nous ne ramènerions pas souvent de quoi nourrir la tribu.

- (La femme) Chéri !! Tu penses à la même chose que moi ?

- Ça me trotte dans la tête depuis tout à l’heure figure toi !! Voudrais-tu t’entrainer avec nous et faire partie du spectacle de Noël ?

- Si je suis toujours là ce sera avec plaisir.

- Alors reviens demain matin de bonne heure, je préparerai ce qu’il faut pour juger de

ton habileté sur cible mouvante et je te parlerai ensuite de ma petite idée de spectacle, il faut que je vois si une certaine personne serait d’accord pour te servir de cible Hi ! Hi !

- (Taha curieux) Qui c’est ? Je le connais ?

- Oh oui !! Tu ne connais même que lui !! Je crois bien qu’on va faire un truc exceptionnel ce soir-là Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (52/58) (Aix) (Quatrième jour) (Le test de santé)

Damien, Guillaume et leurs chéris arrivent non loin du cirque quand ils reparlent du fameux test « HIV » et autres « MST » que leur a conseillé de passer André le père de Léa et de Mathis.

Léa elle aussi à des examens sanguins à passer pour que son médecin de famille qui l’a reçu la veille avec sa mère, lui délivre la bonne molécule qui lui conviendra le mieux comme contraceptif et qui lui évitera d’éventuelles troubles secondaires comme certaines jeunes filles ou femmes ressentent souvent.

Léa fouille dans son sac à la recherche de l’ordonnance.

- Vous venez avec moi ? Pour ma prise de sang.

- (Guillaume) Ce sera long tu crois ? Je veux dire pour avoir les résultats.

- Quelques jours je pense, nous leur poserons la question. Alors vous venez ?

- (Mathis) Bien sûr sœurette, on pourra même en profiter pour se renseigner s’ils font le test gratuit. On ne sait jamais et si c’est bon et bien comme ça on sera peinard et les parents verront que nous les avons écoutés et que nous sommes conscients du problème.

Damien ironique en écoutant la fratrie.

- Vous êtes bien des blonds tous les deux Hi ! Hi ! Et c’est moi que vous appelez le père la boulette ?

Guillaume se retourne visiblement en colère vers son cadet.

- Tu ne vas pas remettre ça !! Ça suffit maintenant !! Un peu c’est amusant mais trop ça devient lourd !!

Damien peu habitué pour ne dire pas du tout à se faire rembarrer aussi sèchement par son frère, devient blanc comme un linge.

Ce qui bien sûr n’échappe à personne et c’est Mathis qui vient le prendre par la taille en le secouant un peu pour le réconforter.

- (Mathis) Pourquoi tu lui cries après comme ça ?

Léa fait le rapprochement avec la question précédente de son chéri.

- C’est parce qu’on va encore devoir attendre quelques jours ?

- (Guillaume énervé) Mais non !! Où tu vas chercher un truc pareil !! C’est juste qu’il m’a énervé avec ses histoires de blonds, il n’avait qu’à choisir un copain brun ou rouquin si c’est toujours pour envoyer des pics à la con !!

Léa monte à son tour le ton.

- Tu dis n’importe quoi là !! Je suis certaine que c’est parce que je t’ai dit qu’il faudrait attendre quelques jours pour avoir les résultats. « Dami » n’y est pour rien et tu n’as pas à lui parler comme tu viens de le faire. Si ses histoires de blonds comme tu dis ne nous plaisent pas, nous sommes assez grands crois-moi pour le lui faire comprendre.

Guillaume comprend bien qu’elle a sans doute raison et baisse la tête sous la remontrance méritée.

- Bon d’accord !! Excuse-moi petit frère mais c’est vrai que j’ai un peu les boules en ce moment.

Damien regarde Guillaume et voit celui-ci tendre les bras vers lui, il sourit et se précipite vers son frère avec un plaisir évident qui fait sourire Léa et Mathis, conscients de l’énorme amour fraternel qui les lie et qu’ils ne pourraient pas se fâcher plus longtemps.

- (Léa) Bon !! Ça va mieux ? On peut y aller maintenant ? Sinon nous n’arriverons au cirque que pour le repas.

Damien revenant sur son idée.

- Il faudrait peut-être attendre pour le test et en parler à quelqu’un avant.

Guillaume en se détachant de son frère.

- Dis-nous plutôt pourquoi tu as peur, ce n’est qu’une petite prise de sang de rien du tout tu sais ?

- Justement c’est pour ça, imagine qu’ils découvrent quelque chose de bizarre au moment de l’analyse ?

- (Mathis) Allons !! Tu sais bien que grâce à « Flo » tu ne cours aucun risque de maladies, je croyais que tu le savais pourtant.

- C’est bien ça le souci, tu le sais toi d’où nous vient cette protection ? Et si c’était justement dans le sang ?

- (Mathis) Putain !! Le blond !! Mais tu as raison !!

Damien regarde son frère avec un petit sourire ironique.

- Là !! Tu vois !! Ce n’est pas moi qui l’ai dit cette fois !!

- (Guillaume pensif) J’admets que ça se tient !! Parlons-en à papa et il nous dira quoi faire.

***/***

« Un quart d’heure plus tard, au cirque. »

Frédéric écoute ses fils avec attention et prend des mains de Léa son ordonnance pour y lire les différents examens sanguins demandés.

Il regarde ensuite son cadet en hochant la tête.

- Tu as eu raison fiston, nous irons cet après-midi au centre hospitalier avec Florian. Il avait prévu d’y aller de toute façon pour voir si tout va bien pour son patient. Il y aura sans doute moyen pour que nous nous occupions nous même des analyses, je ne sais pas ce que nous trouverons ou même si nous trouverons quelque chose mais j’avoue que ça m’intéresse d’en savoir un peu plus à ce sujet.

- (Guillaume) Ça sera long P’pa ?

Frédéric sourit à son fils.

- Quelques heures tout au plus, mais pourquoi donc sembles tu si pressé avec ses examens ?

Il relit l’ordonnance.

- Ah oui !! Je vois !! C’est pour que Léa prenne un contraceptif, peut être que ton médecin aurait dû te proposer d’autres alternatives comme le stérilet. Pour ma part je préfère conseiller ce moyen plutôt que de faire ingurgiter régulièrement des produits qui à long terme n’ont pas toujours donné que des bons résultats et parfois même détraquent l’organisme plus qu’autre chose.

- (Guillaume) Le stérilet, c’est le truc en cuivre avec la ficelle ?

- (Frédéric amusé) C’est exactement ça oui.

- (Guillaume curieux) A quoi elle sert la ficelle ? Ça doit être gênant des fois, non ?

Damien qui ne peut se retenir.

- C’est pour quand tu prends l’option éclairage.

Il est mort de rire en mimant le geste de la main.

- Tu tires dessus pour que ça s’allume Hi ! Hi ! « Clic clac !! Clic, jour !! Clac, nuit !! » Hi ! Hi ! Ça peut être pratique si popole a peur du noir Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (53/58) (Aix) (Quatrième jour) (Mathis)

Bien sûr en imaginant la scène, tous éclatent de rires et du coup n’ont pas la vraie réponse à cette question.

L’heure du repas approchant, ils vont s’installer à leur bout de table habituel et discutent avec leurs amis au fur et à mesure que ceux-ci arrivent à leur tour.

Mathis plus conscient de son physique que son cousin, capte très bien toutes les œillades brèves ou appuyées, lancées sur lui par ceux qui sont déjà assis ou qui entrent et ne faisant pas partie de la bande qui depuis le temps n’y fait plus aussi attention.

Hommes ou femmes, jeunes ou vieux, personne ne manque d’apprécier son physique avantageux qui comme pour Thomas ne laisse personne indifférent.

Mathis plonge son regard sur Damien et s’étonne qu’il n’en soit pas de même pour lui.

Mathis aime tout de ce garçon qu’il trouve si craquant et ne serait-ce Florian que Mathis aime depuis toujours, il serait le seul à faire battre son cœur.

Jamais depuis qu’ils sont ensemble, Mathis n’a éprouvé le besoin ou l’envie de regarder un autre garçon.

Même les longues séparations qui le privent de sa présence régulièrement n’y font rien, seul le visage, le corps et la gentillesse de Damien, trouve grâce à ses yeux.

Enfin presque car l’image de Florian n’est jamais bien loin non plus dans ses pensées et il envie souvent Raphael et Éric, d’avoir la chance de partager avec lui des moments si forts.

Il n’en veut pas à son cousin d’avoir pris le cœur du jeune rouquin qui à l’époque avant de connaitre Damien, était l’objet de tous ses fantasmes.

Peut-être lui en a-t-il voulu un peu au tout début de leur relation, mais ça n’a pas duré longtemps car Thomas est comme un frère pour lui.

L'amour fraternel qu’il éprouve pour son cousin est tel, qu’il a très vite pris le dessus sur la pointe de jalousie qu’il ressentait envers lui quand il l’a vu se mettre avec Florian.

Mathis revient de ses pensées à la réalité et sourit tendrement à Damien qui l’observait depuis plusieurs minutes, en se demandant qu’elle était la cause de cet air si sérieux marquant ses traits.

L’arrivée de Florian tenant le bras des deux grands-mères visiblement ravies d’avoir passé quelques heures ce matin avec lui, stoppe un bref instant les conversations.

Tous sourient au jeune homme qui par l’affection qu’ils lui portent a permis ses vacances que tous apprécient et qui est le ciment de cette communauté exceptionnelle dont l’amitié indéfectible est le maître-mot.

Frédéric lui fait signe de venir près de lui et le jeune homme aide les deux mamies à s’installer avant de le rejoindre à la place que son « père » de cœur lui a réservée.

Mathis cache la petite larme qui souvent lui vient quand il voit son ami et pendant que celui-ci converse avec Frédéric, il repense aux quelques instants où il a pu le toucher.

Les paroles de Florian très clairs pourtant dans leurs finalités, n’empêchent pas Mathis d’en retenir certaines qu’il a tournées et retournées sans cesse depuis lors.

Son ami allait jouir sous ses caresses, il lui a avoué qu’il ressemblait trop à son cousin pour qu’il ne lui fasse pas cet effet et c’est à ça qu’il s’accroche depuis avec l’espoir qu’un jour peut-être, il lui sera possible de lui prouver tout l’amour qu’il lui porte.

Thomas partage un coin de la tablée avec Flavien et Anthony et voit d’une tout autre façon depuis que Florian l’a prévenu, les regards que Mathis porte sur son « petit » copain.

Il était sceptique des paroles que Florian lui a rapportées, mais il doit bien reconnaitre que c’est un fait et que cette discussion qu’il hésitait à avoir avec son cousin devient inévitable.

Damien risque d’en souffrir s’il tarde trop à avoir cette explication avec Mathis alors que Thomas sait l’immense attachement qui lie les deux garçons ensemble.

Il ne voudrait pas qu’ils brisent leur relation sur une mauvaise interprétation des sentiments qu'éprouvent Mathis.

La question que se pose Thomas n’est pas que Mathis préfère Florian, ça il l'a bien compris, mais ce que son cousin attend de Florian exactement.

Vivre la même histoire qu’eux vivent avec Éric et Raphael sans nul doute, Thomas sait que Florian a été honnête cette nuit et qu’il n’a aucune envie d’avoir cette relation avec "Mat", Thomas a pensé au début qu’il avait juste dit ça parce qu’il savait qu’il serait impensable pour lui Thomas de vivre une telle histoire avec Mathis et voulait de ce fait éviter les conflits qui n’auraient pas manqué entre les deux cousins.

Mathis s’aperçoit enfin du regard insistant que porte sur lui Thomas et lui sourit en se demandant toutefois ce qu’il lui veut.

Thomas soupire et se lève en faisant un petit signe pour qu’il le rejoigne et sort du barnum sans se faire remarquer, en prévenant quand même ses voisins de table qu’il n’en a pas pour longtemps et qu’ils lui gardent sa place.

Mathis sort à son tour et rejoint son cousin, la vue des deux garçons se faisant face aurait troublé plus d’une personne qui les aurait aperçus ainsi aussi semblable avec juste peut être une petite différence de taille et de maturité.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (54/58) (Aix) (Quatrième jour) (Mathis) (fin)

- (Mathis) Qu’est-ce qu’il se passe ?

- Il faut que je te parle « Mat » !! C’est sérieux, mais je ne voudrais pas que tu m’en veuilles de ce que j’ai à te dire. Ce n’est en aucun cas porté contre toi et je veux juste que tu comprennes que cette conversation, c’est pour notre bien à tous.

Mathis voit bien le sérieux de son cousin et comprend qu’il lui faut prêter attention à ses paroles, même s’il commence à avoir l’estomac qui se serre en en devinant quel en sera le sujet.

Thomas le prend par les épaules et rapproche son visage pour n’être plus qu’à quelques centimètres du sien.

Il commence par lui faire une bise sur le front, lui montrant ainsi tout ce qu’il éprouve pour lui et d’une voix grave lui dit.

- Florian n’est et ne sera toujours qu’un ami ou un frère pour toi, ne gâche pas tout avec lui en le faisant s’éloigner de toi. Je sais ce qu’il s’est passé dernièrement et si tu restes dans cet état d’esprit, tu vas perdre ceux qui t’aiment et que tu aimes. C’est ce que tu veux ?

Mathis baisse les yeux.

- Non bien sûr !!

- Alors réfléchis et prends la bonne décision !! Tu es avec un garçon merveilleux qui t’aime et que tu aimes, alors ne gâche pas tout !! Je sais que c’est facile pour moi de te dire ça et que si j’étais à ta place je serai malheureux, mais crois-moi c’est le mieux à faire et je l’aurai fait par amour pour mon compagnon.

Mathis tremble alors que ses larmes perlent de ses yeux du même bleu magnifique que ceux de son cousin.

Thomas est troublé de le voir aussi triste et se rend compte seulement à cet instant à quel point l’attachement de son cousin envers Florian est sincère.

- Il le faut « Mat » !! Je vois bien que tes sentiments sont profonds et que ce ne sera pas facile pour toi. Parle avec Florian et vide ton cœur, il saura peut-être mieux que moi te convaincre. Allons !! Sèche tes larmes et retournons rejoindre les autres. Il ne faut pas que tu gardes tout ça à l’intérieur de toi, je suis là aussi si tu as besoin de parler.

Mathis hoquète sous les sentiments de tristesses qui l’assaillent.

- C’est trop dur « Thom », je sais que tu as raison mais c’est plus fort que moi !! J’étais bien hier tu sais ? Je pouvais le toucher et le caresser. Maintenant tu me demandes d’oublier alors que moi je voudrais le prendre dans mes bras avec « Dami » et leurs faire l’amour !!

- Tu sais bien que Florian ne fera jamais une chose pareille sans moi et que nous deux c’est impossible. Tu accepterais qu’on fasse l’amour tous les quatre ?

- Bah non quand même !!

- Alors tu vois bien que cette histoire nous amène tout droit dans le mur et qu’il vaut mieux l’oublier ou tout du moins la mettre profondément au fond de ta mémoire. Je t’aime « Mat » !! Mais pas comme ça, pas pour ça !! Nous sommes trop proches et trop semblable. Tu imagines un peu !! J’aurais l’impression de me sodomiser moi-même Hi ! Hi ! Beurk !!

Mathis renifle fort mais ne peut s’empêcher de sourire à mesure que l’image engendré par les paroles de son cousin se forme dans sa tête.

- T’es vraiment con quand tu t’y mets !!

- Je sais mais je vois bien à ton sourire que tu deviens plus raisonnable. Parle à Florian et à Damien, ils t’écouteront et te seront reconnaissant d’être aussi sincère avec eux.

Mathis tente un dernier argument avant de rendre les armes.

- Et s’ils étaient d’accord pour qu’on soit comme vous avec « Riquet » et « Raphi » ? Tu nous en voudrais ?

Thomas lui ébouriffe les cheveux en soupirant.

- Tu ne lâches pas le morceau hein ?

Mathis plonge une nouvelle fois ses yeux humides dans ceux de son cousin.

- Tu n’as pas répondu à ma question !!

- Parce qu’il n’y a pas de réponse.

- Tu crois que je n’ai aucune chance, c’est ça ?

- Exactement !!

Mathis s’écarte de Thomas et lui tourne le dos sans plus une parole, il reprend le chemin du barnum en redressant les épaules pour ne montrer à personne tout le mal que vient de lui faire cette discussion.

Thomas est déchiré par ce qu’il croit comprendre, son cœur saigne des conséquences désastreuses qu’il pressent si Mathis s’entête dans cette voie.

- Ne fais pas ça « Mat » !! Pour nous deux !!

D’une voix presque inaudible.

- S’il te plait !!

Mathis s’arrête comme tétanisé et se retourne lentement, un pâle sourire apparait enfin quand il entend et comprend le désespoir dans la voix de Thomas et qu’il y lit toute sa détresse sur son visage.

Il lui tend la main et attend qu’il la lui prenne puis l’entraine avec lui vers la cacophonie de sons joyeux qui s’échappe du chapiteau.

Son cœur se libère alors au contact de cette main ferme et chaude dans la sienne, c’est à ce moment précis que sa décision se prend et qu’il se rend compte de ce qu’il a failli perdre.

- T’inquiète « Thom » j’ai « Dami » et toi tu as « Flo », c’est comme ça. C’est dans la nature des choses et rien tu m’entends ? Rien ne me fera te perdre.

Malgré tout, Mathis se force à sourire et se dit qu’il saura bien un jour ou l’autre faire en sorte de conquérir le cœur de Florian car au plus profond de lui il sait bien que l’amour qu’il lui porte ne peut s’effacer simplement en paroles, même si celles-ci sont pleines de sagesses.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (55/58) (Afrique) (L’espion d’Hassan)

L’homme qui sort de l’aéroport ressemble à s’y méprendre à un originaire du pays, ce qui d’ailleurs n’est pas étonnant puisque ses deux parents y sont nés et ont émigré en orient à sa majorité.

Sa prestance démontre son éducation et son entrainement le fait se sentir de toute façon bien n’importe où.

Il tend ses papiers au fonctionnaire nonchalant en ayant pris soin d’y glisser une grosse coupure à l’intérieur.

Quand l’homme les lui rend en faisant un signe de tête lui signifiant que tout était en ordre, le billet comme par magie avait disparu démontrant par-là l’habitude du policier à ce genre de manœuvre.

La trentaine à peine, portant beau et habillé avec soins, il hèle un taxi et indique l’adresse au chauffeur qui opine du chef et démarre aussitôt.

Le trajet est court quand il arrive devant l’entrée principale d’une immense bâtisse datant des années coloniales d’un pur style Victorien, l’homme paye le taxi en ne manquant pas d’y ajouter le pourboire attendu et entre dans la fraicheur du hall pour se diriger directement vers l’accueil, derrière lequel un homme somnole la tête dirigée vers un énorme ventilateur.

- Humm !!!

L’homme ouvre un œil sans se démonter plus que ça.

- Oui ?

- Inspecteur chef N’Goumbou ! Joseph N’Goumbou ! Je suis envoyé par la présidence pour un audit et je demande à voir un responsable.

L’homme sursaute à ses paroles et se lève d’un bond, soudainement gêné d’avoir été surpris à faire la sieste devant un représentant du gouvernement.

- J’aurais besoin de vérifié votre identité monsieur N’Goumbou !

Joseph lui tend ses accréditations.

- Les voilà, tenez !!!

Le préposé les examine quelques instants avant de les lui rendre, il décroche ensuite le téléphone et discute quelques minutes avant de raccrocher.

- Veuillez patienter monsieur, quelqu’un va venir vous prendre en charge.

- Entendu ! Merci !

Joseph s’assoit un peu plus loin en souriant, il farfouille dans son attaché-case et en sort une petite liasse de documents qu’il se remet une fois encore en mémoire afin de ne pas être pris en défaut en cas de questionnement un peu plus poussé.

Ce n’est pas la première fois qu’il revient dans son pays d’origine avec une mission précise, mais cette fois ci il doit bien admettre qu’elle est pour le moins spéciale et inhabituelle.

Il travaille pour les services de l’émirat depuis déjà presque cinq ans et ne s’est jamais plaint de ses émoluments plus que confortables qu'il ne manque pas de recevoir au terme de chacune d'elles.

Encore une dizaine d’année et il aura mis suffisamment de côté pour prendre sa retraite et faire ce qu’il veut ensuite du reste de sa vie.

Joseph aime beaucoup ce pays, il pense de plus en plus sérieusement à venir s’y installer à ce moment-là.

Mais pour le moment il a une mission et son esprit y est plongé à cent pour cent.

Il doit retrouver le village d’origine d’un certain Taha pour ensuite trouver la raison de sa venue en France, ainsi que si possible ses implications avec un jeune Français du nom de "De Bierne", "Florian De Bierne" !

Ça paraît simple à première vue et Joseph a été très étonné que ce soit à lui qu’elle soit confiée.

Néanmoins il ne va pas cracher sur les deux cent mille dollars qui lui ont été promis une fois cette affaire terminée.

C’est donc de très bonne humeur avec l’impression d’être en vacances, qu’il se retrouve ici dans ce lieu qui en Europe correspondrait à une préfecture.

Joseph se redresse quand il aperçoit un homme d’un certain âge au visage dégoulinant la peur, qui se dirige vers lui.

- Monsieur M’Goumbou ? Je suis le responsable de cette administration et je me mets à votre service.

Joseph lui sert la main en le fixant dans les yeux, ce qui ne manque pas d’impressionner son interlocuteur qui se demande bien pourquoi il a été envoyé ici et par qui.

C’est la crainte d’une dénonciation sur ses différents petits trafics qui rend cet homme d’habitude dur, fourbe et intransigeant, aussi doux qu’un agneau tétant sous sa mère.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (56/58) (Afrique) (L’espion d’Hassan) (suite)

- (Joseph) Je voudrais voir vos fichiers récents sur la délivrance des passeports !! Il nous est remonté en haut lieu qu’un jeune garçon d’une tribu protégée s’en serait fait délivrer un alors que vous ne l'ignorez certainement pas, cette pratique n’est pas autorisée.

L’homme soupir de soulagement car si cette histoire lui est connue, les autorisations ne viennent pas de lui et c’est avec un grand sourire qu’il prie Joseph de le suivre.

Il compte bien ainsi faire tomber son collègue qui commençait justement à devenir trop curieux sur ses petites affaires.

- Vous parlez certainement d’un jeune Massaï du nom de Taha ? J’ai eu vent de sa demande de sortie temporaire pour l’Europe, cela s’est passé la semaine dernière si je me souviens bien !! C’est un de mes collègues qui s’est occupé des formalités.

- Pourrais-je le rencontrer ?

- Désolé mais il est absent cette semaine !!

Joseph feint l’impatience.

- Montrez-moi les registres !! Je veux connaitre de quelle tribu il venait et à quel endroit je pourrai la trouver !! Des personnes devront endossées cette faute, soyez convaincu que j’irai jusqu’au bout de cette affaire.

L’homme avec un rictus mal dissimulé.

- La corruption doit être sanctionné, notre pays ne s’en portera que mieux.

Ils traversent quelques couloirs pour enfin entrer dans un grand bureau rempli d’armoires métalliques à tiroirs.

L’homme cherche quelques instants dans un grand cahier placé sur l’écritoire, il met le doigt sur une des pages en s’exclamant fier de lui.

- Ha !! Voilà !! Je le tiens !!

Il se dirige alors vers une des armoires, ouvre l’un des nombreux tiroirs numérotés et en sort un dossier emballé dans une chemise en carton bleue.

- Voilà ce que vous cherchez !! Allons-nous installer à une table pour consulter tout ça si vous le voulez bien !! Ses documents ne doivent pas quitter cette pièce sauf avec un ordre spécial.

Joseph ouvre son attaché-case en un tournemain et sort le fameux document l’autorisant à emmener toutes preuves qu’il juge utile pour son enquête.

L’homme reste quelques secondes sans réagir tellement il ne s’attendait pas à ce qu’il ait sur lui une telle autorisation habituellement plutôt rare.

Il prend toutefois le temps de vérifier visuellement sa validité et c’est avec empressement qu’il lui rend le document en même temps que la chemise comportant la demande de visa du jeune Massaï.

Joseph les lui prend des mains et il les range dans sa sacoche.

Il sort ensuite un stylo avec un calepin et va s’asseoir à la table indiquée précédemment, en invitant l’homme à le rejoindre.

J’ai encore besoin de vous quelques instants, il me faut le nom de la personne qui s’est chargé de ce dossier ainsi que son adresse et son rang dans votre administration.

La joie manifeste de l’homme quand il le renseigne, manque de faire sourire Joseph qui grâce à son entrainement garde une mine impassible.

Il note tout d’une écriture fine et déliée, montrant ainsi son éducation et relève ensuite la tête vers le fonctionnaire devenu plus sûr de lui depuis qu’il sait ne pas être concerné dans cette affaire qui le dépasse.

- Voulez-vous que je cite votre nom dans mon rapport ?

L’homme se fige un bref instant, pesant de toute évidence le pour et le contre ainsi que l’intérêt personnel que ça pourrait lui rapporter.

Préférant prendre le moins de risque possible, il répond d’une voix manquant toutefois d’assurance.

- Comme je vous l’ai dit, je n’ai rien à voir dans cette affaire et je ne vois pas en quoi mon nom apportera quelque chose de plus s’il était cité.

Joseph referme son carnet, le range dans son porte document qu’il referme ensuite en se levant.

- Comme vous voudrez !! Je vous remercie d’avoir pris de votre temps pour vous occuper de moi et je vais vous laisser.

- C’était avec plaisir !!

- J’ai hâte d’interroger votre collègue, je ne doute pas qu’il vous soit reconnaissant de m’avoir apporté toute votre aide en son absence.

Joseph voit l’homme devenir livide et se dit que s’il avait vraiment été celui qu’il prétend être, cet homme aurait lui aussi du souci à se faire.

Ce n’est qu’une fois seul dans sa chambre d’hôtel, que Joseph prend connaissance du dossier.

Il comprend en lisant, la pression qu’a fait le gouvernement Français pour obtenir ce visa et il tique en souriant sur le nom de la personne qui a servi d’intermédiaire.

- Tiens donc !! Si je m’attendais !! Père Antoine ? Comme quoi le monde est petit….

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (57/58) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour)

C’est un vrai cortège qui sort du cirque ce début d’après-midi-là, quatre voitures au moins qui se suivent à la queue leu leu bientôt suivi d’une autre avec trois hommes à bord.

Dans les quatre premières il y a Frédéric accompagnant les jeunes pour leur prise de sang.

Florian avec bien sûr Thomas, conduit par Dorian et Gérôme, avec dans les deux autres des hommes appartenant à la DST et à Hassan.

Hassan ayant été mis au courant de la venue de Florian au centre hospitalier s’est empressé de sauter dans une voiture, accompagné de son cousin et de son ami Omar.

C’est cette dernière qui bientôt rejoint les quatre autres, l’émir voulant à tout prix assister à la rencontre de Florian avec son fils rien que pour voir la tête que va faire Amid en étant présenté à son éminent chirurgien si « vénérable ».

Ce n’est qu’une fois garé sur le parking de l’hôpital, que Florian aperçoit Hassan et ses deux compagnons.

Il surprend l’émir en courant vers lui et en le serrant dans ses bras pour la double bise qui remplace sans conteste la poignée de mains dans les habitudes du petit rouquin.

Omar ne peut s’empêcher de sourire devant la tête que fait son prince par l’élan d’affection du jeune homme et très vite devient pareil que lui quand il en fait l’expérience quelques secondes plus tard, montrant par-là entre autres que le jeune homme fait fi du rang et ne voit que la personne.

Youssef est moins surprit quand vient son tour mais ne peut s’empêcher d’un petit pincement agréable au cœur devant cette démonstration affective.

En Saoudien par politesse, me rappelant que Youssef ne parle pas le Français.

- Alors ton altesse ? Tu es venu voir si le fiston va bien ?

Hassan en Français avec le sourire.

- Salade et Loukoum Florian

Du tac au tac je lui réponds en Français.

- Loukoum et salade ton altesse Hi ! Hi ! Moi je suis plus sucré/salé que le contraire.

Hassan surprit d’autant de repartie.

- Tu es un sacré phénomène toi, ça aurait été dommage de ne pas te connaitre.

- Pareil pour moi ton altesse !! J’ai appris qu’Amid est sorti du coma hier, je passerai lui faire un petit coucou tout à l’heure et voir si tout baigne. Mais avant il faut que je m’occupe de mes amis, j’en ai pour une heure ou deux. Vous serez toujours là ?

- Bien entendu !!

- C’est cool alors !! Dites les gars !! Si vous n’avez rien de prévu ce soir, vous pourriez passer nous voir au cirque ? Si ça vous dit bien sûr !! Je vous présenterai à mes copains, ils vont me faire bisquer grave après ça en me traitant de fayot Hi ! Hi !

Hassan n’arrive pas à décrocher le sourire qu’il arbore depuis le début sur son visage tellement le jeune homme le captive dans sa façon de lui parler, c’est donc avec ce même sourire qu’il lui répond.

- Je regarde sur mon agenda si je n’ai rien de prévu et je te donnerai ma réponse tout à l’heure, mais normalement c’est bon pour moi.

- Bah ok alors !! Je compte sur vous, à toute ton altesse, bisou au fiston de ma part.

Hassan regarde Florian partir, il reste figé au milieu du parking et ce sont deux rires derrière lui qui le refont revenir à la réalité.

Il se retourne et prend en pleine figure les visages hilares de ses deux compagnons.

Youssef qui a tout compris puisque c’était dit dans sa langue.

- Reviens en mon cousin Hi ! Hi ! On croirait que tu as vu Allah en personne.

Omar mort de rires.

- Tu devrais voir ta tête « Hass » Hi ! Hi !

Omar se rend compte soudainement qu’il vient de tutoyer son prince en public et en plus en lui donnant son petit surnom qu’il aime lui donner quand ils ne sont que tous les deux.

Son visage devient livide et il fixe Youssef un instant avant de se précipiter au pied d’Hassan en lui embrassant les chaussures.

- Pardon votre altesse, je ne sais pas ce qu’il m’a pris.

- (Youssef amusé) Relève-toi, sinon avec tes fesses en l’air exposées comme ça tu vas finir par exciter... Heu !! Comment tu l’as appelé déjà, Ah oui !! « *Ass » Hi ! Hi ! Plutôt bien trouvé Hi ! Hi !

Omar mortifié en entendant ça, lève les yeux vers Youssef qui a le regard brillant d’amusement et le fixe gentiment.

- Pardon !!

Hassan l’aide à se relever.

- Tu devrais l’écouter tu sais ? Mon cousin est de bon conseil et il me connait bien.

*(cul en anglais)

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années : (58/58) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (quatrième jour) (suite)

Omar ne comprend absolument pas ce qu’il lui arrive mais accepte néanmoins l’aide d’Hassan pour se relever.

Il fait ensuite un pas en arrière et se tient raide comme un piquet en observant avec attention les deux cousins pour essayer de bien comprendre leurs dernières paroles qui ne collent pas du tout à celles qu’il attendait.

Hassan lui met une main amicale sur l’épaule car il n’aime vraiment pas voir son ami dans cet état de chien battu.

- Allons !! Remets-toi !! Nous avons eu de la chance qu’il n’y ait que Youssef, à l’avenir fais plus attention. Même si j’étais aussi drôle que ça a paru l’air d’être le cas.

- (Youssef) Je confirme Hi ! Hi !

Hassan voit bien qu’Omar reste perplexe.

- Je t’expliquerai tout ça plus tard, tu peux faire confiance à Youssef c’est tout ce que j’ai à te dire pour le moment. Allons voir Amid !! Il ne s’agirait pas de manquer la tête qu’il va faire en rencontrant Florian, on ne sait jamais s’il décidait d’aller le voir plus tôt.

***/***

Frédéric avec la petite troupe qui le suit, arrive bientôt dans le laboratoire d’analyse sanguine et prélève rapidement la petite fiole de sang sur chacun des quatre grands ados qui grimacent quand c’est leur tour à la vue de la seringue.

Pendant ce temps-là, Florian prépare le matériel et glisse une par une les quatre éprouvettes dans la centrifugeuse en y rajoutant les correctifs nécessaires.

Il verse quelques gouttes dans l’analyseur à large spectre, les résultats commencent à s’afficher sur la teneur ou non des virus recherchés.

Pendant qu’il s’occupe de ça, Frédéric récupère au hasard le reste d’une des éprouvettes et s’assoit face à un microscope électronique en y versant quelques gouttes de sang sur la plaquette en verre.

Les trois garçons et les deux filles sont trop occupés à déchiffrer ou à se faire expliquer les résultats viraux, pour faire attention à Frédéric qui colle son œil dans la lorgnette et commence à observer avec attention ce qu’il se passe sous ses yeux.

Il constate dans un premier temps un taux élevé de globules blancs mais qui reste néanmoins dans la fourchette haute acceptable.

Il actionne le chronomètre de sa montre et patiente le temps nécessaire pour que les premiers signes de coagulation apparaissent.

Quand les premières cellules sanguines commencent à donner les premiers signes habituels de sclérosassions, il arrête le chrono et vérifie le temps qu’il y a fallu pour qu’elle se réalise.

Un sourire rassuré lui vient alors quand il reporte son regard vers Florian qui termine les premiers tests et entame ceux plus spécifiques pour Léa.

Il prend une deuxième éprouvette et va dans le petit frigo où certains virus relativement inoffensifs servent à tester la résistance des globules blancs et leurs potentiels de défenses immunitaires contre les attaques de corps étrangers.

Il en prend un correspondant à un virus grippal très connu, en extrait une goutte avec une pipette qu’il dépose dans l’éprouvette et se repenche aussitôt sur le microscope pour observer les effets défensifs sur le virus.

Quand son œil aperçoit les plaquettes, il s’étonne de ne voir aucune trace du virus et reste un moment perplexe.

Frédéric reprend alors avec précaution la pipette tout en restant cette fois l’œil collé à l’objectif du microscope, en redépose une goutte directement sur la petite tache de sang qui commence déjà à dépérir au contact prolongé de l’air ambiant.

Heureusement qu’il a eu la bonne idée de mettre en route l’enregistreur intégré au microscope car ce qu’il voit est si rapide et étonnant, qu’il en pousse une exclamation de surprise et en décolle son œil de l’appareil.

- Oulah !!! C’est quoi ça ??

Quand il regarde à nouveau, il n’y a déjà plus rien à voir et il repasse l’enregistrement sur l’écran pour le visualiser en boucle afin de s’assurer qu’il n’a pas rêvé et que ce qu’il s’est passé est bien réel.

Son cri a bien sûr attiré Florian et ses amis, qui se rapprochent de Frédéric pour savoir ce qu’il se passe.

Florian comprend en regardant l’écran alors que pour les deux jeunes couples, ce qu’ils voient ne leur parlent pas du tout et n’y comprennent pas l’intérêt que semble porter Frédéric.

Au contact des virus et dans la micro seconde qui suivit, les globules blancs se sont littéralement jetés sur eux pour les attaquer et les ont immédiatement ingérés.

Tout ça avec une rapidité phénoménale qui va à l’encontre de la façon normale où il est constaté une lutte avec des pertes de part et d’autre, jusqu’au moment où la maladie aurait dû prendre le dessus étant donné le peu de sang déposé sur la glace du microscope et la rapidité de prolifération habituel du virus à l’air libre.

Une fois l’attaque éradiquée comme pour l’observation précédente, la coagulation reprend son œuvre et les cellules sanguines petit à petit meurent, n’étant plus dans leur élément naturel.

- (Damien) Quelque chose ne va pas P’pa ?

- Au contraire !! Ce ne sont pas des anticorps que nous avons dans le sang !! Ça ressemble plus à des Piranhas Hé ! Hé !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (01/150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour) (suite)

Je crois bon de rajouter.

- D’où le gros problème qu’on a les gars !! Il n’y a aucune molécule anticonceptionnelle qui y résiste et il va falloir mettre en place d’autres moyens.

- (Léa) Un stérilet ?

- Par exemple oui !!

- (Frédéric) De toute façon comme je le préconisais tout à l’heure, c’est préférable pour la santé.

- (Guillaume) Alors pourquoi tu parles d’un gros problème ? Suffit de faire comme ça, non ?

- Je ne pensais pas à vous deux pour le gros problème mais à Carole et Chloé, si j’ai bien compris elles prennent toutes les deux la pilule et comme celle-ci ne fait pas effet !!! Je dirais que si elles ne sont pas encore enceintes c’est qu’elles ont une sacrée chance.

- (Damien) Vu comment est « Aurel », ça ne m’étonne pas tu sais ? Ses spermatozoïdes doivent être encore devant l’entrée à profiter de la vue Hi ! Hi !

Guillaume sourit mais reste quand même conscient du problème.

- Qu’est-ce qu’on fait ? Il faut les prévenir rapidement ?

- (Frédéric) Faites les venir ici maintenant pour un examen gynécologique et je m’occupe de ce qu’il faut pour ses trois demoiselles, qu’elles soient protégées quand nous repartirons d’ici. Je ne voudrais pas leurs gâcher les vacances, c’est pour ça que vous n’en dites que le moins possible et je me chargerai de les tenir au courant au bon moment.

Léa soudainement mal à l’aise.

- Heu !! Qui c’est qui va s’occuper de nous ?

Frédéric comprend bien sa question.

- Tu préférerais que ce soit quelqu’un d’autre que moi ?

- Et bien c’est que !! Heu !!

- (Frédéric) J’ai compris ne t’inquiète pas, je vais voir si il y a un de mes confrères de disponible.

Léa dans ses petits souliers.

- C’est obligé que ce soit un homme ?

- (Frédéric) Non bien sûr !! Je vais voir à ça !!

J’en profite pour la faire encore plus flipper.

- Sinon je suis là ma grande !! Si je me rappelle bien, il y a une époque où tu aurais aimé que je te tripote Hi ! Hi !

Léa tire la langue à son ami.

- Trop tard !! Fallait y penser à ce moment-là !!

- (Frédéric amusé) Allez donc appeler vos amies au lieu de raconter n’importe quoi, ah je vous jure !! A vous entendre on croirait de vrais gosses. Allez !! Le temps passe et nous n’avons pas que ça à faire !!

Frédéric se retrouve enfin seul avec Florian et en profite pour faire le point de ce qu’ils viennent de découvrir.

- (Frédéric) Il y a au moins une chose de positif dans tout ça. L’analyse par elle-même n’a rien fait ressortir d’anormal et tant qu’il n’y a pas une attaque virale ou autre quelconque, il n’y a aucun risque de découvrir quoi que ce soit des particularités exceptionnelles que tu nous as transmis.

- Et tu expliques ça comment toi ?

- Va te falloir creuser un peu sur cette histoire que t’a racontée Taha, plus j’y pense et plus je suis enclin à le croire.

Je reste perplexe.

- Ce dieu que j’aurai dans la tête ?

- (Frédéric sérieux) C’est sa façon de comprendre ce qu’il a vu et entendu, tu sais « Flo » ? Il faut quand même que tu te poses les bonnes questions. Tout ce qu’il t’arrive depuis que tes grands parents t’ont recueilli, ce n’est pas dans la normalité des choses !

- Qu’est-ce que je dois faire selon toi ?

- Peut-être l’écouter une nouvelle fois et essayer de comprendre dans ses paroles le terme exact du message qu’il est venu t’apporter. Rends-toi compte du voyage qu’il a fait rien que pour te voir !! Ce garçon n’a pas hésité à sortir de son milieu naturel, j’ai bien vu sur son visage qu’il trouve notre façon de vivre anormal et qu’il ne souhaite que de retourner à sa vie à lui. Loin de toutes ces choses qui l’effraient, c’est un garçon courageux qui n’avouera jamais ses peurs.

- Tu as sans doute raison !! Le truc pour être honnête, c’est que moi aussi j’ai la trouille de savoir exactement ce que je suis et si vraiment quelqu’un ou quelque chose est entré dans mon crâne.

Frédéric se veut rassurant.

- Pour l’instant c’est plutôt positif tout ça tu ne trouves pas ?

- La question que je me pose c’est comment serait le vrai Florian ? Est-ce que j’aurais autant d’amis ? Est-ce que je serais le même ? Je veux dire la fac et tout et tout !!!

- Je n’ai pas tu t’en doutes bien les réponses à toutes ces questions, tout ce que je peux te dire c’est que tu serais Florian et que tu aurais certainement des amis, comme tous les garçons de ton âge ! Dis-moi réellement de quoi tu as peur ?

J’avale difficilement ma salive.

- Juste que Thomas ne soit jamais devenu ce qu’il est pour moi !

- (Frédéric) Je comprends !! Mais il y aurait eu un ou une autre et tu n’y penserais pas puisque tu ne l’aurais pas vécu.

Je le regarde dans les yeux.

- Tu crois que sans ça j’aurais pu être différent ?

- Que veux-tu dire par là ? Comment ça différent ?

- (J’hésite) Et bien quand tu dis « une » autre, tu crois que j’aurais pu être hétéro et aimer les filles ?

Frédéric hausse les épaules.

- Comment savoir !! Peut-être que ça n’aurait rien changé et que tu serais comme tu es !!

- Ou alors le truc que j’ai dans le crâne est un gros pédé Hi ! Hi ! Et c’est lui qui profite de mon corps pour s’éclater avec « Thom-Thom ».

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (02/150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour) (suite)

Frédéric lui rend son sourire.

- Bah !! Tu as l’air suffisamment lucide pour savoir quoi penser de tout ça.

- Je crois que j’ai une conversation sérieuse à avoir avec Taha, tu as raison sur ce point-là. S’il a fait tout ce chemin, c’est qu’il y a vraiment quelque chose de fort qui l’y a poussé.

Nous restons un moment silencieux, ça m’a fait du bien de parler de tout ça avec Frédéric.

Pas que je n’y avais jamais pensé, juste que d’être écouté me pousse à briser mes peurs et de partir en quête de la vérité sur ce que je suis devenu.

Voulant changer de sujet et repensant au deuxième but de ma visite.

- Ils vont mettre un certain temps avant de revenir, si tu veux venir avec moi. J’avais prévu d’aller rendre visite au jeune prince pour vérifier que tout va bien pour lui et qu’il puisse mettre un visage sur la personne qui s’est occupé de lui.

- (Frédéric) Je ne manquerais ça pour rien au monde, j’imagine déjà la tête qu’il va faire en te voyant.

- Ah oui ?? Tu crois ??

- Qui ne le ferait pas Hi ! Hi ! Au fait en parlant de ça ? C’était de sa famille les trois hommes avec qui tu as parlé quand nous sommes arrivés ?

- Deux d’entre eux oui !! Pourquoi ?

- Tu les connaissais ?

- Un peu oui !! Son altesse nous a invités au restaurant le soir du drame au cirque et c’est d’ailleurs grâce à lui si je n’ai pas dîné avec les autres. Qui sait ce qu’il serait arrivé à Raphaël sinon !! Brrr !! Je ne préfère même pas y penser !!

- Tu l’aimes beaucoup pas vrai ?

- Qui ça ? Son altesse ?

- Raphaël !!

- Plus que tu n’as l’air de croire, allons voir le jeune prince et je t’expliquerai certaines choses en route.

Pendant qu’ils prennent le chemin pour se rendre au service des grands traumas, Florian explique succinctement sans non plus rentrer dans des détails trop intimes, les liens et affinités particulières, qu’il noue en particulier avec quelques un de ses amis.

Frédéric l’écoute avec attention et découvre une autre face du jeune garçon, bien sûr une question lui brule les lèvres et il décide tout comme Florian d’être franc et de la lui poser directement.

- Ça fait maintenant un an et demi que tu vis avec nous, tu fais partie intégrante de notre famille et Annie comme moi te considérons comme un fils. Je présume que

- Damien, Guillaume et Aurélien savent tout de ce que tu viens de m’apprendre, pas vrai ?

- Ça va de soi !! Nous n’avons aucun secret entre nous !! Ah !! D’accord !! Tu te demandes si avec eux j’ai des relations comme celles que je viens de t’avouer d’avoir de temps en temps avec Raphaël et Éric ?

Frédéric est un peu gêné quand même.

- Je ne juge pas tu sais, ils sont suffisamment adultes pour savoir ce qu’ils font.

- Mais ça te ferait quelque chose si c’était le cas pas vrai ?

- Je nous considère comme une famille.

- Moi aussi alors tu devrais avoir ta réponse, nous n’avons jamais rien fait que des frères ne pourraient faire sans en avoir honte plus tard.

Frédéric sourit, déjà parce qu’il a eu sa réponse mais aussi parce que la façon dont elle a été apportée laisse suggérer qu’il y a quand même eu certaines « découvertes » que Florian n’a pas voulu citer ouvertement ni nier.

Se rappelant des paroles et du sans gêne impudique du jeune homme lors des premiers jours qu’il a passé chez eux, il éclate de rires, aussitôt imiter par Florian et le prend par le cou en s’engageant dans le couloir qui mène à la chambre d’Amid.

Ils s’arrêtent devant la salle des infirmières pour emprunter chacun une blouse, la chef infirmière reconnait bien sur le petit rouquin et tend le dos car elle se souvient trop bien de leur première rencontre.

Florian s’approche d’elle les yeux pétillants et l’embrasse sur les joues avant de s’incliner devant elle.

- Allez-vous bien majesté Hi ! Hi !

La femme surprise de l’accueil, comprend qu’il se moque gentiment d’elle et lui balance au visage la serviette qu’elle tenait dans sa main.

- Arrête avec ça tu veux !! Déjà que ça a fait le tour de tout le monde ici Hi ! Hi !

***/***

Hassan est en pleine conversation avec son fils et ses deux compagnons quand il entend les rires dans le couloir, rires qui arrivent dans leur direction.

Il sourit en reconnaissant celui plus particulier de Florian qui monte assez haut dans les aigus pour être reconnu à coup sûr, un rire entrainant plein de joie de vivre qui est très communicatif et qui amène le sourire sur les lèvres de son fils.

- Enfin un peu de gaieté par ici !! Je me demande qui peut bien rire comme ça ?

« Toc ! Toc ! »

Hassan se lève et va ouvrir.

- Tu ne vas pas tarder à le savoir.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (03/150) (La famille de Nicolaï)

« Au milieu de la nuit ce jour-là. »

La voiture se gare devant un pavillon dans une rue huppée de la banlieue de Moscou.

Un homme à l’embonpoint certain en sort et fait signe à une camionnette de venir se garer près de la porte du garage en marche arrière.

La porte s’ouvre sur une femme encore jolie, les yeux rougis d’avoir trop pleurés.

Elle reconnait l’homme et court vers lui pour le prendre dans ses bras, celui-ci l’étreint un bref instant avant d’entrer rapidement dans la maison en la poussant gentiment devant lui.

- Tout est prêt ?

- Oui j’ai fait comme tu me l’as demandé et les enfants attendent dans le garage avec les bagages.

- Très bien alors, ne perdons pas de temps !!

L’homme traverse le couloir et ouvre la porte intérieure qui mène au garage, il voit les deux adolescents et les prend dans ses bras pour les embrasser.

Très vite il va ensuite ouvrir la grande porte et aider par le chauffeur de la camionnette, les fait monter à l’intérieur avec les quelques valises qu’ils ont préparés.

- (La femme) Tu es sûr que ça ne va pas te retomber dessus ? Je n’aimerai pas qu’à cause de nous, toi aussi tu aies un accident fatal.

- Ne vous inquiétez pas pour moi, je sais parfaitement ce que je fais. Il faut vous dépêchez car j’ai appris que l’ambassade ferme ses portes et que l’ambassadeur est déjà prêt à quitter le pays avec son personnel. Il a accepté de vous prendre en charge à ma demande contre l’assurance qu’ils pourront s’en aller sans risque.

- Merci Igor !! Sans toi nous étions perdus !!

- « Nico » était mon ami et nous nous sommes promis qu’en cas de problème, l’autre prendrait soin de ses proches. Je tiens ma promesse voilà tout !! Qu’importe ce qu’il m’en coutera !!

La femme en lui prenant la main.

- Tu es sûr que ça va aller ?

- Ne t’inquiète pas !! Pars tranquille avec les enfants, j’ai tout prévu.

Ils s’embrassent chaleureusement et la femme rejoint ses enfants dans la camionnette.

Aussitôt le chauffeur claque les portes arrière et après un signe à Igor, monte devant et démarre le moteur pour s’éloigner rapidement.

Igor attend quelques minutes puis compose un numéro sur son cellulaire.

- …..

- Da !! Vous pouvez venir !!

Il raccroche et attend patiemment, un deuxième véhicule arrive peu de temps après et se place comme le précédent.

Les portes arrière sont vite ouvertes et deux hommes commencent à charrier les trois cadavres nus jusqu’aux chambres de l’étage.

Ils les habillent ensuite des pyjamas laissés sur chaque lit et repartent aussi rapidement qu’ils sont venus en laissant Igor seul dans la maison.

Celui-ci entre alors dans la cuisine et ouvre le gaz du four en grand, une fois dans le salon, il sort un outil de sa poche avec lequel il desserre l’alimentation du téléviseur suffisamment pour que des petits crachotements électriques sortent aléatoirement de la prise.

Satisfait de son travail, il ressort du pavillon en refermant la porte d’entrée à double tour, laissant l’autre clé à l’intérieur de la serrure côté hall d’entrée.

Il regagne alors son véhicule en restant le plus discret possible et s’éloigne jusqu’à une butte située quelques kilomètres plus loin, butte qui donne le jour venu une vue imprenable sur cette partie de la ville.

Il allume sa cigarette et patiente un long moment jusqu’à ce qu’une explosion suivit d’un incendie se déclare et commence à s’étendre suffisamment visible de là où il se tient.

Des sirènes retentissent bientôt et c’est après avoir écrasé sa cigarette, satisfait de la réussite du scénario qu’il a mis en place, qu’Igor redémarre et rentre à son bureau, attendant des nouvelles qui ne devraient pas tarder.

Le rapport tombe une heure plus tard, annonçant l’accident et le décès des occupants retrouvés calcinés dans leurs lits respectifs.

Igor décroche alors son téléphone et prévient qui de droit que le plan a parfaitement fonctionné.

C’est avec un rictus sur les lèvres devant la joie évidente et les félicitations que lui donne son interlocuteur, qu’il raccroche ensuite et reprend son travail, satisfait d’avoir donné le change une fois de plus.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (04/150) (La famille de Nicolaï)

(suite)

L’ambassade est sans dessus dessous, chacun s’occupant avec fébrilité à sa tâche pour la moins inhabituelle d’évacuation hâtive des lieux.

Les limousines sont déjà prêtes, les bagages suivront plus tard dans la journée avec le personnel militaire une fois que les familles seront en lieu sûr.

L’ambassadeur regarde sa montre avec impatience, n’attendant plus que cette famille russe voulant quitter le pays en profitant de l’immunité diplomatique Saoudienne.

La décision de son prince l’a d’abord surpris, connaissant les enjeux financiers colossaux entre les deux pays.

Il s’interroge donc sur l’importance qu’a ce jeune chirurgien aux yeux de ses deux hommes si puissants, pour rompre sans hésitation toutes relations économiques et politiques entre leurs deux pays.

Maintenant il est quand même fier de son prince qui n’a pas accepté l’affront verbal, aussi bien envers lui-même qu’envers son représentant officiel et l’entêtement évident du dirigeant de ce pays à poursuivre ses projets criminels.

Sa deuxième surprise a été quand le nouveau patron du KGB est venu en personne le voir hier soir et lui a expliqué ce qu’il arriverait à la famille de son ancien patron s’il n’acceptait pas de leur porter secours.

Son altesse une fois mis au courant l’a encore surpris une fois de plus en lui donnant l’ordre d’accepter ses doléances et d’emmener avec lui la femme et les deux enfants de celui qu’il connaissait pour être un homme cruel et sans pitié envers les autres.

Une camionnette tourne l’angle de la rue pour venir stopper près de l’ambassade, deux militaires Saoudiens briffés à l’avance prennent en charge les trois personnes avec leurs bagages.

L’ambassadeur s’approche alors pour les détailler de plus près, il s’apitoie très vite sur ce petit bout de femme aux yeux baignés de larmes et les deux jeunes gens serrer tout contre elle à tenter de la réconforter.

Elle est brune, petite, la quarantaine bien entamée avec une forte poitrine.

Ses enfants, une fille et un garçon visiblement jumeaux semblent avoir dix-sept ou dix-huit ans au grand maximum et ont les traits comme taillés à la serpe, d’une maigreur maladive qui interpelle douloureusement l’ambassadeur.

Seul, la douceur de leurs yeux troublés par la peur trouve une certaine beauté à ses yeux, tellement leurs corps sont marqués par il ne sait quelle infection qui manifestement les a atteintes tous les deux.

Il se fie toujours de ses premières impressions sur les gens qu’il rencontre pour la première fois, aussi devant ce spectacle désolant d’une famille brisée et malade, son cœur se serre quand il s’approche d’eux pour leur parler.

- Veuillez monter dans la voiture s’il vous plait, nous aurons le temps de faire les présentations pendant le trajet jusqu’à la frontière que nous devons atteindre le plus rapidement possible pour notre sécurité à tous.

La femme d’une voix cassée par tous ces événements précipités.

- Où nous emmenez-vous monsieur ?

- Dans un pays voisin et ami, ensuite si vous avez quelque part où aller, je m’occuperai personnellement pour que vous vous y retrouviez le plus rapidement possible.

- (La femme) Toutes nos attaches étaient en Russie.

- Je comprends !! Son excellence Hassan vous offre son hospitalité dans une de nos ambassades, celle de votre choix parmi la liste que je vais vous remettre. Vous y serez accueillis le temps que vous réfléchissiez à votre avenir ainsi qu’à celui de vos enfants.

Ce n’est que beaucoup plus tard quand le jour commence à poindre sur l’horizon, que la conversation reprend dans la limousine.

L’ambassadeur respectant leur mutisme et ne voulant les perturber plus qu’ils n’y sont déjà.

La femme en levant timidement les yeux vers lui, visiblement impressionnée par sa prestance et son calme, alors qu’elle et ses deux enfants sont marqués par la crainte d’être repris avant d’avoir passé la frontière.

- Pourquoi faites-vous tout ça pour nous ?

- Pour votre survie et l’assurance de pouvoir quitter ce pays en toute tranquillité.

La femme ne répond pas et fouille dans son sac qu’elle a gardé près d’elle comme la chose la plus précieuse qu’elle possède.

Elle en sort une petite bouteille et une cuillère, l’ouvre et en donne une cuillérée à chacun des jumeaux.

- (L’ambassadeur curieux) De quoi souffrent ces enfants ? Si je puis me permettre cette question.

- Leurs foies ne fonctionnent pas correctement depuis leurs naissances et nous étions en attente d’une greffe maintenant qu’ils en ont l’âge, les médecins que nous avons consultés se perdent en conjectures et n’arrivent pas à en diagnostiquer les raisons. Seule cette potion semble les soulager pour le moment mais il devient urgent de les opérer.

Elle éclate en sanglots, l’ambassadeur ne sait comment réagir devant cette détresse d’une mère craignant pour la vie de ses enfants et ne trouve rien d’autre que de lui prendre sa main dans les siennes en guise de réconfort.

La femme en pleurs.

- Maintenant que nous n’avons plus rien, mon dieu ! Comment allons-nous faire !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (05/150) (Aix) (Quatrième jour)

(Un rappel de la vraie vie)

Sylvain entre dans le centre commercial en tenant comme de coutume son compagnon par la main, ils sont tellement habitués maintenant à toujours être dans leur groupe d’amis qu’ils en perdent une certaine retenue et s’imaginent que tout le monde prêche la même tolérance qu’eux.

Il y a bien sur des gens qui sourient devant le couple qu’ils forment mais d’autres aussi qui sont visiblement choqués pour ne pas dire hostiles à ce genre de comportement en public, voir même dans la vie en général.

C’est en plein milieu d’une boutique de fringues quand ils s’embrassent, qu’ils en font la triste constatation alors que le vigile s’approche d’eux l’air renfrogné.

- Messieurs !! Vous voudrez bien vous tenir plus correctement et éviter de vous affichez en public s’il vous plait ?

- (Sylvain surpris) Mais de quoi parlez-vous ?

- Votre sexualité ne regarde que vous et vous gênez nos clients avec votre comportement !!

« Séb » attrape Sylvain par la manche et le tire vers la sortie.

- Viens !! Ce n’est pas la peine de chercher des histoires.

- (Sylvain revêche) Je ne cherche pas d’histoire, où est-ce que tu as vu jouer ça toi ? Depuis quand embrasser quelqu’un est interdit ?

- (Le vigile) Vous feriez mieux d’écouter votre ami.

- (Sylvain furax) Sinon quoi ?

Le vigile énervé.

- Jusqu’à présent il me semble que je suis resté courtois !! Ne m’obligez pas à utiliser d’autres moyens !! Veuillez sortir d’ici sans faire de scandale s’il vous plait.

- (« Séb ») Allez viens !! Inutile de se donner en spectacle !!

Sylvain hésite un instant, puis soupire et suit son copain en dehors de la boutique, un couple de personnes âgés s’approche alors du vigile.

- (La femme) Vous avez eu bien fait monsieur, ils se croient tout permis et si nous les laissons faire, ils viendront bientôt faire leurs cochonneries jusque sous nos fenêtres.

- (L’homme) Faudrait rouvrir les camps et y balancer toute cette sale engeance !!

Le vigile acquiesce de la tête, il n’irait pas jusque-là mais il ne peut pas blairer les pédés et si ça ne tenait qu’à lui, c’est à coups de pompes dans le cul qu’il les virerait séance tenante.

Un autre couple qui a tout entendu, s’approche du premier et l’homme prend la parole.

- Excusez-moi monsieur, mais j’ai entendu vos paroles. Moi et ma femme sommes juifs je me demandais si vous rouvririez également les camps pour nous ? Ce sont des personnes comme vous qui ont été les acteurs passifs de l’acceptation du génocide pendant la dernière guerre. Voudriez-vous vraiment que ça recommence ?

L’autre homme vexé.

- De quoi je me mêle ? Ses tantouzes n’ont qu’à faire leurs cochonneries chez eux et arrêter de s’afficher devant les gens normaux.

- Ils n’ont fait que s’embrasser !! Je ne vois pas quel mal il y a à ça !!

- Et vous trouvez ça normal que des garçons s’embrassent de cette façon ? Vous ne seriez pas un peu pédé vous aussi ?

Le vigile revient vers eux en constatant que le ton monte alors que d’autres clients commencent à s’approcher des deux couples de vieillards.

- Calmez-vous s’il vous plait !! Allez régler vos affaires ailleurs qu’ici je vous prie !!

***/***

Sylvain est blanc comme un linge d’avoir été traité de la sorte, il vient de se prendre en pleine figure la réalité des choses et peste contre ces gens qui les jugent sans les connaître.

- C’est dégueulasse !!

- (« Séb ») Je le sais bien mais c’est comme ça !! Nous sommes trop familiarisés à être entre nous et nous en avons perdu l’habitude. Beaucoup de gens nous prennent toujours pour des pestiférés et ce n’est pas encore demain que ça changera, nous avons simplement oublié d’en tenir compte et de faire plus attention quand nous sommes en public.

- (Sylvain) Tu parles de vieux cons !!

- Allez !! N’y pense plus !! De toute façon ce n’est pas encore aujourd’hui qu’on refera le monde. Rentrons !! Je n’ai plus envie de rester ici plus longtemps.

Les deux garçons reprennent le chemin du cirque, la claque qu’ils viennent de se prendre les laisse dégoûter de la vie.

Ils ne se parlent quasiment pas durant tout le trajet, pris qu’ils le sont dans leurs réflexions.

Ce n’est qu’une fois en vue du cirque, qu’ils retrouvent un semblant de sourire et recommencent à prendre la vie positivement.

Sylvain reprend timidement la main de « Séb » dans la sienne en se disant qu’en fin de compte tout ça n’aura servi qu’à leurs remettre les pieds sur terre et se rappeler qu’autour d’eux, tous ne sont pas prêt à la tolérance et qu’ils devront continuer à s’en souvenir dorénavant, s’ils ne veulent pas un jour en subir une nouvelle fois les conséquences.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (06/150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour) (suite)

Amid voit alors entrer deux personnes, un homme d’une quarantaine d’année vêtu d’une blouse blanche suivit par un garçon de son âge au visage rieur.

L’homme qu’il prend pour le chirurgien s’étant occupé de lui vient serrer la main des occupants de la chambre tandis que le jeune rouquin le regarde amusé et lui décoche un grand sourire qu’Amid lui rend par sympathie.

Frédéric en se tournant vers Amid.

- Alors voilà le jeune homme qui a échappé au pire ? Tu pourras remercier Florian d’avoir été là pour s’occuper de toi.

- (Amid surpris) Je croyais que c’était vous ?

- J’en aurais été bien incapable.

Amid ne comprend plus rien, que vient-il faire dans sa chambre avec le jeune rouquin si ce n’est pas lui ?

En Saoudien à son père.

- Je croyais que ça devait être le médecin qui m’a soigné qui devait venir ? Qui est cet homme alors ?

Hassan sourit et lui répond dans sa langue.

- C’est le chirurgien qui devait s’occuper de toi à l’origine mais quand il s’est rendu compte de la gravité de ton état, il a préféré faire appel au docteur Florian De Bierne, le médecin qui t’a opéré.

Amid voit le jeune rouquin sourire et se diriger tranquillement vers la feuille de soins journalière accrochée au pied de son lit.

Il le regarde un moment lire la fiche en se demandant bien ce qu’il peut y comprendre, c’est avec un regard marqué d’incrédulité devant sa façon de faire qu’il pose la question à son père, voyant que celui-ci ainsi qu’Omar et son oncle, le regardent sans rien dire.

- C’est qui lui ?

Hassan le plus sérieusement du monde.

- Qui ? Florian ? Et bien comme je te l’ai dit, c’est le chirurgien « vénérable » aux cheveux blancs qui t’a sauvé la vie.

Amid en regardant son père.

- Tu te moques de moi là ?

Hassan se retient de rire.

- Pas du tout !!

Amid regarde Florian qui lui tire la langue en se moquant de lui.

Il sursaute devant un tel comportement de la part d’un inconnu mais garde le sourire devant le comique de la tête du jeune rouquin.

- Allez !! Sérieux papa !! C’est qui lui ?

- Je viens de te le dire !! Tu ne me crois pas ?

- Tu sais bien qu’il est beaucoup trop jeune et en plus regarde-le !! Il s’amuse à se foutre de moi comme s’il comprenait notre langue.

La porte s’ouvre avant qu’Hassan n’ait le temps de répondre, le chef de service du centre hospitalier regarde les personnes présentes dans la salle et entre en souriant.

- Ah !! Docteur De Bierne !! On m’a prévenu que vous étiez là !! C’est un vrai miracle que vous avez réalisé vous savez ? Quand vous aurez un moment, j’aimerais que nous ayons une conversation sur vos méthodes opératoires. Je suis sûr qu’elles me seront utiles, ça ne vous dérange pas j’espère ?

Je me tourne vers lui amical.

- J’en serais enchanté ! Mais je dois encore ausculter mon patient et ensuite je serai pris, mais un autre jour pourquoi pas.

Amid n’en croit pas ses oreilles et sa tête vaut le coup d’œil au point que son père et ses compagnons éclatent de rires.

En voyant ses yeux s’exorbiter de stupeur, je vais actionner le bouton pour indiquer qu’il y a des soins en cours dans la chambre.

- Si vous voulez bien me laisser seul avec lui ?

J’attends que tout le monde soit sorti et je referme la porte derrière eux, puis me tourne vers le jeune homme.

« Dans sa langue »

- Bon ! Nous nous sommes assez amusé à tes dépends, voyons voir comment va ton dos !

Amid est tellement scié qu’il se laisse enlever sa veste et son corset sans rien dire, se contentant de fixer des yeux le jeune gars qui maintenant lui palpe la colonne vertébrale avec ses doigts agiles.

- Et bien ! C’est du tout bon tout ça !! Quelques séances de kiné et tout devrait rentrer dans l’ordre. Allonge-toi sur le ventre, je vais contrôler quelques points de pressions. Tu me dis si tu ressens une douleur, d’accord ?

- Heu !!! Oui bien sûr !! Mais alors !! Tu es vraiment toubib ?

- Ça en a l’air en tout cas Hi ! Hi !

- Mais quel âge as-tu ?

- (Amusé) J’aurai trente ans dans…

Je le vois sursauter à mes paroles.

- … Une grosse douzaine d’année Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (07/150) (Afrique) (L’espion d’Hassan) (suite)

Le père Antoine entend la voiture s’approcher, il se lève difficilement de son fauteuil pour accueillir son visiteur et arrive à la porte au moment où celui-ci s’apprête à y frapper.

Les deux hommes se retrouvent quasiment nez à nez et le père Antoine voit un visage souriant qui ne lui semble pas inconnu.

Il cherche dans sa mémoire et son visage s’éclaire soudainement en se souvenant du jeune garçon qui a passé plusieurs semaines dans ce lieu pour soigner une grave infection.

- Joseph !!! C’est bien toi mon garçon ??

Joseph sourit et serre le vieux père dans ses bras.

- C’est bien moi mon père.

- Mais entre donc !! Depuis tout ce temps, la dernière fois que je t’ai vu tu ne devais pas avoir seize ans !! Comment vont tes parents ?

Joseph s’assoit sur le canapé que lui indique Antoine.

- Très bien !! Ils vieillissent eux aussi mais la santé est bonne.

- Que viens-tu faire par ici ? Ce n’est pas juste pour rendre visite au vieux médecin que je suis devenu ?

- En effet mon père, je cherche des renseignements pour mon employeur et j’ai eu l’agréable surprise de lire votre nom dans les documents qui sont tombés entre mes mains récemment.

- C’est une heureuse coïncidence alors ? En quoi pourrais-je t’être utile ?

- Je dois en apprendre plus sur un jeune homme et des raisons qui l’ont poussé à quitter sa tribu pour rejoindre l’Europe.

Joseph remarque tout de suite le trouble du vieux père quand celui-ci se lève et arpente la pièce de long en large.

Il ne doute pas un instant qu’il a fait le rapprochement avec le jeune Taha, que le père a aidé dans ses « démarches » pour quitter le pays.

- (Le père Antoine) Que veux-tu à ce garçon ?

- Juste ce que j’ai dit, des renseignements sur ses motivations !

- Qui t’envoie ?

Joseph hésite mais il ne se voit pas mentir à cet homme si bon, qu’il ne peut considérer comme ceux qu’il mène en bateau lors de ses missions.

- Je ne connais pas les motivations de mon employeur mon père, juste qu’il s’intéresse à ce jeune Massaï parce qu’il est arrivé au bon moment pour sauver la vie de quelqu’un de particulier et que pour l’homme qui m’emploie ce ne peut être une coïncidence. Je cherche juste à comprendre le motif de ce voyage et ce qui a poussé ce jeune homme à le réaliser. Je connais votre implication dans l’obtention des visas nécessaires à son séjour en France et c’est pour cette raison que je suis passé vous rendre visite.

- Je t’avouerai franchement que les personnes qui m’ont demandé de servir d’intermédiaire sont des amis et je ne voudrais pas te paraître irrespectueux en te refusant ses renseignements. Maintenant je ne pense pas les trahir de leur confiance en t’indiquant sa tribu et en t’envoyant parler à son père.

- Je ne vous en demanderais donc pas plus mon père.

- Il se fait tard, accepte mon hospitalité pour cette nuit et demain je t’indiquerai comment rejoindre le village duquel il est le chef. Okoumé est un homme droit, il acceptera de t’écouter et te protégera si le besoin s’en fait sentir.

- (Joseph curieux) La région est sûre pourtant ?

- Il y a eu des disparitions inquiétantes dernièrement, je ne voudrai pas qu’il t’arrive quelque chose.

Le père Antoine lui raconte les recherches menées pour retrouver six hommes disparus dans la région, qui n’ont toujours pas encore été retrouvé malgré des recherches très poussées de la part de la police et de leur employeur.

Joseph note le renseignement dans un coin de sa mémoire, en se promettant d’aller creuser un peu plus de ce côté au cas où il y aurait corrélation avec sa mission.

Jusqu’à l’heure du repas, les deux hommes reparlent ensuite du passé qui les a fait se rencontrer.

La fatigue du voyage aidant, Joseph demande à se coucher tôt et c’est avec un immense plaisir qu’il retrouve l’ambiance et les senteurs de ce lieu, qui lui rappelle une étape importante de son adolescence.

Le lendemain matin après avoir accepté l’offre du père Antoine de l’accompagner, Joseph reprend sa route en empruntant le chemin chaotique qui mène au village Massaï.

Le silence entre les deux hommes lui pèse énormément, il commence à se dire que cette mission ressemble de moins en moins à la sinécure qu’il avait pensé avoir au premier abord.

Le père Antoine lui fait stopper son véhicule quelques centaines de mètres avant d’arriver en vue du village.

- Nous continuerons à pieds !! Ces gens ne sont pas habitués à la civilisation et nous devons respecter leurs façons de vivre.

- Je comprends mon père, peut-être serait-il bon que vous passiez devant pour les avertir de ma venue ?

Le père Antoine acquiesce de la tête et c’est le dos courbé par les rhumatismes, qu’il prend le sentier menant au village.

Quelques minutes plus tard, il est accueilli avec des cris de joies par des enfants reconnaissant sa silhouette fluette.

Akim est un des premiers à venir se serrer dans ses bras, Antoine le prend un peu à part des autres et lui demande.

- Tu peux toujours entrer en relation mentale avec ton frère ?

- Bien sûr mon père !

Le père Antoine se signe rapidement.

- Alors fais-le !! Il faut absolument que je lui parle.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (08/150) (Aix) (Au cirque)

(Quatrième jour) (Alexie et Baptiste) (L’explication)

Une voix l’interpelle alors que Baptiste revient en courant vers sa roulotte pour un besoin plus qu’urgent, c’est en se trémoussant d’impatience sur place qu’il se retourne et aperçoit celui qui vient de l’appeler.

- Ça ne peut pas attendre ?! J’ai une envie de chier qui me dresse les poils du cul !!

- (Alexie) Ok vas-y ! Hi ! Hi ! Mais il faut que je te parle après.

Baptiste reprend sa route en courant.

- Ok !!

Alexie marche tranquillement pour lui laisser le temps de faire sa petite affaire, il sourit tout seul des paroles de Baptiste en se faisant la réflexion qu’il avait trouvé là un mec super avec lequel il se sent particulièrement bien et à l’aise, ce qui d’ailleurs a l’air d’être réciproque aux vues de ce qui vient de se passer.

Il entre alors dans la roulotte et va se servir une boisson.

- (Alexie) Je te sers un verre ?

- Je veux bien oui !! Un coca light s’il te plait.

Alexie emmène les boissons dans la partie salon et s’assoit tranquillement pour siroter son verre.

Un bruit métallique de ceinture qui se boucle puis de chasse d’eau lui fait tourner la tête vers la porte des toilettes d’où Baptiste ressort visiblement satisfait de sa prestation.

- Et bien !! Il était temps !! J’ai bien pensé arriver trop tard !!

- Pouah l’odeur !! Tu as bouffé des œufs pourris ou quoi ?

Baptiste rouvre la porte et renifle un grand coup.

- Ça ne sent rien !!

- Ouaih et bien ferme la porte quand même et viens t’asseoir, j’ai un truc à te montrer mais avant j’aimerais qu’on discute un peu.

Baptiste prend place à côté de lui, il prend son verre pour en boire une gorgée.

- De quoi tu veux parler ?

- De toi et de Rémi !

- (Baptiste) Ah !! Comment ça ?

Alexie le fixe quelques secondes.

- Pourquoi tu ne lui dis pas la vérité ?

Baptiste plisse les yeux en essayant de comprendre où il veut en venir.

- Quelle vérité ?

Alexie soupire un grand coup et se lance.

- Tout le monde est au courant tu sais !! Faut pas être sorti de Saint-Cyr pour voir que tu es dingue de lui, que toute cette histoire avec les meufs c’est juste par peur qu’il te rejette.

Baptiste se met à trembler légèrement.

- Où as-tu été cherché ça toi ?? Et d’abord c’est qui tout le monde ?

Alexie lui prend le bras gentiment.

- Arrête de mentir ! Dis-moi plutôt ce qui t’arrête à le lui dire ?

Baptiste en balbutiant.

- Mais enfin de quoi parles-tu ? Rémi et moi sommes de bons amis et c’est tout !!

- Bon !! Je vois que tu n’as pas confiance en moi, d’ailleurs c’est un peu normal puisque nous ne nous connaissons pas vraiment. Tu préfères peut être que ce soit quelqu’un d’autre qui parle avec toi ? Je ne sais pas moi !! Flavien par exemple ?

Alexie termine son verre et se lève pour le laisser seul.

Baptiste le regarde faire en se mordant la lèvre, seul son frère ou du moins c’est ce qu’il croyait jusque-là, est au courant de son penchant pour les garçons et plus particulièrement pour Rémi.

- Attends !!

Alexie sourit en faisant demi-tour et en venant se campé devant Baptiste.

- Oui ??

Baptiste d’une voix presque imperceptible, en baissant les yeux sur son verre de coca.

- C’est si visible que ça ?

Alexie se rassoit près de lui.

- Je pense qu’à part Rémi, tout le monde s’en est aperçu tu sais ! Tu devrais lui en parler, ce n’est pas honnête si vous êtes vraiment amis de lui faire croire que tu es intéressé par les filles et puis ce n’est pas en balançant ce genre de trucs que tu sauras un jour ce qu’il pense réellement de toi.

- Rémi est hétéro et il va me jeter c’est sûr !!

- Et pourquoi donc ? Il y a aussi des hétéros dans notre groupe et personne ne rejette personne !!

- Oui mais tu sais bien que ce n’est pas pareil, ils ne se sentent pas directement concernés eux !!

- Et qui te dit d’abord que Rémi est hétéro ? Tu l’as déjà vu avec une fille ?

- Heu !! Non !! Mais il n’arrête pas d’en parler je te signale !! C’est quand même un signe, non ?

- Il fait peut être comme toi ?

- Pfff !!! N’importe quoi !!

- Et si tu te trompais ?

Baptiste relève les yeux vers Alexie et le fixe intensément, soudainement curieux.

- Il t’a donné cette impression-là lui aussi ?

- Pour être honnête, jusqu’à hier soir ? Non !!

- Ha !! Tu vois bien !!

- (Alexie sourit) Mais après ce que j’ai pu voir cette nuit et ce matin, je ne dirais plus pareil.

Baptiste rive son regard dans celui de son copain.

- Raconte !!

- Déjà quand je me suis couché et qu'Arnault s'est branlé devant lui et d’une !!

- Quoi !! Il a fait quoi ??

- Branlé !! Tu sais le truc qui consiste à se prendre la queue pour bien la secouer et se faire du bien ?

- Mais enfin !! Pourquoi il a fait un truc pareil devant Rémi ? Il est malade ou quoi ?

- Disons que c’était un pari qu'il a perdu, en gage il devait se palucher devant une des personnes qui partagerait notre roulotte.

- Mais enfin !! Pourquoi devant Rémi s’il savait que j’étais homo ?

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (10/150) (Aix) (Au cirque)

(Quatrième jour) (Alexie et Baptiste) (L’explication) (fin)

- Déjà d’une parce que tu étais déjà couché et de deux parce qu'il devait le faire avant ce matin. Arnault tout comme moi d’ailleurs, était sûr que Rémi nous cachait sa véritable nature derrière un blocage quelconque que nous ne comprenions pas.

- Et il l'a regardé faire ?? Je n’y crois pas !!

- Tu aurais vu ses yeux mon pote !! Hi ! Hi ! Je suis presque sûr que si il n’avait pas été jusqu’au bout, il lui aurait sauté dessus Hi ! Hi ! D’ailleurs je ne serai pas surpris qu’il se soit branlé à son tour avant de pouvoir dormir.

Alexie voit la tête de Baptiste et comprend qu’il a visé juste.

- Oh toi !! Tu as vu quelque chose !!

Baptiste en rougissant.

- C’est vrai mais j’ai fait semblant de dormir et il ne s’est aperçu de rien. Mais ça ne veut pas forcément dire qu’il est homo ? Il a peut-être fait ça parce qu’il n’en pouvait plus et pour se soulager.

- Ah !! Parce qu’il a fait ça à côté de toi, dans le lit ? Pas étonnant tu me diras, vu ce qu’il s’est permis de faire ce matin alors qu’il pensait sûrement que nous dormions encore tous.

Baptiste commence à y croire lui aussi, déjà la caresse sur son ventre lui avait donné matière à espérance et maintenant il apprend que Rémi aurait remis ça dès le matin.

- Et il a fait quoi ce matin ??

Alexie perçoit bien le changement de registre dans la voix et l’attitude de son nouveau copain, un petit sourire satisfait lui vient aux lèvres quand il lui tend son téléphone après l’avoir manipulé quelques instants le temps d’ouvrir un certain fichier.

- Je me doutais bien que tu serais intéressé aussi j’ai filmé la scène. Rassure-toi, je ne l’ai montré à personne et je ne l’ai même pas regardé depuis, tu en feras ce que tu voudras une fois que tu l’auras vue mais je crois que tu vas être content.

Baptiste lui prend l’appareil des mains et commence à visionner la scène enregistrée.

Au fur et à mesure que le film défile devant ses yeux, son visage passe par toutes les expressions qu’il ressent et c’est avec un grand sourire ainsi qu’un pantalon prêt à exploser, qu’il rend son téléphone à Alexie.

- Tu veux que je l’efface ?

- Non !! Surtout pas !! Ou plutôt si mais envoie le moi avant !! C’est trop… je ne trouve pas mes mots pour te faire comprendre à quel point je suis content.

Alexie sourit en baissant les yeux vers la bosse plus que subjective.

- Je veux bien le comprendre Hi ! Hi !

Il fait une manipe et quelques instants plus tard, tend la main vers l’appareil de Baptiste.

- Vérifie que tu l’as bien reçu comme ça après je pourrais l’effacer ! Ce n’est pas que Rémi ne soit pas bandant dans cette scène mais j’aurais l’impression de faire le voyeur, après tout il se croyait seul quand il a fait ça.

Baptiste repose son téléphone.

- C’est bon !! Tu peux le supprimer du tien !! Mais quand même, tu as bien joué les voyeurs ce matin, non ?

- Ce n’est pas pareil, je me suis réveillé et je n’ai pas cherché à me cacher non plus, enfin !! Pas vraiment. En plus faut dire que c’était assez plaisant à voir ! Hi ! Hi ! Tu ne devrais pas t’ennuyer avec l’autre zigoto, mon avis que quand il va s’assumer ce sera un sacré queutard ton Rémi ! Hi ! Hi !

- Tu ferais quoi maintenant à ma place ?

- Laisse-le venir à son rythme, si tu brusques les choses il risque de se braquer et de revenir à son blocage. Le mieux je pense c’est que tu lui tendes la perche et que ça vienne de lui.

- En faisant quoi par exemple ?

Alexie surpris de sa demande.

- Tu es puceau ou quoi ?

Il voit les yeux de Baptiste se baisser une nouvelle fois.

- Ah d’accord !! Je comprends mieux !! Je ne sais pas moi !! Trouve un truc qui lui donnera envie de te toucher. Tiens !! Par exemple, avec Arnault ça marche à tous les coups quand j’ai envie de l’exciter. Ce soir tu mets un caleçon et tu t’arranges pour que ta bite sorte de la braguette, ou encore mieux tu dors à poils. Après ça tu bouges suffisamment pour que le drap s’enlève et s’il ne craque pas c’est qu’il est sacrément bloqué du cul ton copain.

- Et si je lui montrais plutôt le film ?

- Hum !! Mauvaise idée, tu risquerais de le faire se sauver de honte et il te faudra tout reprendre à zéro, avec le risque qu’il ne veuille plus en entendre parler.

- Je pourrais aussi lui avouer mes sentiments pour lui ? Vu ce matin, il acceptera peut-être de reconnaitre ceux qu’il éprouve envers moi.

Alexie lui presse doucement la main.

- Fais attention à toi Baptiste. Tu l’aimes j’en suis sûr, mais qui te dit qu’il ressent la même chose ? Il n’est peut-être attiré que par le sexe ? Je t’avoue que je n’y crois pas trop, mais c’est quand même une chose à laquelle tu dois tenir compte. Tu te ferais plus de mal que de bien si c’était le cas, essaie plutôt que ça vienne de lui et tu sauras très vite à quoi t’en tenir sur ses sentiments.

- Et comment je verrais la différence moi ?

- Ces choses-là se sentent tu sais !! Pour ma part je suis certain qu’il t’aime, qu’il ne lui manque pas grand-chose pour qu’il s’en aperçoive tout seul. Le déclic peut lui venir rapidement. Mais même si ce n’est pas le cas, tu auras au moins préservé les tiens sans prendre une claque d’un refus éventuel de sa part.

- Tu vois Alexie ! Je suis agréablement surpris d’avoir eu cette conversation avec toi, tu es un mec super et j’espère qu’on restera ami.

- Bien sûr !! Je t’aime bien aussi, n’hésite surtout pas si tu as encore quelque chose à me demander.

Baptiste sourit à la pensée qui le traverse soudainement.

- Peut-être encore un truc alors ?

- Oui, quoi ?

- Au prochain gage si tu perds, choisis-moi comme spectateur Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (11/150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour) (suite)

Je termine ma palpation et l’aide ensuite à remettre son corset ainsi que sa veste, Amid se retourne alors en me fixant dans les yeux.

Le silence entre nous depuis le début de mon examen cesse alors et c’est avec un grand sourire qu’il me dit.

- J’ai eu le temps de discuter avec mon oncle Youssef, c’est le meilleur chirurgien que nous ayons chez nous et il m’a dit exactement à quoi j’ai réchappé.

Ne voyant pas trop où il veut en venir.

- Oui et alors ?

- Il m’a dit aussi qu’il n’aurait pas été capable de faire ce que tu as fait et que c’était encore expérimental, c’est vrai ?

- On peut dire ça oui !!

- Pourtant tu n’es encore qu’un ado ? Nous avons à peine quelques mois de différence ? Comment tout ça peut-il être possible ?

- J’en suis le premier surpris figure toi, j’ai toujours voulu faire ce métier et j’apprends très vite. En fait il me suffit de feuilleter un livre pour en apprendre les connaissances et ça m’a beaucoup aidé pour arriver où j’en suis.

- En plus tu parles ma langue sans aucun accent ?

- Celle-là entre autre oui !

- Ça n’existe pas un gars comme toi ? Tu t’en rends compte au moins ?

Je lui prends son ventre et le pince assez fort.

- Aïe !!! Qu’est ce qui te prend de me faire ça ?

- C’est pour te prouver que je suis bien réel ! Hi ! Hi !

- C’est malin !!

- Eh bien oui quoi !! Je n’ai pas de réponses autres que celles que je viens de te donner, je suis comme ça c’est tout !! Maintenant tu devrais t’en réjouir parce que sinon tu ne serais sans doute plus là et profite de la nouvelle vie que la chance t’a donné pour en faire quelque chose dont tu seras fier.

- (Amid surpris) Comme quoi par exemple ?

- Je ne sais pas moi !! Du sport ! Hi ! Hi !

- Hé !! Tu ne vas pas t’y mettre aussi !! Tu es le deuxième aujourd’hui à me dire ça !!

- Cette personne est de bon conseil, tu devrais y réfléchir. Bon !! Comme tout va bien, je vais te laisser !! Bon retour au pays et vas-y doucement au début, laisse ton corps reprendre ses forces.

- Tu t’en vas comme ça ??

- Oui pourquoi ? J’ai encore des choses à voir avant de reprendre mes vacances.

- Tu m’as mal compris !! Je voulais dire, on ne se reverra plus ?

- On ne se connaissait pas avant ? Alors pourquoi cette question ?

- Je n’en sais rien, ça m’est venu comme ça !! Je… J’ai… Enfin je te dois la vie et j’aimerais garder le contact, enfin tu vois… Quoi !

- Rien ne dit déjà qu’on ne se verra plus et puis tu es assez grand pour te déplacer si tu veux me voir ?

- Je sais mais… Ça te ferait plaisir à toi ?

Je le dévisage un instant et je comprends ce qu’il ressent, il ne doit pas avoir tant que ça de personnes avec qui pouvoir passer un moment sans qu’il soit question de son rang ou de sa fortune et il est à l’âge où l’affection des parents n’est plus suffisante.

Je lui fais un grand sourire et un clin d’œil amical.

- On n’a jamais trop d’amis tu sais ? Je serai ravi de faire partie des tiens si tu le souhaites.

- J’aimerais bien oui !

- Alors pas de soucis mon pote ! En plus ton paternel m’aime bien je crois, donc il n’y a pas de raisons qu’on ne se revoit pas quand on en aura envie.

« Toc ! Toc ! »

Amid regarde l’heure en souriant.

- Ça doit être Christophe qui vient pour mes soins.

Je vais ouvrir la porte et je tombe nez à nez avec un jeune infirmier qui aussitôt passe la tête dans la chambre en souriant également.

- Me voilà comme promis.

Je salue l’infirmier et d’un dernier geste de la main en guise d’au revoir, je reprends le chemin de la salle où je dois retrouver mes amis car ils doivent être de retour depuis le temps.

Christophe entre à son tour et referme derrière lui, c’est quand même un peu crispé qu’il s’approche du lit où Amid ne le quitte pas des yeux.

Il s’aperçoit bien que quelque chose a changé dans l’expression du jeune infirmier et se demande qu’elle peut bien en être la raison.

- Tu en fais une tête ? Quelque chose qui ne va pas ?

- Je voudrais m’excuser, je ne savais pas qui tu… vous étiez !! Mes paroles ne vous ont pas trop offensé et j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur… votre altesse !!

Amid n’en croit pas ses oreilles.

- Pas de ça entre nous tu veux bien ? Pour toi je suis Amid le gros ! Hi ! Hi ! Et toi Christophe l’imbécile ! Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (12/150) (La famille de Nicolaï)

(Fin)

- (L’ambassadeur) Calmez-vous madame !! Allons !! Vous n’êtes pas seule, il y a vos enfants et la personne qui s’est donné beaucoup de mal pour vous aider à sortir de ce pays. Ce sont de gros risques qu’il prend pour vous, si ça venait aux oreilles de certaines personnes, sa vie serait en péril. Vous en rendez-vous compte au moins ?

La femme s’essuie les yeux avant de répondre d’une voix plus assurée.

- Igor a toujours été un ami, son dévouement pour notre famille a toujours été précieux. Mon mari l’avait placé auprès de lui justement à cause de la forte amitié qu’ils ont toujours eue l’un pour l’autre.

L’ambassadeur lui tend une enveloppe scellée.

- Tenez ! C’est pour vous, il me l’a remise après notre entrevue en précisant bien qu’une fois lu, vous devriez la détruire aussitôt.

La veuve de Nicolaï la lui prend d’une main tremblante et l’ouvre immédiatement pour en prendre connaissance.

A l’intérieur se trouve une lettre à l’écriture appliquée, ainsi qu’un billet ou y est inscrit un numéro de compte bancaire étranger.

L’ambassadeur la laisse prendre connaissance du contenu de la lettre, puis sort un plateau métallique d’un tiroir de la limousine.

La femme comprend et y dépose avec une forte émotion l’enveloppe et la missive d’adieu qu’elle contenait, quelques minutes plus tard les cendres sont éparpillées à tout vent et l’ambassadeur referme la vitre, visiblement satisfait.

- Votre mari était prévoyant et avait envisagé qu’une telle situation pourrait arriver depuis plusieurs années déjà, c’est ce que m’a confié Igor en me la remettant. Il m’a spécifié également quei vous ne seriez pas dans le besoin, vous ainsi que vos enfants et que cet argent qu’il a discrètement placé pour vous, vous permettra de voir venir le temps de vous retourner et de recommencer votre vie ailleurs qu’ici.

- Il n’était pas un mauvais homme vous savez ?

- Je vous laisse seule juge de vos pensées envers lui madame, pour ma part je ne serais pas aussi conciliant.

La femme préférant clore le sujet.

- Où nous emmenez-vous ?

- Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, dans une de nos résidences le temps pour vous de vous retourner.

- Merci !! Sans vous nous étions perdus.

- Votre ami aurait j’en suis certain trouvé une autre solution pour vous faire quitter ce pays, je ne suis qu’une opportunité qu’il a vu et qui lui semblait la meilleur.

- Vous auriez pu refuser ?

L’ambassadeur avec une légère grimace septique.

- Avais-je réellement le choix ? Peut-être ! Ou peut-être pas ! J’ai préféré accepter pour moi et le personnel de l’ambassade et puis je n’ai rien contre vous, vous n’êtes pas responsable des actes politiques et criminels de votre mari.

La femme sursaute à ses paroles.

- Criminels ??

L’ambassadeur soupire en hochant la tête.

- Criminels oui !! Votre défunt mari était quand même le directeur d’un des plus puissants réseaux d’espionnage qu’il soit, ses méthodes bien connues de par le monde n’étaient pas sans laisser des traces de sangs derrières elles. La dernière en date en est une preuve flagrante, la vie humaine n’avait aucune importance pour arriver à ses fins.

- Il ne nous parlait jamais de son travail.

- Je veux bien le concevoir madame.

L’ambassadeur voit son visage devenir soudainement d’une pâleur cadavérique.

- Quelque chose ne va pas ?

- Votre départ a-t-il un rapport avec sa mort ?

- Pourquoi cette question ?

- C’est juste une phrase que m’a dit Igor la dernière fois que je l’ai vue.

L’ambassadeur est soudainement intéressé.

- Que vous a-t-il dit ?

- Qu’il devait reprendre la mission qui a couté la mort de Nicolaï.

L’ambassadeur est visiblement préoccupé par ses paroles.

- Vous êtes certaine d’avoir bien comprise ?

- Igor semblait préoccupé et même contrarié quand il m’a parlé, je ne l’avais encore jamais vue comme ça.

Les yeux de l’homme se plissent et une boule de frayeur lui noue alors l’estomac, jamais le nouveau chef des renseignements russes n’aurait dû prononcer de telles paroles en sachant bien qu’elles risquaient d’être répétées.

Il prend immédiatement son portable et s’apprête à prévenir son prince de ce qu’il pense être une trahison, quand le chauffeur met son clignotant pour doubler un camion avançant trop lentement.

Il est presque à la hauteur de la cabine quand un autre semi arrive en sens inverse à une vitesse folle, ne laissant aucune chance au chauffeur de se rabattre.

L’ambassadeur comprend qu’il vit alors ses derniers instants et d’une main fébrile écrit un seul mot, qu’il envoie juste avant d’être percuté de plein fouet.

***/***

Hassan entend le son annonçant l’arrivée d’un message, il se dirige vers son bureau et lit qui en est l’expéditeur. Il l’ouvre et il voit s’afficher à l’écran ce simple mot qui le raidit d’effroi.

- « خ يان ة » (Trahison)

***/***

Igor raccroche pour ensuite d’un pas rapide se précipiter vers le bureau de Vladimir, il frappe brièvement à la porte et attend l’accord pour entrer, une fois chose faite il entre dans le bureau où Vladimir le regarde l’œil interrogateur.

- Alors !!

- C’est fait monsieur !! Un terrible accident aux yeux du monde.

- Voilà qui est bien !! Nous voilà définitivement débarrassés d’eux et de cet impudent ambassadeur.

- Et pour le restant du personnel de l’ambassade monsieur ?

- Laissons-les quitter le pays !! De toute façon ils n’ont aucune importance et pourront témoigner de la présence de nos ressortissants parmi eux. Nous n’aurons guère de peine à leur faire endosser le coup monté pour faire croire à leurs morts et clouer le bec à cet émir.

- Un plan machiavélique monsieur !!

- (Vladimir flatté) Comme je les aime oui !! Maintenant poursuivons cette affaire et cette fois ci pas d’amateurisme c’est compris ? Nous devons réussir.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (13/150) (Afrique) (L’espion d’Hassan) (suite)

Joseph regarde le père Antoine discuter avec un très jeune garçon, il attend devant l’entrée du « village » composé exclusivement de huttes en bois et en terre battue.

La conversation s’éternise et Joseph ne comprend pas l’intérêt manifeste du vieil homme devant les réponses du gamin, malgré tout il préfère ne pas les interrompre et rester en retrait le temps que le vieil homme lui fasse signe de le rejoindre.

***/***

Taha est avec Patrice, il sert d’intermédiaire avec son jeune frère pour la discussion entre les deux hommes.

Patrice pose encore quelques questions et écoute attentivement les réponses, son visage est marqué par la préoccupation mais il fait des efforts évidents pour ne pas montrer au jeune Massaï combien les révélations du père Antoine l’inquiètent.

Il donne encore quelques directives au vieil homme et après avoir remercié Taha, le quitte pour aller faire son rapport à son chef de ce qu’il vient d’apprendre.

***/***

Akim repart en courant et Antoine encore tout retourné de ce qu’il vient de vivre en conversant avec Patrice, fait signe à Joseph de le rejoindre.

- (Antoine) C’est Akim, un des fils du chef de la tribu. Il est parti chercher son père pour que tu puisses lui poser tes questions.

- J’espère qu’il n’y a pas de problèmes ? Vous m’avez semblé bien long en explications avec ce gamin.

- Non !! Ne t’inquiète pas ! C’était juste qu’il voulait savoir comment je vais et prendre des nouvelles de son frère aîné qu’il n’a pas vu depuis longtemps et qui est passé au dispensaire dernièrement.

- Ah !! Très bien alors ! J’avais peur qu’il y ait un contretemps.

- Pas du tout ! D’ailleurs voilà Okoumé qui arrive.

Joseph regarde dans la direction indiquée et ne peut s’empêcher de frémir devant l’aspect de l’homme qui s’approche d’eux à grands pas.

Okoumé sitôt devant lui, presse le vieil homme contre lui en l’embrassant et se tourne ensuite vers Joseph.

- Mon fils dit que tu veux me parler ?

- En effet, j’aurais quelques questions à te poser.

- Suivez-moi alors ! Nous serons mieux dans ma hutte, le père pourra s’asseoir pour se reposer de ce long trajet.

Joseph en marchant derrière Okoumé observe attentivement tout autour de lui, il a l’impression d’être revenu dans le passé devant les images qui défilent sous ses yeux et a du mal à comprendre qu’on puisse tenir ainsi éloigné de la civilisation des tribus entières, sous le simple prétexte de conserver leurs traditions.

Malgré tout, force est pour lui de remarquer que les personnes qu’il croise ont l’air heureuses de leurs sorts.

Les enfants jouent et rient autour des vieillards qui les gardent et les adultes hommes ou femmes ont une fierté visible dans leurs maintiens.

Tous arrêtent un moment leurs occupations respectives pour les regarder passer devant eux, ils saluent le père avec un réel plaisir de le voir et reprennent ensuite le cours de leurs vies, sans plus se soucier de leurs présences parmi eux.

Ils entrent dans la hutte et Okoumé d’un geste d’accueil leur fait signe de s’installer confortablement sur les nattes tressées qui jonchent une partie de l’habitation.

Une femme amène un pot contenant une boisson et en verse dans des écuelles de bois qu’elle leur tend tour à tour avec un sourire hospitalier.

- (Okoumé) Merci ! Tu peux nous laisser maintenant.

Il laisse le temps de se rafraichir à ses invités avant d’entrer dans le vif du sujet.

- Tes intensions sont-elles honorables ?

- (Joseph) Elles le sont oui !

- Alors parle sans craintes, j’y répondrais si elles me semblent sensées et si j’en ai les réponses. Le père Antoine ne t’aurait pas amené jusqu’à moi sans raisons et je n’en vois qu’une ou deux qui pourraient t’avoir fait parcourir tout ce chemin.

- C’est au sujet de ton fils Taha.

- (Okoumé inquiet) Lui serait-il arrivé quelque chose pendant son voyage ?

- Non !!! Il va bien !! J’aimerais juste comprendre la raison de son départ.

- En quoi cela te concerne-t-il ?

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (14/150) (Quatrième jour)

(Maurice)

« Fin d’après-midi. »

Maurice et Patrice sont dans un salon de l’hôtel et attendent avec impatience l’émir Hassan, pour lui demander des explications sur ce qu’il cherche en Afrique pour y avoir envoyé un espion.

- (Patrice inquiet) S’il entend parler de la clairière et de ce qu’il s’y passe, il ne sera plus très loin de découvrir une partie de toute l’histoire. Que pouvons-nous y faire ? Cet homme a pour lui la puissance de l’argent et rien ne peut lui être refusé.

- (Maurice) Je ne pense pas qu’il nuirait consciemment à Florian, j’ai bien vu comment il en parle et la complicité qu’ils ont quand ils sont ensemble. La question serait plutôt de savoir s’il serait prêt à accepter la vérité ou s’il faut continuer à essayer de le mener en bateau plus longtemps.

- Je me demande ce qu’il sait déjà ?

- Et moi donc !! Vu cette histoire d’espion, je me doute qu’il doit avoir sa curiosité mise à vif par la façon dont son fils a été sauvé et surtout par cette nuit que lui ont racontée ses hommes.

- Mais pourquoi cette curiosité envers Taha ?

- Il est trop vite apparu dans cette affaire et de là à savoir ce qu’il faisait nu sous le chapiteau cette nuit-là !!!

- (Patrice) Tant qu’il ne découvre pas le lien qu’a Florian avec l’Afrique, il risque de se perdre en conjectures.

- Hassan est un homme d’une très forte intelligence, il creusera tout ça jusqu’à temps que sa curiosité soit assouvie.

- (Patrice) Nous pourrions lui monter un bateau !!

Maurice fronce les sourcils.

- J’y avais pensé figure toi !! Le truc c’est que je ne vois vraiment pas comment expliquer d’une façon crédible l’apparition de Taha dans la vie de Florian. De plus je respecte trop cet homme pour le prendre pour un imbécile, tu as déjà vu sa réaction contre le Kremlin ? Notre pays ne se remettrait pas d’un embargo de ce genre, déjà que notre économie est au plus mal.

- Lui dire la vérité alors ?

- C’est une des solutions retenues en effet.

- Ah !! Parce qu’il y en a d’autres ?

- Une autre oui !! Ne rien lui dire et le laisser chercher seul au risque qu’il découvre tout ou qu’il se fourvoie sur une piste qui n’amènera de toute façon que des problèmes par la suite.

Patrice hoche la tête de compréhension.

- Je pense aussi qu’il faut lui en dire plus, peut-être pas tout, non !! Mais suffisamment pour qu’il n’ait plus envie de fouiller dans le passé de « Flo ».

Maurice sourit à son ami.

- J’en étais venu à cette réflexion moi aussi, une semi-vérité est préférable à un mensonge. D’ailleurs c’est la raison de cet entretien, tu ne le sais pas encore mais j’ai également demandé à Ming de venir.

- C’est étonnant qu’il n’ait pas fait les mêmes démarches de son côté ?

- Pas vraiment, non !! Ming est beaucoup plus attaché à la famille De Bierne, ne serait-ce déjà par l’amitié qu’il avait avec le père de Florian mais aussi à cause de l’attachement de plus en plus évident de son fils pour le couple que forme Florian avec Thomas.

- J’avais remarqué aussi. Tu crois qu’ils s’aiment toi aussi ?

- Sans aucun doute !!

- C’est quand même bizarre tout ça, non ?

Maurice ricane gentiment.

- Bizarre est un mot qu’il faudrait supprimer du dictionnaire quand il s’agit de Florian ! Hi ! Hi ! Je pense que c’est un de ses aspects « surnaturels » qui crée cet attachement si fort entre eux, tout comme pour Raphaël et Éric d’ailleurs.

- (Patrice pensif) Alors pourquoi les autres n’en sont-ils pas affectés eux aussi ?

- Si tu veux mon avis, je crois sincèrement qu’il faut déjà une attirance très forte des deux côtés pour que ça se produise. Les autres de ses amis, comme nous d’ailleurs, ne voyons pas « Flo » comme un partenaire sexuel mais juste comme un ami, voir pour certains un frère, tu comprends ?

Un crissement de pneus interrompt la conversation entre les deux hommes, Maurice se dirige vers la fenêtre en soupirant.

- Voilà Ming et Hassan !! C’est curieux mais ils arrivent ensemble ?

- (Patrice amusé) J’ai la nette impression que la diplomatie entre la Chine et l’Arabie s’améliore de jours en jours ! Hi ! Hi !

- C’est une bonne chose, allons accueillir nos puissants amis.

***/***

Hassan et Ming sortent de la limousine en souriant, chacun des deux hommes trouvant en l’autre un caractère et une façon d’être qui lui va bien.

Ils ne manquent pas depuis qu’ils se connaissent à communiquer régulièrement et l’invitation dont ils font l’objet a déjà donné lieu à une longue discussion entre les deux hommes, qui ont fini par se douter de quelle peut bien en être la raison principale.

De là à décider d’y venir ensemble, le pas a été vite franchi et c’est avec une commune curiosité, qu’ils descendent du véhicule une fois celui-ci garé devant l’hôtel.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (15/150) (Quatrième jour)

(Maurice) (suite)

Ils sont accueillis par Patrice et Maurice, sous les courbettes respectueuses mais surtout intéressées du patron de l’hôtel.

- Votre excellence nous fait un immense honneur de par sa présence dans mon établissement.

Hassan lui fait un vague signe de tête, avant de reprendre son chemin en souriant vers les deux agents Français.

- Heureux de vous revoir messieurs.

Ming qui arrive à son tour.

- Moi de même.

Maurice en les priant d’entrés.

- Il me semblait nécessaire d’avoir cette petite conversation informelle, si vous voulez bien nous suivre !! Nous serons mieux à l’intérieur.

Ce n’est qu’une fois installés confortablement dans le salon privé après avoir reçu les boisons commandées, qu’ils redeviennent attentifs les uns aux autres et que Maurice prend la parole.

- Vous vous doutez bien messieurs quelle est la raison de cette entrevue ?

- (Hassan sourit) Ce serait un jeune rouquin que ça ne m’étonnerait pas plus que ça.

Maurice en lui rendant son sourire.

- Exactement, mais aussi de connaitre la raison de ce « Joseph » actuellement en Afrique, à interroger Okoumé le père de Taha sur la raison de la présence de son fils aîné parmi nous.

Hassan sans se démonter.

- Votre réputation n’est plus à faire et je ne m’étonne donc pas que vous soyez déjà au courant.

- (Ming stupéfait) Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ?

Hassan d’une voix posée.

- Ne t’inquiète pas mon ami, c’est juste du fait de ma curiosité à en savoir plus sur toute cette affaire. Loin de moi la pensée de nuire d’une quelconque façon à notre jeune ami.

Maurice en se détendant.

- Je vais donc tenter de répondre de mon mieux à cette curiosité.

Maurice est interrompu par son portable qui résonne dans la pièce, il regarde de qui l’appel provient et sourit jusqu’aux oreilles.

- Excusez-moi un instant si vous le voulez bien ! Quand on parle du loup ! Allô !!

- …….

- Oui ils sont là !! Comment le sais-tu ?

- …….

- Ah d’accord !

- …….

- Avec plaisir, je préfère que ça vienne de toi.

- ………..

- Un stérilet ???

- ………

- Entendu mon garçon !! Nous allons t’attendre.

- ……..

Maurice sourit niaisement.

- Moi aussi je t’embrasse.

Il raccroche, repose son portable près de lui sur la table basse du salon et se tourne vers les trois hommes en souriant.

- C’était Florian !! Il arrive, il ne lui reste plus qu’un stérilet à poser qu’il m’a dit.

- (Patrice surpris) Depuis quand il fait ce genre de truc ?

Maurice le regarde avec amusement.

- Apparemment depuis qu’il s’est rendu compte que la pilule ne faisait pas effet sur plusieurs de ses amies.

- (Patrice surpris) De quoi ??? Putain la galère !!

Maurice comprend soudainement pourquoi son ami est ainsi troublé.

- Et merde !!! Manquerait plus que ça !! Tu crois que….

- Je n’en sais rien mais ce qui est sûr c’est que je ne vais pas prendre le risque !!

- Nous avions prévu d’attendre encore quelques temps avant de nous lancer à pouponner.

- (Maurice livide) Et moi alors !! A mon âge tu imagines ??

Hassan et Ming se regardent incrédules, ils aimeraient bien comprendre ce qui affole tant ses deux hommes juste en apprenant que Florian joue les gynécologues avec ses amies.

- (Hassan) Si vous nous expliquiez ce qu’il se passe !!!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (16/150) (Quatrième jour)

(Maurice) (fin)

Maurice et Patrice préfèrent attendre plutôt que de répondre à cette question qui en révélerait peut-être plus que Florian voudra bien révéler, aussi passent-ils à toute autre chose jusqu’à ce qu’ils entendent la voix caractéristique de leur jeune ami se diriger vers le salon où ils se trouvent.

Ils sourient tous en l’entendant parler au patron de l’hôtel qui manifestement bloque son passage, ne souhaitant pas qu’il vienne déranger des personnes aussi influentes.

- Mais je vous assure qu’ils m’attendent monsieur !!

- Allons jeune homme calmez-vous !!

Maurice soupire en se levant et en ouvrant la porte.

- Laissez-le entrer je vous prie !! Nous attendions ce garçon.

- Ah !! Excusez-moi, mais j’ai pensé qu’il venait pour vous importuner.

- Nous aurions dû vous avertir que nous l’attendions, il n’y a pas de mal. Entre Florian !!

- Ah quand même !! C’est quand même un monde ça !! Je vais finir par croire que mes amis ont raison quand ils disent que j’ai une bille de clown !! Non mais !!

L’éclat de rire venant du salon le fait sourire malgré tout et c’est tout naturellement qu’il se jette dans les bras de Ming et qu’ensuite il va embrasser ses autres amis.

- Yuan m’a dit que Maurice avait sûrement organisé cette entrevue pour vous parler de moi, j’avais envie de vous raconter tout ça moi-même.

- (Ming) J’aurais dû me douter que « Yu » aurait vendu la mèche !!

- Il était juste inquiet pour moi c’est tout, que voulez-vous savoir au juste ?

- (Patrice) C’est quoi cette histoire de stérilet ?

- Oups !! J’ai oublié « Cathy » !!

Ils voient Florian s’écrouler de rires.

- (Patrice étonné) Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ?

- Rien ! Hi ! Hi ! Juste une petite blague que j’ai faite aux filles !! Bon !! Sérieux !! Il faut que « Cathy » aille s’en faire mettre un rapidement, j’étais avec Léa à l’hôpital pour faire un test sanguin sur elle afin de lui prescrire la bonne molécule et je me suis aperçu qu’à cause de moi, il n’y en a aucunes qui résistent et sont efficaces.

- (Ming ahuri) Comment ça à cause de toi ? Je ne comprends pas le rapport qu’il peut y avoir entre toi et Léa ?

Je regarde Maurice.

- C’était le but de cette rencontre de les mettre au courant, non ?

- (Maurice gêné) Peut être pas jusque-là mais maintenant tu en as trop dit je pense.

Je fixe un instant Ming et Hassan.

- Il est temps qu’ils sachent, surtout qu’après ça je vais les taper dans ce qu’ils ont de plus cher alors autant leur en donner pour leur argent Hi ! Hi !

Pendant plus d’une heure, Florian raconte alors ce qu’il est et comment petit à petit il l’a découvert.

Il insiste également sur l’incompréhension qu’il a de comment tout cela est possible et termine par toutes les questions qu’il se pose encore.

Tous l’écoutent avec attention sans jamais l’interrompre, même si souvent l’envie de le faire les prend à tour de rôle.

Patrice et Maurice connaissant parfaitement toutes ses particularités, fixent attentivement Ming et Hassan, pour tenter d’y lire leurs expressions sur leurs visages au fur et à mesure qu’ils découvrent incrédules ce qu’est Florian.

Celui-ci termine par l’arrivée de Taha et l’aide précieux qu’il lui a sans doute apporté lors de la nuit sinistre où il reçut les deux balles en pleine poitrine.

Hassan est soufflé par tout ce qu’il vient d’apprendre.

- Les vêtements !! C’était donc pour ça !!!

- (Maurice) Il fallait bien cacher les trous occasionnés par les balles que Florian a reçues !!

- (Ming perplexe) Tout ça est incroyable !! Je me doute que c’est l’entière vérité mais avouez qu’il y a de quoi en douter !!

- (Hassan) Et à part ses météorites ? Vous ne voyez pas d’autres raisons pour que tout ceci se soit produit ?

- (Patrice) A en croire Taha, ce serait quelque chose dans les météorites et non celles-ci qui seraient responsables de tout ça. Florian je t’en conjure, parle avec lui et essaie d’interpréter ses paroles !! Ce garçon est dépassé de par sa culture et n’y voit que ses dieux comme responsables, il y a sans doute une part de vérité dans ce qu’il raconte.

Je prends la parole.

- Je n’en vois pas trente-six après y avoir réfléchi et en tenant compte des preuves manifestes dont nous ne pouvons nier l’existence. Une vie supérieure extraterrestre ou quelque chose dans le genre !! De plus j’entends des voix dans mes rêves, ça arrive le matin juste avant mon réveil et je n’arrive pas à en retenir le sens.

- (Patrice) J’ai parlé avec Okoumé ce matin par l’intermédiaire de Taha et de son jeune frère Akim, c’est d’ailleurs comme ça que nous avons appris la présence de l’agent qu’a envoyé Hassan. Je pense sérieusement que ce serait la solution pour parler avec ce qu’il y a dans ta tête ou du moins avec cet homme étrange qui vit dans la clairière. Taha m’a parlé d’un danger et du besoin qu’ils ont d’avoir près d’eux cette entité toujours en toi et qui apparemment serait vitale pour leurs survies.

Ils voient soudainement Florian devenir hystérique.

- Mais je ne veux pas aller là-bas !! Vous comprenez !!! Je…ne…..veux….pas !!!!

Maurice le prend fermement dans ses bras.

- Du calme « Flo » !! Du calme !! Nous ne t’obligerons jamais à y aller si tu n’y tiens pas, juste que nous te demandons d’écouter Taha et au moins de savoir ce que ces choses ou quels que soient le nom qu’ils portent, ont à te dire. Après ça tu prendras ta décision et nous la respecterons, ne te fais pas un monde à l’avance et écoute-le, c’est tout ce que je te demande.

Les quatre hommes le fixent en attendant sa décision, ils le voient passer de la colère à la consternation puis enfin une lueur de lucidité quand il se décide enfin à leurs parler.

- J’écouterais ce qu’il a à me dire, mais c’est tout !!

Maintenant qu’il a pris sa décision, ils le voient enfin retrouver le sourire et les regarder tour à tour d’un œil malicieux, en frottant son pouce contre son index sous leur nez.

- Maintenant si on parlait gros zouff les gars !!!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (17/150) (Quatrième jour) (Le projet)

- (Maurice surpris) Mais de quoi tu parles ?

- De pépètes !! D’oseille !! Du talbin !! Des tunes !! Enfin de l’argent quoi !!

Maurice cherche à comprendre.

- Mais Florian !! Tu as largement de quoi subvenir à tes besoins !!

- En fait j’ai un projet en tête et j’aimerais savoir si son altesse et Ming, seraient d’accord pour m’aider à le financer. Je sais de combien je peux disposer en propre sans faire courir de risques à l’entreprise de mon père, mais c’est de beaucoup insuffisant pour le réaliser. En fait je cherche ou des sponsors ou des associés, qu’importe le statut. Sauf que la rentabilité sera très certainement proche du zéro aux vues de l’endroit où je souhaite le mettre en œuvre.

- (Ming étonné) Ton grand père m’en a un peu parlé mais je ne pensais pas que tu voyais si grand, de combien aurais tu besoin pour compléter ton financement ?

- De beaucoup d’argent !!

- Mais encore ? Tu as l’idée d’un chiffre ?

- Un milliard serait un minimum pour l’achat des terrains et la construction des bâtiments, ensuite environ la moitié pour l’acquisition du matériel médical et les premiers frais de personnel et de médicaments.

- (Hassan perplexe) Tant que ça ? Mais c’est quoi ce projet ?

- Un centre hospitalier dans un pays en manque de soins chroniques, l’inde ou ailleurs, peu importe dès l’instant qu’il pourra soulager les populations autochtones.

- (Ming) Tu vois grand dis donc !! Et où comptes-tu trouver tout cet argent ?

- (Je souris) Dans vos poches Hi ! Hi ! C’est un projet ambitieux je le sais mais c’est pour le bien des plus déshérités et de toute façon pour vous ce n’est pas grand-chose pas vrai ?

- (Hassan) Comment comptes-tu financer son fonctionnement en admettant que tu trouves l’argent pour la construction ?

- (Maurice) Les frais de fonctionnements d’un tel centre doivent être énormes !! Le personnel, l’entretien des matériels, les factures d’énergie et le cout des soins !!

- Je ferai appel aux associations et aux dons, si ce n’est pas suffisant, je puiserais dans l’argent des brevets que j’ai l’intention de déposer.

- (Ming) Tu as parlé de rentabilité tout à l’heure, c’est en contradiction avec tes dernières paroles.

- Je ferais payer ceux qui en ont les moyens, ce ne sera gratuit que pour les plus pauvres.

- (Maurice) Et ta sécurité tu y penses ?

- Pour l’instant ce n’est qu’un projet, il ne verra pas le jour demain. Nous aurons le temps d’y penser d’ici là et ma question pour l’instant est juste de savoir si je peux compter sur vous ou pas !! Maintenant soyez sûr qu’il verra le jour d’une façon ou d’une autre et que ce ne sera juste qu’une question de temps.

- (Hassan) Tu m’as l’air bien certain d’y arriver.

- Combien le monde civilisé serait prêt à payer contre un vaccin du sida ou une molécule permettant de guérir du cancer ou encore de maladies telles qu’Alzheimer ou Parkinson ?

- (Maurice stupéfait) Mais de quoi tu parles là !! T’en crois-tu capable ?

Je les regarde dans les yeux.

- La question serait plutôt, m’en croyez-vous incapable ?

Les quatre hommes se regardent décontenancés par ma question, Ming et Hassan en bon financier, voient tout de suite l’intérêt certain que de telles découvertes pourraient rapporter à celui ou ceux qui en seraient détenteurs.

Maurice et Patrice par contre, ne voient que l’importance considérable que prendrait une personne capable d’une telle avancée médicale et la sécurité qu’il faudrait déployer autour de lui.

Je les laisse un instant à médités sur le sujet avant de reprendre la parole.

- Je pense que le financement de mon projet n’est qu’une goutte d’eau par apport aux sommes abyssales dépensées chaque année pour le peu de résultat qu’il en ressort.

- (Ming) Tu serais prêt à accepter des associés alors qu’à toi seul tu pourrais arriver à tes fins ?

- Pour gagner plusieurs années ? Bien sûr que oui !! Chaque jour des milliers de pauvres gens meurent faute de soins dans des pays où la vie d’un homme ne vaut rien ou presque.

Hassan regarde Ming qui subrepticement hoche la tête en signe d’assentiment.

- Dans ce cas, nous participerons à l’effort financier que tu nous demandes.

- Très bien !! Je n’en attendais pas moins de vous deux, pour le reste il nous faut déjà trouver l’endroit le mieux indiqué pour l’implantation du centre et ensuite avoir l’accord des autorités locales. Comme vous le pensez bien, j’aimerais terminer avant ma formation ainsi que celle de ceux qui voudront me suivre. La construction devrait prendre le temps nécessaire à l’obtention de leurs diplômes et aux préparatifs de leurs départs.

- (Hassan troublé) Mais de qui tu parles ?

- De mes amis bien sûr !!

- (Ming) Tous ??

Je regarde Patrice et Maurice.

- Tous oui !! Il y aura des postes pour tout le monde, que ce soit médical, sécurité, administratif ou autres.

- (Ming) Yuan aussi ?

- Ce centre sera à gérer comme une entreprise commerciale et il sera bien placé pour en prendre la tête s’il le désire.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (18/150) (Quatrième jour) (Le projet) (fin)

Patrice comprend dans les sous-entendus de Florian qu’il compte aussi sur lui, il réalise d’un coup qu’il n’aurait pu envisager le contraire et qu’il était bien dans son intention de rester près de lui.

Une question lui vient quand même à l’esprit, suite aux paroles de son ami envers le fils de Ming.

- Je pensais que ce serait Thomas qui s’occuperait de la partie entreprise ?

- Thomas en aura déjà une en charge, je tiens à ce que la DBIFC perpétue la mémoire de mon père. Nous ferons juste quelques changements comme par exemple déplacer le siège social près du centre hospitalier mais pour le reste, il continuera à développer l’entreprise.

- (Ming blêmit) Yuan aussi Florian ! Si j’ai fait tout ce que j’ai fait, c’est pour que mon fils prenne ma succession en temps voulu.

- C’est pour ça que j’ai précisé que ce serait seulement s’il le désire, dans le cas contraire j’aviserai et au pire, m’en occuperai moi-même. Après tout s’il veut rester près de nous, rien ne l’empêchera de faire comme pour Thomas tout en continuant à mener ses affaires.

- (Maurice) De toute façon ce n’est pas encore pour demain et d’ici là il y aura de l’eau qui coulera sous les ponts.

- C’est juste !! Pour le moment je demande juste à mes futurs associés d’y penser et nous en reparlerons avec des chiffres quand je jugerais que le moment sera venu. Je me laisse encore quelques mois pour mettre ce projet sur le papier et en commencer officiellement la mise à exécution. Grace à votre aide financière il devrait pouvoir être opérationnel d’ici cinq ans et comme le dit si bien Maurice, d’ici là…...

Ils discutent encore un moment en revenant à des sujets plus d’actualités, avant qu’ils se séparent et quittent l’hôtel seul ou par deux.

Une fois dans la limousine, Ming et Hassan reprennent cette discussion sur un plan beaucoup plus terre à terre.

Ce n’est pas tant l’aspect financier qui les intéresse car ils ont largement de quoi pourvoir à la somme indiquée par Florian, mais plutôt l’aspect pharaonique du projet.

- (Ming) Il voit grand notre loustic tu ne trouves pas ?

- Après tout ce que je viens d’apprendre sur lui, plus rien ne m’étonne de sa part tu sais ?

- Il y a quand même une chose qui me gêne.

- Ton fils ?

- J’avais fait de grands projets pour lui et en quelques minutes ils risquent de retomber comme un vulgaire soufflé.

Hassan tourne la tête vers son ami, compatissant.

- Rien ne dit non plus qu’il acceptera !

- Hélas si !! Je ne me fais pas d’illusion là-dessus, maintenant si c’est comme pour

Thomas ça me pose moins problèmes et en y réfléchissant bien avec les moyens actuels, rien n’empêche de diriger une entreprise de n’importe quel coin du monde.

- Comment peux-tu être aussi sûr de la décision de ton fils ?

- Parce que je sais une chose que tu ne sais peut être pas encore, voilà pourquoi.

- (Hassan curieux) Ah oui ! Quoi donc ?

Ming regarde son ami dans les yeux.

- Oh ! Ce n’est qu’un détail, vraiment qu’un petit détail de rien du tout mais qui me conforte dans mes paroles.

Hassan voyant qu’il tourne autour du pot.

- Tu n’es pas obligé de m’en parler tu sais ?

- (Ming sourit) Hein !! Non ce n’est pas ça, j’étais juste dans mes pensées excuse-moi.

Yuan aime Florian et il ne le laissera jamais partir sans le suivre.

- (Hassan surpris) Nous l’aimons bien aussi et ce n’est pas pour ça que nous envisageons une seconde de tout laisser tomber pour le suivre, non ?

- (Ming amusé) Nous, nous l’aimons d’amitié alors que « Yu » l’aime d’amour, il me l’a avoué il n’y a pas longtemps, le jour même où il m’a présenté sa copine.

Hassan fronce les sourcils.

- Les jeunes d’aujourd’hui sont pleins de paradoxes !! D’accord ton fils est bisexuel, je veux bien le comprendre mais Florian est déjà avec Thomas.

- (Ming) Mon fils n’est pas à ça prêt ! Hi ! Hi ! Puisqu’il aime aussi Thomas.

- Décidemment !! Rien n’est simple avec eux !! Bah !! De toute façon ce sont leurs affaires après tout.

- C’est aussi ce que je me dis, maintenant pour revenir à ce que nous a dit Florian. Je le pense capable de mener à bien son histoire de découvertes révolutionnaires et je ne te raconte pas le « barouf » que ça va faire.

Hassan opine gravement.

- Ça va faire l’effet d’une bombe et l’argent va couler à flots, c’est étonnant d’ailleurs qu’il ne s’en soit pas rendu compte et qu’il craigne pour le financement pérenne de son hôpital.

- (Ming) Mais il le sait très bien au contraire, ce garçon calcule plus vite qu’un ordinateur alors tu penses bien !!

- Mais alors pourquoi nous propose-t-il cette association ? Il pourrait nous rembourser rubis sur l’ongle et garder tout pour lui ?

- Je vois que tu n’as pas encore tout compris sur Florian, il nous considère comme ses amis et c’est sa façon de nous remercier de l’aide que nous avons accepté de lui apporter. L’argent n’est pour lui qu’un moyen d’arriver à ses fins, pas un besoin en soit.

- (Hassan septique) Tout le monde aime l’argent et cherche à en avoir le plus possible, c’est dans la nature humaine.

- Tu oublies juste une chose mon ami, Florian n’est pas entièrement humain d’après ce que j’ai compris de cette réunion et l’altruisme de ce garçon en est peut-être une des réminiscences de ce qu’il a en lui.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (19/150) (Aix) (Quatrième jour)

(Ludo, Mélanie et Joachim)

Des cris et des rires résonnent dans tout le cirque, faisant sourire toutes les personnes qui les entendent.

Deux petits garçons et une petite fille juchés sur trois poneys s’éclatent comme des fous depuis que Joachim a appris à Mélanie et à Ludovic comment les monter.

Ça fait plusieurs heures maintenant qu’ils sillonnent le cirque à bride abattue, en poussant des cris de joies.

C’est Ramirez qui est obligé de faire le trouble-fête en apercevant de l’écume sur le mors des animaux, indiquant par la même l’état de fatigue de ceux-ci.

- Bon !! Ca suffit maintenant !! Regardez-moi dans quel état sont ses pauvres bêtes !! Joachim je te croyais plus sérieux !! Menez les dans leur box et étrillez-les comme il faut, ensuite donnez-leur de l’eau mais pas trop.

Les trois enfants baissent la tête sous la verve du jeune homme, Joachim sait que Ramirez a raison et qu’il n’aurait pas dû faire galoper aussi longtemps les poneys.

C’est d’un air penaud qu’ils descendent de leurs dos et les prennent par la longe pour faire exactement ce qu’a ordonné Ramirez.

Une fois terminé, ils se retrouvent tous les trois à se demander quoi faire et c’est encore une fois Joachim qui mène le bal en les emmenant jusqu’au chapiteau où s’entrainent les acrobates et les jongleurs.

Ils passent devant les roulottes d’habitation et s’arrêtent net en entendant des gloussements qui démontrent qu’à l’intérieur de l’une d’elles, il y en a au moins deux qui passent cette fin d’après-midi à autre chose qu’à préparer le spectacle du soir.

Les trois enfants curieux comme tout à leurs âges, collent l’oreille le long de la paroi pour mieux entendre et essayer de comprendre ce qu’il se passe à l’intérieur.

- (Voix féminine) Allez !! J’ai envie moi !!

- (Voix masculine) Oui mais si ils rentrent plus tôt ?

- Mais non !! Ils ont dit qu’ils dîneraient en ville avec Flavien et Carole, donc la place est libre.

- Hé !! Doucement avec la bête !!

- J’ai hâte de sentir comment c’est sans l'emballage Hi ! Hi !

- (Guillaume amusé) Moi aussi mais va doucement morfale !!

Les trois petits gloussent en se regardant.

- (Joachim) Ils vont leur vider le frigo c’est sûr Hi ! Hi !

- (Mélanie) Pourquoi ils parlent de l'emballage ? Ils ne le mangent quand même pas d'habitude ?

« De l’autre côté de la cloison. »

- (Léa) Miam !! J’adore !! C’est trop bon !!

Guillaume d’une voix rauque.

- C’est bon oui !! Encore !!

- Hé !! Doucement !! J’ai une petite bouche moi, tu vas finir par m’étouffer avec ta grosse saucisse.

- Rhaa ! Toujours en train de râler !! Tu n’es pas une fille pour rien !! J’ai envie de la mettre au chaud maintenant ! Hi ! Hi !

- Vas y oui !! Que je sente la différence !!

« Du côté des minots. »

- (Joachim) C’est des vrais goinfres ses deux-là ! Hi ! Hi ! Et dire qu’ils vont remettre ça dans moins d’une heure ! Hi ! Hi !

- (Mélanie) Beurk !! Manger des saucisses froides quelle idée.

Ludovic ne dit rien depuis tout à l’heure mais a l’oreille toujours collée à la paroi, il bougonne dans ses dents en se disant que ce n’est pas cool de profiter que son frère et les autres habitants de la roulotte ne soient pas là, pour se servir sans rien demander comme ils ont l’air de le faire sans aucune gêne.

« Du côté des amoureux. »

- (Léa) Wouah !! Elle est toute chaude, ça me fait tout drôle.

- Ton père avait raison, c’est super bon comme sensation, ça n’a rien à voir.

Léa se pâme.

- Ouuiii !!! Vas y !! Donne-moi-en encore !!! Allez !! Qu’est-ce que tu attends ?

- J’ai peur avec la ficelle.

- Tu n’as pas encore compris qu’ils disaient ça pour te charrier ? Tu ne la sentiras même pas !! Aller !! Vas y !! Mets-la en entier !! D’un coup j’aime trop ça !! Ahhh !!! Miam !!!

« A l’extérieur. »

- (Mélanie) C’est des vrais gorets !! Ecoutez-moi ça !!

- (Ludovic) Ils mangent même la ficelle, j’y crois pas !!

Une voix derrière eux.

- Qu’est-ce que vous faites là ?

Mélanie en se retournant avec un grand sourire.

- C’est Guillaume et Léa qui profitent que Flavien et les autres sont sortis pour vider leur frigo ?

« Dans la roulotte. »

- Tu l’aimes ma saucisse avoue !!

- Ahhh !!! Oui !!! Elle est trop bonne !!! Donne-la-moi en entier, oui !!!

Je comprends tout de suite de quel genre de « cuisine » il s’agit et j’éclate de rires en saisissant enfin les paroles de Mélanie qui m’avaient quand même étonné.

Je commence à les pousser gentiment plus loin, pour qu’ils n’entendent pas la suite qui devient de plus en plus chaude et n’amènera plus d’ici peu à un quelconque quiproquo, quand un « Mon dieu qu’est ce qui t’arrive » suivit d’un cri de frayeur s’échappe soudainement de la roulotte.

Je me rappelle alors de ma petite blague et j’imagine sans difficulté la scène qui doit se passer à l’intérieur.

Ludovic en palissant à son tour en entendant les cris.

- Tu as entendu « Flo » ?

- (Mort de rire) Pas de panique les enfants ! Hi ! Hi ! C’est une farce que nous avons fait aux deux goinfres pour ne plus qu’ils recommencent à chiper de la nourriture Hi ! Hi !

- Allez oust !! Ne restez pas dans mes jambes, je vais les prendre la main dans le sac ! Hi ! Hi !

C’est avec les larmes aux yeux que j’entre dans la roulotte, la petite poche remplie de mercurochrome attachée au stérilet s’est rompue comme prévue sous l’effet de la pénétration et c’est mon Guillaume le sexe rouge de ce qu’il pense être du sang qui me regarde mort de trouille, n’ayant pas encore réalisé la farce à laquelle il vient d’être victime à ses dépens.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (20/150) (Hassan)

Une fois rentré dans sa résidence et s’être enfermé seul dans son bureaux, Hassan se connecte et ouvre les fichiers concernant les dernières découvertes de ses services sur le mutisme soudain de son ambassadeur après qu’il ait reçu son dernier mail d’avertissement.

Un encart d’un journal Russe traduit spécialement pour qu’il puisse en prendre connaissance, lui amène une colère peu commune pour cet homme habituellement posé dans ses réactions.

L’annonce avec photo à l’appui du décès de son ambassadeur lors d’un soi-disant malencontreux accident de la route.

Les détails suivent relatant le drame survenu lors d’un déplacement privé de l’ambassadeur et ne font pas mentions des trois personnes en plus du chauffeur présentes dans le véhicule.

Un rapport de ses services confirme la mort des cinq personnes, ainsi que les premières démarches faites pour récupérer les corps des deux Saoudiens.

Un deuxième rapport accentue encore plus si c’était possible la fureur de l’émir, celui-ci fait mention d’une accusation qui serait porté contre lui pour le kidnapping d’une femme et de ses deux enfants, cette accusation étant envoyée par voie diplomatique aux dirigeants du monde entier afin de retourner contre Hassan sa décision de fermer son ambassade et de ce fait, lui mettre sur le dos toutes les malversations dont il accusait le dirigeant du régime.

De nombreux courriers émanant d’amis politiques le rassurent quand il y lit le soutien qu’ils lui portent dans cette affaire, d’autres prennent des formes moins inconditionnelles en prouvant ainsi qu’ils ne veulent pas s’embrouiller avec un aussi grand pays tout en restant dans les bonnes dispositions de l'émirat.

Celui de la république de Chine est conforme à ses attentes en lui demandant expressément d’apporter des preuves d’innocences aux accusations portées contre lui, tout en restant convaincu que ce n’est qu’une regrettable erreur et qu’il sera fait la même demande à leur allié politique.

Enfin pour quelques-uns, pas les plus nombreux heureusement, leurs positions sont très claires et les menaces induites dans les missives en sont très explicites.

Hassan frappe d’un coup de poing sur son bureau en s’exclamant à haute voix.

- Espèce d’enfoiré !! Tu crois m’intimider alors que tu viens de faire abattre lâchement des ressortissants de mon pays !! Ton histoire est bien monté je l’avoue !! Digne d’un esprit tordu comme le tien !!

« Toc ! Toc ! Toc ! »

- (Hassan surprit) Oui !! Quoi ??

Une voix inquiète.

- Votre excellence va bien ? On entend votre excellence jusque dans la cuisine et le personnel s’inquiète !

Hassan en reconnaissant la voix se calme rapidement et va déverrouiller la porte.

- Entre !! Referme derrière toi s’il te plait.

Omar s’exécute et attend, debout devant la porte.

- Tu as un problème ?

- Si je n’en avais qu’un seul ça ne serait rien, tout me tombe dessus en même temps mais assieds-toi ! Ne reste pas planter là !

Hassan lui explique alors tout ce qu’il vient d’apprendre et les implications sous-jacentes internationalement parlant, des accusations fabriquées de toutes pièces portées contre lui.

Omar lui prend les mains, soucieux de voir dans quel état ça l’a mis et l’écoute avec attention, incapable et d’ailleurs conscient que ce n’est pas son rôle, d’apporter une solution à ce qui perturbe autant l’homme qu’il aime.

Ce ne sont donc que des paroles de réconfort qui sortent de ses lèvres, avec néanmoins une question sur ce qu’il compte faire maintenant.

- (Hassan) Je ne vais pas m’avouer vaincu, il payera d’une façon ou d’une autre crois-moi !!

- Je préfère te voir comme ça tu sais ? Peut-être arriverons-nous à prouver que tu n’y es pour rien et que c’est un coup monté pour justifier ta rupture politique avec lui.

Hassan approuve de la tête.

- J’ai déjà pris les mesures nécessaires en ce sens. En fait ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’il va poursuivre ses manœuvres contre Florian et le connaissant, je suis sûr que cette fois ci il va mettre le paquet.

- (Omar) Il risque gros, déjà qu’il va devoir s’expliquer auprès du quai d’Orsay sur la présence des hommes à lui trouvés morts l’autre nuit et du pourquoi de leurs présences sur le territoire Français.

- Il a trop d’influence pour que ça aille bien loin, tout au plus ça va permettre de renforcé la surveillance autour de Florian.

- Que va-t-il faire d’après toi ?

- Qu’est-ce que j’en sais !! Il y a tellement de possibilités !!

- Mais toi !! Qu’est-ce que tu ferais à sa place ?

Hassan réfléchit un moment.

- Je chercherais son point faible, il ne nous reste plus qu’à trouver lequel ?

- Pose-toi les bonnes questions ? Qu’est ce qui compte le plus pour Florian ? Qu’est ce qui ferait qu’il aille de lui-même se jeter dans la gueule du loup ? Si tu trouves la réponse, alors il n’y aura plus qu’à trouver la parade.

Hassan regarde Omar comme s’il le voyait pour la première fois et se lève d’un bond en se dirigeant vers le téléphone de son bureau.

- Ses amis !!! Voilà le point faible de Florian !! Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (21/150) (Un plan diabolique)

Omar comprend qu’il a raison.

- Heureusement qu’ils sont tous en ce moment avec lui !!

- Ça mon ami !! C’est une chose à vérifier rapidement, qui te dit qu’il n’en reste pas quelques-uns, un ou plusieurs de ses amis qui n’ont pas pu venir le rejoindre ?

Hassan laisse Omar cogiter ses dernières paroles et lance un numéro d’appel préenregistré depuis peu, il attend quelques instants avant qu’une personne ne décroche.

- ………..

- Maurice !! C’est Hassan !! Il faut qu’on parle, c’est urgent !!

- ………..

- Entendu !! Je t’attends !! Ha !! Une chose !! Essaie d’avoir la liste complète des amis de Florian, je t’expliquerai !!

Les deux Saoudiens discutent encore en cherchant d’autres possibilités que pourrait trouver Vladimir pour arriver à ses fins, plus ils cherchent et plus celle du début leur apparait comme la plus probable.

Ce n’est seulement que quand Maurice arrive accompagner d’un jeune homme visiblement soucieux, qu’ils s’interrompent et se lèvent pour les accueillir.

- (Hassan) Vous avez fait vite !!

- (Maurice) Disons que le son de ta voix et ta demande, m’a suffisamment inquiété !!

Il capte leurs regards braqués sur Maxime.

- Ah oui !! Peut-être ne vous rappelez vous pas de Maxime !! C’est un des infirmiers de l’équipe à Florian mais aussi un de ses meilleurs amis, j’ai pensé qu’il serait bon qu’il soit présent au cas où il manquerait quelqu’un sur cette fameuse liste que tu m’as demandé d’amener avec moi.

Hassan en souriant, serre la main du jeune homme qui n’en mène pas plus large que ça devant cet homme si important.

- Prenez places sur le canapé, ce que j’ai à vous dire risque de prendre quelques temps.

Hassan ne cache rien et montre les rapports qu’il a reçu de son service de renseignements ainsi que tous les différents courriers venant des diverses ambassades ou des gouvernants eux-mêmes, suite aux accusations portées contre lui.

Maurice connaissait déjà la teneur de cette missive, puisqu’il venait d’en être informé lui-même par son ministère des affaires étrangères également destinataire.

La réponse étant en haut lieu en cours de validation, il se contente d’en rapporter le soutient verbal de son pays en attendant celui plus officiel que devrait recevoir l’émirat d’Hassan.

Viens ensuite le but de sa présence, Maurice écoute attentivement où l’ont menées les pensées d’Hassan et ne peut finalement qu’opter sur son raisonnement.

Nous en avons discuté avec Maxime pendant le trajet et comme tu peux le voir sur cette feuille où nous avons souligné en rouge ceux des amis de Florian connus mais non présents, il en reste encore quelques-uns hors de notre périmètre de protection.

Hassan en prenant la feuille que Maurice lui tend.

- Combien ?

- (Maurice) Assez proche de Florian ? Je dirais cinq à Reims et trois à Paris, c’est sans compter ceux avec qui il parle régulièrement ou qui travaillent avec lui. Nous n’avons retenu que ceux de son âge qu’y pourrait se targuer d’être ses amis. Sinon nous pourrions multiplier facilement par trois ou quatre le nombre que je viens de t’indiquer.

Hassan est visiblement surpris.

- A quand même !! Voyons déjà les plus proches alors, ce serait étonnant qu’ils s’en prennent simplement aux connaissances de Florian.

- (Maurice) Pour ce qui est de ceux de Paris, à part mon fils personne ne les connait vraiment. Ils font partie de la nouvelle équipe que Florian s’est constituée à Begin. Nous allons renforcer leur sécurité et je ne pense pas qu’ils craignent quelque chose dans l’enceinte de l’hôpital qui est déjà en état d’alerte.

- (Hassan) Et ceux de Reims ?

- D’après Maxime, ce sont des amis très proches et si Vladimir décidait comme tu le penses d’atteindre Florian par le biais de ses amis, il me semble plutôt que ce serait à l’un d’entre eux qu’il s’en prendrait.

Maxime qui jusque-là s’était contenté d’écouter.

- Vous pensez vraiment qu’ils sont en danger ?

- (Maurice) Je n’en sais fichtre rien mais ce qui est sûr c’est que je ne prendrais pas le risque, tu devrais les appeler et voir déjà si tout est normal de leur côté.

- Surtout ne va pas nous les affolés !! Tu prends juste de leurs nouvelles, je vais voir de mon côté comment leur donner une protection efficace !! Toute cette histoire ne me dit rien de bon, je tends le dos depuis des années et il fallait bien que ça arrive un jour.

Pendant que Maurice prend ses dispositions, Maxime fait comme il le lui a demandé et il appelle ses amis chacun leur tour.

Du côté de Stéphane et de Dylan tout baigne et ils sont contents d’avoir des nouvelles, il plaisante quelques temps avec eux en racontant quelques anecdotes impliquant également Antony, Alice, Rémi et Baptiste.

Il arrive également à joindre Emilie et Julien, qui s’ennuient mais qui attendent avec impatience le retour prévu le lendemain de Grégory à la fin de son second et dernier stage.

Il discute également un long moment avec eux car il est super content de les entendre, ce n’est qu’avec la promesse de sa part de demander à Florian de leurs faire un petit coucou, qu’il les quitte enfin.

C’est déjà avec un grand sourire aux lèvres qu’il lance alors son dernier appel au beau pompier, il tombe sur sa messagerie et lui demande de le rappeler dès qu’il aura lu son message.

Maintenant ça ne l’affecte pas plus que ça, puisqu’il lui arrive souvent à lui aussi d’être sur messagerie et il retourne s’asseoir sous les regards avides de renseignements des trois hommes présents dans le bureau.

- Ils vont tous bien !! Il n’y a que « Greg » qui était sur messagerie mais sans doute est-il encore en cours et il me rappellera un peu plus tard. Il est actuellement en stage de perfectionnement à Metz et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils n’ont pas pu venir avec nous.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (22/150) (Aix) (Quatrième jour)

(« Séb » et Sylvain)

« Séb » flippe quand même de la situation actuelle, ça fait déjà un moment qu’il attend les yeux bandés et attaché nu à la chaise.

Sylvain l’a laissé là en attendant son bon vouloir dans un de leurs jeux de rôle favoris où le blond n’est plus que l’esclave du brun.

Seulement voilà, c’est la première fois qu’ils font ça en dehors de leur chambre et la peur que Marc ou Sébastien rentre dans la roulotte pour une raison quelconque lui amène des frissons pas désagréables en soi, mais qui le perturbe quand même sur ce que ses amis penseront de lui à le voir dans cette position.

Position qui ne laisse aucun doute quant à la tournure que prend parfois et pour leurs plus grands plaisirs il doit bien se l’avouer, ce petit jeu de domination/soumission auquel ils sont adeptes depuis le début de leur relation.

Ce qu’il ne sait pas par contre, c’est que Sébastien s’en était rendu compte et pour cause car vivant avec eux, il s’était déjà demandé à quoi ils jouaient quand certains ordres fusaient en dehors de leur chambre.

Il en avait causé deux mots à Marc qui bien sûr n’avait pas manqué d’en rire, mais surtout d’en parler ce matin d’un air grivois à Sylvain.

Celui-ci l’a écouté avec amusement, pas du tout gêné après la dernière nuit où ils ont chacun de leur côté sans se cacher, profité des attraits physiques de leur ami respectif au grand bonheur de Sébastien qui contre toute attente, s’est senti très à l’aise malgré la promiscuité des deux couples.

Il lui a proposé d’assister s’ils étaient partants à une de ses petites séances sans en avertir « Séb », afin de corser la chose et l’amener plus loin encore dans ses limites.

C’est donc accompagné de ses deux amis, que Sylvain entre en silence dans la roulotte.

« Séb » redresse aussitôt la tête et frémit le sexe dressé à l’écoute des bruits qui s’approchent de lui.

- Tu as été sage ?

- Oui monsieur !!

- Très bien !! Tu seras obéissant ?

- Oui monsieur !!

- Nous verrons ça !!

- (« Séb » surpris) Nous monsieur ?

Sylvain lui serre les deux orphelines.

- Qui t’autorise à poser des questions ?

« Séb » grimace mais prend de toute évidence un certain plaisir à cette manipulation.

- Excusez-moi monsieur !!

- J’ai amené des invités !! Tu devras être gentil avec eux c’est compris ?

« Séb » déglutit avant de répondre.

- Bien monsieur !!

- Vous pouvez vous assoir les gars !! Je vais déjà m’occuper à bien le préparer pour qu’il vous donne tout le plaisir que vous êtes en droit d’attendre de mon esclave.

Sylvain se mord la lèvre pour ne pas éclater de rire, en voyant le visage de son copain se décomposer en entendant des pas et des personnes s’installer sur les fauteuils du salon, en prouvant ainsi qu’il y a bien quelqu’un d’autre dans la pièce avec eux.

Marc et Sébastien se retiennent également, malgré tout l’ambiance est suffisamment excitante pour qu’une barre bien dure orne très rapidement leur entrejambe.

Sylvain la leur montre du doigt l’air moqueur et il a droit au même geste en retour, prouvant que pour lui ce n’est pas mieux et que son état est aussi visible que le leur.

« Séb » malgré sa gêne évidente n’en perd pas lui aussi l’érection monstrueuse et vibrante qu’il tient depuis le début, prouvant ainsi que la situation continue à l’exciter comme pas possible.

Sa libido ne résistant pas à la position avilissante, mais au combien jouissive malgré tout dans laquelle elle est confrontée.

Sylvain comprend qu’il est temps de le finir pendant qu’il le sent au plus fort de son fantasme, il lui caresse le sexe pendant que son autre main va direct entre ses fesses et le siège où il est attaché.

Ce simple geste plus la situation dans laquelle il se tient est suffisant pour déclencher l’orgasme du blondinet qui inonde le sol devant lui.

Des éclats de rires accompagnés d’applaudissements accueillent sa jouissance, Sylvain lui enlève alors le bandeau et permet ainsi à son ami de découvrir qui sont les spectateurs de sa soumission.

Il voit les visages moqueurs mais aussi marqués par l’excitation à la vision de son corps nu et abandonné au plaisir qu’ils ont devant les yeux.

- Bandes de salops !! Si j’avais su que c’était vous, j’aurais moins flippé !! Vous ne pouvez pas imaginer tout ce qu’il m’est passé par la tête !!

Marc en riant pour cacher son envie toujours présente mais aussi son trouble devant ce à quoi il vient d’assister.

- Belle démonstration Hi ! Hi ! Vous ne devez pas vous ennuyez tous les deux apparemment !!

Sylvain capte le trouble toujours présent du côté de l’autre couple et sourit en se disant qu’il n’y aura bientôt pas qu’eux à vouloir pimenter leurs soirées.

Il décide d’enfoncer le clou pour s’en assurer en détachant les pieds de son ami et en le laissant les mains attachées au siège.

Il passe ensuite derrière lui et remonte brusquement ses deux genoux.

- Bon et bien, il est temps de passer aux choses sérieuses. Qui commence !!!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (23/150) (Aix) (Quatrième jour) (Sébastien et Marc)

Marc et Sébastien se regardent avec les yeux brillants, un coup d’œil sur leurs braguettes déformées et ils se lèvent en regardant leurs deux amis.

- (Marc) Merci bien, mais j’ai moi aussi un jeune affamé à m’occuper si tu vois de qui je parle. En plus même si c’est tentant, je préfère qu’entre nous ça en reste comme maintenant.

- (Sébastien) C’est pas que vous ne nous plaisez pas les gars, ne croyez surtout pas ça. Mais nous sommes en couple et ça ne mènerait nulle part.

Il regarde Marc.

- Et je sais de quoi je parle, trouvez-vous quelqu’un de sympa qui sera prêt à rentrer dans vos jeux si ça vous dit !! Mais pour notre part, nous nous contenterons d’être juste des amis proches si vous le voulez bien.

Sylvain visiblement déçu car ça fait un bout de temps qu’avec « Séb » ils cherchent un ou des partenaires occasionnels pour bien s’éclater sans remettre leur couple en question, mais juste pour pimenter un peu les choses de temps en temps.

- Comme vous voulez les gars, c’était juste parce qu’on vous aime bien nous aussi. J’espère que vous ne m’en voulez pas, ce serait con.

Marc prend Sébastien par la taille et l’emmène doucement vers leur lit, il l’embrasse en le faisant s’allonger sur le matelas et se retourne vers Sylvain en lui faisant un clin d’œil.

- T’inquiète pas pour ça, occupe-toi plutôt de ton copain qui n’attend que toi. Votre petite mise en bouche nous a donné envie et on ne va pas se gêner nous non plus.

Deux heures plus tard ils quittent tous les quatre la roulotte bras dessus bras dessous heureux de leurs complicités, même si pour certains elle n’a pas été jusqu’où ils l’auraient souhaitée.

Sébastien finit par se resserrer tout contre Marc et repense à la nuit précédente qui a été pour lui celle où il a enfin connu l’amour sans restriction et perdu enfin ses deux pucelages.

***/***

C’est dans la nuit alors que leurs deux amis dormaient profondément après s’être donné sans pudeur devant eux qui se sont contenter alors d’un soixante-neuf torride, qu’il a senti les mains de Marc devenir plus aventureuses encore en s’immiscent entre ses cuisses.

Sébastien s’est alors enflammé comme du bois sec et son corps lui en a réclamé plus, beaucoup plus.

Ses lèvres se sont collées contre l’oreille de Marc pour lui demander d’une voix suppliante de le prendre, qu’il en avait trop envie et qu’il ne pouvait plus attendre.

Marc a été d’une douceur incroyable et l’a si bien préparé, qu’il s’est mis à geindre comme un jeune chiot sans pouvoir se retenir.

Ses jambes ont ceinturé les reins de son compagnon pour le sentir encore plus profondément, le râle de plaisir qu’il a poussé alors en a réveillé le couple endormi près d’eux.

Ceux-ci vite excités à leur tour, ne tardèrent pas à engager une manœuvre similaire.

De les sentir faire l’amour près d’eux déchaine encore plus Marc qui colle ses lèvres à celles de Sébastien en lui donnant son premier orgasme anal.

Marc est fier d’avoir donné autant de plaisir à Sébastien pour sa première fois, il décide alors de lui montrer l’autre aspect du couple.

Ça faisait des mois que Marc n’avait plus connu cette sensation et le plaisir qu’il prend alors le fait trembler de tout son corps et s’arc-bouter, les épaules rejetées en arrière sur le bassin de Sébastien.

C’en est trop pour Sébastien qui ne retient plus sa jouissance, l’immense frisson qui lui traverse le corps précède de peu la libération de sa substance laiteuse.

Marc sent comme une invasion de fourmis dans tout son corps.

Un râle libérateur le laisse exsangue et sans force quand il s’affale pour reprendre sa respiration sur le corps toujours vibrant de son compagnon.

***/***

Sébastien embrasse Marc qui le regarde surpris, loin de penser que son ami vient de revivre en marchant près de lui un des plus beaux instants de sa vie.

- C’est en quel honneur ?

Sébastien en lui donnant un second baiser.

- Je t’aime !

Sylvain qui n’a pas raté grand-chose de leurs ébats.

- On a vu ça mon gaillard !!

- (« Séb » amusé) Je me rappelle de toi il n’y a encore pas si longtemps quand tu nous disais que Marc et toi ce n’était pas possible. Vous avez fait un sacré chemin depuis et te voilà maintenant à faire ton Roméo devant tout le monde Hi ! Hi ! Bon !! D’accord !! J’avoue que si le vrai avait imaginé sa Juliette avec une bite entre les jambes, l’histoire m’aurait certainement beaucoup plus intéressée.

Les quatre amis éclatent de rires en entrant dans le réfectoire, pour s’installer à table sous les yeux amicaux de ceux qui y sont déjà et qui sont heureux pour eux de les voir aussi complices.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (24/150 (Afrique) (L’espion d’Hassan) (fin)

Joseph hésite car le ton de la question n’est pas dénué d’une pointe de menace à laquelle il va devoir tenir compte dans la formulation de sa réponse.

- Mon…commanditaire…voudrait connaitre le lien entre votre fils et un autre jeune homme qu’il a rejoint dans des conditions somme toute particulières.

Okoumé le toise fièrement.

- Taha a été désigné pour remettre un message au garçon que j’ai sauvé il y a de très nombreuses lunes.

Joseph cherche dans sa mémoire s’il y est fait mention dans le dossier qu’il a reçu pour mener sa mission.

Il se souvient que le bébé qu’était alors le jeune Florian De Bierne a survécu à l’accident d’avion qui lui a fait perdre ses parents.

- C’est donc vous qui avez retrouvé le bébé ?

- J’ai en effet ramené au père Antoine l’enfant aux cheveux de feu que j’ai trouvé dans la jungle.

- Il y a plus de dix-huit ans de ça, alors pourquoi envoyer seulement maintenant votre fils porter ce message et de qui lui vient-il ?

Okoumé se tourne vers le père Antoine.

- Connaissez-vous, mon père, qui envoie cet homme ?

- J’en ai entendu parler récemment oui !! C’est un homme très influent dans son pays, un chef de tribu comme toi.

- Que veut-il à l’enfant ?

- Comprendre ce qu’il est, je pense !

- Est-ce dangereux pour l’enfant s’il l’apprend ?

- Je ne pense pas non, car depuis il s’est pris d’amitié avec lui.

Okoumé se tourne de nouveau vers Joseph.

- Ce n’est pas à moi de te révéler les paroles d’un dieu !! Acceptes-tu de me suivre et de lui poser tes questions toi-même ? Lui seul saura s’il peut te faire confiance, mais sache que dans le cas contraire tu ne reviendras pas d’où je vais te mener.

- (Joseph surpris) Comment ça je ne reviendrai pas ?

- Si tes pensées sont fourbes et qu’il te rejette, je te tuerais de mes mains. L’endroit où je vais t’emmener est sacré pour mon peuple, un cœur impur ne peut y entrer et en ressortir vivant. Ce soir tu es l’invité de ma tribu et demain tu me donneras ta décision, j’espère pour toi que tu choisiras la bonne.

Le père Antoine n’en revient pas des paroles d’Okoumé, il connait suffisamment l’homme pour savoir qu’il ne ment pas et qu’il ira jusqu’au bout de sa décision.

- J’irais donc avec vous si un tel danger menace cet homme !! C’est moi qui l’ai fait venir jusqu’ici et il est hors de questions que je le laisse y aller seul si une telle menace pèse sur lui.

Okoumé fixe un instant le père Antoine.

- Le trajet est très long mon père, le supporterez-vous ?

- Il le faudra bien car ma décision est sans appel !!

- Cela ne changera rien à mes précédentes paroles mon père, sachez-le.

- Je te connais suffisamment mon garçon et j’espère te faire entendre raison avant que l’irréparable ne soit accompli.

- Cette décision ne viendra pas de moi mon père, vous le savez bien. Peut-être est-il bon en fin de compte que vous soyez présent et que nos dieux vous entendent, en attendant reposez-vous le temps que ce soit l’heure du repas.

Okoumé sort de sa hutte et ses poings se serrent jusqu’à en faire blanchir ses phalanges,

il tient beaucoup au vieux père et son cœur prie pour qu’il ne lui arrive rien, le soleil est encore haut dans le ciel aussi il appelle son jeune fils pour qu’il le rejoigne.

- Oui père ?

- Cours prévenir nos dieux mon fils !! Prévient celui qui a pris forme d’homme que j’amènerais un étranger et le vieux père blanc jusqu’à la clairière sacrée. Vois s’il acceptera de répondre à ses questions ou s’il refuse notre présence.

- Bien père !!

- Demande également à ton frère s’il peut en découvrir davantage sur cet homme et celui qui l’envoie.

- Je le ferai père.

- Alors va mon fils et reviens vite !!

Okoumé regarde partir Akim et sourit fièrement en regardant sa silhouette disparaitre au pas de sa course rapide, il ne craint pas pour sa sécurité sachant qu’un dieu est en lui et le protégera.

***/***

Akim parcourt le chemin menant à la clairière en un temps record, il ne ressent étrangement aucune fatigue quand il arrive à l’orée des arbres tordues.

Il entre dans le cercle encore baigner par le soleil et cherche des yeux l’homme étrange qui en est maintenant le gardien.

- Je sais ce qui t’amène mon garçon ! Ton père est sage !

Akim sursaute au son de cette voix qui entre dans sa tête, il se retourne et cherche autour de lui où il peut bien se trouver.

- Ne me cherche pas, l’état dans lequel je suis t’effraierait sûrement. Sache seulement que je ne vais plus pouvoir garder longtemps cet aspect et que le temps presse, retourne à ton village et dis à ton père que j’accepte sa venue mais qu’il devra mettre un bandeau sur les yeux des deux personnes qui l’accompagneront. Lui seul verra mon apparence actuelle afin qu’il comprenne l’urgence de faire revenir mes frères parmi nous. Va !!! Porte lui mon message au plus vite avant que votre étoile soit de l’autre côté de cette planète et que tu n’y vois plus.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (25/150) (Metz) (Grégory)

Encore une nuit, la matinée du lendemain et je vais pouvoir enfin retrouver mes amoureux, c’est ce que se dit Grégory en s’apprêtant à quitter la caserne où il effectue son second et dernier stage de perfectionnement qui lui permettra d’avoir un galon de plus à la prochaine session.

Il ouvre son vestiaire pour se changer et attrape son portable pour vérifier s’il a eu des appels.

Deux SMS de Julien et d’Émilie lui souhaitant une bonne journée en lui disant qu’il leurs manque et qu’ils ont hâte d’être à demain pour pouvoir le serrer dans leurs bras, lui amènent le sourire aux lèvres car c’est aussi sa pensée principale depuis plusieurs jours.

Il remarque également un message sur le répondeur venant de Maxime, il sourit une seconde fois en interrogeant sa messagerie et reconnait la voix de son ami qui prend de ses nouvelles et lui demande de le rappeler dès qu’il aura pris connaissance de son appel.

Grégory s’étonne de cet appel car il a eu Florian la veille et lui a demandé avant de le quitter de donner le bonjour à toute la bande.

Connaissant son ami, il ricane en se disant qu’il a sans doute oublié la commission comme d’habitude.

Il attend Vanyel devant la sortie de la caserne, pour faire le chemin ensemble jusqu’à l’hôtel où ils ont pris une chambre en commun pour économiser un peu sur les frais de déplacements.

Quand il a appris que son ami suivrait lui aussi le même stage, Grégory lui a tout de suite proposé cette petite cohabitation pour pouvoir passer du temps avec lui.

Vanyel arrive bientôt et c’est en discutant joyeusement que les deux amis prennent tranquillement le chemin de l’hôtel.

Chacun donnant des nouvelles sur leurs amoureux respectifs avec beaucoup de tendresse dans la voix.

- (Vanyel) Ana me manque, je l’ai eu au téléphone et c’est d’ailleurs pour ça que je suis un peu à la bourre. Il s’ennuie lui aussi et heureusement qu’on rentre demain parce que je n’y tenais plus.

- Pareil pour moi !! Pourtant ça ne fait même pas une semaine qu’on est là.

Vanyel lui donne une bourrade.

- Moi j’ai l’impression que ça fait un mois !! Je peux te poser une question intime ?

- Vas y !!

- Lequel de tes deux amoureux te manque le plus ?

Grégory s’arrête et se tourne vers son ami.

- Les deux, quelle question !!

- Vraiment ? Tu n’as pas une petite préférence ?

- Même pas !! Enfin je ne veux pas dire ça, juste que je les aime tout autant l’un que l’autre.

- Et eux ? Ils sont souvent ensemble, non ?

- Je ne vois pas où tu veux en venir ?

- (Vanyel) C’est bien parfois d’être celui qui n’est pas là, comment t’expliquer !! Pour eux tu dois être celui qu’ils attendent et je suis sûr que si je leur avais posé la même question, ils auraient répondu que c’est toi qu’ils préfèrent.

- C’est un peu normal aussi !!

- Comment ça ?

- Tu as vu la bête !!

- Ah je vois que monsieur aime bien s’envoyer des fleurs Hi ! Hi ! Remarque tu as raison, c’est ce que je dis aussi à « Ana » quand on en parle. D’ailleurs il n’y a qu’à me regarder ! Hi ! Hi ! Même toi tu ne fais pas le poids devant un mec aussi bien foutu que moi ! Hi ! Hi !

Grégory capte deux filles qui lorgnent vers eux, il s’approche d’elles et leur demande.

- Excusez-moi mesdemoiselles ? Pourrais-je avoir votre avis sur un petit différent que j’ai avec mon ami ?

Une des deux filles en souriant.

- Bien sûr, si je peux vous aider !

- Eh bien voilà !! Mon ami pas prétentieux pour deux sous, me dit que de nous deux c’est lui le plus beau et moi bien sur je lui certifie le contraire, faut pas pousser quand même !! Qu’en pensez-vous ? L’avis de deux jolies filles comme vous devrait lui rabaisser son caquet.

Vanyel pris au jeu se défend.

- Hé là !! Tu es en train de te mettre en avant avec tes paroles enjôleuses !! Ne l’écoutez pas mesdemoiselles et soyez impartiales en avouant que c’est mon physique qui vous fait le plus craquer Hi ! Hi !

Une des deux filles, visiblement amusée.

- Nous sommes désolées mais nous sommes très mal placées pour juger des garçons.

- (Vanyel étonné) Comment ça ?

Les deux filles se regardent et sous les yeux ahuris par la surprise des deux copains, se roulent un patin magistral.

Après ça en riant comme des malades, elles laissent en plan les deux garçons qui en sont encore bouche bée.

- (Vanyel) Hi ! Hi ! Fallait bien sûr qu’on tombe sur des lesbiennes !! Allez viens beau mâle, je te paye une bière pour la peine !! Mais de toute façon si elles n’avaient pas été comme ça, c’est moi qu’elles auraient choisi Hi ! Hi !

Grégory lui envoit à son tour une bonne bourrade.

- Cause toujours mon canard !! Il n’y a que toi qui y crois de toute façon Hi ! Hi !

Les deux amis poursuivent leur chemin sans s’apercevoir que quelques mètres derrière eux, deux hommes les prennent en filatures avec la discrétion que seul peuvent avoir des professionnels.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (26/150) (Amid et Christophe)

(Cinquième jour)

Comme la veille, les médecins sont passés le voir très tôt.

Son état leur semblant anormalement bon au vue de l’opération qu’il a subie, ils décident de l’emmener en salle de radio pour contrôler son dos et vérifier une nouvelle fois le travail accompli par le jeune De Bierne.

C’est Christophe qui le conduit et le ramène une petite demi-heure plus tard, pendant que les chirurgiens se penchent sur les résultats d’examens.

***/***

- (Un des toubibs) Regardez-moi ça !! Rien à redire !! Les muscles dorsaux reprennent leurs attaches et la reprise des liaisons nerveuses n’appelle aucune critique, je dirais simplement que cette opération est parfaite.

- (Un autre) Juste une anomalie et elle est de taille !!

Il pointe du doigt sur l’écran la deuxième vertèbre.

- Cette vertèbre est comme neuve alors que les radios prises à Paris prouvent le contraire, comment expliquez-vous ça ?

- Montre-nous les premières radios ? Il doit y avoir une explication.

Le chirurgien clique sur les fichiers antérieurs à l’arrivée du garçon.

- Regardez vous-même !!

Les deux autres chirurgiens se penchent un instant et relèvent la tête pour regarder leur collègue, leurs visages montrant bien la surprise qui est la leur.

- Il y a dû y avoir une erreur quelque part, peut-être quelque chose sur l’objectif du scanner au moment de la prise. Un cheveu ou un truc dans le genre, ça arrive parfois.

- Allons !! Arrêtons de chercher midi à quatorze heures !! Vous savez bien que ce n’est ni un cheveu, ni quoique ce soit d’autre et que cette image montre bien la cassure de l’os !!

- Pourtant il n’y a plus rien sur cette radio et cette anomalie est pour le moins incompréhensible.

- Sauf si les bruits qui courent sont réels et que ce garçon est aussi intelligent qu’on le dit, d’ailleurs expliquez-moi donc ce que font toutes ses personnes autour de lui ? Ce jeune homme est visiblement sous protection et ce n’est certainement pas sans raisons. De là à faire le rapprochement avec cette histoire de vertèbre, j’avoue que ça me tente fortement et d’ailleurs après un minimum de réflexion, c’est la seule explication possible.

- A quoi tu penses au juste ?

- Une découverte révolutionnaire que nos dirigeants refuseraient de partager avec la communauté médicale internationale par exemple.

Un des chirurgiens, d’un ton ahuri.

- Mais !! C’est contre l’éthique même de notre profession tu le sais bien !! En plus il y a des accords internationaux sur le partage des découvertes médicales.

- Exact !! Mais il y a aussi des retombées financières extraordinaires et l’argent gouverne notre monde, ce n’est pas nouveau alors ne soyons pas naïfs.

Les trois hommes continuent encore un moment et finissent par quitter la salle avec la tête pleine de questions auxquelles ils ne sont pas prêts d’en avoir les réponses.

***/***

Christophe aide Amid à se relever du fauteuil roulant pour l’allonger sur son lit, ses muscles se tendent sous le poids du garçon et c’est dans un « Han » de bûcheron qu’il se libère de sa charge.

- (Amid renfrogné) N’abuse pas quand même !! Je ne pèse pas une tonne non plus !!

- (Christophe) C’est certain mais tu es loin d’être une plume crois-moi.

- Pfff !!! Je fais à peine quatre-vingt kilos, dis plutôt que tu n'as rien dans les bras.

- Si tu veux mon gros ! Hi ! Hi !

- T’as entendu comment tu parles à un prince !!

Christophe se prosterne le sourire toujours aux lèvres.

- Mes paroles étaient inappropriées votre altesse !! Je voulais dire que son altesse si frêle faisait le poids d’un sumo Hi ! Hi !

- Tu ferais mieux de faire ton travail au lieu de déblatérer tes conneries, j’ai besoin d’aller aux toilettes et tu auras l’honneur suprême de me nettoyer le cul après ça Hi ! Hi !

Christophe soupire en allant ouvrir la porte de la salle de bain.

- Bonjour l’honneur !!

Il aide Amid à se déshabiller et le porte jusqu’à la selle où il l’assoit pour qu’il fasse sa grosse affaire.

Pendant ce temps-là, il fait couler l’eau du bain et prépare plusieurs feuilles de papier toilette qu’il plie en quatre épaisseurs.

Amid a les yeux baissés car il se sent mal à l’aise d’avoir à faire ses besoins devant lui et Christophe le remarque bien, il s’en amuse beaucoup car pour lui c’est tout naturel et ça fait partie de son travail.

« Proutt »

Christophe se tourne railleur, vers Amid qui est devenu rouge de honte.

- Et bien !! Je me serais bien passé du fond musical princier !! Pouahh !!! Tu pues ma vache !!

***/***

Hassan et Omar arrivent dans la chambre d’Amid, ils sont entrés car rien n’indiquait qu’ils étaient en soins.

Christophe a complètement oublié dans sa conversation avec le jeune prince, d’actionner l’interrupteur allumant le voyant dans le couloir.

Ils arrivent juste au bon moment pour entendre la dernière phrase de l’infirmier et se regardent visiblement surpris mais aussi amusés.

Ils décident alors de ne pas se manifester et d’écouter cette conversation entre les deux jeunes hommes.

Conversation qui prouve au ton de leurs voix qu’il y a une grande connivence entre eux

et qui les incite à en entendre plus, ne serait-ce que pour se rendre compte que leur fils ou « neveu » n’est pas aussi châtié dans ses paroles qu’ils le pensaient jusqu’alors.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (27/150) (Amid et Christophe)

(Cinquième jour) (fin)

- (Amid) Pourquoi tu sens la rose peut être ?

- Presque à côté de toi mon gars !! Ma parole !! Ça fait combien de temps que tu n’as pas coulé un bronze ?

- Depuis l’accident je crois bien !!

- Tant que ça ?? Je comprends mieux alors !! Bon t’as fini que j’essuie le cul princier ??

Oh, non de dieu !!!

- (Amid affolé) Qu’est-ce qu’il y a encore ?

- C’est une fausse couche que tu nous as fait là !! Jamais ça va s’évacuer !! Tu as dû te détruire la rondelle ma parole !!

- Putain « Chri » !! T’es con merde !! J’ai cru que c’était de mon dos que tu parlais !! Ne me fous pas des trouilles pareilles !!

- Hi ! hi ! Bon !! C’est tout propre !! Au bain maintenant et fais gaffe de pas couler avec le trou que tu as en fond de cale ! Hi ! Hi !

- C’est pas possible ça !! T’as fait l’école du rire ma parole !!

Côté chambre, Hassan et Omar sont pliés en deux et font d’énormes efforts pour garder le silence, ils se sont installés confortablement chacun dans un fauteuil et écoutent les coudes sur les genoux, la tête dans les mains comme si c’était une émission de radio.

Côté salle de bain, un bref silence se fait pendant que Christophe masse les épaules d’Amid pour le détendre.

Le jeune garçon apprécie de toute évidence car bientôt quelque chose grandissant à vue d’œil apparaît en sortant de l’eau.

Christophe sourit en s’en apercevant et poursuit ses massages relaxants.

- Navire ennemi en vue commandant ?

- (Amid surpris) Hein !! De quoi tu parles ?

- Le périscope est sorti commandant !!

- Comment ça !! Oh !!! C’est toi aussi avec tes massages !!

- C’était censé te détendre, pas te tendre ! Hi ! Hi ! Je te fais de l’effet on dirait, pas vrai ? Déjà hier tu m’as fait le coup

- Arrête tu veux !! Sinon je vais te faire embaucher dans mon harem ! Hi ! Hi !

- Hum !! Ça doit être cool !!

- Comme eunuque ? Pas tant que ça ! Hi ! Hi !

- Attends mon salaud !!

Un grand « Plouf » suivi d’une toux prouvant qu’Amid vient de boire une bonne tasse, étant pris par surprise.

- T’as vu l’eunuque ! Hi ! Hi !

- Aïe !!

- (Christophe alarmé) Qu’est-ce que t’as ??

- J’ai mal !!

- Où ça ??

Amid lui montre le bas de ses reins.

- Là !! Aïe !!

Christophe se penche pour regarder de plus près l’endroit indiqué le visage marqué par l’inquiétude, il est en déséquilibre et lui passe une main pour tâter le bas du dos du jeune prince, quand celui-ci lui attrape le bras et tire d’un coup sec.

« Plouf !!! »

Hassan et Omar entendent alors une énorme partie de rigolade qui en dit long sur l’état d’inondation probable de la salle de bains.

- (Christophe) Stop !! Tu as gagné !! Je suis trempé maintenant, c’est malin !!

- Déshabille-toi et sèche-toi alors, sinon tu vas choper la crève.

Hassan et son ami n’entendent plus pendant plusieurs minutes que des froissements de vêtements, Hassan sourit à Omar en lui faisant signe de se lever.

Les paroles qu’il entend alors le font rasseoir aussitôt le visage marqué par la surprise.

- Hum !! Ça aurait été dommage de les couper !!

- Hé !! Qu’est-ce que tu fais !!

- Je réfléchissais juste et je me disais que ce n’est pas une bonne chose de te priver de cette belle paire de balloche ! Hi ! Hi !

- Tu as le cerveau dans les mains depuis quand toi ? T’as l’intention de me les rendre ou tu veux que je t’en fasse un paquet souvenir ! Hi ! Hi !

- Dis « Chri » ? C’est moi qui te fais bander ?

- Pfff !!! Quelle question !!

- Chacun son tour alors ! Hi ! Hi !

Christophe d’une voix changée.

- On ferait mieux de se calmer avant de le regretter petit prince.

- Tu n’aimes pas ?

- Si justement et ce n’est pas cool de ta part, tu sais bien que tu vas bientôt repartir chez toi et ça me fais déjà assez chier sans qu’on ait besoin d’en remettre une couche.

Amid d’une voix douce.

- Tu sais « Chri » ? Moi aussi ça va me faire mal de te quitter.

- Alors le mieux c’est qu’on se calme et qu’on se contente de rester ami. Allez !! Il est temps de sortir !! Je t’essuie et te ramène au lit, ton père ne devrait plus tarder à te rendre visite et je ne pense pas qu’il apprécierait s’il nous trouvait comme ça.

Hassan et Omar sortent alors de la chambre, encore troublés de ce qu’ils viennent d’entendre, Hassan regarde son ami et sourit malicieusement.

- Le fiston n’a pas les mains dans les poches on dirait.

Omar fait alors l’étonné.

- Ah oui !! Je me demande de qui il peut bien tenir !! Mais dis-moi, j’y pense d’un coup !! Il va avoir besoin de quelqu’un une fois rentré, ne serait-ce déjà que pour sa rééducation et les soins courants.

Hassan les yeux brillants.

- Tu peux préciser ta pensée ?

- Ce « Chri » a l’air de bien connaitre son boulot, non ? En plus si c’est bien le garçon que nous avons aperçu hier, il a l’air plutôt sympathique.

Hassan sourit en poussant Omar devant lui.

- Avance sale entremetteur !! Je retiens ton idée et il va falloir que j’en touche deux mots à mon fils, nous verrons bien sa réaction.

Omar aperçoit du monde arriver vers eux.

- Votre altesse fera au mieux pour le bien du jeune prince, j’en suis convaincu.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (28/150) (Afrique) (L’homme étrange)

La matinée est à peine entamée qu’Okoumé est déjà dans ses préparatifs de départ, il est hors de question pour lui d’épuiser le vieux père par une marche bien trop longue et difficile pour son âge.

Il fait donc préparer une sorte de chaise à porteur et désigne deux de ses chasseurs les plus robustes pour servir de porteurs.

Le père Antoine et Joseph terminent ce qui leur sert de petit-déjeuner, un gruau de céréales avec une boisson chaude ressemblant à du thé.

Le silence est de mise entre les deux hommes, pas qu’ils s’évitent mais simplement que chacun d’eux sont dans leurs pensées sur ce qu’ils vont découvrir là où ils vont aller.

Akim entre dans la case, armé de sa lance et vient se planter bravement devant les deux hommes.

Il fait bien sur partie de l’expédition et en éprouve une énorme fierté, celle d’être reconnue par son père comme utile et indispensable.

Le père Antoine une fois à l’extérieur, regarde avec reconnaissance Okoumé quand il comprend qu’il n’aura pas à marcher dans la jungle et vient s’asseoir sur le siège à porteur avec un réel soulagement.

Le trajet est plus long qu’à l’habitude et ce n’est qu’à l’approche de midi qu’ils arrivent enfin à destination.

Antoine ressent l’excitation de découvrir enfin cette mystérieuse clairière dont il a tellement entendu parler, les arbres torturés que lui a conté Patrice et Camille, sont maintenant devant ses yeux et il ne peut qu’être impressionné par la vision qu’il en a.

La petite troupe s’arrête alors à quelques mètres seulement de l’ouverture baignée par le soleil.

Okoumé fait descendre le père de son siège, il donne l’ordre à ses chasseurs ainsi qu’à son fils de ne pas aller plus loin et comme demander, pose sur les yeux des deux hommes les bandeaux qu’il a pris soin d’apporter.

Il les guide ensuite jusqu’au centre de la trouée, les fait s’asseoir sur la vieille souche et attend que se manifeste celui qu’il appelle le gardien.

L’homme étrange apparait enfin à sa vue, Okoumé se fige face à l’apparence décharnée voir cadavérique de l’être qui parait en état de décomposition avancée.

Ses chairs putrides à l’odeur de mort le font frémir d’un mélange de peur et de dégoût.

La voix de l’homme étrange résonne alors dans la clairière, la voix a une intonation bizarre due sans doute à la dégradation avancée des organes internes.

Il montre du doigt l’amas de pierres.

- Que le vieil homme aille s’asseoir là-bas !! Il mérite l’attention de mes frères.

Okoumé sent son cœur qui se serre, l’attention que son dieu porte au père Antoine lui amène un fort élan de sympathie et d’émotion.

Il prend la main du vieil homme et doucement va l’installer là où on lui a demandé de le faire, il sent la puissance des pierres et se recule rapidement ne se sentant pas le droit d’en profiter pour son propre compte.

- (L’homme étrange) Bien !! Maintenant parlons !! Je connais ta recherche homme Joseph !! Ton âme est bonne mais ton cœur est troublé, celui qui t’a missionné ne connaissait pas à l’époque ce qu’il a appris depuis, sinon il ne t’aurait pas envoyé. Sans doute a-t-il oublié ta mission car beaucoup de choses occupent ses pensées, j’en profite pour te confier un message important que tu interpréteras certainement mieux que l’enfant homme qui est parti rejoindre celui qui a survécu. Le garçon doit nous revenir, il le faut absolument pour que notre peuple survive et retrouve sa sérénité d’esprit en attendant que le temps soit venu de nous retrouver tous pour atteindre le dernier degré de notre évolution. Je suis conscient de ce que ces paroles que tu entends de ma bouche peuvent paraitre pour toi et ton espèce sorties d’un esprit déranger, il n’en est rien et tu en auras bientôt la preuve.

- (Joseph incrédule) Qui es-tu et de quelle preuve parles-tu ?

- Qui je suis ? Tu ne le comprendrais pas et c’est une information que tu n’as pas été jugé apte à entendre, le vieil homme au cœur pur sera la preuve qu’il te faudra pour croire dans mes paroles. Porte ce message à la bonne personne et convaincs le qu’il lui faut faire ce voyage jusqu’à nous, dis-lui que nous l’aiderons dans son projet mais qu’il ne doit plus utiliser comme il le fait ce qu’il a appris de nous. Un grand danger que nous n’avons su voir à temps, quand notre peuple s’est rendu compte que ce pouvoir était celui qui le menait à sa perte. As-tu entendu mes paroles ?

- (Joseph) Je les ai entendus oui et je les rapporterai à celui qui m’emploie.

- Je ne t’en demande pas plus.

Okoumé se lève.

- En as-tu fini ? Pouvons-nous repartir ?

- Je ne serais sans doute plus là à la prochaine visite de ton jeune fils, dis-lui qu’il doit continuer à venir et qu’un nouveau gardien sera là. Qu’il ne le craigne pas car il ne lui fera rien de mal, je serai dans son esprit. Laisse-moi seul avec le vieil homme et retourne à ta tribu vivre ta vie d’homme brave.

Okoumé prend Joseph par le bras et rejoint ses hommes et son jeune fils, l’homme étrange s’approche alors du père Antoine et le fixe de ses yeux mort.

2eme ANNEE fêtes de fin d’années, 2ème partie: (29/150) (Afrique) (l’homme étrange) (fin)

- Entends moi vieil homme !! Porte mon message à celui qui est tout, en contrepartie je vais te montrer ce pour quoi tu as prié chaque jour.

L’homme étrange prend la tête du père Antoine entre ses mains et son front vient contre le sien.

- Regarde le créateur, qu’importent le nom et l’enveloppe charnelle ou non qu’on lui donne, sache qu’il existe et nous reprendra tous en son sein. Le temps imparti est incalculable mais nous reviendrons tous à lui, regarde vieil homme et que tes prières soient entendues.

Une lumière intense mais pleine de douceur et d’amour, nimbe alors le cerveau du vieux père, une multitude en un seul être qui respirent le bonheur et la joie.

Le cœur du père Antoine bat à tout rompre, il connait alors la béatitude d’avoir œuvré sa vie durant pour ses croyances.

Son cœur s’éteint lentement le temps d’un instant, le temps de s’unir à cette lumière qui le caresse et le mêle à la multitude.

Les battements reprennent, plus forts dans un corps qu’il sent reposer et le vieil homme pleure de joie, la joie de la communion qui vient de lui être offerte, la joie d’appartenir à quelque chose de si grand que faute de mots pour le définir, les hommes l’ont nommé de maintes façons mais que la religion qu’il a faite sienne lui a donné le nom de « Dieu ».

Antoine tout tremblant se lève, son corps ressent la vie et quelque chose en lui il le sent a changé.

Plus de douleurs, une force nouvelle que son sang véhicule en fortes pulsions revigorantes dans ses veines.

L’homme étrange le visage marqué par la décomposition sourit, il s’éloigne et disparait derrière les arbres avant de prononcer les dernières paroles qui ne s’échapperont jamais plus ensuite de cette bouche.

- Enlève ce qui t’empêche de voir et retourne auprès des tiens, continue ton sacerdoce encore pendant les années qui t’ont été rendues et fait le bien autour de toi. Sache que ce jeune humain sauvé jadis et lui aussi appelé à une grande cause, mais qu’il faut qu’il comprenne que ça pourrait être aussi le début d’un grand malheur s’il n’en comprend pas les limites.

Le silence soudain et brutal fait frissonner le père Antoine, il enlève le bandeau qui lui couvrait les yeux et plisse les paupières sous la luminosité du soleil au zénith.

Il s’avance alors en hésitant, traversant la clairière encore imprégner par les visions spirituelles qui lui ont été offertes.

Okoumé l’aperçoit et vient à sa rencontre, quelque chose dans le vieil homme a changé, son allure générale plus solide et le feu brillant dans ses yeux.

- Ça va mon père ?

- Très bien Okoumé ! Il y a longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien.

Okoumé se rappelant de sa plaisanterie favorite.

- Comme à vos soixante ans mon père ?

- Oui mon fils, comme à mes soixante ans.

- Venez !! Il est temps de reprendre la route.

Le père Antoine passe devant la chaise à porteur en souriant et continue son chemin sous les yeux ahuris des autres membres de l’expédition.

La marche lui fait du bien et lui permet de réfléchir aux derniers événements, une certitude lui vient alors à l’esprit.

Florian doit venir dans cet endroit pour y entendre les paroles pleines de sagesses qui lui sont destinées et prendre acte des avertissements afin de ne pas déclencher ce qui a été annoncé comme la fin de l’humanité.

Il s’approche d’Akim, lui pose une main raffermie sur l’épaule.

- J’ai un message pour le grand père de Florian, demande à Taha de le lui porter.

- Quel est ce message mon père ?

- Demande-lui s’il peut m’accueillir chez lui rapidement, j’ai besoin d’avoir une conversation avec lui et son petit-fils.

Akim se concentre et sourit.

- C’est fait mon père Hi ! Hi !

- Pourquoi ris tu mon enfant ?

- C’est Taha mon père, il dit que Florian est fou Hi ! Hi ! Mais qu’il l’adore.

Antoine sourit au jeune garçon, il ne doute pas un instant qu’il en soit ainsi et surtout que Taha se sente bien comme ça en a l’air, malgré qu’il soit loin des siens dans un pays qui doit le stupéfier à chaque instant.

***/***

Taha justement est près de Florian et rit aux éclats à la dernière bêtise qu’il a faite et qu’il raconte à Damien qui pour sa part est prêt à en pisser dans son pantalon.

- (Damien) J’aurais voulu voir sa tête ! Hi ! Hi !

Florian imite Guillaume en voyant son sexe.

- Florian fait quelque chose !! Je vais mourir !!

Damien entre deux hoquets :

- Et t’as dit quoi Hi ! Hi !

- Qu’il fallait faire un garrot s’il ne voulait pas se vider complètement Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (30/150) (Aix) (Maxime)

(Cinquième jour) (Inquiétude)

Maxime jette son portable de dépit sur le lit, cinq fois ce matin qu’il essaie de joindre Grégory et son silence commence à l’inquiéter sérieusement.

Julien rentre avec sous le bras le linge qu’il vient de laver et s’aperçoit aussitôt de l’état de tension inhabituelle de son copain.

- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu fais une drôle de tête ce matin.

- C’est à cause de « Greg » !! Il ne répond pas à mes appels et je commence à flipper grave !! Maurice croit que les « Russkoffs » vont certainement s’en prendre à quelqu’un proche de « Flo » et c’est le seul qu’on n’arrive pas à contacter.

- Tu l’as prévenu ?

- Pas encore, non !

- Qu’est que tu attends alors ? Il n’y a que lui qui peut faire quelque chose de toute façon.

Maxime se mord la lèvre, furieux contre lui-même de ne pas y avoir pensé plus tôt.

Il appelle donc Maurice et tombe direct sur son répondeur.

- Bonjour c’est Maxime ! J’essaie de joindre Grégory depuis hier et il ne me rappelle pas, ça commence à m’inquiéter et si vous pouviez me rappeler, si de votre côté vous avez des nouvelles ? Merci d’avance.

Julien le voit raccrocher et comprend au vouvoiement qu’il vient d’employer, que son ami est perturbé par cette histoire.

- Détends-toi voyons !! Maurice a déjà dû prendre ses dispositions pour mettre une protection en place.

- Tu crois ?

- J’en suis certain !

Il lui tend les bras après avoir déposé son fardeau.

- Allez ! Viens là !!

Le câlin ne dure pas longtemps, mais dénoue les nerfs à fleur de peau de Maxime qui d’un seul coup craque et laisse couler ses larmes sur l’épaule de Julien.

- On était si bien jusque-là !! Pourquoi ne nous laisse-t-on pas tranquille !! J’ai peur « Ju » !! Peur qu’il nous arrive quelque chose tu comprends ?

Julien ne sait que répondre n’étant pas habitué à voir Maxime comme ça, lui d’habitude toujours si gai.

Il comprend les peurs de son copain car tout ce qu’il vient de dire, il le pense lui aussi mais relativise apparemment plus facilement.

- Allez « Max » !! Calme-toi !! Je suis sûr que Grégory va nous appeler, il n’est pas seul si je me souviens bien ? Essaie avec Patrice si Maurice ne te rappelle pas, il doit savoir si quelque chose a été mis en place pour surveiller nos amis.

Julien entend des pas et regarde par la fenêtre, il aperçoit Thomas et Florian, qui rentrent à la roulotte après la leçon d’équitation qu’ils ont pris l’habitude de prendre chaque matin avec Ramirez.

- Voilà « Flo » et « Thom » !! Reprends-toi !! Rappelle-toi de ce que nous a conseillé Maurice et qu’on ne doit pas inquiéter Florian.

Maxime renifle un bon coup et se rend vite fait dans la salle de bain, il referme la porte juste au moment où celle de l’entrée s’ouvre sur leur couple d’amis.

- (Thomas excité) Ah ! « Ju » ! Tu es là ! Tu ne connais pas la dernière ? L’effet Florian a encore une fois frappé ! Hi ! Hi !

Julien à l’ouest car son esprit est ailleurs.

- Hein !! C’est quoi encore cette histoire ?

Je souris à mon tour.

- Un nouveau couple et je te le donne en mille !!

Julien en revenant à la réalité.

- Baptiste et Rémi ?

- Mais non !! Eux ils y sont déjà même si ils ne s’en sont pas encore rendu compte, cherche un peu mais c’est sûr qu’à première vue ça ne saute pas aux yeux.

- Comme vous revenez de votre leçon d’équitation, je verrais bien Ramirez dans le coup.

- (Thomas) Bingo !!!

- (Florian) Lui c’était facile à trouver, ou ça se corse c’est avec qui ?

- (Julien machinalement) J’en sais rien moi !! Erwan !!

Il voit à la tête de ses amis qu’il est tombé juste et sourit de les voir déçu qu’il ait trouvé du premier coup.

- (Thomas) Qui te l’a dit ?

- Personne j’ai dit ça au pif ! Je ne savais pas qu’Erwan était homo ?

- (Thomas) Nous non plus figure toi, c’est pour ça qu’on est resté comme des cons quand on les a vu main dans la main tout à l’heure.

Je regarde dans la pièce.

- « Maxou » n’est pas là ?

- (Julien nerveux) Hein !! Ah, si !! Il se lave.

Thomas tend l’oreille.

- Bizarre, je n’entends rien !!

Je prends Julien par la manche.

- Vous vous êtes engueulés ?

- Mais non quelle idée !!

Je le fixe dans les yeux.

- Qu’est-ce que tu nous caches ?

Comme il baisse la tête sans répondre, je le lâche et vais tambouriner à la porte de la salle de bain.

- « Maxou » !! C’est moi, ouvre !!

Un bruit de verrou et la porte s’ouvre, je vois immédiatement que Maxime a pleuré et je l’entraine presque de force jusqu’au salon pour le faire asseoir.

- Maintenant je veux tout savoir !! Qu’est ce qui ce passe ici ??

J’aperçois Julien parler à l’oreille de Thomas, sur le coup ça me fait mal dans l’estomac car c’est la première fois que je ressens ce manque de confiance venant de mes amis et ma première idée est de quitter la roulotte.

- D’accord !! Et bien garder vos secrets pour vous les gars !!

Je commence à faire demi-tour pour les laisser, quand une main me retient.

Je me tourne vers Maxime qui a les yeux luisants braqués sur moi.

- Ce n’est pas contre toi « Flo » je t’assure !! Juste qu’on ne voulait pas t’inquiéter pour rien.

- Parle alors !! Dis-moi ce qu’il ne va pas !!

- J’essaie de joindre Grégory depuis hier et il ne rappelle pas, alors tu comprends avec tout ce qui nous arrive depuis quelques jours, ça m’inquiète.

Je prends mon portable et saisis le numéro de Grégory dans mes contacts, j’envoie l’appel et plaque l’appareil nerveusement à mon oreille.

- …..

- « Greg » ? C’est « Flo » !! A quoi tu joues là bordel !! Réponds quand on t’appelle merde !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (31/150) (Grégory) (Inquiétude)

(suite)

Grégory vient à peine d’ouvrir son casier quand son téléphone sonne, il regarde qui est l’appelant et sourit en voyant la photo de Florian.

- Allô !!

- ………

Grégory devient tout pâle, Florian vient de lui raccrocher au nez après l’avoir engueulé et c’est bien la première fois qu’il entend son ami lui parler avec une telle colère dans la voix.

Il interroge son téléphone et constate qu’en effet Maxime a cherché à le joindre plusieurs fois dans la matinée, ainsi qu’un autre numéro qui lui est inconnu.

Il se rappelle qu’hier il devait déjà le rappeler et qu’il a complètement zappé de le faire, il a beaucoup parlé avec Vanyel et ça lui est sorti de la tête, ni voyant pas non plus d’urgence en soit.

Il s’empresse alors d’appeler son copain pour essayer de comprendre ce qu’il a d’aussi important à lui dire pour que ça ait mis Florian dans un tel état de colère.

C’est avec appréhension quand même qu’il plaque l’appareil à son oreille.

- ….

- Maxime !! Mais enfin qu’est-ce qu’il se passe ?? Je viens de me faire mettre une dose par Florian sans aucune explication.

- ………

- J’ai bien eu ton message hier, oui !

- ………

- Excuse-moi mais je voulais te rappeler, Vanyel est arrivé et j’ai complètement oublié ensuite. Tu aurais dû me dire que c’était important aussi !!

- ………

- J’étais en cours ce matin et je laisse le portable dans mon vestiaire c’est pour ça !! Qu’est-ce que tu voulais me dire de si urgent ?

- …….

- Je rêve là !! Et c’est pour ça que « Flo » fait la gueule ? J’y crois pas !! Ou alors tu ne me dis pas tout c’est sûr !!

- ……

Grégory sent bien que Maxime ne peut pas parler comme il le voudrait.

- Il est à côté de toi au moins ?

- …..

- Ça le concerne ton appel d’hier ?

- …..

- Ah ok !! Rappelle-moi dès que tu es seul, d’accord ? Hep !! Attends !! C’est si grave que ça ? Réponds juste par oui ou par non.

- …….

Le oui franc de Maxime fait blêmir une nouvelle fois Grégory.

- Rappelle-moi très vite alors et repasse-moi Florian s’il te plait.

- ……

- Allô Florian ? Tu es calmé là ?

- …….

- Je sais, c’est ma faute mais il n’y avait rien d’alarmant non plus dans son message.

- …….

- Tu veux que je vienne vous rejoindre ? Ce n’est pas un problème si tu as besoin de moi tu sais !

- ……

- Vanyel préfère qu’on rentre tout de suite, il est pressé de retrouver son copain et j’avoue que moi aussi, alors nous nous contenterons d’un sandwich et puis ce n’est pas si loin, une heure et demi de route tout au plus.

- ……

- Promis !! J’appelle dès que je suis rentré !! Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Je ne vous ai jamais vu comme ça ?

- …….

- Si tu le dis !!

Grégory met son portable dans sa poche et termine de vider son placard en y mettant ses affaires dans le sac à dos prévu pour, le reste des bagages étant déjà dans le coffre de la voiture.

Le trajet jusqu’au parking où l’attend déjà son ami impatient de prendre la route, lui permet de réfléchir à ce qui vient de se passer et sa décision est vite prise quand il sort à nouveau son portable.

- Allô c’est toi chérie ?

- ……

- Nous partons dans cinq minutes, « Ju » est avec toi ?

- ……

- J’ai eu un appel bizarre de Maxime et de Florian.

- …..

- Vous aussi ?? Quand ça ??

- …….

- J’ai idée qu’ils ont des soucis, ça vous diraient qu’on aille voir ça de plus près ? Je les ai sentis tendus, je vous expliquerai en arrivant.

- ……

- Ok ma belle, prépare les valises, nous partirons au plus tôt dès mon arrivée.

- ……

- Je dormirai dans la voiture t’inquiète.

- …….

- Bien sûr que j’en ai envie, tu parles d’une question ! Hi ! Hi ! Nous partirons après le câlin ne t’inquiète pas.

- ……

- Houlà !! Pas de soucis, j’ai de la réserve pour vous deux ! Hi ! Hi !

- ……

- Deux heures grand maximum !! Bisous et n’oublie pas « Ju ».

- …..

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (32/150) (Grégory) (Inquiétude) (suite)

Vanyel le voit arriver en soupirant d’impatience, il sort de la voiture et va ouvrir le coffre pour que Grégory y dépose son sac à dos.

Cinq minutes plus tard, ils sont sur l’autoroute direction Reims, Vanyel voit bien l’air préoccupé de son copain.

- Mauvaises nouvelles ?

Grégory dans ses pensées sursaute.

- Hein !! Je n’en sais rien en fait, ce qui est sûr c’est qu’il se passe quelque chose de pas net et j’aimerai bien savoir de quoi il s’agit.

- Pas une embrouille avec tes chéris j’espère ?

- Non, de ce côté-là tout va bien !! C’est plutôt Florian qui m’inquiète.

- Le petit rouquin ?

- Oui !!

- Il a des soucis ?

- C’est ce que j’aimerai savoir figure toi et c’est pour ça que nous allons les rejoindre à Aix dès que je rentre, je veux en avoir le cœur net.

Vanyel reste silencieux un long moment et se concentre sur la conduite, il remarque alors un véhicule qui lui semble déjà avoir vu garé sur le parking non loin de sa voiture.

- Je me fais peut-être un film, mais j’ai l’impression qu’on est suivi.

Grégory tourne la tête vers la vitre arrière.

- Comment ça suivit ?

- La Peugeot grise derrière la Mercedes !! Elle était sur le parking du centre !!

- Tu es sûr de toi ?

- Nous allons vite le savoir !!

Vanyel roule encore quelques kilomètres et à l’approche d’une aire de repos, met son clignotant pour s’engager ensuite sur la voie de droite en ralentissant.

Il surveille dans le rétroviseur et aperçoit bientôt le clignotant de la Peugeot qui s’engage à son tour sur la voie.

- Là plus de doutes !! Ce serait une trop grosse coïncidence !!

- (Grégory alarmé) C’est après nous qu’ils en veulent tu crois ?

- Qu’est-ce que j’en sais !!

- Ne t’arrête pas !! Tu traverses l’air de repos et tu reprends l’autoroute, on verra bien leurs réactions.

Vanyel roule au pas en passant devant le bâtiment des toilettes sans s’arrêter, il reprend ensuite la voie qui rejoint l’autoroute et appuie sur l’accélérateur pour s’engager dans le flux de la circulation.

Un coup d’œil dans le rétro et il ne peut que constater cette fois ci avec une grimace pas rassuré, que la Peugeot est toujours derrière eux.

- Ils sont toujours derrière !! Bordel !! Qu’est-ce qu’ils nous veulent à la fin !!

Grégory réfléchit et fait vite le rapprochement avec les appels de ses amis voulant juste savoir si tout va bien pour lui, ça et le coup de colère de Florian, lui font le flash nécessaire à sa compréhension.

- Ce n’est pas après toi qu’ils en veulent, c’est après moi.

- Mais pourquoi ? Qu’est-ce que tu leur as fait ?

- Moi rien, je ne sais même pas qui ils sont !! Mais je suis un ami de Florian et il y a de grande chance qu’ils cherchent à l’atteindre en se servant de moi.

- (Vanyel perplexe) Et qu’est-ce qu’ils lui veulent au rouquin ? Il est cool ce mec et je ne vois vraiment pas qui pourrait lui vouloir du mal ?

- Oh !! Je suis sûr qu’ils ne lui feront rien de mal !! C’est son cerveau qui les intéresse, rien de plus.

Vanyel continu à fixer la route.

- Si tu m’expliquais au lieu de parler par énigmes ?

- Tout ce que je peux te dire, c’est que Florian est un garçon surdoué, son intelligence dépasse de loin ce que tu pourrais imaginer et elle doit sûrement être convoité par une personne qui l’aurait appris d’une façon ou d’une autre et qui voudrait s’en servir à ses fins.

- Tu es sûr ? On se croirait dans un polar de série « B » !!

- C’est pourtant bien réel, la preuve !!

Vanyel ne dit plus rien, mais il repense aux rares fois où il a rencontré le jeune rouquin et de ce qu’il l’a vu faire qui l’avait déjà à l’époque laissé avec pleins de questions en tête sur ce qu’il était réellement.

- Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

- Tu t’arrêteras à la prochaine aire de repos et tu continueras seul, je ne veux pas que tu sois impliquer dans tout ça.

- Alors là mon pote !! Compte là-dessus et boit de l’eau !! Tu crois vraiment que je pourrais faire une chose pareille et continuer à me regarder en face dans la glace le matin ? Appelle plutôt les flics et explique leur tout ça ! Moi j’ameute les collègues et je leurs donnent rendez-vous au péage de la Neuvillette, tu vas voir comment on va les recevoir tes gugusses !! Non mais !!

Grégory ne peut s’empêcher de sourire, ce qui n’échappe pas à son ami surpris de le voir faire ça dans le contexte actuel.

- Je ne vois vraiment pas ce que tu trouves d’amusant !!

- C’est ton expression !! Florian a la même quand il est énervé ! Hi ! Hi !

Grégory prend l’air sérieux et fait les yeux ronds.

- Non mais !!

Vanyel sourit à son tour.

- Tu l’aimes beaucoup ton Florian pas vrai ?

Grégory redevenu sérieux.

- Beaucoup oui et je préfèrerai qu’il m’arrive quelque chose à moi plutôt qu’à lui.

Vanyel comprend et sourit.

- T’inquiète ma poule, tant que je serai là il ne t’arrivera rien.

Grégory pose sa main sur celle de son ami qui tient le levier de vitesse visiblement crispé.

- Merci « Van ».

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (33/150) (Aix) (Cinquième jour)

(Franck)

Quand l’homme quitte le bureau, un énorme soupire de lassitude s’échappe des lèvres de Franck, depuis le matin se sont les mêmes questions et les mêmes réponses.

Les délégués du personnel le harcèlent pour qu’il réunisse le comité central d’entreprise qui tient ordinairement sa session annuelle en profitant de la fête de Noël organisée conjointement avec la direction.

Cette fête qui réunit une grande partie du personnel est une des seules occasions qu’ils ont de se connaitre entre agences, éparpillés aux quatre coins du monde comme elles le sont et ils ont toujours jusqu’à ce jour profités d’une de ses rares occasions pour joindre l’utile à l’agréable.

Seulement cette année, ils demandent à ce que ce soit le propriétaire de l’entreprise devenu majeur par dérogation cette année qui y préside afin déjà de faire connaissance avec lui mais aussi de connaitre sa stratégie quant à l’avenir et au développement futur de l’entreprise.

Franck sait très bien qu’il ne pourra encore longtemps les faire patienter, surtout que sa signature ou celle de Michel comme actionnaire minoritaire et tuteur de Florian, n’est plus suffisante arrivée à certains niveaux décisionnaires.

Il a réussi encore une fois à maintenir le CCE sans la présence du président directeur général, en arguant que celui-ci ne se sentait pas encore capable d’en prendre les responsabilités patronales nécessaires.

Il leurs a donc communiqué un ordre du jour afin qu’ils préparent leurs questions, les visites qu’il reçoit depuis le matin sont essentiellement celles de membres élus du comité qui suite à cet ordre du jour, viennent chacun leurs tours y chercher quelques précisions.

Ça permet également à Franck d’avoir avant l’heure leurs premières impressions sur les modifications et les décisions qu’il compte prendre prochainement.

La dotation pour les veuves des disparus d’Afrique ne posera pas de problèmes notoires bien au contraire, ni l’officialisation de Thomas dans l’avenir qu’il aura dans l’entreprise car apparemment les présentations qu’il en a déjà faites ont marqué les esprits plutôt positivement.

L’augmentation générale par contre sera elle plus ardue à faire passer, l’activité de l’entreprise étant en plein essor déjà du fait de la demande mondiale mais aussi par la commande exceptionnelle de la firme chinoise appartenant à Ming.

Les délégués ne comprennent pas la rigueur de la direction dans sa proposition et vont se battre poings et ongles, pour obtenir davantage que les deux pour cent proposés.

La prochaine politique d’achat des terrains de productions est aussi une des raisons d’accrochage avec la direction de l’entreprise, qui veut en menant ce projet être moins sujet à la dépendance d’avec les états possédant les richesses convoitées et qui parfois tergiversent pour leur en octroyer la concession.

Les membres élus arguant que ce n’était pas dans l’esprit de Pierre De Bierne, encore souvent cité malgré ces longues années passées depuis son décès tragique.

Voilà donc pourquoi ce soupir lors du départ du dernier délégué, Franck voit beaucoup plus loin qu’eux comme c’est son rôle pour la pérennité de l’entreprise alors que pour le personnel, ce n’est qu’un énorme investissement qui font baisser dangereusement les fonds propres de la DBIFC sans avoir l’assurance d’un retour sur investissement à long terme car certaines essences les plus rares et donc les plus convoitées, mettent plusieurs dizaines voire centaines d'années pour quelques une d'entre elles avant d'être exploitables.

Il envoie un texto à Michel et à Thomas pour leurs rappeler que c’est demain que ce déroulera la réunion ainsi que la fête annuelle.

Une fois le message rédigé, il ne lui reste plus qu’à vérifier que tout est bien organisé, qu’il y aura bien toutes les chambres de retenues pour les employés et leurs familles venant de loin, qui ne repartiront que le lendemain, voir le surlendemain pour les plus éloignés de chez eux.

Rien qu’à l’idée du nombre d’enfants qui seront présents pour recevoir leurs cadeaux, un grand sourire lui vient aux lèvres et le requinque à fond.

Il adore voir leurs yeux brillants de joies quand ils reçoivent de la main du père noël pour les plus jeunes, les cadeaux que l’entreprise finance pour moitié et qui de ce fait sont très appréciés aux vues des sommes doublées dédiées à leurs achats.

Une idée germe lentement dans son esprit qui lui amène alors un rire de gorge qu’il n’arrive plus à juguler.

Il vient de trouver la façon de faire accepter à Florian d’être présent, nul doute qu’en lui demandant ça il n’envisagera même pas de refuser et qu’ainsi peut être, ça lui donnera envie de se dévoiler aux personnes qui n’attendent que de le connaitre enfin.

Lui demander de participer au CCE il le sait très bien serait suivi d’un refus direct de sa part, alors qu’avec l’idée de génie (c’est du moins ce qu’il pense) qui vient de lui traverser l’esprit...

***/***

Thomas entend les trois bips qui lui signale l’arrivée d’un texto, il sort son téléphone de sa poche pour en prendre connaissance avec une grimace qui veut tout dire, ayant complètement oublié cette réunion organisée sur le tard où il va être présenté aux membres élus de l’entreprise de façon officielle puisqu’elle sera ensuite notée dans le compte rendu qui s’en suivra.

Un petit pincement dans l’estomac montre à quel point il s’attend à ce que ce ne soit pas aussi simple que Franck semble le croire, son jeune âge n’allant pas particulièrement bien avec la fonction même s’il a encore quelques années de formations à passer avant d’en être définitivement détenteur.

Florian voit bien la grimace que fait son Thomas en lisant un message qu’il vient de recevoir, il s’en inquiète aussitôt comme à chaque fois qu’il le sent contrarier.

- Un souci ?

- Pas vraiment, non !! Juste que j’avais oublié que j’étais pris demain, Franck veut faire valider ma future position au CCE et le soir c’est la fête de Noël, donc je serais pris une grande partie de la nuit.

- (Je sursaute) Comment ça validé ? Depuis quand ce sont eux qui décident ?

- En fait il va l’acter officiellement si tu préfères, maintenant au niveau social c’est quand même mieux si ils n’y voient rien à redire.

- Et c’est pour ça que tu fais cette tête-là ?

- Un peu oui !! J’ai peur que mon âge soit mis en avant tu comprends ?

- Justement c’est cool !! Comme ça ils t’auront plus longtemps ! Hi ! Hi !

- Tu vois ça comme ça toi ??

- Tu veux que je vienne avec toi ? Quand ils verront leur patron, c’est sûr que derrière ça tu auras pris un sacré coup de vieux Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (34/150) (Aix) (Cinquième jour)

(Vengeance)

Guillaume et Léa entrent en trombe dans la roulotte où se trouvent Flavien, Anthony, Alice et Carole.

Ceux-ci sont déjà en pleine discussion avec Aurélien et Chloé, comprenant qu’ils arrivent trop tard et que de leur côté aussi le mal est déjà fait, ils éclatent de rires.

- (Guillaume) C’est le congrès annuel des hétéros de la bande, ou une conspiration vengeresse contre le rouquemoutte ?

- (Alice amusée) J’imagine que vous y avez eu droit aussi ? Heureusement que c’était trop tôt pour moi de m’en faire poser un.

- (Guillaume surpris) Comment ça trop tôt ?

- (Léa à l’oreille) Alice est encore vierge c’est pour ça !

- (Guillaume) Dis donc « Antho » ? C’est non voyant que tu es, pas castré il me semble !! Tu attends quoi ? Un tatouage en braille devant l’entrée pour ne pas te perdre ?! Hi ! Hi !

Alice voit son copain baisser la tête, le visage rubicond de gêne.

- S’il te plait Guillaume !! Notre vie de couple ne te regarde pas et tes remarques me semblent plutôt déplacées.

Léa en le fusillant du regard.

- Alice a raison !! Qu’est ce qui te prend de dire des choses pareilles ?

- (Flavien) Je suis sûr qu’il disait ça pour rire, pas vrai ?

Guillaume tout penaud.

- Bien sûr !! Excusez-moi mais je ne voulais vraiment pas vous vexez.

- (Aurélien) Le prochain coup apprend à tenir ta langue, ça vaudra mieux pour tout le monde.

Flavien veut changer de sujet.

- Donc vous y avez eu droits vous aussi ?

Guillaume retrouve le sourire.

- En plus le nain était là et vous auriez dû voir comment il s’est foutu de ma gueule !! J’ai cru que j’avais la bite coupée en deux, j’ai paniqué grave vous ne pouvez même pas imaginer. Je lui ai demandé de l’aide et monsieur s’est écroulé de rire en me disant de faire un garrot !!

- (Flavien curieux) Parce que ta queue est devenue rouge ?

- (Guillaume surpris) J’ai cru que je pissais le sang pourquoi ? Pas vous ?

- (Flavien) Moi elle est toute bleue, sans doute un extrait de méthylène.

- (Aurélien) Moi elle est blanche comme la porte d’un frigo !! Et le pire c’est que ça ne part pas !!

- (Chloé en rigolant) Tu m’étonnes !! Où serait le charme sinon !! J’imagine que nous en avons pour une paire de jours avec ça ! Hi ! Hi !

- (Anthony) Bleu blanc rouge, c’est d’être dans un hôpital militaire qui lui a donné cette idée ?

- (Alice) Pensez à vous mettre l’un à côté de l’autre le matin pour le lever des couleurs ! Hi ! Hi !

- (Flavien ironique) Très drôle vraiment !!! Reste plus qu’à lui faire payer ça les gars et puisqu’il se sent l’âme d’un artiste, j’ai une idée qui devrait vous plaire. Ecoutez voir et dites-moi ce que vous en pensez !!

Flavien explique alors la farce qui vient de lui passer par la tête et aux regards amusés de ses amis, comprend qu’ils sont partants pour l’aider à lui jouer ce tour pendable.

Les filles foncent alors chercher dans le commerce le produit dont ils vont avoir besoin, pendant que les garçons se dirigent en douce dans la roulotte occupée par Florian et récupèrent ce qu’ils étaient venus chercher dans ses affaires.

Ils retournent alors dans leur roulotte et attendent le retour des filles en vidant dans le lavabo la bouteille de shampoing qu’ils ont pris dans la trousse de toilette de leur copain.

Rien que la pensée de la blague qu’ils vont faire à Florian leurs font couler des larmes de rires, ils s’éclatent à l’avance de bien se moquer de lui en savourant avant l’heure ce que leurs imaginations leur amènent déjà quant à l’image ridicule qu’il va leur donner.

Une heure plus tard, tout est remis en place sans que personne ne les ait vus faire l’échange et ils se séparent tous l’air de rien, en attendant de voir de visu le résultat de leur petite vengeance et de s’amuser pour une fois aux dépens de Florian.

***/***

« Quelques heures plus tard. »

Maurice arrive en petite foulée, profitant que l’hôtel n’est pas très loin du cirque pour se maintenir physiquement en forme par un peu de sport et l’occasion est trop belle pour qu’il n’en profite pas.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (35/150) (Aix) (Cinquième jour)

(Vengeance) (fin)

Il a juste oublié qu’en agissant ainsi, il allait certainement suer à grosses gouttes et c’est dans un état de transpiration avancé, qu’il arrive à destination et comprenant enfin son erreur, il se dirige tout droit vers la roulotte de Florian pour faire sécher ses vêtements avec l’intention ensuite de prendre une bonne douche.

Ceux-ci bien sûr le prient de faire comme chez lui et Florian lui apporte une serviette propre, en lui disant de se servir sans se gêner dans sa trousse de toilette pour trouver ce dont il a besoin.

Maurice profite un petit moment de l’eau revigorante et bien chaude, qui coule sur son corps musclé de quadra qui s’entretient.

Il pose le gel douche et attrape le shampoing avec lequel il se frictionne longuement, aimant le contact du savon avec ses cheveux en brosse qu’il masse avec un plaisir évident.

Il garde les yeux fermés comme à chaque fois qu’il se shampouine la tête, n’étant pas féru d’avoir du savon dans les yeux.

Il ne voit donc pas la couleur de l’eau qui sinon l’aurait plus qu’inquiété et continue encore un long moment à se masser le cuir chevelu, avant de se rincer et de sortir rapidement de la douche pour s’essuyer.

Il n’a cure de la glace couverte de buée du fait qu’avec sa coupe il n’a pas besoin de se peigner et c’est tout ragaillardi en sentant bon le frais, qu’il sort de la petite salle de bain.

- Le prochain coup, il faudra que je pense à prendre des affaires de rechange. Je n’ai pas été prévoyant sur ce coup-là, merci pour la douche et le shampoing !!

Florian et Thomas le regardent avec les yeux ronds marquant leur stupeur et d’un coup n’y tenant plus, ils éclatent de rires.

- (Maurice surpris) Qu’est-ce qui vous prend ?

Je montre sa tête du doigt.

- Va te regarder dans une glace et tu comprendras Hi ! Hi ! J’ai comme l’idée que ça m’était destiné ! Hi ! Hi !

Maurice interloqué retourne dans la salle de bain et essuie d’un geste brusque la glace pour découvrir à son tour ce qui fait autant rire les deux garçons, un cri sort alors de la pièce qui plie en deux encore plus Florian et Thomas.

- Mais c’est quoi ce bordel !!! J’ai l’air fin maintenant !!

Ce que Maurice voit et qui le met dans tous ses états, c’est une chevelure d’un violet / mauve comme certaines grands-mères aiment à se teindre et qui lui donne un air des plus ridicules.

Il peste encore un moment avant de sortir de la pièce, se retrouvant face aux deux gaillards qui gloussent en tentant vainement de retrouver un semblant de sérieux.

- Et bien sûr ça vous fait rire !!! J’ai l’air de quoi moi !! Si mes hommes me voient comme ça, j’en ai pas fini de l’entendre !!

Thomas qui résiste mieux au fou rire que moi.

- On va arranger ça !! Suffit d’aller racheter une teinte qui va bien dans le commerce ! Hi ! Hi !

Le fou rire des deux garçons n’échappe pas à ceux placés à l’extérieur qui n’attendaient que ça pour faire leur apparition.

Ils rentrent en force dans la roulotte en riant déjà de à ce qu’ils vont y trouver, c’est Flavien qui lance la phrase qui tue avant même de regarder son copain et qui avoue de ce fait l’implication qu’ils ont tous dans cette farce.

- Alors la crevette Hi ! Hi ! Montre-nous un peu comment tu es tout beau en tantouze ! Hi ! Hi !

Il se fige d’un coup sans comprendre, en le découvrant toujours aussi roux qu’avant et c’est une voix coupante venant du côté opposé, qui les fait tous se retourner et stopper net leurs fous rires.

- C’est moi que tu traites de tantouze mon garçon ???

Flavien se tourne vers la voix et comprend immédiatement qu’ils sont dans la merde et que son si beau plan a comme d’habitude quand il s’agit de Florian, magnifiquement foiré en se retournant contre eux.

- Oups !! Une petite erreur de personne, désolé !!

Guillaume passe alternativement son regard de Maurice à Florian, qui a un sourire jusqu’aux oreilles en se moquant visiblement d’eux.

- On s’est encore fait avoir comme des bleus les gars !!

Aurélien sans se démonter s’approche de Maurice et lui prend quelques cheveux entre deux doigts.

- Ça vous va très bien monsieur, vous avez juste peut être un peu forcé sur le violet.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (36/150) (Grégory) (Inquiétude)

(suite)

Maurice soufflé de tant d’impudence, s’en trouve obligé de rire en chassant d’une main celle d’Aurélien.

- Et en plus il se fout de ma poire celui-là !! Mais qu’est-ce que c’est que cette bande d’énergumènes !!

Une sonnerie de téléphone résonne dans la pièce venant de la veste de Maurice, celui-ci fait un signe à tous de rester là, qu’il n’en a pas encore fini avec eux et va à sa veste pour prendre l’appel.

- Allô !

- ……

- Ah c’est toi Patrice !

- ……..

- De quoi !!!

- …….

- Ils arriveront à temps tu crois ??

- …….

- Je m’en occupe !! Active les choses là-bas et surtout pas de vagues c’est compris ?

- ……

- Rejoins-moi au poste de police, ce sera plus facile là-bas pour suivre tout ça.

- ……

Maurice raccroche, il regarde les jeunes autour de lui mais après réflexion préfère ne pas les affoler de ce qu’il vient d’apprendre.

Il enfile sa veste et sort rapidement en oubliant complètement le pourquoi de leurs présences.

- Je dois y aller, une affaire urgente !!

- (Léa) Mais !!!

Il est déjà sorti quand elle termine sa phrase.

- Monsieur !! Vos cheveux !!!

***/***

Grégory tient toujours son portable, il attend que Patrice le rappelle pour qu’il lui dise quoi faire.

Vanyel de son côté continue en conduisant à discuter avec un de leurs collègues pompier à qui il a expliqué la situation et ils sont en train de mettre au point le rendez-vous "musclé" devant la gare de péage.

Grégory est de plus en plus nerveux, il jette de fréquents coups d’œil sur le miroir de courtoisie du pare soleil qu’il a rabattu depuis qu’ils se savent suivit.

Vanyel repose enfin son portable et tourne légèrement la tête vers son passager.

- C’est bon ne t’inquiète pas, ils seront tous là à nous attendre !! Et de ton côté ça dit quoi ?

- J’attends un appel !! Roule doucement, ça leur laissera plus de temps !!

- Je suis déjà à cent dix tu sais et si je vais encore moins vite, ils risquent de s’en apercevoir.

- Ils sont toujours derrière, je me demande bien ce qu’ils me veulent !

- Rien de définitif en tout cas, sinon ils auraient déjà fait quelque chose contre nous. Au fait !! Tu peux voir combien ils sont ? Moi j’en vois deux et toi ?

- Pareil !!

Les deux copains restent un long moment silencieux quand le téléphone de Grégory sonne, celui-ci le porte aussitôt à son oreille.

- Allô !!

- ……

- Lui-même ! Et vous qui êtes-vous ?

- ……

- Pouvez-vous le prouver ?

- …….

- C’est toi « Pat » ? Ah !! Ok !! Merci !! Allô ?

- …….

- Oui, excusez-moi mais je voulais en être certain vous comprenez ?

- ………

- Encore trois quart d’heures je dirais !

- ………

- Je demande à mon ami parce qu’elle est à lui.

- (Grégory à Vanyel) Il demande si tu peux laisser ta voiture à deux de ses hommes ?

- (Vanyel surpris) Si il le faut, oui !!

- Il est d’accord !!

Longues explications.

- ……..

- C’est une Toyota Prius bleue, immatriculée cinquante et un.

- …………

- Vous êtes sûr qu’ils ne risquent rien ?

- ……..

- Entendu, nous ferons comme vous le demandez !! Monsieur ??

- ….

- Vous savez pourquoi ils sont là ? Ça a un rapport avec Florian ?

- …..

- D’accord ! Merci de votre aide !!

- ….

Grégory raccroche en soupirant.

- C’est bien ce que je pensais finalement, il vient de me confirmer que c’est sûrement en relation avec Florian !! Mais qu’est-ce qu’on lui veut à la fin !! Merde c’est vrai quoi !! Il ne fait de mal à personne !!

- (Vanyel) Ne t’énerve pas comme ça, en plus ça ne sert à rien. Dis-moi plutôt ce que c’est que cette histoire de voiture ?

- Il faudra que tu t’arrêtes à la dernière aire de repos, nous serons remplacés par des hommes de la police. Il m’a dit de ne pas nous en faire, que tout était prévu pour qu’ils ne s’en aperçoivent pas. Faudra juste que tu ailles te garer le plus loin possible derrière le camion le plus près de la sortie.

- Putain !! C’est un vrai film policier ton truc !! Jamais les copains ne voudront nous croire !!

- En parlant d’eux, il faudrait peut-être les prévenir et tout annuler, tu ne penses pas ?

Vanyel reprend son portable.

- Tu as raison !! Crois-moi, je m’en rappellerai de ce stage !!

- Excuse-moi de t’avoir embringué dans tout ça « Van », si j’avais su je serais venu seul.

- (Vanyel ironique) Tu ne serais pas venu du tout dis plutôt !! Ou alors tu ne serais pas revenu !!

Grégory en grimaçant.

- Ce n’est pas faux !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (37/150) (Un plan diabolique)

« Kremlin »

Igor reçoit les derniers rapports sur l’avancée de son plan, quatre phases d’actions conjointes se sont mises ou vont se mettre en place depuis qu’il a repris la main sur le service, toutes les quatre indépendantes les unes des autres.

La première qui sera la plus longue au cas où les trois autres ne donneraient rien, consiste à mettre un agent en place dans l’intimité du jeune Florian.

Quelqu’un de jeune qui devra tout mettre en œuvre pour devenir ami avec le garçon, il est déjà en chemin mais restera pour lui le plus difficile à réaliser et gagner sa confiance ne sera pas forcément chose aisée.

Sa mission si elle se réalise, consistera à en apprendre le plus possible avant de l’entrainer sous un prétexte quelconque dans un endroit où le garçon sera facile à capturer.

La deuxième action est déjà en cours, un ami isolé que ses hommes ont repéré et pris en chasse, qui une fois entre leurs mains permettra une pression qui devrait être suffisante pour que le jeune Florian en vienne à se rendre de lui-même dans un lieu qui lui sera alors communiqué sous peine de perdre son ami s’il ne s’y rend pas rapidement et surtout seul.

Igor sourit car il n’a pas l’intention de libérer ce Grégory, au risque qu’il puisse mettre en danger un de ses hommes en faisant de lui une description trop précise.

Les ordres sont donnés de ne le maintenir en vie que jusqu’à la récupération du garçon et de s’en débarrasser au plus vite ensuite.

Cette deuxième action lui parait quand même plutôt mal partie et il hésite même à l’annuler purement et simplement.

En effet le rapport de ses deux hommes montre quelques bizarreries dans le comportement du véhicule dans lequel se trouve la « cible ».

Déjà la présence d’une deuxième personne multiplie les risques, ensuite leurs agissements depuis qu’ils ont quittés le centre indiqueraient qu’ils ont repérés la voiture suiveuse et Igor est très enclin lui aussi à le penser.

Il attend le prochain rapport pour prendre sa décision, même si déjà il est prêt à stopper cette mission mise en place trop rapidement pour ne pas risquer de faire capoter les autres.

La troisième action ne sera en place que dans quelques jours, le temps d’amener des agents à proximité du cirque sans que cela se termine comme la dernière fois.

Après ça plusieurs options seront à analyser, une pression morale en se servant une fois encore de quelqu’un de cher de l’entourage du garçon pour avoir une contrainte suffisante qui l’amènera à obéir aux instructions ou alors une action directe menée contre lui à un moment que ses agents trouveront opportuns.

La quatrième action enfin sera d’attendre son retour de vacances et de se servir de l’agent déjà présent pour une autre raison à l’hôpital militaire Begin.

Agent chargé jusqu’à aujourd’hui de récupérer des informations sur les recherches avancées de certains officiers dans le domaine des expériences et des mises aux points sur les agents chimiques pouvant servir lors de conflits armés, mais cet agent conviendra parfaitement le cas échéant pour s’assurer du garçon en temps voulu.

Igor s’avoue volontiers attendre plus de résultats de ce dernier scénario qui pour ne rien gâcher, laissera le temps au premier d’en apprendre suffisamment sur ce qui amène autant de convoitise sur ce garçon.

Pour l’instant ce qu’ils en savent sur lui est plutôt mince, ne serait-ce cette histoire de guérison rapide dont il aurait été l’initiateur et la mort étrange de ce haut fonctionnaire qui enquêtait apparemment pour son propre compte sur ses compétences inaccoutumées en matière de chirurgie.

Maintenant Igor connait le « nez » qu’à son patron quand il s’agit de renifler les affaires exceptionnelles, ça plus la protection rapprochée disproportionnée de la DST, lui donne à penser qu’il doit y avoir quelque chose de suffisamment important dans toute cette intrigue et que le garçon doit cacher un secret dont beaucoup paieraient cher pour le connaitre et surtout l’utiliser à leurs propres fins.

Un son venant de son ordinateur sort Igor de ses pensées machiavéliques, il ouvre le fichier et constate que c’est le rapport qu’il attendait.

Apparemment le véhicule continue normalement sa route et se comporte normalement, ne serait-ce la lenteur à laquelle il se déplace, nettement en dessous de celle maximum autorisé par le code de la route en vigueur.

Igor pèse le pour et le contre, sachant bien qu’il doit être très prudent pour ne pas porter l’attention encore une fois sur son pays alors que la tension diplomatique suite à leurs dernières actions est encore vive.

Ses mains virevoltent rapidement sur le clavier et le message crypté part dans la volée.

« Stoppez la mission au moindre doute d’avoir été découvert »

***/***

Le passager de la Peugeot reçoit l’ordre et en informe son collègue.

- Qu’est-ce que tu en penses ?

- Je te l’ai déjà dit !! Je suis sûr qu’ils nous ont repérés !! Comment expliquerais-tu autrement le comportement qu’ils ont eues tout à l’heure ?

- Il faut prendre une décision !! Ou on les coince à la prochaine aire de repos et on les embarque, ou tu accélères et on laisse tomber.

- On pourrait aussi se contenter de les suivre et voir ce qu’il en est ? Après tout nous ne faisons rien de mal.

- Comme tu veux, c’est toi le chef !! Mais fais gaffe quand même, tu sais ce que nous risquons si nous faisons capoter la mission ?

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (38/150) (Grégory) (Inquiétude)

(fin)

Vanyel en lisant le panneau.

- Nous arrivons à l’aire de repos.

- (Grégory nerveux) C’est parti alors !!

- Comme tu dis oui !!

Vanyel met son clignotant et commence à ralentir, il passe sur le côté de la station-service en suivant le panneau indiquant le parking poids lourds.

Il roule au pas, s’arrêtant même pour laisser passer un couple et leurs enfants.

Il aperçoit plus loin les premiers poids lourds garés en épis et en prend lentement la direction, il passe devant et se gare comme demandé juste après le dernier, disparaissant ainsi à la vue de la Peugeot qui est quelques dizaines de mètres derrière eux.

Une semi-remorque démarre alors, obligeant à freiner les occupants de la quatre cent six.

La porte passager du camion près duquel Vanyel s’est garé s’ouvre et deux hommes en descendent, ils se dirigent droit vers eux en leur faisant signe de sortir rapidement du véhicule.

- Ne perdons pas de temps, donnez-nous vos vestes et montez dans le camion.

Grégory et Vanyel s’exécutent rapidement, il ne s’est passé qu’une poignée de secondes qu’ils sont déjà dans le camion et que le chauffeur tire le rideau derrière eux, dès qu’ils sont dans le coin couchette derrière les sièges.

Un homme y est déjà et les regarde encore incrédule de ce qui lui arrive, ça fait cinq minutes que des hommes lui montrant une plaque de police sont arrivés sur le parking et ont réquisitionnés son véhicule ainsi que celui d’un de son collègue garé plus près de la station.

- Ne bougez pas surtout !! C’est bientôt terminé !!

***/***

Les deux agents enfilent les vestes et se dirigent rapidement vers les toilettes, la tête baissée pour ne pas en montrer trop de leur visage.

Ils y restent quelques minutes et refont le chemin inverse en rentrant rapidement dans la voiture pour repartir aussitôt et s’engager à nouveau dans la voie d’accélération pour rejoindre l’autoroute.

***/***

- Freine !! Tu vois bien qu’il veut sortir !!

- J’ai vu !!

Les deux hommes patientent le temps que le poids lourd s’engage sur la voie de sortie, ils redémarrent ensuite et soupirent rassurés, quand ils aperçoivent la Prius garée un peu plus loin.

- Où sont-ils ?

- Avance !!

L’homme montre un endroit un peu à l’écart.

- Gare toi là-bas !! Ils doivent être aux chiottes !!

Ils poireautent quelques minutes.

- Tiens !! Qu’est-ce que je te disais !! Les voilà qui reviennent, je reconnais la veste à carreaux du plus jeune.

- Ne te montre pas !! Attends qu’ils repartent !!

Ils laissent passer la Toyota devant eux en détournant la tête, ils poursuivent alors leur filature avec cette fois un sourire aux lèvres.

- On dirait bien qu’ils ne nous avaient pas repérés en fin de compte.

- Je les double et on interviendra juste après le péage, il faudra faire vite surtout !! Que personne n’ait le temps de réagir.

L’homme tend un bandeau marqué police en rouge à son collègue et enfile le sien sur son bras.

- Avec ça, ça marche toujours !!

***/***

La porte du camion s’ouvre et un homme apparait.

- Bon !! Ils sont partis !! Vous pouvez descendre !!

Grégory, Vanyel et le vrai chauffeur du camion s’exécutent.

L’homme s’adresse au chauffeur.

- Merci de votre aide monsieur, vous et votre collègue avez été courageux. Vous pouvez repartir maintenant, excusez-nous encore de ce contretemps.

Le chauffeur bougonne un « Y a pas de quoi » et remonte dans son semi pour reprendre sa route, les deux policiers en civil emmènent alors les deux pompiers jusqu’à un véhicule garé de l’autre côté de la station.

- (Le premier policier) On va vous ramenez chez vous et ne vous inquiétez pas pour votre véhicule, il vous sera ramené au plus vite.

- (Le second policier) Lequel de vous deux est Grégory ?

- C’est moi monsieur !!

- Vos amis vous attendent chez vous, ils préparent vos valises et ne vous alarmez pas cette fois ci si une voiture vous suit. Ce sera une des nôtres, nous avons eu ordre de maintenir une protection jusqu’à votre arrivée à destination.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (39/150) (Reims) (L’arrestation)

(Grégory retrouve ses chéris)

La Peugeot arrive en vue du péage, le chauffeur prend une voie avec guichet pour payer en liquide et à peine stopper la vitre ouverte en tendant la monnaie, que son passager lui donne un coup de coude en lui montrant deux douaniers s’approchant d’eux.

Ils regardent le véhicule et dès qu’il redémarre après avoir repris sa monnaie, le chauffeur est invité du geste à venir se garer sur le bas-côté un peu plus loin ou plusieurs véhicules des douanes sont en attente.

Pendant que les deux douaniers s’approchent d’eux, ils voient la Toyota sortir du péage et s’engager dans la circulation.

Le chauffeur de la Peugeot frappe alors violemment le volant de ses deux mains.

- Et merde !! Manquait plus que ça !!

- (Le premier douanier) Contrôle du véhicule !! Ah !! Vous êtes de la nationale ?

- Oui !! Nous sommes pressés !!

- Vos cartes de police s’il vous plait, simple contrôle et nous vous laisserons partir.

L’autre douanier décroche la lanière ceinturant son arme, après avoir semble-t-il écouté attentivement les instructions données au talkie-walkie.

- Ce véhicule est déclaré comme volé !! Veuillez descendre, les mains bien apparentes s’il vous plait.

Ils voient alors plusieurs autres douaniers arriver vers eux en courant, libérant également leurs armes et comprennent alors qu’il ne sert à rien de résister.

Ils exécutent alors les ordres et descendent du véhicule les mains bien en évidences, ils ont droits alors à une fouille au corps qui les débarrasse de leurs armes et de leurs portefeuilles.

Le douanier examine les papiers et revient vers eux le visage sévère.

- Vous allez nous suivre messieurs !! Vous êtes en état d’arrestation !! Usurpation d’identité et port d’armes de première catégorie !! Vous vous expliquerez au poste !!

***/***

Grégory et Vanyel arrivent au péage au moment où les forces de l’ordre font signes aux deux hommes et Ils sont quand même étonnés que ce soient des douaniers qui s’en occupent.

Grégory pose la question.

- Pourquoi des douaniers ?? Je m’attendais plutôt à la police ??

- C’est pour donner le change vous comprenez. De cette façon ils ne feront pas le rapprochement avec une éventuelle découverte de leur mission et devront expliquer le pourquoi des brassards de police qu’ils ont aux bras et sans doute aussi d’autres petites choses qu’ils découvriront sur eux ou dans leur véhicule.

- (L’autre policier) Ils ne sont pas prêts de sortir du trou et de toute façon, maintenant ils seront grillés sur notre territoire si l’envie d’y revenir un jour les en prend.

Vanyel regarde les deux hommes avec respect.

- Je ne voyais vraiment pas notre police aussi efficace et capable de tels plans.

L’homme sourit et comprend le message.

- Hé !! Il ne faut pas croire tout ce qui se dit sur nous !!

La voiture stoppe un quart d’heure plus tard devant le canal, elle repart après avoir déposé Vanyel devant la péniche où il habite avec son chéri et avec la promesse de lui ramener au plus vite sa voiture.

Encore cinq minutes plus tard et c’est cette fois devant chez Grégory qu’elle s’arrête pour le laisser descendre.

- Vous voilà arrivé chez vous, nous serons là d’ici une heure si vous voulez repartir rapidement.

- (Grégory) Comptez plutôt deux heures, ça fait une semaine que je n’ai pas eu de câlin vous comprenez ?

L’homme à la fois surpris et amusé.

- Je vois que toute cette histoire ne vous a pas stressé plus que ça.

- Il ne faut pas tout mélanger quand même ! Hi ! Hi !

- Bon entendu !! Disons deux heures alors !!

- Oui, et merci pour ce que vous avez fait pour nous.

- Ce n’est que notre travail.

Grégory leur fait un petit signe amical avant de rentrer dans son immeuble, il n’est pas mécontent de se retrouver là après tout ce qu’il vient de vivre qui quoique des plus palpitant, n’est pas loin de là sa tasse de thé.

Il se rappelle qu’il doit prévenir ses amis à Aix qu’il est bien rentré et comme il ne tient pas à prendre une deuxième dose comme ce midi, il préfère s’en acquitter avant de retrouver Julien et Émilie, sinon c’est sûr qu’il n’aura plus la tête à le faire.

Il décroche son portable de sa ceinture et appelle Patrice, il préfère que ce soit lui qui mette les autres au courant car il ne sait pas si Florian l’est ou pas.

- ….

- « Pat » c’est « Greg » !! Je suis à la maison là et nous allons venir vous rejoindre !! Nous arriverons dans la nuit alors si tu pouvais regarder pour nous loger ?

- …..

- Ils étaient bien là pour ça oui !! C’est dingue quand même !!

- …..

- Tu n’as qu’à les appeler si tu veux en savoir plus. Ils ne nous ont rien dit de plus, juste qu’ils nous accompagnent au cas où !!

- …..

- Ça fout un peu les miquettes quand même toute cette histoire.

- …..

- Ok !! De toute façon on n’y peut rien !! Pense à nous dire ou on va coucher surtout !!

- …..

- Ok je compte sur toi, à plus. Ah !! Oui !! Surtout préviens la bande que tout va bien ici et que nous arrivons.

Grégory raccroche, il soupire un grand coup avant de prendre l’ascenseur et une fois sur son palier, il sort ses clés et va pour ouvrir, quand il entend des voix de l’autre côté de la porte qui le font sourire.

- T’es déjà à poils ??

- Comme tu vois ma grande Hi ! Hi ! Dès qu’il passe la porte je le viole direct ! Hi ! Hi !

- Hé !! Laisse-lui le temps de rentrer quand même !! Rhaa !!! Les hommes !!! Ils ne pensent qu’avec leurs bites !!

- Et c’est toi qui te plaint ?? Alors que t’en as deux pour toi toute seule, tu devrais plutôt être contente.

Grégory hoche la tête en soupirant, il est vraiment heureux de rentrer et c’est avec un énorme sourire aux lèvres, avec la braguette prête à craquer qu’il met la clé dans la serrure et ouvre la porte.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (40/150) (Aix) (Le CO d’Erwan)

Erwan regarde l’heure, déjà presque dix-huit heures et il a juste le temps de passer à l’hôtel parler à ses parents, pour revenir ensuite avant l’heure du repas.

Il ne sait pas si son père sera là, mais sa mère devrait y être car elle avait prévu de ressortir pour dîner avec les grands parents de Florian, ceux de Thomas ainsi que Mireille bien entendu, avec qui elle s’accorde déjà comme avec une vieille amie.

Erwan préfère ne pas attendre qu’ils découvrent sa relation naissante avec Ramirez et est bien décidé à les mettre au courant dès aujourd’hui, même si une petite boule d’appréhension lui noue l’estomac pendant toute la durée du trajet.

Ramirez voulait venir avec lui, mais il a réussi à l’en dissuader en arguant que ça serait plus facile pour eux dans un premier temps et qu’ils se sentiront plus libre d’exprimer leurs premières pensées.

C’est donc avec un léger trac, qu’Erwan monte les escaliers de l’hôtel pour frapper à la porte de la chambre de ses parents.

Du bruit venant de l’intérieur de la pièce prouve qu’il y a quelqu’un et comme personne ne l’a semble-t-il entendu, il entre de lui-même et se dirige vers la salle de bains d’où proviennent les bruits qu'il entend.

Et là, Après un temps de surprise à ce qu'il découvre, c’est plus fort que lui et il éclate de rires, faisant se retourner vers lui ses parents qui le regardent d'un air visiblement amusé pour sa mère et encore plus gêné venant de son père.

- Tu ne pouvais pas arriver une heure plus tard toi !!

- Mais p’pa ! Hi ! Hi ! Qu’est ce qui t’arrive ?

Maurice arbore toujours sa coupe en brosse mauve du plus bel effet, Martine les yeux larmoyant penche la tête de son mari au-dessus du lavabo et commence à le frictionner avec le contenu d’un flacon.

- Ton père s’essaie à la mode punk ! Hi ! Hi !

- (Maurice bougon) Très drôle vraiment !

- (Erwan) Tu nous as fait quoi là !!

- Tu demanderas ça à Florian !! Ça lui était réservé pour je ne sais quelle vengeance de quelques-uns de ses amis et bien sûr il fallait que j’arrive à ce moment-là avec le besoin de prendre une douche.

Erwan est au courant par Damien de la farce qu’a fait Florian plus tôt dans l’après-midi.

- Eh bien, ils n’auront pas perdu de temps pour se venger.

- (Martine curieuse) Qu’est-ce qu’il a fait comme bêtise ton Florian ?

Erwan explique brièvement l’histoire qui a au moins le mérite de faire rire son père.

- Au moins lui il est patriotique ! Hi ! Hi ! Ce n’est pas comme le mauve fuchsia qu’on choisit ses amis. Les affaires urgentes m’ont fait zappé le truc et j’ai passé le reste de l’après-midi comme ça, il fallait voir la tête qu’ils ont fait au commissariat.

- (Martine) Faut dire aussi qu’il l’avait bien cherché ! Hi ! Hi ! Ferme les yeux maintenant !! J’espère que la nouvelle teinte va prendre sur l’ancienne. Au fait mon chéri ! Pourquoi es-tu venu nous voir ?

Erwan grimace et prend son courage à deux mains.

- J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer et une qui risque d’être moins bonne.

- (Sa mère) J’en ai presque terminé avec ton père, nous te rejoignons dans la chambre dans cinq minutes et nous écouterons ce que tu as à nous dire.

Erwan ne discute pas car en plus ça va lui donner le temps de préparer à comment leur annoncer ça en y prenant les formes.

Il s’installe donc sur le lit de ses parents et attend patiemment qu’ils veuillent bien sortir de la salle de bain pour l’écouter.

Quand son père apparaît enfin, Erwan sourit.

- C’est quand même mieux comme ça et en plus ça te rajeuni, c’est cool !!

- (Maurice sourit) Ah !! Tu trouves ?

- (Martine) Depuis le temps que je lui avais demandé de le faire !!

Maurice jette un œil en douce à sa femme pour voir si elle se moque ou si elle est sérieuse.

- Ouaih, si tu le dis !!

Martine en s’asseyant près de son fils.

- Nous t’écoutons mon chéri.

Maurice voit bien le stress soudain sur le visage d’Erwan.

- Tu n’as rien fait de répréhensible j’espère ?

- Mais non !! Quelle question !!

- Je ne sais pas, tu parlais d’une mauvaise nouvelle !!

- J’ai dit qu’elle risquait d’être moins bonne pour vous, en fait je suis tombé amoureux depuis que je suis ici et je tenais à ce que vous soyez au courant avant que quelqu’un d’autre ne vous le dise.

Maurice fixe son garçon intensément dans les yeux.

- Ça c’est la bonne je présume ?

- (Sa mère) Je ne vois pas où est le problème, à ton âge c’est normal.

Maurice qui voit son fils frissonner d’appréhension.

- C’est quelqu’un de plus âgé que toi ?

- Un peu oui mais pas beaucoup et ce n’est pas ça qui risque de vous poser problème.

Sa mère soudainement alarmée.

- C’est quoi alors ?

- C’est quelqu’un du cirque et c’est… un garçon !!

Erwan relève la tête pour voir l’effet que son annonce a fait à ses parents, il voit son père lever les yeux au plafond et sa mère mettre une main devant sa bouche pour retenir le cri qu’elle allait pousser.

Erwan se dit que c’est mal barré et qu’il va s’en prendre plein la tête, il préfère alors s’expliquer afin de leurs faire comprendre comment ça a pu être possible et ce qu’il ressent.

- Ça m’est arrivé comme ça vous savez !! Je n’ai pas choisi et croyez-moi ou pas mais j’en ai été le premier surpris, je ne me sentais pas homo dans ma tête jusqu’à présent. Maintenant que ce soit un garçon plutôt qu’une fille ne change rien à ce que je ressens pour lui et je l’aime vraiment, lui aussi d’ailleurs.

Martine s’effondre en larmes sur le lit, Maurice capte le regard de son fils et y lit la tristesse de voir sa mère se mettre dans cet état à cause de lui.

- Laisse-nous mon garçon, nous reparlerons de ça plus tard quand ta mère se sera remise de ses émotions.

- Et pour toi p’pa ?

- Plus tard mon fils !! Laissons passer l’effet d’annonce et nous reprendrons cette conversation quand nous serons plus aptes à raisonner clairement.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (41/150) (Aix) (Sixième jour)

(Yuan)

Les voix, toujours ses voix pour lesquelles il est conscient de leurs présences dans sa tête mais sans qu’il arrive pour autant à en retenir les paroles.

Florian se lève pour aller aux toilettes, les trois autres garçons sont encore endormis et ne voulant pas les réveiller, il préfère sortir ensuite une fois habillé chaudement pour aller prendre son petit déjeuner sous le barnum où quelques ouvriers du cirque se réchauffent, une tasse à la main.

Après la petite soirée tranquille passée avec quelques-uns de ses amis et les trois Saoudiens qui ont répondus à son invitation de l’après-midi.

Ensuite un gros câlin avec Thomas après quoi il est tombé comme une masse, l’arriéré de sommeil des derniers jours se faisant cruellement ressentir.

Florian se sent pourtant tenir une pêche d’enfer et réfléchit à comment il compte passer cette nouvelle journée.

Le petit malaise de Thomas quant à sa prochaine présentation aux délégués et sa crainte de ne pas être aussi bien accepté qu’il le souhaiterait dans la succession de Franck, lui revient alors en mémoire.

Un sourire lui vient alors et très vite sa décision est prise de le présenter lui-même lors du CCE.

Seulement il veut lui en faire la surprise et décide de ne rien lui dire de son idée, surprise qui ne sera pas que celle de Thomas il n’en doute pas un instant.

Il est temps pour lui d’apparaitre enfin au grand jour, il connait par cœur tout ce qui concerne la société et a même quelques idées de développement, qu’il compte bien faire mettre en œuvre dans les prochaines années.

C’est donc une fois sa décision prise, qu’il avale son deuxième café en attendant le réveil de Thomas qui doit rendre une petite visite avant l’heure à l’agence d’Aix où aura lieu cette réunion.

La pause étant terminée, les ouvriers repartent à leur travail et le laisse seul, non sans lui avoir souhaité une bonne journée en passant devant lui.

Il repose sa tasse et s’apprête à se lever, quand il se sent pris par la taille et qu’un baiser appuyé lui est donné sur le coin des lèvres.

- Déjà debout si tôt ?

- Comme tu vois, j’ai eu mon compte de sommeil et je pète le feu ce matin. Mais on dirait que c’est pareil pour toi ?

- « Pat » était sur les genoux, alors j’ai pu dormir un peu moi aussi ! Hi ! Hi ! C’est une vraie ogresse tu sais !!

- Alors ça y est vous deux ? Vous avez passé le pas ?

Yuan a un grand sourire.

- Oui et c’est super !!

Je vois le regard brillant de mon ami posé sur moi et je comprends tout de suite sa pensée.

- Tu n’as pas changé d’avis à ce que je voie ?

- Bien sûr que non !! J'espère que vous non plus !!

- Tu connais nos sentiments pour toi ? Pourquoi voudrais-tu qu’ils aient changés ?

- J’en ai parlé à mon père tu sais ? Je lui ai demandé si c’était normal d’aimer plusieurs personnes en même temps.

- Tiens donc !! Et il t’a dit quoi ?

- Que ça pouvait arriver et que c’était souvent la cause principale de séparation pour certains couples, parce que l’autre ne comprenait pas et qu’il ou elle ne se sentait plus aimé alors que ce n’était pas ça.

- Ton père est vraiment un homme exceptionnel, très peu de personnes comprennent les choses comme lui.

- Tu savais qu’il aimait ton père ?

- J’avais cru le comprendre oui et maintenant ce sont leurs fils qui s’aiment, drôle retour des choses tu ne trouves pas ? J’envie Hassan tu sais ?

- (Yuan curieux) Comment ça ?

- Il a toutes ses femmes et ses concubines et tout le monde dans son pays trouve ça normal, je vais peut-être changé de nationalité ! Hi ! Hi ! Comme ça j’aurai tous mes hommes autour de moi ! Hi ! Hi !

- (Yuan amusé) En plus il a même un amoureux.

Je lui fais un clin d’œil.

- Qui te dit que ce ne sera pas pareil pour moi et Thomas ?

- Fais gaffe à tes paroles !! Si elle t’entendait, je suis sûr qu’elle te prendrait aux mots. Elle en parle trop souvent pour ne pas y avoir déjà sérieusement pensé et je suis sûr qu’elle éprouve beaucoup de choses pour vous deux.

- Faudra déjà qu’elle nous prenne homo ! Hi ! Hi ! Et là ce n’est pas gagné d’avance si tu vois à quoi je pense.

- Mais, vous pourriez sérieusement envisager de faire quelque chose de sérieux avec une fille ??

- Alors là !!! Bonne question et je t’avoue franchement ne pas en avoir la réponse et puis d’ailleurs il n’y a encore rien de fait. Si ça se fait !!

Yuan visiblement surpris.

- Honnêtement je n’aurais jamais cru entendre ça de ta bouche !!

Je me retourne pour l’embrasser rapidement.

- Comme quoi il ne faut pas mourir idiot dans la vie ! Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (42/150) (Aix) (Sixième jour)

(Le trio)

Notre conversation est interrompue par l’arrivée de Patrice et de Catherine sa copine, Yuan s’éclipse en leur disant bonjour et me laisse seul avec eux.

- (Patrice) J’ai une surprise pour toi, tu seras dans quel coin en fin de matinée ?

- J’avais l’intention de faire un tour avec Thomas mais je pense être rentré pour onze heures, c’est quoi ta surprise ?

- Tu verras bien petit curieux ! Hi ! Hi !

S’il y a une chose qui m’excite, c’est bien de me balancer ce genre de truc sans vouloir m’en dire plus et je commence à user de tout mon « charme » pour arriver à mes fins.

Catherine s’en aperçoit et sourit avec malice en comprenant bien à ma façon de regarder son fiancé, que je vais tenter de lui arracher son secret dans les minutes qui suivent et elle s’en amuse à l’avance.

- Allez !! « Pat » s’t’eu plait !!

- (Patrice amusé) Devine Sherlock puisque tu es si fort !!

Je m’approche de lui et je renifle son parfum qui est mélangé avec un autre que je connais très bien pour l’avoir eu si souvent sous le nez.

- Ils sont venus tous les trois ?

Catherine explose de rire devant la tête que fait Patrice.

- Tu t’es fait avoir ! Hi ! Hi !

- (Patrice) Décidément avec toi on ne peut rien te cacher longtemps, comment tu as deviné ?

- Le parfum d’Émilie sur ta veste.

- Là tu m’épates !! Oui, ils sont arrivés dans la soirée et ils doivent encore dormir à l’heure qu’il est.

- Où ça ?

- A l’hôtel pour cette nuit en attendant de trouver où les caser, tu n’aurais pas une petite idée ?

- Faut que j’y réfléchisse parce que là c’est plutôt complet !! Mais pourquoi ils ne m’ont pas prévenu ?

- (Patrice) Ça s’est décidé un peu rapidement hier et je crois que Grégory ne s’est pas encore remit de l’engueulade que tu lui as passé.

-(Surpris) Ils sont venus à cause de ça ???

Patrice hésite quelques secondes.

- Entre autres oui mais il faut que je te dise quelque chose, Grégory a failli se faire enlever hier en début d’après-midi.

Je le regarde, incrédule.

- De quoi ???

- C’est pour ça d’ailleurs qu’on s’inquiétait de ne pas avoir de ses nouvelles, les « Ruscofs » ont la dent dure on dirait et ils ont essayé de se servir de lui pour t’attirer dans leurs filets.

Je me rassois les jambes coupées pour le coup.

- Mais qu’est-ce qu’ils me veulent enfin !!!

- Ils ont certainement entendu parler de toi et de certaines de tes possibilités, maintenant que savent-ils au juste ? C’est encore un mystère mais Maurice croit que c’est lié à une des opérations dont tu te serais chargé avec toutes les compétences que l’on sait.

Je reste un moment à réfléchir à toute vitesse.

- Si mes amis sont en danger maintenant, ça change la donne !!

Patrice se veut rassurant.

- Mais nous sommes là pour éviter justement que ça arrive, nous avons arrêté les deux types qui voulaient s’en prendre à « Greg ».

- Et bien !! Le moins qu’on puisse dire c’est que vous êtes efficace !! Maintenant est ce que ce sera toujours le cas ?

- On met les moyens pour, t’inquiète, tiens!! Voilà notre beau blondinet qui doit s’ennuyer de son chéri à la tête qu’il fait ! Hi ! Hi ! On te laisse et je te ramène le trio en fin de matinée, d’ici là j’espère qu’on aura trouvé une solution pour les loger.

- Je regarderai aussi de mon côté, amusez-vous bien les amoureux ! Hi ! Hi !

- Vous aussi les gars, salut Thomas !! On se revoit plus tard !!

Thomas les regarde partir avec les sourcils marquant l’interrogation.

- C’est du rapide !! Ils ont le feu quelque part ?

- Qu’est-ce que j’en sais !! Tu étais au courant pour Grégory ?

- Au courant de quoi ?

Je préfère ne pas l’affoler.

- Qu’il est là, avec Julien et Émilie !

Thomas sourit en embrassant Florian.

- Non !! C’est cool dis donc !! Il ne manquait plus qu’eux, ils sont arrivés quand ?

- Hier soir et ils roupillent là, nous les verrons à midi. Tu prends ton café maintenant ?

- Oui !! Je suis encore dans le sac là ! Hi ! Hi ! Après ça il faut que j’aille faire un tour à l’agence pour voir comment ça se passe cet après-midi, s’agirait pas que je me pointe comme ça.

- Ok ! Je t’accompagne, ça me permettra de refaire un petit coucou à tes collègues.

Thomas regarde son ami en y cherchant ses intentions.

- Tu es sûr que c’est juste pour ça ?

Je fais l’innocent.

- Bien sûr !! Pour quoi d’autre voudrais tu que j’aille là-bas ?

- Le temps d’avaler mon café et une tartine et on y va alors, de toute façon c’est juste un aller-retour pour voir à quelle heure commence le comité d’entreprise.

- Tu crois qu’ils vont se rappeler de moi ?

- (Thomas sourit) N’oublies pas que c’est grâce à toi qu’on a eu le contrat avec Ming, alors pas de doute qu’ils vont te reconnaitre. Un rouquin qui parle chinois, ce n’est pas si courant que ça ! Hi ! Hi !

- Pourquoi ? D’habitude ça ne parle pas chinois les rouquins ?

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (43/150) (Aix) (Sixième jour)

(DBIFC)

Je laisse Thomas prendre son petit-déjeuner tranquille et vais me resservir mon troisième café depuis que je me suis levé, c’est sûr qu’à ce rythme-là je vais être pire qu’une pile et d’ailleurs je commence à arpenter le barnum sous l’œil amusé de mon copain.

- Tu m’as l’air bien nerveux ?

Je lui montre mon bol.

- C’est qu’il est costaud !! En plus ce n’est pas le premier depuis ce matin et vu ma carrure de sportif de haut niveau ! Hi ! Hi ! Prêt à faire le marathon sur ce coup-là !!

- (Thomas amusé) On va peut-être se contenter de prendre un bus pour ce matin, je ne voudrais pas avoir l’air d’un plouc à trainer la patte derrière mon champion olympique ! Hi ! Hi !

Thomas dépose son bol avec ses couverts dans le bac mit là spécialement et s’apprête à partir.

- Tu ne t’habille pas en pingouin pour y aller ?

- Comme je te l’ai dit, c’est juste un aller-retour vite fait et puis tu sais ce qu’il te dit le pingouin ?

Je me colle à lui.

- Non !! Quoi ?

Thomas reste un moment juste à apprécier le contact.

- Rhaa !!! Je n’arrive même pas à te balancer une vacherie quand tu fais ça !!

Je souris et me détache de lui, je sors ensuite du barnum en imitant justement la démarche de l’animal en question et après quelques pas, je me retourne vers Thomas en me dandinant sur mes deux jambes.

- Alors frangin tu viens ?

Voyant que je me moque de lui, Thomas me fonce dessus.

J’avais prévu le coup et je détale avant qu’il ne m’attrape, c’est donc en courant comme des gamins que nous quittons le cirque sous les regards amusés de ceux qui nous voient passer devant eux à tout berzingue.

Le chemin est vite avalé quand nous nous retrouvons devant l’agence d’Aix, qui apparemment grouille déjà de monde.

En effet le parking est plein à craquer et nous voyons bien les gens qui s’agitent dans les salles du rez-de-chaussée.

- (Thomas) C’est sans doute ceux qui sont arrivés tôt des autres agences, ils sont venus aux nouvelles avant la fête.

- Tu connais tous ses gens ?

- Quelque uns oui mais beaucoup me seront sans doute encore inconnus.

- Bon !! Et bien il n’y a plus qu’à y aller !! Passe devant monsieur le futur directeur !!

- N’en rajoute pas « Flo » !! Je stresse assez comme ça déjà !!

- Bah !! Faut pas mon grand !! N’oublie pas qu’ils n’ont aucun pouvoir de décisions sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres d’ailleurs et que le seul qui pourrait s’y opposer c’est moi.

Ils entrent alors dans le hall d’accueil qu’ils traversent rapidement sans que personne ne les repère, tellement ils sont tous occupés à discuter et se retrouver.

Thomas passe par son ex bureau pour faire un petit coucou à ceux qui ont été ses collègues pendant sa première année d’alternance.

C’est Mickael qui le capte en premier et qui hurle à la cantonade.

- « Tuss » les mecs !! V’là notre futur boss !!

Les discutions s’arrêtent presque aussitôt et les visages se tournent vers la porte.

Catherine sourit en voyant son jeune et si mignon ex-collègue, son sourire s’élargit encore plus quand elle aperçoit la touffe de cheveux roux qui émerge de derrière lui.

- Il est venu avec son copain, celui qui parle couramment le Mandarin et grâce à qui nous avons eu ce contrat faramineux avec la Chine !!

Les deux amis se retrouvent alors cernés de toute part avec des questions qui pleuvent, jusqu’à ce qu’un homme plus âgé que la moyenne ne prenne la parole et s’adresse à Florian.

- Je vous remercie pour ce que vous avez fait jeune homme, d’habitude c’est moi qui traite les affaires avec l’Asie. Ce jour-là nous étions à un stage non programmé et sans votre intervention, non seulement nous risquions de perdre cette affaire mais en plus vous l’avez rendu comme l’a si bien dit ma jeune collègue… Faramineux.

- Bah !! C’était rien vous savez ? Je parlais la langue donc c’était très facile de corriger l’erreur de « Cathy ».

- Il m’a semblé comprendre que vous parliez plusieurs langues ?

- Un certain nombre en effet !

L’homme plisse le front aux paroles du jeune rouquin.

- Qu’entendez-vous par un certain nombre ?

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (44/150) (Aix) (Sixième jour)

(DBIFC) (suite)

Je le regarde, amusé par avance de ma réponse qui va surement me faire passer aux yeux de tous comme présomptueux.

- Je n’en ai aucune idée !! Disons pour faire simple que je pense les connaitre tous, il y a peut-être quelques dialectes ou patois qui me poseraient problèmes le temps de les assimilés.

La salle éclate de rire, croyant à une plaisanterie de la part du jeune gars au visage souriant et aux mimiques si comiques.

Un homme aux traits indous prononce alors quelques mots dans sa langue sur le ton d’une question.

« En Hindi ».

- Je me présente, mon prénom est Harsh. Et vous vous êtes ?

- Florian !! Et je vous souhaite monsieur tout le « Bonheur » lié à la signification de votre prénom.

- (Harsh sourit) Je vous remercie, je dois reconnaitre que vous maniez notre langue d’une façon surprenante.

- J’aime beaucoup l’Hindi même si je n’ai jamais eu jusque-là à m’en servir personnellement, mais vos films ont été un régal pour moi il y a quelques années.

Bien sûr autour d’eux, les personnes se regardent avec beaucoup d’incrédulité et un deuxième homme s’approche à son tour pour prendre la parole et s’adresser au jeune rouquin.

Il est manifestement originaire lui aussi de l’inde mais emploie alors une langue moins connue de son vaste pays pour essayer de mettre en porte à faux ce jeune garçon qui s’exprime de façon naturelle dans la langue la plus utilisée de sa nation.

- Bonjour !! Je me présente, je suis Tharindu un collègue de Harsh.

Je reconnais le Tamoul qu’il emploie pour me parler et lui réponds du tac au tac dans sa langue.

- Heureux de faire votre connaissance monsieur, je suis moi-même un ami de Thomas ici présent.

Les deux hommes se regardent et se tournent une nouvelle fois vers le jeune rouquin en faisant un pas en arrière, se touchant le front en guise de respect.

Il faut encore un bon quart d’heure à Florian pour répondre aux diverses personnes essayant de le coincer dans leur langue natale ou une autre qu’ils connaissent du fait de leurs fonctions dans l’entreprise aux ramifications mondiales.

Thomas à une main tenant l’épaule de Florian, il écoute subjuguer l’aisance avec laquelle celui-ci passe d’un langage à un autre.

Si tout le monde n’était pas à l’heure présente obnubilés eux aussi par le petit rouquin, ils remarqueraient certainement que cette main possessive démontre qu’il y a beaucoup plus que de l’amitié entre les deux garçons.

Thomas une fois qu’il voit que la démonstration arrive à sa fin, prend à son tour la parole en bon Français cette fois.

- Hum !! Excusez-moi si je vous parle dans une langue connue par tous ici, mais je dois vous laisser et je préfère emmener avec moi mon copain, sinon vous allez encore lui demander d’appeler vos clients à votre place.

Mickael le plus à l’aise avec Thomas, même depuis qu’ils savent tous quelle sera sa destinée dans l’entreprise, prend la parole d’une voix amusée en lui posant la question qui leurs brulent les lèvres et ce à plus d’une personne présente autour d’eux.

- Monsieur le futur directeur général devrait proposer une place à son ami, je suis certain qu’il participerait d’une façon très positive à l’expansion de l’entreprise par ses qualités linguistiques évidentes avec en plus toute l’empathie qu’il dégage autour de lui.

Thomas se tourne vers Mickael en souriant, heureux d’une part de sentir la complicité amicale dans ses paroles et dans son ton, ce qu’il avait peur de perdre au vue de l’annonce de sa future fonction mais aussi de sa façon de reconnaitre devant l’assemblée les qualités intrinsèques de Florian.

- (D’une voix railleuse) Mon cher futur collaborateur, sachez que mon ami ici présent se consacre à d’autres activités dont il a aussi une grande prépondérance à y réussir une carrière hors norme et qu’il refuserait certainement le modeste emploi que je pourrais lui proposer.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (45/150) (Aix) (Sixième jour)

(DBIFC) (suite)

Des rires fusent en entendant les deux garçons, comprenant qu’entre Mickael et leur futur patron, il y a déjà une profonde complicité voir même amitié et aussi que Thomas ne sera pas de ceux qui ignorent les personnes avec qui il travaille.

Mickael le comprend également et en a chaud au cœur car il s’entendait bien avec Thomas avant l’annonce de sa future promotion.

Il avait craint que ça jouerait sur l’amitié qu’il ressent pour lui, si celle-ci n’était plus réciproque ou tout du moins prise avec du recul de la part de Thomas.

Voyant qu’il n’en est rien et que celui-ci reste le même avec lui, il poursuit donc ses questions car le jeune rouquin lui en pose beaucoup lié à la curiosité et à son talent manifeste de s’intégrer dans un groupe d’inconnus sans en ressentir un quelconque malaise.

- Même pour faire un mi-temps ? Histoire de prendre au téléphone les clients les plus difficiles ?

- (Thomas amusé) Pas si à chaque fois il s’en fait un ami comme pour Ming Tsu ! Hi ! Hi !

Ça risquerait de faire du monde au bout d’un moment !! Et vous n’auriez plus rien à faire.

Mickael surprit s’adresse à Florian.

- Tu connais monsieur Tsu ?

- Il a voulu me connaitre et il est venu en France avec son fils tout spécialement pour ça, depuis nous sommes amis c’est vrai et il est là en vacances avec nous en ce moment.

- (Catherine) J’ai vu une photo dans un magazine, son fils est à croquer !!

- (Je rigole) Trop tard ma belle !! Yuan est casé avec une copine à moi maintenant ! Hi ! Hi !

Catherine fait une grimace qui fait sourire tout le monde.

- Pourquoi tous les beaux mecs me passent sous le nez à moi ?

- Promis !! Le prochain je te le présente, d’accord ?

- T’as intérêt Florian, sinon je te claque les fesses ! Hi ! Hi ! Tu n’en aurais pas déjà un dans tes tiroirs par hasard ? Un avec le père bourré de tunes tant qu’on y est ! Hi ! Hi !

- (Thomas) Si, mais il est peut-être trop jeune pour toi grand-mère hi ! Hi !

- Arrête Thomas !! Je n’ai que vingt-deux ans, n’attige pas quand même !! Grand-mère !! Je t’en foutrai moi des grands-mères ! Hi ! Hi !

- Je te présenterai Amid alors !!

Catherine en se tournant vers Florian qui vient de lui parler.

- C’est un arabe ?

- Un Saoudien oui, le fils unique de l’émir Hassan.

Un homme surpris s’exclame dans la salle.

- Tu parles d’Hassan Al Malouf ?

- Lui-même, pourquoi ?

L’homme en se rapprochant de Florian et de Thomas.

- Tu le connais vraiment ? Ça fait plusieurs années que j’essaie d’entrer en contact avec son émirat pour lui proposer un contrat plus important que celui déjà en cours.

Florian sourit à l’homme aux yeux le fixant avec autant d’incrédulité, il prend son portable et appelle Hassan devant l’assemblée qui se demande ce qu’il est en train de faire.

- (En Français) Allô ton altesse ? C’est « Flo » !!

- …….

« En Saoudien cette fois »

- Tu as déjà été contacté par la DBIFC pour une extension de contrat il parait ?

- ………..

- Je vois !! Mais les portes restent ouvertes alors ?

- ……….

- Non c’est juste que je suis actuellement à l’agence d’Aix et qu’un des commerciaux nous en a jeté un mot par hasard dans la conversation, en disant qu’il n’arrivait pas à avoir une réponse de tes services.

- ………

« En Français cette fois »

- Ok attends !! Je te le passe deux secondes !!

Je tends mon téléphone au gars qui m’a posé la question.

- Tiens !! Vous n’avez qu’à prendre rendez-vous !! Il est avec nous à Aix en ce moment, peut-être que vous pourrez conclure votre contrat avec lui directement comme ça !!

L’homme visiblement déstabilisé par les paroles de Florian, en bégaie presque en lui prenant en tremblant l’appareil des mains.

- Allô !!

- ……

- Oui votre majesté !!

Florian mort de rire lui tape sur l’épaule.

- On dit son altesse pas sa majesté ! Hi ! Hi !

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (46/150) (Aix) (Sixième jour)

(DBIFC) (suite)

-

-

-

-

-

- Ah !! Allô ? Excusez-moi votre altesse, mais je vous avoue être un peu pris de court.

- …………

- Bien votre altesse !!

- ……..

- Entendu votre altesse !!!

- ……

- Comme il vous plaira votre altesse !!!!

- ……

- Au revoir votre altesse !!

L’homme rend alors le téléphone à Florian qui le regarde amuser.

- Alors ???

L’homme en avalant sa salive.

- C’était son altesse !!

- Et bien à vous entendre on n’aurait pas franchement deviné ! Hi ! Hi !

Franck depuis son bureau entend un énorme éclat de rires venant de derrière la porte et se lève en se demandant ce qui peut bien amuser autant le personnel.

Il s’excuse auprès des délégués avec qui il a une entrevue en prévision du CCE de l’après-midi et va voir ce qu’il se passe.

La curiosité faisant, il est suivi par les quelques personnes qui assistaient à cette réunion et arrivent dans le bureau paysagé duquel les rires retentissent, toujours aussi puissant.

Quand Franck ouvre la porte, il comprend tout de suite une partie de la cause de cette liesse générale en apercevant la coupe en pétard de Florian près de celle blonde et ondulée de Thomas.

Ne serait-ce que lui, il retournerait à son bureau afin de ne pas risquer d’en montrer trop de sa connaissance du jeune Florian.

Seulement les délégués derrière lui, lui barrent involontairement le passage et le contraignent à se montrer.

Il prend sur lui et avance donc avec un sourire crispé aux lèvres, montrant bien qu’il est surpris d’un tel comportement pendant les heures de travail.

- Allons messieurs dames !! Que se passe-t-il donc ici ?

Le silence se fait presque immédiatement, montrant par-là combien le charisme de Franck sur le personnel est puissant.

- Quelqu’un pourrait-il m’expliquer ce que signifient ces rires ?

Comprenant que personne n’ose parler, Thomas s’approche de Franck et en quelques mots lui raconte la conversation entre Émile et Hassan, ainsi que l’implication de Florian dans cette conversation avec les résultats qui sans aucun doute seront aux bénéfices de l’entreprise.

Franck fixe Florian en soupirant, si seulement il voulait prendre lui-même la direction de l’entreprise.

Nul doute qu’avec lui celle-ci exploserait ses bénéfices en très peu de temps.

Il finit par sourire quand même en se disant qu’avec Thomas à sa tête, l’entreprise profiterait également des amis et connaissances qu’il fera aussi bien au contact de son ami, que de sa propre présence à la tête de la DBIFC.

A voix basse de façon de n’être entendu que par Thomas.

- Il leur a dit qui il est ?

- Non et je ne pense pas qu’il en ait l’intention, pourtant je suis certain qu’il serait porté en triomphe s’ils étaient au courant.

- Ah oui ?

- Il les a comme hypnotisés !! Regarde, comment ils sont déjà proches de lui à dévorer ses moindres paroles.

Franck a des yeux lui aussi mais il voudrait voir à quel point en à peine quelques dizaines de minutes l’influence de Florian sur ses collaborateurs est déjà forte.

Aussi pour s’en assurer, il prend la parole et s’adresse à Florian qui lui tourne le dos et dont il fait semblant de ne pas le reconnaitre.

- Que fait cette personne dans l’enceinte de l’entreprise sans badge ni autorisation d’accès ?

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (47/150) (Aix) (Sixième jour)

(DBIFC) (fin)

Le mouvement général qui suit ses paroles lui démontre combien celles de Thomas étaient justes.

Sans se concerter ne serait-ce une seule seconde, toutes les personnes hommes ou femmes font bloc autour du jeune rouquin en démontrant par-là l’acceptation qu’ils ont de sa présence et la protection qu’ils sont prêts à lui apporter quant à son éventuel statut « persona non grata » de l’agence.

C’est quand celui-ci se tourne vers Franck que le grand patron fait mine de le reconnaitre, satisfait de ce à quoi il vient d’assister.

- Ah !! C’est toi Florian ? Je ne savais pas que Thomas amènerait un de ses amis avec lui, seulement il n’y a pas de raison de ne pas respecter la sécurité et la prochaine fois que tu viens ici, je te prierai de prendre un badge comme tout le monde.

Je me tourne vers Franck en souriant car j’ai bien compris son manège, c'est avec la négro spirituel attitude que je lui réponds.

- Oui missié patron !!

Là, malgré la présence de Franck, les rires repartent de plus belles devant la tête du jeune rouquin en prononçant ses dernières paroles.

Franck se retient difficilement et préfère se retirer pour retourner à ses affaires, suivit par les délégués dont tous sauf un sourient également devant la bouille du garçon qu’ils découvrent pour la première fois eux aussi.

Reste le délégué syndical qui par contre parait outré par ce qu’il vient d’assister, il entre à son tour dans le bureau directorial en affichant une mine revêche qui ne présage rien de bon pour la suite.

Thomas passe quelques minutes au service du personnel pour prendre connaissance de l’ordre du jour de la réunion de l’après-midi et des quelques questions auxquelles il lui faudra certainement répondre.

Il repart ensuite récupérer Florian pour quitter l’entreprise avec son ami, le trajet du retour passe très rapidement car ils ont toujours des choses à se dire et c’est aux alentours de onze heures trente, qu’ils pénètrent dans le cirque pour y retrouver leurs autres amis.

C’est un petit attroupement qui les fait se diriger vers lui et découvrir ceux qui attisent à ce point la curiosité de la bande.

Grégory est celui qui les aperçoit le premier, il se précipite vers eux pour les prendre dans ses bras trop content de les revoir et en plus sain et sauf car quand on lui a dit qu’ils étaient partis seuls, ses craintes étaient revenues aussi fortes que la veille quand il s’est aperçu qu’on en voulait à sa personne.

Emilie et Julien le rejoignent bientôt et les cinq amis après les embrassades, rejoignent l’attroupement pour participer avec plaisirs aux retrouvailles et aux présentations à ceux qui ne connaissaient pas encore le trio.

L’heure du repas arrive très vite et les trois derniers arrivants s’installent près de Florian, Maxime et « Juju », pour découvrir la vie de bohème qu’ils mènent tous avec beaucoup de plaisirs ici.

Tony arrive souriant en se dirigeant droit vers eux.

- Je vous ai trouvé de la place !! Joachim vous cède sa chambre et nous avons accolé un autre lit au sien, ma fille Stella, sa mère revient chez nous dans son ancienne chambre et ma femme est ravie de l’avoir un peu près d’elle, il ira rejoindre ses deux copains chez les grands parents de Florian.

- (Mireille) Ludovic et Joachim dormiront ensemble, nous avons installés un deuxième lit dans la chambre pour Mélanie et les petits sont super contents de ne plus être séparé le soir, donc à moins qu’il y en ait encore d’autres à venir, tout le monde est casé.

Tous les regards se tournent vers Florian qui se sent visé et cherche qui pourrait encore lui faire la surprise de sa venue.

- Hé !! Ne me regardez pas comme ça !! Ce n’est pas de ma faute si j’ai quelques amis !!

- (Thomas) Quelques ??

- Oui bon !! Disons un certain nombre si tu préfères !! J’en profite pour vous remercier d’être là, vous ne pouvez pas imaginer le plaisir que j’éprouve à vivre ces moments où nous sommes tous ensemble. C’est pour moi les meilleurs instants de ma vie et encore une fois je vous en remercie tous, en espérant de tout cœur que nous pourrons régulièrement nous réunir pour quelques jours ou quelques semaines comme nous le faisons actuellement.

Flavien se lève et porte un toast.

- Pour notre Florian que nous aimons tous !! Hip Hip Hip !!

- Hourra !!!

- Hip Hip Hip !!!

- Hourra !!!

Tous voient alors émus, les larmes de bonheurs s’écouler longuement sur les joues du garçon dont le bouleversement manifeste aux paroles de son ami le fait paraitre bien plus jeune et plus fragile encore.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (48/150) (Afrique) (Le père

Antoine)

Antoine attend avec le sourire le véhicule qui doit venir le chercher lui et Joseph pour les emmener à l’aéroport.

Il sera attendu là-bas par Philippe qui va l’accueillir chez lui le temps de son séjour car lui a-t-il dit en riant, « c’est pire qu’un hôtel dans le quartier avec tous les amis de Florian qui déboulent presque chaque jour ».

Akim est près de lui, il lui donne les dernières nouvelles de son frère dès que Joseph est suffisamment loin pour ne pas l’entendre.

Joseph rentre en Arabie pour faire son rapport et toucher sa paye, une nouvelle mission l’attend là-bas qui lui a-t-on dit ne sera pas aussi facile que celle-ci.

La jeep arrive, Antoine sort pour accueillir le couple de la croix rouge qui va le remplacer pendant son absence.

Il remercie Michel qui a réussi cet exploit, alors que lui pendant des années n’a jamais eu gain de cause auprès d’un quelconque organisme de ce genre.

Le temps de montrer l’installation du dispensaire, pour ensuite les présenter aux sœurs avec qui ils vont devoir travailler pendant la semaine qu’il compte passer en France et le voilà dans la jeep avec Joseph à faire des signes d’au revoir, non sans un petit pincement au cœur à quitter une fois de plus son petit monde même pour une aussi courte période.

Maintenant il est en pleine forme et conscient que ce miracle lui a été offert par cet homme étrange venant de l’autre bout de l’univers.

Il préfère cette idée à celle d’un dieu comme le nomme Okoumé, même si la vision qu’il lui a donnée le laisse toujours avec une foi renforcée qu’un être ultime existe et gouverne tout dans l’immensité de l’espace.

Joseph est lui aussi dans ses pensées, bien sur son passage par la clairière l’a beaucoup marqué également.

Maintenant il n’a rien vu ni n'a eu droit comme pour le père Antoine à la prodigalité des pierres et à la vision ultime.

Pourtant il ne met pas en doute les paroles de celui qui était là, celles-ci lui ayant semblées sincères même s’il n’en a pas compris toute la portée.

Ce que retient Joseph, c’est qu’il faut prévenir son employeur que le jeune Florian doit à tout prix revenir dans ce lieu et qu’il est vital que ce soit le plus rapidement possible.

Tout ceci ne l’empêche pas de se rappeler qu’il était ici en mission et qu’il ne faut pas

qu’il oublie son identité d’emprunt, au risque de se faire arrêter s’il n’était plus aussi vigilant.

Joseph sourit en entendant le père Antoine chantonner près de lui.

Il repense à la surprise quand il est réapparu de le voir aussi changer physiquement, comme si le vieil homme avait perdu quelques dizaines d’années.

- Comment vous sentez vous mon père ?

- Si je te répondais comme un jeune homme ? Me croirais-tu ?

- Bien obligé mon père, vous n’êtes plus le même depuis notre retour de cette clairière.

Je m’en faisais justement la remarque, votre corps parait plus jeune.

- C’est un don de dieu Joseph ! Pour que je puisse accomplir la mission qui m’a été donné.

- Que se passera-t-il ensuite ? En avez-vous la moindre idée ?

- Tout ce que j’ai compris Joseph, c’est qu’il est important voire vital qu’une rencontre ait lieu !! Ensuite je suis comme toi, les questions s’embrouillent dans ma tête et les réponses qui me viennent à l’esprit me semblent tellement délirante que je n’ose y croire moi-même.

- Pouvez-vous m’en dire plus mon père ?

- Guère plus Joseph !! Un bébé de trois ou quatre mois m’a été amené il y a maintenant plus de dix-sept ans de ça par le jeune chasseur qu’était alors Okoumé, cet enfant quand je l’ai pris dans mes bras était nu et couvert de brûlures profondes sur tout le corps. Le lendemain elles avaient disparu quand la police est venue le chercher. Je n’ai plus eu de nouvelles ensuite pendant presque dix-sept ans et soudainement j’ai de nouveau entendu parler de cet enfant. Okoumé d’abord, puis son aîné Taha m’ont raconté avoir rencontré un dieu et que ce dieu les avaient investis d’une mission, celle de faire revenir ce garçon devenu homme.

- Et c’est tout mon père ?

- Le reste est tellement incroyable qu’il est préférable que je le garde pour moi, sache seulement que ma foi a failli basculer à maintes reprises et que ce n’est que depuis notre retour qu’elle est revenue encore plus forte que précédemment.

- Croyez-vous au paranormal mon père ?

- Avant j’aurais sans doute ri au nez d’une personne me posant ce genre de question, mais vois-tu maintenant je ne sais plus. Qu’entend-on par paranormal ? Si c’est quelque chose qui reste incompréhensible à notre esprit, alors oui maintenant j’y crois ! Mais toi Joseph ? Qu’as-tu retenu de ses dernières heures ?

- Je ne trouve pas les mots qui vont bien, je dirai juste que cette affaire est pour le moins inhabituelle et je serai même porté à croire que des forces dont nous ne connaissons ni la puissance ni les véritables intentions sont en jeux et je vous avoue mon père que je ne suis pas plus rassuré que ça, pourtant croyez-moi je ne suis pas du genre couard.

- Je te comprends et crois-moi, beaucoup qui se disent courageux n’auraient pas eu ton calme face à ce que nous venons de vivre. Maintenant prions pour que tout ceci se termine de la meilleure des façons pour le plus grand nombre, même si mon intime conviction me laisse à penser le contraire.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (49/150) (Aix) (Sixième jour)

(DBIFC) (Le CCE)

Le repas ce midi-là est des plus conviviales, il se termine vers quatorze heures et Thomas s’éclipse un moment pour revêtir une tenue plus appropriée à la réunion qui va suivre et à laquelle il est convoqué.

Il sait qu’elle est déjà commencée mais que sa présentation n’est prévue qu’après les bilans annuels et qu’il est attendu aux alentours de seize heures, c’est donc sereinement et sans se presser qu’il compte s’y rendre une fois prêt.

Il se bat avec sa cravate devant la glace de la petite salle de bain de la roulotte, quand il entend la porte d’entrée s’ouvrir et qu’il jette un œil curieux vers le coin salon, il sourit en reconnaissant Florian et termine de se préparer en se disant qu’il va avoir droit au « pingouin » que sa tenue inspire à chaque fois à son ami.

Quand il sort enfin, c’est pour voir son chéri installé tranquillement dans un des fauteuils, un bouquin à la main déjà plongé dans sa lecture.

Thomas se dit qu’il va sûrement passer son après-midi à lire comme ça lui arrive bien souvent et ne voulant pas le déranger, s’apprête à sortir de la roulotte pour aller à son rendez-vous.

- Tu te sauves où comme ça ?

- Allons « Flo » !! Tu le sais bien ? Je n’en ai normalement pas pour longtemps et je reviens aussitôt, tu viens toujours avec moi pour la fête de ce soir ? Au fait !! Je ne t’ai pas dit ? Ils cherchent un père Noël !

Je lève mon nez du bouquin.

- Ah oui ?? Demande à Ming !

- (Thomas étonné) J’aurais plutôt pensé que tu voudrais le faire ?

- Allons Thomas !! Je suis bien trop jeune pour que ça paraisse crédible et je suis sûr que Ming sera super content de le faire, je m’occupe de lui demander si tu veux ?

- Tiens moi au courant, s’agirait pas qu’on en ait pas un pour ce soir. Tu vas faire quoi en attendant ?

- Je termine mon livre et j’irai sûrement me balader un peu ensuite.

Thomas soulagé qu’il ne veuille plus l’accompagner comme il le lui avait fait plus ou moins comprendre la veille, s’approche de lui et l’embrasse avec passion.

- Hum !! Tu ferais mieux de te sauver tu sais !! Sinon ça risque d’être vite le désordre dans ta tenue Hi ! Hi !

Thomas avec un grand sourire.

- Tout de suite !! Bon !! J’y vais, souhaite moi bonne chance.

- Bah !! Tu te fais du mouron pour pas grand-chose.

- Je suis comme ça que veux-tu ?

- Florian regarde son ami sortir et replonge dans son livre.

Comme il ne veut pas lui mentir, il le termine rapidement et quelques minutes plus tard, il se lève et sort à son tour pour prendre la même direction que Thomas, en faisant surtout attention à ne pas le rattraper.

Un coup de fil à Ming qui bien sûr accepte avec joie de participer à la fête et de distraire les enfants en se déguisant, un autre coup de fil à Thomas pour lui dire que c’est bon et le voilà quittant le cirque en direction de la DBIFC.

Un bruit de pas rapide derrière lui le fait se retourner, Yuan lui tombe dessus en riant.

- Je peux venir avec toi ?

- Bien sûr !!

- On va où ?

- A la DBIFC, je veux m’assurer que tout ira bien pour Thomas.

- Ah oui ! Comment ça ?

Florian explique en quelques mots à son ami le but de sa visite et ses intentions au cas où il y aurait un souci venant des délégués, si des fois ceux-ci faisaient des remarques désobligeantes sur la future nomination de Thomas à la tête de l’entreprise.

Yuan l’écoute tout sourire devant la détermination manifeste de son ami et se dit qu’il ne voudrait rater ça pour rien au monde, sans bien sûr aller jusqu’à souhaiter que son intervention soit nécessaire.

- Tu leurs dirais vraiment qui tu es ?

- De toute façon il le faudra bien tôt ou tard, déjà qu’il y a certains papiers qu’il va me falloir signer maintenant qu’officiellement je suis en âge de le faire.

- Je connais !! Mon père m’y prépare aussi depuis quelques temps et je t’avouerai que j’aime beaucoup me plonger dans tout ça, c’est grisant de penser que les décisions importantes dépendront de nous un jour tu ne trouves pas ?

- Pas vraiment non !!

- Allons « Flo » !! Nous allons être amenés à brasser des millions !! Ne me dis pas que ça ne te fait ni chaud ni froid ?

- Bah si justement !! Toi tu trouves ça bien parce que c’est ce pourquoi tu te destines, moi par contre ce n’est pas du tout le cas et tu le sais parfaitement, mon but est de soigner le plus de gens possible et de juguler les maladies qui déciment certaines contrées sous l’œil concupiscent et les bras croisés des plus riches.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (50/150) (Aix) (Sixième jour)

« Réunion du CCE »

Franck aidé de son expert-comptable, donne les bilans agence par agence ainsi qu’une synthèse des contrats acquis ou en chiffrage pour l’année à venir.

Les coûts de main d’œuvre et les marges qu’ils devraient dégager leur permettant de mettre en place la nouvelle politique insufflée par Florian, qui consistera sur le long terme à gérer des exploitations forestières appartenant en propre à l’entreprise.

Le délégué syndical se lève.

- Vous prévoyez de bloquer des fonds colossaux au risque d’avoir à emprunter ?

Franck sans se démonter.

- Nos fonds propres nous le permettent !! De plus nous n’aurons plus à négocier avec les propriétaires des terrains comme nous le faisons actuellement et qui deviennent de plus en plus gourmands dans leurs prétentions financières.

- Ce n’était pas les paroles que vous teniez jusqu’alors ?

- En effet je le reconnais !! La nouvelle direction m’a convaincu de la nécessité pour la pérennité financière de l’entreprise de faire ce changement d’orientation.

Le délégué vitupère.

- La nouvelle direction ? Quelle nouvelle direction ? Vous êtes encore pour plusieurs années à la tête de l’entreprise il nous semble, non ?

- C’est encore une fois exact !! Seulement je ne suis plus que le directeur général, la présidence revenant depuis son émancipation à Florian le fils de Pierre De Bierne qui je vous le rappelle est le propriétaire de la DBIFC.

- Qu’est-ce qu’il connait de l’entreprise ? À part vouloir caser son gigolo en le mettant à la direction générale ?

Franck se lève d’un bond en frappant sur la table, faisant sursauter l’assistance qui visiblement est aussi surprise que lui des paroles crues du délégué syndical.

- Je ne vous permets pas d’insulter Thomas Louvain de la sorte !! Ce garçon a toutes les qualités requises pour me remplacer en temps et en heure à la tête de la société !! De plus ce sont les parents de Pierre De Bierne qui l’on choisit et non leur petit fils qui ignorait jusqu’à il n’y a pas longtemps cette décision.

- (Le délégué) Admettons !! Seulement pour l’instant il ne nous a rien prouvé du tout de ses fameuses « compétences » si ce n’est de montrer son physique de mannequin en vous suivant partout où vous allez !!

Un homme se lève, visiblement outré.

- Je ne suis pas d’accord !!

Une femme plus posée prend à son tour la parole.

- Moi non plus !! Ce garçon n’a donné jusqu’à présent que des satisfactions à ceux avec qui il a travaillé.

- (Le délégué syndical) Ah oui !! Vraiment !! Faire des photocopies et servir le café en souriant à tout le monde ne donne pas l’aptitude à prendre en main une entreprise, qu’a-t-il fait qui vaille cette promotion ? Ah oui !! Je sais !! Il couche avec le patron !! En voilà une belle affaire !! Un patron qui en plus ne se montre pas et reste dans l’anonymat le plus total, comme s’il avait honte de se présenter devant nous et qui n’y connait sans doute absolument rien des affaires et de comment les mener !! Profitant sans doute de l’argent du travail de tous pour vivre grassement à nos dépens !!

- (Franck livide) Ah !! Parce que vous, vous savez ce qui est le mieux pour l’entreprise ? C’est nouveau ça !! A part vous entendre continuellement déblatérer vos insultes, c’est tout ce que vous êtes capable de faire depuis que vous avez été élu !! Enfin élu !! Je devrais plutôt dire imposer !! Vous êtes pourtant censé représenter l’ensemble du personnel et non vos propres petits problèmes personnels !! Voilà maintenant que vous proférez des propos que je qualifierais d'homophobes et de calomnieux envers des personnes que vous ne connaissez même pas !!

L’expert-comptable pose sa main sur l’épaule de Franck, cherchant à calmer l’atmosphère surchauffée de la salle.

- Nous devrions faire une pause afin de nous calmer tous !!

Franck tremble de rage contenue.

- C’est le mieux en effet, nous reprendrons l’ordre du jour de cette réunion dans un quart d’heure.

Franck se lève et sort de la salle pour aller directement s’enfermer dans son bureau, les délégués sortent à leur tour le visage défait de tout ce qu’ils viennent d’entendre et qui s’amplifie davantage à chaque réunion depuis l’imposition du délégué syndical, par le syndicat du bois qui trouvait anormal de ne pas être représenté jusqu’alors dans cette société internationale.

Celui-ci reste dans la salle, le téléphone à l’oreille à demander les instructions qu’il a besoin pour savoir si oui ou non il peut faire capoter le plan de développement qui leur est présenté.

Un sourire satisfait orne son visage, heureux d’avoir une nouvelle fois fait sortir de ses gonds devant tous les représentants du personnel ce patron si imbu de sa personne.

Il compte bien faire donner un avis défavorable sur cette histoire d’achat de terrains mais surtout faire plier le patron, dans son idée qu’il trouve grotesque de mettre ce blondinet juste bon à faire des photos de mode à la tête de l’entreprise.

Si malgré tout la décision est avalisée, il ne doute pas qu’il sera alors en position de force

pour réclamer les cinq pour cent d’augmentation générale demandés en contrepropositions des malheureux deux pour cent proposés par la direction.

S’il arrive à ses fins, nul doute que sa notoriété sera encore plus forte au niveau du personnel et qu’il pourra organiser plus tard d’autres manifestations en défaveur de ce Louvain qui pour lui n’a rien à faire dans l’entreprise et encore moins à sa tête.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (51/150) (Aix) (Sixième jour)

Les délégués se retrouvent dans le bureau paysagé avec le reste du personnel appartenant à l’agence ou étant là pour discuter et retrouver des amis en attendant la soirée organisée par l’entreprise.

Ils ont tous une mine de déterré et bien sur les questions fusent à leur encontre sur la raison de cette tête qu’ils font et si c’est dû aux réponses de l’ordre du jour de la direction.

Ceux-ci expliquent alors leurs troubles sur les paroles acerbes du délégué syndical et de la mauvaise ambiance qu’il instaure depuis qu’il a été imposé par son syndicat.

Une personne dans la salle pose la question que tous se posent à ce moment là.

- Il n’y a pas moyen de s’en débarrasser une bonne fois pour toute ? Si il continue comme ça, il va foutre en l’air tout ce que nous nous sommes efforcés de faire pour que ce travail reste un plaisir de tous les jours.

- (Une autre personne) Il doit bien y avoir un moyen, non ?

- C’est de notre faute aussi !! Franck nous avait bien dit qu’il fallait que l’un d’entre nous se présente pour leur couper l’herbe sous le pied !!

Un délégué en regardant sa montre.

- Il faut y retourner !! Nous verrons plus tard quelle action nous pouvons légalement mener pour le destituer de sa fonction, j’espère juste qu’il va se calmer et pas tout foutre en l’air aujourd’hui. J’ai bien vu que Franck avait l’air à bout et nous l’aimons tous pas vrai ?

- Faudrait que le fils De Bierne se montre, comme ça nous pourrons juger si il a raison ou pas à son sujet.

- (Mickael) J’y crois pas qu’il ait traité Thomas de gigolo !! Il est complètement con ou quoi ce mec !!

- (Catherine) J’espère que vous allez l’empêcher de continuer à dire ses conneries ?

- (Une déléguée) On fera pour le mieux !! Allons-y maintenant, il est l’heure de reprendre la réunion.

Comme un fait exprès, c’est quand la porte de la salle se referme derrière eux que Thomas entre à son tour dans l’agence avec son habituel sourire qui fait se retourner les regards sur lui.

Mickael lui explique alors en quelques mots la réunion houleuse qui a lieu depuis le début de l’après-midi.

Thomas déjà en stress rien que pour la présentation, sent alors une boule douloureuse grossir dans son estomac.

Catherine s’en aperçoit et l’emmène aux toilettes pour qu’il puisse se passer un peu d’eau sur le visage et tente de le réconforter du mieux qu’elle peut.

C’est néanmoins un Thomas livide qui se représente devant ses collègues qui en le voyant dans un tel état, se pressent autour de lui en lui parlant gentiment.

Ils entendent les voix qui enflent dans la salle de réunion, visiblement les choses sont loin de s’être calmées et ils essaient tous d’entendre ce qu’il se dit sans y arriver vraiment.

Ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard que les voix se calment et que la porte s’ouvre pendant que Franck en sort, contenant difficilement son mécontentement.

Il regarde dans la salle et repère rapidement Thomas au milieu du personnel, il lui fait signe de venir vers lui et quand il peut enfin attraper son bras, le lui sert en lui parlant à l’oreille.

- Essaie de rester calme Thomas, ce que tu vas entendre risque de te choquer mais sache que ça ne changera en rien la décision qui a été prise quant à ton avenir dans la société. Il te faudra juste faire fi d’une certaine personne qui va tout faire pour te faire péter un boulon. J’ai d’ailleurs failli en péter un moi aussi tout à l’heure, reste calme c’est tout ce que je te demande, d’accord ?

Thomas en avalant sa salive d’un coup.

- Entendu !!

Franck tente un petit sourire.

- Allez mon garçon !! Tu en verras d’autres crois-moi sur paroles, ce n’est pas ce connard qui va avoir raison de nous !!

Ils entrent alors dans la salle sous l’œil compatissant du personnel qui maintenant se regardent en sentant monter en eux une colère sourde, prête à éclater à la moindre étincelle.

La porte d’entrée s’ouvre de nouveau et apparaît alors un grand brun magnifique aux yeux en amande démontrant de quel continent il vient, accompagné d’un petit rouquin au sourire comique qu’ils commencent tous à connaitre et à apprécier au plus haut point.

Mickael fonce sur eux pour les accueillir, Florian quitte son sourire en se rendant compte qu’il y a un problème car l’ambiance de la salle est loin d’être ce qu’elle était le matin même.

- Qu’est-ce qu’il se passe ?

- C’est Thomas !!

Je regarde Mickael avec surprise.

- Quoi Thomas ?

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (52/150) (Aix) (Sixième jour)

Mickael explique en quelques mots aux deux garçons ce qu’ils viennent d’apprendre, Yuan voit son ami changer de couleur subitement et devenir plus blanc que blanc.

- (Yuan) Ça va aller « Flo » ?

Je serre les dents.

- Va bien falloir, Dis-moi Mickael ? C’est où pour se faire faire un badge ?

- (Mickael surpris) Heu !! A l’accueil pourquoi ?

- Parce qu’il m’en faut un pour être ici, non ?

- Tu crois que c’est bien le moment ?

- J’en suis certain !!

Mickael devant l’air décidé du jeune rouquin.

- Bon ! Très bien alors, suivez-moi !!

Il fait signe à une femme d’un certain âge de venir les rejoindre au bureau de l’accueil, celle-ci étonnée se montre du doigt pour être sûr que c’est bien à elle que le signe est destiné.

Mickael lui fait signe que oui et ils traversent la pièce pour revenir vers le petit bureau jouxtant l’entrée.

Quelques personnes saluent au passage Florian et Yuan, qui pour le premier se contente de petits signes de tête devant cette marque de sympathie.

Catherine arrive à son tour en fixant Yuan.

Catherine s’adresse à Florian.

- C’est ton copain qui n’est plus libre ? Malheur !! J’ai vraiment la poisse je te jure !!

Je ne peux m’empêcher de sourire malgré tout à la voir faire son « caliméro »

- C’est bien Yuan en effet, je l’ai fait venir pour que tu vois à côté de quoi tu passes ! Hi ! Hi !

Catherine prend un air outré en mettant ses deux mains sur ses hanches.

- Et moi qui te prenais pour un garçon sympathique, tu n’as pas honte de te moquer d’une pauvre jeune fille en mal d’amour ?

- (Yuan perplexe) Tu m’expliques « Flo » ? J’ai dû rater quelque chose là !!

- Et bien demande le lui toi-même ! Hi ! Hi !

Voyant le regard de Yuan venir sur elle, Catherine lui sourit et lui raconte à sa façon ses déboires avec les beaux garçons.

- Tu te rends compte !! J’ai flashé grave sur Thomas et un jour on apprend que monsieur le beau blond est le petit copain du patron. Enfin pas de Franck !! Mais du jeune De Bierne, d’ailleurs j’espère qu’il est aussi mignon pour mériter notre Thomas celui-là, sinon le jour où je vais le voir il va entendre parler du pays !!

Yuan la regarde avec une lueur d’amusement.

- Je peux t’assurer qu’ils vont très bien ensemble, parole !!

Catherine comme tous ceux qui entendent la conversation reste sidérée.

- Ah !! Parce que toi aussi tu le connais ?

Yuan est visiblement de plus en plus amusé.

- Bien sûr puisque c’est aussi mon ami.

- Il est comment alors ?

- Termine déjà ce que tu avais à me dire et on verra après tu veux bien ?

- Ce que j’avais à te dire ? Ah oui !! Donc pour Thomas c’est foutu, ensuite ce matin Florian parlait de ton père et je me suis souvenue d’un magazine où tu apparaissais avec lui. Je lui dis que c’est cool, qu’il pourrait te présenter à moi et voilà t’y pas que le comique me file une deuxième baffe en me disant que tu étais déjà pris toi aussi.

Je la regarde dans les yeux.

- C’est qui le comique ?

- Toi bien sûr !! Qui d’autre ?! Hi ! Hi ! Mais dis-moi au fait !! J’espère que tu es célib ?

- Heu !! Non désolé Hi ! Hi !

- Qu’est-ce que je vous disais !!! Je suis maudite !!! Bouh !!!

Yuan regarde Catherine et Florian.

- Voilà qu’on a deux comiques maintenant !! Dommage que « Flo » soit en main parce que vous iriez bien ensemble vous deux Hi ! Hi !

Des sons de voix en colères nous rappellent à l’ordre et les visages se figent.

Mickael d’une voix sourde.

- Pauvre Thomas !! Il n’avait pas besoin de ça !!

Je me rappelle soudainement ce que je voulais faire.

- Bon et bien !! Je peux avoir ce badge oui ou non !!

La femme de l’accueil prend un stylo pour l’inscrire sur le registre.

- Bien sûr !! Vous avez une pièce d’identité ? Raison de votre visite ?

- Oui tenez !!

Je lui tends ma pièce d’identité.

- Florian De Bierne, propriétaire et président directeur général de la « De Bierne Internationale Forestière Compagnie ».

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (53/ 150) (Aix) (Sixième jour)

(DBIFC) (Le CCE) (suite)

La femme en lâche son stylo.

- C’est une plaisanterie !!!

Je lui mets ma carte d’identité sous le nez.

- Mais pas du tout !!! Tenez !! Regardez par vous-même !! Quant à la raison de ma visite, je viens pour la réunion du Comité Central d’Entreprise afin d’avaliser la future fonction à la direction générale de monsieur Thomas Louvain.

Dans la salle autour d’eux, tout s’est soudainement arrêté au point qu’on entendrait une mouche voler tellement l’annonce qui vient d’être faite a créé la surprise générale.

Jusqu’au moment où ils réalisent que ce qu’ils viennent d’entendre est la réalité, quand ils voient Florian accroché la pince de son badge sur le revers de sa veste et se tourner vers eux tous le visage grave.

Le badge auparavant porté par Franck annoté pour l’occasion « Florian De Bierne

PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL » est suffisamment reconnaissable pour qu’ils ne doutent plus qu’ils ont devant eux l’héritier et le grand patron de la société à laquelle ils appartiennent pour beaucoup depuis toujours.

Un brouhaha de voix d’abord hésitantes puis de plus en plus fortes s’échappe alors de l’assistance, pendant que Florian sous le regard amusé de Yuan s’avance vers la salle de réunion en attrapant au passage le bras de Mickael qui du coup est forcé de le suivre, surpris de son geste.

- Tu resteras devant l’entrée et quand je te poserai une question tu n’auras qu’à répondre que tu es d’accord, tu m’as bien compris ?

Mickael encore sur le coup des derniers évènements se contente de hocher la tête, ce qui fait sourire Florian malgré les sons de voix de plus en plus virulents qu’ils entendent venant depuis la salle.

- T’inquiète !! C’est juste au cas où !! Disons que tu es un atout que je mets en réserve dans ma manche.

Florian se retourne un instant vers le personnel qui voit alors en lui une autre facette de sa personnalité, terminé le garçon souriant à la mine de clown.

Le changement est spectaculaire devant son visage grave aux yeux verts si perçants qu’ils traversent l’âme de ceux sur lesquels ils se posent et les font frissonner des pieds à la tête.

Son regard se reporte sur la porte et son poing se lève pour frapper.

***/***

« Quelques minutes plus tôt »

Franck et Thomas entrent dans la salle pour venir prendre place à la table des négociations où Franck avait gardé une chaise près de la sienne, justement en vue de l’arrivée de Thomas parmi eux.

Le calme étant revenu du moins en apparence, Franck reprend la séance où elle s’était arrêtée avant l’intervention houleuse qui l’avait interrompue si brusquement.

Etant donné les provenances multiples des délégués, c’est en anglais que se tiennent habituellement ses réunions et aujourd’hui comme les autres jours, c’est dans cette langue qu’elle a lieu.

Arrive le moment pour Franck d’officialiser la position de Thomas dans l’entreprise, aussi il se lève en réclamant le silence et commence son discours en surveillant du coin de l’œil le délégué syndical, qui depuis la reprise du CCE est bizarrement resté muet.

Plongé apparemment dans un dossier qui doit avoir pour lui une importance capitale au vu de l’attention qu’il semble lui porter.

- Messieurs dames !!! Avant de clore cette séance et de passer ensuite aux négociations salariales annuelles avec les délégués du personnel, je me dois de présenter à ceux qui ne le connaissent pas encore ou simplement par ouïes dire, monsieur Thomas Louvain qui a été désigné par la famille De Bierne comme mon successeur une fois l’âge de ma retraite venue. Cette annonce est faite à titre informative et n’appelle aucun vote ou commentaires. La nomination prendra effet dans quatre ans, d’ici là monsieur Louvain continuera ses études d’ingénieur forestier et me suivra dans une grande partie de mes déplacements dans le but de connaitre toutes les affaires menées par la société et pouvoir en prendre la direction en étant parfaitement formé à cet effet. Il a été décidé également qu’à cette occasion, un directoire serait créé dont je ferais partie avec Michel et Florian De Bierne, ceci afin d’accompagner les premières années de dirigeant de monsieur Louvain. Comme vous le voyez, la famille De Bierne tient au développement pérenne de la société et restera attentive à son futur management. Maintenant si quelqu’un d’entre vous a des questions, nous sommes prêts à y répondre dès l’instant qu’elles ne sortent pas du cadre de l’entreprise.

Le délégué syndical relève la tête et Franck peut lire l’appréhension que ses prochaines paroles amènent sur les visages des autres représentants de l’entreprise.

- Quatre ans c’est beaucoup de temps, qui nous dit que le gigolo sera encore le favori du patron et que d’ici là il n’en aura pas mis un nouveau dans son lit et à la tête de l’entreprise ? Les pédés sont rarement fidèles à ce que j’en sais !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (54/150) (Aix) (Sixième jour)

(DBIFC) (Le CCE) (suite)

Franck se lève brusquement, il jette un regard vers Thomas qui est devenu livide sous l’insulte et d’une voix forte remplie de colère, il réplique aux paroles acerbes qui viennent d’être prononcées.

- De quel droit vous permettez-vous ce genre de paroles ???

Le délégué hausse le ton à son tour.

- Du droit qu’ont presque deux milles personnes de s’inquiéter pour leurs avenirs !!! Avenir des plus aléatoires si on en fait le bilan !! Un futur dirigeant tafiole et un patron qui s’intéresse plus à mener la grande vie qu’au devenir des familles qui triment pour un salaire de misère.

Franck en est vert de rage cette fois ci.

- Personne ne vous y retient il me semble !! Si le salaire que vous recevez ne vous convient pas, vous n’avez qu’à chercher du travail dans une autre entreprise !! Seulement vous seriez peut-être obligé de mouiller un peu, voir même beaucoup la chemise et je ne suis pas certain qu’aux vues du peu de travail que vous réalisez actuellement, vous soyez prêt à consentir ce genre de sacrifice. Sacrifice qui ne vous donnera sans doute pas une rémunération plus conséquente.

Le délégué monte le ton encore plus.

- Je suis le représentant syndical et vous n’avez pas à tenir de tels propos discriminatoires à mon encontre !!!

- Ah oui !!! Et que dire des vôtres de propos !! Les salaires que nous versons à nos employés sont supérieurs aux minimas de notre corporation et ne prêtent donc pas à vos remarques acerbes !! De plus vos paroles homophobes envers des personnes appartenant à la direction n’ont pas lieu d’être ici et appelleraient mêmes à des sanctions immédiates !!!

- J’ai le droit de dire ce que bon me semble lors des réunions du comité d’entreprise et celles des délégués du personnel !! Mon syndicat sera avisé de vos paroles contre le droit d’expression syndicale !! Maintenant je trouve que vous défendez avec beaucoup de cœur votre blondasse !! J’espère qu’au moins il vous donne toutes satisfactions à vous aussi !! Remarquez, avec une bouche pareille je suis prêt à le croire !!

Franck hurle de rage cette fois ci.

- C’en est trop !! Veuillez sortir immédiatement de cette salle !!! Vous ne faites plus partie de l’entreprise !!

En lui montrant la porte.

- Dehors !!

- Je suis protégé par mon mandat syndical et vous n’êtes pas en droit de prendre une telle décision !!!

***/***

Florian entend clairement les dernières paroles criées suffisamment pour qu’elles soient entendues depuis le grand bureau, où une fois encore un silence impressionnant se fait.

Lui aussi est devenu livide devant tant de haine dans la bouche de cette personne qu’il ne connait même pas, il comprend qu’il doit maintenant intervenir et baisse sa main qui était prête à demander l’autorisation d’entrer, pour venir directement ouvrir la porte et pénétrer dans la salle, en trainant derrière lui un Mickael pas plus fier que ça de le suivre.

***/***

Le bruit de la porte qui s’ouvre et l’apparition du jeune rouquin fait taire le délégué pendant que toutes les têtes se tournent pour voir qui se permet d’entrer ainsi sans s’annoncer.

Florian fait entrer Mickael et referme derrière lui, puis il lui montre un siège vide en lui faisant signe d’aller s’y asseoir.

Il se dirige ensuite dans un silence toujours aussi absolu vers Franck et Thomas, le visage montrant une détermination si peu habituelle qu’elle capte toute l’attention autour de lui.

Franck ne voit qu’une seule chose, le badge qui orne la poitrine de Florian et qu’il connait très bien car ce même badge lui ayant appartenu pendant de nombreuses années.

Dix-sept ans moins quatre mois exactement, depuis qu’à la mort de son patron et ami, Michel De Bierne l’a nommé président directeur général dans l’attente d’un tel jour où le fils de son ami Pierre apparaitrait aux yeux de tous.

Une à une, les personnes assises à la table aperçoivent à leurs tours sur le torse du jeune homme que certains avaient déjà eu l’occasion d’apprécier (Pas le torse mais le jeune rouquin), ce rectangle blanc aux lettres rouges qui leur amène à tous un mouvement de recul dû à la stupeur mais aussi à des sentiments mêlés et différents pour chacun d’entre eux, ainsi que la compréhension qu’ils ont enfin devant eux celui qui a été le sujet de tant de conversations et dont personne ne connaissait le vrai visage.

***/***

Florian pour l’instant ne voit qu’une chose et son regard ne le quitte pas une seconde tellement il le sent triste, humilié et mal dans sa peau comme jamais il ne l’a été de sa vie.

De voir Thomas ainsi déclenche en Florian un besoin impérieux de le serrer contre lui afin de lui amener sa chaleur et tout le réconfort dont il sent que son ami a plus que jamais besoin.

Il se contient malgré tout et se contente de venir poser sa main sur son épaule et l’autre sur celle de Franck qui tremble lui aussi, également fortement marqué par ce qu’il vient de se passer.

Florian fixe un long moment l’assemblée avant de prendre la parole d’une voix pleine de retenue mais d’une autorité telle qu’elle ôte toute velléité de répartie à quiconque en aurait eu l’intention.

- Je me nomme Florian De Bierne et ce que je viens d’entendre des derniers propos tenus dans cette salle salissent la mémoire de mon père !!! Et c’est….tout simplement… « INACCEPTABLE » !!!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (55/150) (Aix) (Sixième jour)

(DBIFC) (Le CCE) (suite)

La quarantaine de personnes assises tout du long de l’immense table de chêne massif retiennent leurs souffles et attendent sans bouger un cil que le jeune homme debout face à eux reprenne la parole.

Ses yeux !! Ce sont ses yeux qui les marquent le plus, d’un vert étrange, presque trop verts pour être normaux et qui scannent la salle en reflétant les sentiments profonds du garçon.

Sentiments de colère que des paroles ne pourraient pas plus exprimer qu’en cet instant précis dans son regard perçant.

Seul Mickael reste comme immuniser par ce regard étrange et surveille avec un étonnement non feint, les expressions des visages de Thomas et de Franck, qui secondes après secondes se détendent pour exprimer une sérénité que lui Mickael ne comprend pas aux vues de ce qu’il se passe dans la salle.

L’air autour des mains du jeune rouquin posés sur leurs épaules est comme flou, lui faisant penser aux images d’un oasis en plein soleil du désert comme il l’a vu dans les films.

L’impression qu’a Mickael s’estompe peu à peu et tout redevient soudainement plus normale dans la pièce quand Florian après de longues minutes de silence, reprend enfin la parole.

- Je vais vous donner deux options de vote immédiat !! Je note que le quota des représentants du personnel est atteint et que donc les décisions que vous acterez dans les minutes à venir seront recevables légalement en cas de contestations ultérieures. Sachez que l’avenir de l’entreprise reposera dans votre décision car si l’option choisie n’est pas celle que j’attends de vous, je fermerais purement et simplement la DBIFC comme j’en ai la possibilité étant donné qu’elle m’appartient en propre et ceci avec toutes les conséquences induites sur l’emploi actuel des salariés.

Un son étouffé sortant des dizaines de bouches démontre à quel point les paroles de Florian font l’effet d’une bombe.

Le délégué syndical se lève et commence à vouloir protester de ce qui lui semble une menace sans réelle valeur juridique sur laquelle elle pourrait s’appuyer pour se réaliser.

Florian ne lui laisse pas le temps de s’exprimer.

- Il m’avait semblé comprendre que vous ne faisiez plus partie de l’entreprise !! Veuillez quitter immédiatement l’enceinte de cette agence sans faire plus de scandale que vous en avez déjà fait, dans le cas contraire une plainte sera déposée contre vous pour homophobie et propos injurieux en réunion envers les dirigeants de l’entreprise.

- (Le délégué syndical) Vous savez bien que ce renvoi est parfaitement illégal !!

- Justement détrompez-vous !! Vos propos ont été suffisamment graves et orduriers pour que cette décision soit parfaitement légale devant n’importe quel tribunal, il y a eu bien assez de témoins dans cette salle pour en confirmer la teneur et valider l’application immédiate de la mesure d’exclusion disciplinaire pour faute grave prise à votre encontre.

- Espèce de pourriture !!! Tu ne vas pas t’en sortir comme ça croit-moi !!! J’ai un syndicat puissant derrière moi pour te rabaisser ton caquet !!!

- Le nouveau représentant syndical élu celui-ci il y a quelques minutes par le personnel présent dans l’agence validera cette décision j’en suis certain, n’est-ce pas Mickael ?

Un blanc assez long suit les paroles de Florian, Mickael comprend qu’il s’adresse à lui et se rappelle ce que lui a demandé de dire Florian au cas où il lui poserait une question.

C’est donc machinalement qu’il y répond, même s’il n’a pas encore réellement intégré toutes les implications des dernières paroles de son jeune patron.

- Entièrement d’accord !!

Je souris amicalement au jeune homme.

- Très bien !! Tout est dit je pense !! Maintenant dois-je faire intervenir les forces de l’ordre pour vous faire évacuer d’ici ou aurez-vous l’intelligence de ne pas insister et de quitter les lieux comme il vous l’a été demandé ?

- Enfoiré !! Je vais te péter ta petite gueule de pédale !!

Le délégué s’apprête à joindre les actes à ses paroles, il se dirige poings serrés vers Florian avec la ferme intention de se jeter sur lui quand il se sent ceinturer par plusieurs personnes qui le soulèvent du sol et l’emmènent manu militari et sans fioritures vers la sortie, jusqu’à la limite du parking où ils le lâchent enfin en lui faisant bien comprendre que sa place n’est plus parmi eux.

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (56/150) (Aix) (Sixième jour)

(DBIFC) (Le CCE) (suite)

Quand ils retournent à leurs places, le calme semble revenu et la salle s’est déjà rempli de ceux qui étant présents dans l’agence, viennent s’informer de ce qu’il s’y passe aux vues de toute cette agitation inhabituelle.

Les visages marquant la gravité des derniers événements se tournent vers Florian qui est toujours debout derrière Franck et Thomas, à discuter avec eux de la suite qu’il compte mener à toute cette affaire et du sujet des options de vote qu’il va présenter aux membres du comité d’entreprise.

Mickael se demande maintenant qu’il s’est rendu compte dans quoi il vient de s’embringuer, comment sa carrière va bien pouvoir évoluée maintenant que le voilà devenu le nouveau représentant syndical de l’entreprise alors que pour lui rien que l’idée d’aller à l’encontre des décisions de son patron lui assèche la gorge à l’avance.

Florian cesse enfin sa discussion et refait un tour de l’assemblée du regard, il capte rapidement le visage livide de Mickael et sourit amusé en se doutant bien de la raison de cette pâleur révélatrice de son trouble.

Il tape l’épaule de Thomas qui se retourne pour savoir ce qu’il lui veut, un geste du menton vers Mickael fait comprendre à Thomas qu’il doit aller lui parler et ne pas le laisser dans cet état de stress qu’il ne mérite certainement pas.

Pendant que Florian s’assoit à sa place et reprend la parole, Thomas s’approche de son ex-collègue et lui glisse doucement à l’oreille.

- Ne te bile pas pour ce qui vient de se passer « Micka », tu seras sans doute le premier délégué syndical qui soit ami avec ses patrons Hi ! Hi !

Mickael la voix pleine d’espoir.

- C’est vrai ? Tu es sûr ?

- Si je te le dis !!

- En fait je ne le suis pas vraiment !! Délégué syndical je veux dire !! Florian a dit que j’avais été élu mais c’est entièrement faux et j’ai peur des réactions des autres quand ils vont l’apprendre.

- Encore une fois ne bile pas pour ça, tu verras qu’il va tout arranger comme à son habitude.

- A le voir on ne croirait pas qu’il puisse être aussi impressionnant quand il se met en colère, j’en ai eu des frissons partout !! Brrr !!!

- (Thomas sourit) Il me fait ça tout le temps à moi aussi tu sais !! Il est comme ça dans tout ce qu’il fait, aussi bien dans ses moments de délires ou de tendresses et c’est ce qui fait que je ne peux imaginer ma vie sans lui.

- J’espère avoir la même chance que toi Thomas et trouver moi aussi la personne avec qui j’aurais envie de faire ma vie.

- Tout arrive à qui sait attendre et ton tour viendra, je n’en doute pas un instant. On se revoit plus tard ? Je dois retourner à ma place et puis n’oublions pas que c’est le boss qui parle et j’aimerai moi aussi entendre ce qu’il a à nous dire.

***/***

Florian pendant ce temps-là explique sa position sur le développement de l’entreprise, il valide officiellement également ses intentions de ne pas en prendre les rênes et de laisser ce soin à Thomas qui aura de ce fait la responsabilité après le départ de Franck de mené la politique qu’il entend dès l’instant qu’elle reste dans la voie inscrite par Pierre De Bierne qui voulait allier l’aspect développement et rentabilité avec celui du respect de l’environnement et de la préservation des essences les plus rares.

- Maintenant mesdames, messieurs !! Et avant de laisser définitivement la main aux personnes de confiance qui seront en charge de faire prospérer la DBIFC, je voudrais faire acter mes décisions quant à l’avenir de cette société. Premièrement !! Elle devra garder taille humaine et ces effectifs ne devront pas dépasser ceux actuels majorés de cinq pour cent maximum par décennie et ce afin de consolider de façon pérenne les futurs créations de postes !! Les emplois précaires seront proscrits et seules les embauches issues de cursus d’apprentissage au sein d’une de nos agences pourront se conclure par un CDI. Deuxièmement !! Toute personne quelle qu’elle soit, qui par ses actes ou ses paroles nuira d’une façon quelconque à un des préceptes moraux inculqués par mon père quand il créa l’entreprise et je pense principalement au respect des autochtones vivants sur les emplacements dédiés aux lieux de coupes, qu’ils soient humains ou appartenant à la faune locale. Ces personnes seront remerciées et quitteront la société séance tenante sans aucunes indemnités dès lors qu’un de ses actes leur sera reproché avec preuves à l’appui. Si quelqu’un est contre ces décisions, qu’il se manifeste maintenant et apporte une contre-proposition productive.

Florian laisse le temps nécessaire aux délibérations et quand enfin le silence se fait à nouveau, il reprend alors la parole.

- Bien !! Il sera donc noté dans le procès-verbal de la réunion que l’ensemble des délégués acceptent les deux points présentés par la direction de l’entreprise présidée exceptionnellement par moi-même. D’autres questions ? Profitez en car comme je vous l’ai dit, mes futurs passages parmi vous ne se feront plus que lors de visites purement amicales ou comme pour ce soir événementiels et si je devais réintervenir auprès de vous, ce ne serait qu’en cas de force majeur ou de conflits comme celui d’aujourd’hui et je ne souhaite nullement revivre ça un jour, croyez-moi bien !!

Une main se lève.

- Pourquoi ne voulez-vous pas prendre la tête de l’entreprise ?

- Tout simplement parce que je me passionne pour autre chose et que je la sais entre de bonnes mains avec Thomas, maintenant ça n’empêchera pas que j’apporte mon aide en cas de besoin comme par exemple quand certaine jeune femme me demandera de lui rendre service sous peine de me mettre la fessée ! Hi ! Hi !

- Oh !!! Si j’avais su qui tu étais avant, c’est sûr que je te l’aurais donnée !!

2eme ANNEE Fêtes de fin d’années, 2ème partie : (57/150) (Aix) (Sixième jour)

(DBIFC) (Le CCE) (fin)

Tous se tournent vers Catherine qui devient toute rouge à sentir tous ces regards tournés vers elle, ses paroles sont sorties toutes seules et elle se rend compte maintenant de ce qu’elle vient de dire devant tout le monde.

- Oh !! Décidemment je n’en rate pas une moi !! Pour répondre à ma question de tout à l’heure, je dois avouer que vous allez bien ensemble ! Hi ! Hi !

Elle met sa main devant sa bouche.

- Tais-toi ma fille !! Mais tais-toi donc Hi ! Hi !

Des rires commencent à raisonner un peu partout dans la salle, ce moment de détente imprévu est bien accueilli après les derniers événements pas franchement amusant qu’ils viennent de vivre et la fraicheur des paroles de Catherine est le déclencheur dont ils avaient besoins.

Franck lui aussi retrouve le sourire, il comprend que maintenant les choses vont reprendre comme avant que cet empêcheur de tourner en rond s’impose et ne crée ce climat délétère qui commençait à les étouffer tous petit à petit.

Malgré tout, la cession du comité n’est pas encore terminée et l’heure avance, s’ils veulent terminer assez tôt pour pouvoir ensuite avoir le temps de se préparer pour le repas et la fête, il serait temps de reprendre l’ordre du jour et les négociations avec cette fois ci les délégués du personnel.

Il en fait la remarque en demandant à tous ceux qui n’ont rien à faire dans la salle de retourner à leurs occupations, Florian s’approche de lui et demande s’il peut rester, ce que bien sûr Franck ne lui refuse pas, trop content de l’avoir enfin officiellement près de lui.

Florian retient Mickael et va s’asseoir près de lui en face de Thomas, Franck et l’expert-comptable qui a laissé feuilleter au jeune rouquin ses livres de comptes, en s’étonnant de la vitesse avec laquelle il a tourné les pages comme s’il se contentait de vérifier qu’elles contenaient bien les chiffres annuels des comptes de la société.

Franck est étonné de le voir se mélanger avec les élus alors que sa place se trouverait plutôt avec la direction.

- Heu Florian !! C’est près de nous que tu dois t’installer tu sais ?

Je prends Mickael par l’épaule en souriant.

- Aujourd’hui je suis là pour aider « Micka » !! Dans son nouveau mandat.

- Allons Florian !! Soit sérieux !!

- Mais je suis très sérieux !! Il vous serait trop facile de profiter de sa gentillesse et du fait qu’il ne sait absolument pas à quoi s’attendre, si je ne l’aide pas un peu vous allez le plumer comme un bleu !!

- Tu n’en connais pas plus que lui alors arrête !!

- C’est ce que nous allons voir messieurs !! J’ai pris connaissance de l’essentiel et je vais l’aider un peu dans son argumentaire.

Les délégués voient bien les sourcils de Franck se froncer comme à chaque fois que quelque chose l’ennuie et c’est donc avec un oui unanime qu’ils acceptent l’aide du jeune De Bierne, quand celui-ci leur demande s’ils n’y voient pas d’inconvénients.

***/***

« Une heure et demi plus tard »

Une fois seul avec Franck et Thomas, Florian referme la porte derrière le dernier des élus et se tourne vers eux en souriant.

- Alors !! Comment vous m’avez trouvé ?

Thomas jette un coup d’œil sur Franck visiblement contrarié.

- C’est avocat que tu aurais dû faire ma parole !!

- (Franck exaspéré) Mais arrêtez donc ça tous les deux !! Trois et demi pour cent !! Tu te rends compte de ce que tu nous as obligés à accepter ? Nous avions tablé sur deux pour cent et c’était déjà au-dessus de ce qui se négocie en ce moment.

- Arrête de faire le « rabat-joie » !! Fallait bien marquer le coup et puis comme ça Mickael a mérité sa place. En plus je vous ai prouvé qu’au final nous dégagerions les même bénéfices, pas vrai ?

- (Franck soupire) Peut être oui, mais tu me promets de ne plus intervenir dorénavant dans ce genre de négociations.

- (Thomas conciliant) L’idée de délocaliser une partie de l’entreprise qu’a fait accepter Florian, nous fera gagner beaucoup plus que le coup de pouce supplémentaire sur les salaires qu’il t’a arraché de façon magistrale.

- J’ai été bon sur ce coup-là, pas vrai ?

Thomas le prend par la taille.

- Tu manies les chiffres mieux qu’une arme de destruction massive c’est certain !!

Franck hoche la tête en convenant du fait.

- En tous les cas ça va vite faire le tour !! Rendez-vous compte !! Leur patron qui prend leurs défenses et en plus qui leur fait un cours d’économie avancée !! On aura tout vue !!

Thomas fier comme un paon.

- Ils pourront témoigner que l’entreprise n’est pas comme voulait le faire croire l’autre rigolo, entre les mains d’un incompétent notoire qui vit la grande vie sans se préoccuper de leurs avenirs.

- J’aime beaucoup Mickael !!

Franck étonné du changement de sujet.

- Pourquoi tu nous dis ça ?

- Parce que je ne voudrais pas qu’à cause de moi sa carrière reste en plan du fait qu’il soit le nouveau délégué syndical.

Franck comprend l’allusion.

- Crois-tu qu’il le restera longtemps ?

- A toi de l’en convaincre !!

- (Franck étonné) Comment ça à moi ?

- Tu préfèrerais peut être qu’un autre prenne sa place ? Tu ne penses pas que le prochain serait mieux que l’ancien tout de même ? Je suis sûr qu’avec Mickael quand il aura pris à cœur son rôle, tu auras quelqu’un d’intelligent en face de toi qui ne penseras qu’au bien de tous et sûrement pas qu’à sa petite personne.

- (Thomas soucieux) Oui sûrement mais est ce que nous pourrons rester amis ?

- Et pourquoi non ? Ne mélangeons pas tout non plus !! Tu feras ton travail et lui le sien, ensuite c’est la vie privée de chacun et pour ma part comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je l’aime bien et le fait que je sois son patron n’y changera rien, tu peux me croire sur parole !!

Je me mets à rire tout seul sous le regard inquiet de mes deux amis.

- (Franck) Qu’est-ce qu’il y a encore ?

- Je pensais à Catherine et à ce qu’elle nous a dit ! Hi ! Hi !

Thomas est aussi à l’ouest que Franck.

- Oui et alors ?

- Elle a un super beau mec tous les jours à côté d’elle et elle ne s’en est pas encore aperçue ! Hi ! Hi !

Thomas et Franck en même temps.

- Qui ça ?

- Pfff !!! Mickael bien sûr !!

Fin du livre 2 tome 1

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