Chapitre 2

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" -Jour 302 de la mission d'exploration de l'HMS Capricorn, après une cinquantaine de jours de détention par les forces dissidentes du système d'Action...

-Oh mais ferme la Jet... soupire Lys. 50 jours qu'on est là et tu fais toujours le même monologue... C'est épuisant."

C'est vrai que je répétais ça sans cesse, jour après jour.

" -Ça m'aide dans ma concentration ma belle."

Elle me jette un regard de côté pour reporter son attention sur la porte de la cellule, l'heure de la bouffe approchait et elle était affamée.

Tic tac, tic tac. Le son de l'horloge du couloir faisait un son strident qui tapait sur les nerfs.

Un bruit de clés qui s'entrechoquent de l'autre côté de la porte, puis cette dernière s'ouvre avec un grincement sec. "Décidément tout tombe en ruine dans c'te baraque, pensais-je". Le garde apparaît, c'était le même petit jeune qui entrait entièrement dans la pièce. Mauvaise idée, je n'étais pas devenu le plus jeune capitaine de frégate de la confédération pour rien. Je décide de tenter ma chance.

J'attrape le garde par le cou de la main gauche, pendant que ma droite vient s'écraser sur sa figure 3 ou 4 fois. La peur est présente dans ses yeux, je peux l'apercevoir car mon visage est à 10 centimètres du sien. Mon cœur se serre mais c'est lui ou moi. Tombé à terre, il essaye de reculer mais je me rue sur lui et l'entraîne au fond de la cellule. Là je prend son arme et m'apprête à tirer quand Lys s'interpose devant moi.

" -Arrête ! cria-t-elle. Tu vas rameuté tout le monde.

-Je... Ouais, t'as raison. dis-je complètement abattu.

-C'est quoi la suite de ton plan champion ?

-Ben j'pensais prendre ses vêtements et lui demander où se trouvait le hangar le plus proche.

-Ouais, ça peut le faire."

Je me tourne vers le garde terrorisé et lui prend ses habits de force pendant que Lys s'informe du plan de la prison. Je m'habillais quand je sentis un poids sur mon dos, c'était le regard scrutateur de Lys. Quand nos regards se croisèrent elle me fit un léger clin d'œil et détourna le regard. Quand j'eu finis, une idée me traversa l'esprit.

" -Le poste de contrôle, où il est ? demandais-je au garde.

-Le.. le poste de contrôle, balbutia-t-il. Au fond du couloir à droite.

-Merci bien pour votre coopération, dis-je en lui donnant un coup de cross en pleine tempe.” Me tournant vers Lys, je lui révéla que j’avais toujours rêvé de dire ses mots

Je me tourne vers Lys et lui demande de m'attendre pendant que je prépare une petite surprise pour nos geôliers.

Mon cœur battait tellement la chamade que j'avais l'impression qu'on pouvait l'entendre à des kilomètres à la ronde. A chaque instant, l’idée de tomber face à face avec un garde me donnait la chair de poule mais je ne rencontra personne jusqu'au poste. Une fois à l'intérieur, je tuais le seul garde sans me faire voir. Le fameux coup du lapin, ce fut propre et presque sans douleur pour lui. Avec un petit sourire je décide d'ouvrir toutes les cellules...

Des cris de stupeur retentirent dans toute la prison..

Mais quel bordel j'ai foutu, cela faisait 2 heures que je déambulais dans cette prison et je n'avais croisé qu'une ou deux personnes mais je pouvais entendre des cris fusaient de toute part.

Soudain, un raie de lumière frôla mon oreille droite, un mec me visait avec un blaster.

"- Oh putain, putain putain putain !" Je criais tout en courant car un taulard a eu l'envie soudaine de me tirer dessus.

"- Lys t'es ou bordel !?"

En criant ces mots en évitant de me faire trouer la peau, je me dirigeais à toute hâte dans les couloirs de la prison.

Arrivé à un carrefour je pris à droite et entra dans la première salle qui me venait en vue. Des bruits de pas s'arrêtèrent à l'intersection. Cela devait être le malade qui courait après depuis une bonne demie heure. Je pouvais distinguer sa respiration sifflante à travers la porte. Il grogna un bon coup et tapa dans la porte. S'ensuivit une belle bordée de jurons inconnus. M’entendant s’éloigner, je décida de relâcher ma respiration. Je me mis à méditer sur mon sort quand la porte de ma cachette s'ouvrit à toute volée.

"- Je t'ai trouvé. C'était le prisonnier qui me coursait depuis tout à l'heure.

- Ah euh, balbutiai-je. Bonjour. Les réclamations c'est à l'administration monsieur."

Les mots se précipitent hors de ma bouche tandis que je déglutis la moindre trace de salive présente à l’intérieur.

L'ancien prisonnier me regarde de haut en bas comme s'il choisissait sa nouvelle mobspace. Après un examen plus que poussé, il relâche légèrement la crosse de son arme.

"- Mais t'es pas Gérode toi ? dit-il surpris.

- Euh, ké ? mes yeux s'ouvrirent en grand comme si j'étais un idiot mal terminé. Nan nan c'est qui lui ?

- C'est le véritable détenteur du costume que tu porte mon gars, si tu l'as, j'imagine qu'il n'est plus des nôtres ?

- Exact, affirmais-je tristement."

J'appris qu'il se nommait "Rat", on décida d’aller chercher ma compagne tandis qu’il m’en apprenait un peu plus sur les lieux. Sur le chemin, on croisa quelques-uns de ses camarades mais aucun des miens. Finalement on atteignit le hangar où régnait la plus grande des confusions..

Bordel de bordel de bordel. Oui je ne connais que ce mot quand je suis en état de stress MONUMENTAL.

"- Raaaaaat ! hurlai-je. File moi un putain de chargeur ! Vite !

- Eheheheh."

Surpris par ces onomatopées, je levai les yeux et regarda attentivement ce qui se passait sur le champ de bataille.

"- Oh, réussis-je à dire. On a gagné ?"

Ma remarque était... Purement inutile. Je le vis dans ses yeux qui avaient l'air de sourire. Comme si j'avais dit une bonne blague.

Bon, c'était sympa cette petite bataille mais la plupart des vaisseaux n'ont pas été épargnés par les blasters et les différentes armes rebelles, un peu désuètes, il faut se l'avouer.

C'est avec un dépit évident que je fis le tour du hangar. Une dizaine d'hommes de la rébellion avaient passé l'arme à gauche et seulement trois de notre côté.

Un vaisseau bâché attira mon attention, au moment où mes bras se tendirent pour la tirer, une voix interrompit mon geste.

"- Alors beau gosse, je t'ai manqué ? "

Sans me retourner, un sourire aux coins des lèvres, un nom se matérialise dans mon esprit. Lysandra. Ma magnifique Lys.

Toujours le sourire plaqué sur mon visage je me retourne.

"- T'as pris ton temps. Lui fis-je remarquer. T'as raté quelque chose de marrant.

- Moui, dit-elle en faisant la moue. T'aurais pu m'attendre au moins."

Elle se rapproche de moi, me dépasse et fait face au vide intergalactique. Me mettant à ses côtés, je pus voir le même regard qui a fait vibrer mon cœur durant toute notre mission. Ce regard où il y a autant d'étoiles que l'espace. Un regard qui brille, qui aime.

Me sachant à ses côtés, elle glissa son bras le long de mon corps. Jusqu'à atteindre ma main. Elle l'a pris dans la sienne.

Dans le reflet de la mince parois qui nous séparent du zéro absolu, je vis les prisonniers que nous avons sauvé. Que j'avais sauvé, se mettre derrière nous.

Se tournant vers moi, Lys me demande ce que nous allons faire maintenant. Je lui réponds de me suivre, de même aux anciens taulards.

Le vaisseau bâché était mon magnifique HMS Capricorn. C'était avec une émotion particulière que je montai à bord. Une fois à l'intérieur du vaisseau, nous nous retrouvons dans le self.

"- Aujourd'hui, commençais-je en balayant mon regard de la salle. Nous sommes devant une situation des plus difficiles pour notre civilisation. Pour la plupart d'entre vous, vous êtes des anciens soldats de la Confédération. Et aujourd’hui, elle se trouve en danger. Allez-vous signer pour une nouvelle aventure à mes côtés ? Et vous ? Anciens pilleurs, voleurs et j'en passe. Êtes vous prêt à revenir au sein de la Confédération ? Accompagnez-moi et je ferai table rase du passé. J'ai besoin de vous, et vous avez besoin de moi... C'est au nom de la Confédération Humaine et au nom de Notre Chancelier Suprême que je vous demande de m'aider à accomplir ma dernière mission..."

Je me sentais fier, fier d'avoir tenu un tel discours en totale improvisation. Les hommes hochaient tous la tête d'un seul mouvement. Lys tourna la tête vers moi, une flamme nouvelle dans les yeux.

"- Messieurs dames, en position s'il vous plaît.”

Ils me suivirent tous dans la cabine de pilotage, chacun prenant le rôle qu’on leur distribuait au vu de leur capacité. Une fois tous en position, je m'assois sur mon doux fauteuil de capitaine. Le scotch n’avait pas bougé, j’hésitais à m’en servir quand le navigateur m'interpelle.

“- Quelle direction mon capitaine ?”

Le fixant droit dans les yeux, un sourire me vint au coin des lèvres.

“- La où le vent nous emmèneras”

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