Faiblesses

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Pendant une exposition d'art photo ou une conférence dans un bâtiment rond qui peut être une école dont la lumière semble venir d'un plafond vitré en forme de coupole, un photographe se trouve avec une femme russe, un mannequin vedette ou qui a tout pour l’être. Une séance photo publique a lieu à moitié accessible aux visiteurs car légèrement séparée par une sorte de paravent, toile ou affiche promotionnelle pour l’exposition, la vedette ou l’organisatrice. Un individu laisse trainer ses oreilles à côté du photographe et de l’affiche comme s’il cherchait à découvrir quelque chose à propos de la vedette ou l’organisatrice russe. Celle-ci, blonde, silhouette mince, d’une beauté froide comme son regard dur et son air autoritaire, se rend un peu à l’écart, s’isole dans ce qui semble être une salle presque déserte avec la même structure circulaire que celle où a lieu l’exposition. Aux murs se trouve une longue allée d’ordinateurs formant une boucle de cabines où les gens peuvent utiliser les appareils. L’individu qui laissait trainer ses oreilles suit la femme russe et se dirige en passant par le centre puis en rasant les murs vers un groupe d’adolescents qui jouent à un jeu vidéo ou s’amusent dans une cabine approximativement diamétralement opposée à la femme qui prend son téléphone près de l’entrée vers l’autre salle. L’homme dont nul ne semble faire grand cas par son apparente discrétion fait éventuellement le tour de la salle dans le sens contraire des aiguilles d’une montre ou non afin de se rapprocher de l’organisatrice de l’exposition, comme s’il devait se venger, lui confier quelque chose, proposer ou demander de l’aide, afin de satisfaire une obsession. La femme russe, dont la douce et abondante chevelure blonde rayonne sur son visage éclatant de clarté par la froideur intense de ses yeux aussi vive que la taïga dont le caractère distant, impitoyable et autoritaire en terrifient plus d’un, alors qu’elle continue de téléphoner, semble apprendre une décevante ou mauvaise nouvelle. Lorsque le coup de fil est enfin terminé, l’organisatrice à la beauté de mannequin vedette pleure silencieusement à cause d’un refus d’une audition ou exposition, le décès d’un proche ou la rupture avec son compagnon qui s’accumule avec la tension de son travail qui exige d’elle de supporter critiques, attaques, harcèlements, trahisons, échecs, angoisses et de cacher la moindre faiblesse. L’individu rancunier ou admiratif qui la suivait observateur en est ému à tel point qu’il voudrait alléger son fardeau et partager la peine qu’elle ressent. La femme semble désormais si vulnérable et manquer de confiance en elle avec ses larmes discrètes contrairement à son image terrifiante et autoritaire qu’elle en est encore plus rayonnante de sa beauté sincère qui se cache au fond de son cœur.

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