À l'hôtel, je n'ai pas beaucoup de contact avec Garry, que je vois rarement, et encore moins avec son associé, que je ne vois pas du tout. La chambre est confortable, le restaurant est bien fourni, le bar l'est également et le salon est agréable. Ce qui résume assez bien mon séjour à Catane. Je peux voir la mer depuis la terrasse de ma chambre, le paysage est magnifique, mais je dois être joignable à tout moment par Garry ou son associé.

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Hors de question, donc, de quitter l'hôtel. Non pas que m'amuser avec les jolies clientes me dérange, bien au contraire, c'est le travail qui me tracasse. J'ai fini par repérer les deux inspecteurs. Que font-ils ici ? J'hésite à passer un coup de fil sans finalement réussir à me décider. Trop dangereux. Je me rabats alors sur la Repubblica. Le journal m'apprend que deux autres explosions ont eu lieu à Palerme.

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Le 25 mai à 17 h 52 au palais de justice, une bombe explose et met le feu à une dizaine de voitures. Aucune victime. 18 h 03 le même jour, la marina est également touchée par un engin explosif caché dans un bateau. Là aussi, aucune victime. Toujours pas le moindre indice pour relier le Consigliere à ces attentats. Rien de surprenant de la part d'un homme intelligent comme lui, c'en est vraiment effrayant.

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Le 29 mai, en fin d'après-midi. Je reçois la visite de l'associé dans le salon. Je suis assez surpris de le revoir. Il prend doucement la parole en cherchant quelque chose dans ses poches : « C'est devenu dangereux de travailler pour des mafiosi, dit-il. J'espère que ça ne t'embête pas trop de finir au chômage. Tiens, voilà ton billet. » La rencontre ne dure pas plus longtemps, juste assez pour m'informer d'une chose : « Santini est mort. »