Flagrant désir

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Il fut rapidement clair pour tout le monde que chacun y trouvait son compte. Tina avait son amante Nathalie, avec qui elle passait de magnifiques moments et pour qui elle commençait à éprouver des sentiments de plus en plus forts; Nathalie, elle, ne se cachait pas être amoureuse de la femme de son patron et devait bien s'avouer qu'elle appréciait, à certains égards, cette relation risquée et cachée; André, pour sa part, aimait se soumettre aux envies de Tina. Il avait dû s'asseoir sur une fierté mal placée, les premières fois où elle lui ordonnait comment se tenir, comment la baiser. Mais comme il disait lui-même, après avoir été militaire puis agent de sécurité et enfin garde du corps et "résolveur de problèmes", il prenait enfin un vrai plaisir à obéir aux ordres. Il arrivait même que Nathalie soit présente.

Tina le faisait toujours porter la même tenue: un string rouge d'où ses grosses boules pendaient, et une moitié de t-shirt qui ne lui moulait que ses pectoraux. Il aimait être le jouet de Tina, à la fois sévère, douce et perverse. Il ne la baisait pas à chaque fois, mais le simple fait de la satisfaire de quelque manière que ce soit le rendait heureux. Il savait très bien que pour elle, il ne s'agissait que d'un jeu... et d'un membre incroyablement épais et long à disposition. Il n'était pas dupe et concevait sans mal aucun que les sentiments n'étaient pas partagés. Il n'y avait qu'à surprendre les deux femmes se regarder pour comprendre qu'il n'y avait pas de place pour une tierce personne dans leur cœur.

Pour plus de discrétion, ils avaient chacun un téléphone sans abonnement. Nathalie et Tina avaient fait de même de leur côté, si bien que Tina se retrouvait avec trois téléphones. André leur avait même appris comment semer facilement un poursuivant. Les paparazzis, surtout. Ainsi, Tina vécut cinq magnifiques semaines depuis la fois où André les avait surprises. À leur dernière rencontre, Tina avait offert un collier à André. Il devrait le porter à chaque fois. Et aujourd'hui, quatre jours après la sortie du journal et une nouvelle scène avec son Léo sur les propos imprimés dans les pages lues maintenant par trop de milliers de personnes pour lui, Tina avait besoin de décompresser. André était tout indiqué, puisqu'il était censé reprendre sa surveillance. Il avait apparemment abandonné l'idée après le compte-rendu d'André. Mais la sortie du nouvel article l'avait mis hors de lui. L'article en question était un entretien avec une femme dont on taisait le nom mais qui avait forcément été divulgué par quelqu'un d'autre quelques heures après. Elle racontait comment deux membres du Conseil Municipal ainsi que le Directeur Administratif d'une des entreprises de Léo avaient tenté d'abuser d'elle. Mise à nue, tenue par l'un, déshabillée par les deux autres, elle s'était débattue autant qu'elle l'avait pu. Ils s'étaient finalement lassés de devoir la forcer et l'avait mise dehors de la chambre d'hôtel, les vêtements déchirés, en lui précisant qu'ils pourraient trouver "une pute plus fun" qu'elle. Sans hésiter, elle s'était directement rendue au commissariat de police le plus proche, mais en prononçant les noms des hommes en question, elle avait compris dans le regard de l'homme qui prenait sa déposition que sa plainte n'irait jamais plus loin que ça.

Léo avait explosé en apprenant l'existence de cet article. Il avait reproché à Tina de vouloir jouer les justicières sans même enquêter, sans même s'assurer que cette histoire était vraie, en faisant fi du système judiciaire. Elle avait été à deux doigts de lui répondre qu'il était plutôt mal placé pour lui faire des leçons sur la justice, mais elle savait que c'était une ligne rouge à ne jamais dépasser. Tout ceci devait rester un secret de Polichinelle, si elle ne voulait pas en être inquiétée. Si elle avouait être au courant, elle se faisait sa complice. Elle ne savait pas trop quoi en penser. La faisait-il surveiller à cause des menaces et insultes qu'elle recevait par centaines? Ou réellement pour la protéger?

Quoi qu'il en soit, elle comptait faire une petit surprise à son soumis. Son rôle de dominatrice, elle l'avait improvisé. Elle n'avait jamais été ainsi. Mais la réaction d'André ne pouvait signifier qu'une chose: elle était douée. Il se montrait aimant, obéissant, même lorsqu'elle l'humiliait et en riait. Elle n'hésitait pas à lui faire prendre les positions les avilissantes. Elle avait adoré porter ce strapon pour le sodomiser pendant qu'il devait chanter "À la claire fontaine". Il lui était même arrivé de le rencontrer juste pour qu'il lui serve, pendant vingt minutes, de repose-pieds, le temps de lire la presse du jour. Même là, il semblait être heureux. Et cette queue... Que dis-je! Ce roc! Cette péninsule! La sensation de ses orifices écartés à la limite du déchirement, ces orgasmes si violents qui s'enchaînaient sans qu'elle ne puisse rien y faire, tellement cet étalon était impétueux quand elle lui permettait de la saillir, comme elle disait.

Juste sous les bureaux d'une des entreprises de son mari, André avait loué pour la semaine un local où ils pourraient se retrouver sans éveiller les soupçons. La location était faite, bien entendu, sous un faux nom. André était plein d'idées de ce genre qui faisaient penser à Tina qu'elle se tapait un agent secret. Lorsqu'elle arriva, les rideaux étaient tirés et il l'attendait, à genoux, les mains dans le dos, avec son string, ses couilles qui débordaient, son t-shirt trop petit et son collier. Dès qu'elle pénétra dans la pièce, il lui sourit:

-- Bonjour, madame, que vous êtes belle, aujourd'hui.

-- Comme si tu n'avais pas surveillé ma tenue depuis ce matin, vilain pervers! Je n'ai pas beaucoup de temps, mais je voulais t'offrir ça.

De son sac à main, elle sortit une laisse, qu'elle accrocha au collier. Les dents blanches d'André éclatèrent au milieu de son visage sombre.

-- Vous êtes si bonne avec moi, madame, lui dit-il en collant sa joue contre sa cuisse.

Aussitôt, il reçut une gifle de cuir sur l'autre et reprit sa position en s'excusant. Tina ria de bon cœur et celui d'André se souleva de bonheur. Elle tira sur la laisse et le soumis se mit à quatre pattes. Tout en flattant ses fesses musclées de quelques tapes encourageantes, elle lui fit faire le tour de la pièce une première fois. Exaltée par ce sentiment de puissance qu'André lui procurait, elle monta sur le dos de son étalon et lui ordonna de faire un deuxième tour.

Elle remarqua rapidement l'émoi de son docile André, dont le string ne pouvait plus rien cacher. Subitement, elle eut envie de plus. Alors vu qu'elle n'avait plus que très peu de temps, elle lui commanda de s'allonger à même le sol en lui jetant un préservatif au visage. Pendant qu'il s'évertuait à dérouler le bout de plastique sur le mât de chair imposant, Tina fit glisser sa culotte et la fourra dans la bouche d'André.

Son corps s'était habitué à recevoir ce membre et à peine eut-elle glissé son gland entre ses lèvres qu'elle sentit son vagin s'ouvrir en grand, se dilater, s'épanchant sur son amant. Doucement, elle descendit le long de son chibre. Il écartait les bras, sachant qu'il ne pourrait poser les mains sur elle que si elle le réclamait. Mais il la regardait, si belle, le regard pétillant de joie lorsque ses bourses se firent écraser par les fesses de sa maîtresse. Il aimait tant se sentir serré en elle, il était toujours épaté qu'elle réussisse à l'enfiler entièrement.

La voilà qui montait et descendait, râlant avec lui d'un plaisir montant en flèche. Le sexe de Tina déversait déjà des flots de cyprine et les bruits de clapotements se faisaient indécents comme ils aimaient tous les deux. Tina se pencha légèrement en arrière et vint malaxer les boules de son étalon qui se raidit des pieds à la tête. L'air lui manquait déjà et elle savait qu'elle allait rapidement sentir cet orgasme la faucher. Les bourses d'André étaient poisseuse de son nectar, alors pour être sûre que son soumis la comble dans le temps imparti, elle s'en badigeonna les doigts en les lui pressant jusqu'à le voir grimacer d'une douleur exquise.

Tout en le gardant profondément en elle, frottant son bouton gonflé contre les poils drus du pubis d'André, Tina glissa sa main plus bas, et sans hésiter, le pénétra d'un doigt fin, long et entièrement avalé par cet orifice qu'elle avait été la seule à visiter. Connaissant bien le corps d'André, elle recourba son doigt et appuya de toutes ses forces. Les yeux de son soumis s'écartèrent tout rond, sa bouche s'ouvrit en grand, lorsque sa prostate fut ainsi écrasée, massée. Tina se déchaîna, se mettant à lui parler, comme elle aimait le faire de plus en plus:

-- Oh oui, mon étalon! Je veux te sentir! Sentir ta grosse queue se gonfler en moi à chaque giclée de ton foutre épais. Tu es à moi, mon salaud. Mon jouet, ma queue, mon énorme queue qui me fait tant de bien!

Et André, si prompt à lui obéir au doigt et à l'œil, ne réussit pas à se retenir. Son bassin s'agita à son tour, cognant son gland turgescent au plus profond de sa maîtresse qui se mit à crier sans retenue. Elle s'accrochait à son anus, pourrait le lui déchirer si elle forçait encore, mais il continua de cogner, de baiser cette femme qu'il aimait et admirait de tout son être, qui avait su voir ce qu'il était au fond de lui-même. Tina fut la première à se contracter violemment sur le chibre en elle. Il savait que cela annonçait une de ces éjaculations dont elle avait le secret. Dans le même temps, il cria à son tour, lâcha un geyser de sperme en elle retenu par le préservatif qui augmentait encore cette impression d'étroitesse. Elle giclait par à-coups, l'arrosait pour son plus grand plaisir, et il se délectait déjà du moment qu'il passerait à nettoyer tout ça.

Tout en reprenant son souffle, Tina continuait de lui masser la prostate, avec plus de douceur. C'était une délicieuse torture, pour lui, qui avait tant de mal à pouvoir continuer après s'être vidé les couilles. Elle mit donc assez rapidement un terme à son supplice, sachant qu'il était temps pour elle de partir à son prochain rendez-vous, professionnel celui-là. Elle le fit se mettre à quatre pattes et lui retira la capote remplie de son jus. Il sourit de toutes ses dents en la voyant y tremper un doigt pour y goûter.

-- Tu aimes me voir boire ton foutre, hein, bel étalon?

-- Oh madame! Il semble tellement être à votre goût que cela me rend fier de vous l'offrir.

-- Y as-tu déjà goûté, toi?

-- Non, madame.

-- Ouvre la bouche et tire la langue.

Il s'exécuta et tout en ricanant, elle vida le préservatif dans sa bouche. D'une main sur le menton, elle lui la referma et lui ordonna d'avaler. Comme à chaque fois, il obéit au quart de tour, sans se demander une seule seconde si cela allait lui plaire ou non. Il suffisait à Tina de vouloir et cela le rendait heureux de le faire. Cette fois, il sourit et confirma en plus:

-- J'aime aussi ce goût, madame. Merci de me l'avoir fait goûter!

-- Et mon goût à moi, André? Il te plaît aussi?

-- Oh oui, madame! Vous le savez! Je l'adore!

-- Même celui de mon cul, quand tu le lèches?

-- Tous vos goûts, madame. Je suis le plus comblé des hommes lorsque vous me permettez de vous goûter, où que ce soit!

-- Tous mes goûts, hein? dit-elle avec malice.

De ses doigts, elle lui ouvrit à nouveau la bouche et tira elle-même sur sa langue pour la sortir. Debout devant lui, elle s'en approcha et posa sa vulve encore dégoulinante dessus. Elle lut sur son visage qu'il savait. Il ne fut donc pas étonné lorsqu'un long et puissant jet d'urine l'aspergea, envahit sa bouche et le doucha littéralement. Il resta là sans bouger, la langue sortie, avalant autant qu'il pouvait de ce liquide qu'elle avait assez clair, mais acide. Elle riait en vidant sa vessie sur lui. Mais il savait que ce n'était pas de la pure moquerie. Ce rire était celui d'une femme heureuse, d'une femme qu'il avait comblée par sa soumission. Alors son coeur fit un bond dans sa poitrine, lorsqu'une fois soulagée, elle pencha pour l'embrasser du bout des lèvres et lui dit de cette voix douce et pourtant pleine de vices en tous genres:

-- Dépêche-toi de nettoyer tout ça, j'ai rendez-vous au journal et tu es censé me surveiller, bel étalon. Et tu peux garder cette culotte, j'en ai une propre dans la voiture.

Un sourire béat aux lèvres, André la regarda sortir, encore haletant, souillé, comblé. Dès qu'elle ferma la porte, il se leva d'un bond et commença à laver le sol. Il s'occuperait de lui-même plus tard: ainsi, il pourrait garder la présence de sa maîtresse sur sa peau le plus longtemps possible.

Tina sortit de l'immeuble satisfaite, comblée, décontractée. Enfin. Elle pensait à Nathalie et avait hâte de pouvoir passer un moment avec elle aussi. Elle monta dans sa voiture et sourit tout le long du trajet qui la mena aux locaux de L'Indépendante.

Sur l'écran de son Nikon D5 armé de son objectif favori, avec un focus allant jusqu'à 300mm et qui avait la mise au point la plus rapide qu'il n'avait jamais vue, Frédérique faisait défiler les clichés qu'il venait de prendre. La femme et le garde du corps de son client, dans une situation des plus embarrassantes. Il lâcha un râle sourd lorsque son sperme souilla la moquette de l'appartement dont il avait forcé l'entrée pour atteindre cette vue. Son métier n'avait pas que de mauvais côtés, il fallait bien avouer. Juste dommage que l'ouverture du rideau n'était pas plus large.

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