Prologue

2 minutes de lecture

25 décembre 2040, 23h00, Province du Québec


« On estime que 5% de la population… » Il change de poste : « Aujourd`hui près de 950 millions de milliard… » Il change encore de poste : « … dont plus de 150 millions de milliard de dollars de dommage culturelle. » Il ferme la télévision. Il va à la fenêtre et regarde dehors. Il remarque les véhicules du service de police de la ville ainsi que ceux de l’Organisation, l’équipe d’intervention prête à défoncer la porte de son domicile, mais ce qu’il remarque le plus c’est cet homme, l’un des rares à avoir vue son visage, qui se tient immobile au milieu de toutes ces personnes qui bougent en fixant la fenêtre du deuxième étage. Tout se passait comme prévu. Chaque étape avait été respecté à la lettre. Maintenant seul le temps dira si son plan pourrait survivre à l’humanité. Il tourne son regard une dernière fois sur la photo qu’il tient entre ses mains et la jette dans le feu. Une larme solitaire coule sur sa joue tandis qu’il regarde la photo de sa famille brulée. Il a offert à l’humanité un sacrifice bien plus grand que n’importe qui dans l’Histoire, mais cela ne sera jamais connus du monde entier. Il pousse un dernier soupir, s’agenouille par terre et met les mains derrière sa tête. La porte de son appartement cède sous le premier coup de bélier. L’équipe d’intervention pénètre dedans et le trouve à genoux devant le foyer de la cheminée. Pendant que l’on le menotte, une seule pensée traverse son esprit. Il jouera le rôle qu’il s’est donné jusqu’à la fin. Pas pour lui, mais pour l’humanité. En sortant, il est surpris. Aucun journalisme n’est présent. Il aurait cru que son arrestation serait mondialement couverte. En voyant de près les véhicules, il se rend compte qu’ils sont déguisés. Ce n’est pas une opération de police, mais une des services secrets. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Ils le craignaient tant que ça. Il se mit à rire d’un rire hystérique et incontrôlable. Son rire résonne dans la nuit noire. Il croise le regard de l’homme, celui qui avait déjà vu son visage, juste avant qu’un coup de poing le fasse tomber dans les pommes.

Il se réveille. Il se trouve dans une cour de justice. Face à lui, il a la Présidente et tous les ministres de l’Organisation. Il sera donc jugé par la plus haute instance du monde. Il écoute d’une oreille distraite les accusations portées contre lui. Ses pensées reviennent vers sa fille qui ne saura jamais ce que son père avait fait pour elle et l’humanité. Elle le croyait mort. Il aurait aimé la serrer dans ses bras une dernière fois, mais il fallait qu’elle continue de tout ignoré. C’est mieux ainsi pour elle, pense-t-il. Il ne dit point mot tout du long du procès, sauf lorsque vient le moment de se défendre.

« La fin n’est qu’éphémère, seul compte le commencement ! J’ai joué mon rôle maintenant jouez le vôtre ! »

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