Aussi fragile que du verre,

Aussi frêle que la brise, elle semble avoir peur de se déchirer.

Je suis silencieusement des yeux la feuille aux teintes orangées,

C’est le signe de l’automne.

Fermant les yeux, j’essaye de me souvenir,

Comment était l’été.

Mais c’est une erreur que d’inviter la nostalgie,

Qui éclot telle une rose dans mon esprit.

Pendant l’enfance, on rêve la nuit,

D’un coucher de soleil sur l’océan,

Du retour des vacances,

Des rires au clair de lune.

Aujourd’hui, c’est la perdition de la belle saison.

Les canettes jonchent le sol,

Aux côtés du feu de joie éteint.

Les vitrines sont décorées de fausse neige.

Je veux son retour.

Le soleil, la plage, les vagues.

L’été me manque,

Et avec lui, les échanges amicaux sous les étoiles.

Personne n’est responsable,

Pourtant, j’en veux au monde entier.

L’été me manque,

Irais-je mieux demain ?