LA FUNESTE SENTENCE

Une minute de lecture

C’est à toi qu’à présent, du fond de ma détresse,

Ô silence éternel, ô ténébreuse loi,

Je remets ce bonheur dont la chair sans emploi

S’annonce désormais au seuil de ton adresse.


Quelle improbable voix, d’un ton impérieux,

A dicté d’un trait froid la funeste sentence ?

Est-ce qu'à trop s'aimer, d'une foi trop intense,

Les amants insolents désobligent les dieux ?


Vois, son bagage est fin car tout n’était qu’esquisse :

La ligne de ses jours, le pli de son front lisse ;

Prends ce qui te reviens pour l'ombre des cyprès,


Fais ton commerce obscur quelque part sous la pierre,

Moi j’ai des souvenirs vivants et des secrets

Qui seront à jamais inondés de lumière.

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