Chapitre 8 :

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Je la regarde dubitative.

- Ne m'interromps pas s’il te plaît. Je t’aime ! Voilà, je l’ai dit. Je ne croyais pas au coup de foudre jusqu'à ce que je te remarque, c’était si puissant que mon cœur s’est emballé, mon estomac s’est noué, je ne pouvais plus faire un geste. Tu avais l’air si malheureuse avec cette lampe de chevet que si ma mère ne m’avait pas retenue…

- Attends ! Tu veux dire que quand on s’est percutée ce n’était pas la première fois ?

- Non, mais avant de continuer et c’est la, ce qui est le plus dur à dire. Je ne suis pas celle que tu crois.

- Comment ça ?

- Assieds-toi. Après m’être assise sur mon lit, je suis prête à l’écouter.

Elle ne dit rien. Elle ne fait pas comme "Wonder Woman" qui tourne sur elle-même ou comme "Super Girl" qui ouvre sa chemise en courant, il n’y a pas d’étoiles ou de fumée mais une métamorphose d’Amandine en Cécilia vêtue en Miss Noël très sexy, sans doute pour me faire passer la pilule.

Fuir ! fuir au plus vite, avec une rapidité que je ne me connaissais pas, je me précipite dehors en courant et en pleurs. Je me retrouve seule, errante sur les bords de la Seine, le soir de Noël, je suis à la dérive en pensant à la manipulation dont j’ai été victime.

En arrivant sur le pont Neuf, j’aperçois plusieurs couples qui accrochent des cadenas à la balustrade. Je me dis que jamais je ne connaitrais ça. Je m’appuie contre le muret du pont avec l’intention d’en finir.

Finalement, après réflexion, je décide de rentrer en me disant que c’est le réveillon de Noël et que ce n’est pas le jour, plutôt la nuit pour faire une bêtise.

En arrivant devant ma résidence, je réalise que je suis sortie en claquant la porte et que je n’ai rien pris, ni clefs et ni téléphone. D’un côté, j’espère que Cécilia soit encore là pour m’ouvrir et d’un autre côté, je ne veux plus la voir. J’ai mon cœur qui palpite, mon estomac qui se tord, des bouffées de chaleur me font les mains moites. Je vais pour sonner quand la porte s’ouvre sur une Cécilia boudeuse comme la première fois.

^Qu’est-ce qu’elle est belle ! Et si sexy ! ---- Je rêve ou elle rougit !

J’ouvre en grand mes yeux de colère quand je comprends.

- Je t’interdis de lire dans mes pensées !...

D’un revers de ma main, je la repousse pour pouvoir passer et décide de l’ignorer quoique ça sera difficile si elle continue de me regarder avec ses yeux de merlan frit et sa mine de petite fille, mais il faut que je sois forte. Je me dirige vers ma salle de bain pour me refaire une beauté.

- Tu veux que je m’en aille ?

Je préfère de ne pas lui répondre car je ne sais pas ce que je veux. Toujours en l’ignorant, je me prépare pour la nuit et je me couche tout en me disant que c’est un Noël pourri.

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