S'isoler pour mieux se retrouver

2 minutes de lecture

Le brouhaha de "l'extérieur". Les gens et leurs histoires, le monde et son bruit, ses stimulis... Parfois, on est submergé par l'au-delà de notre corps, si bien qu'on ne finit plus par l'entendre. Alors on se perd, je me perds...

Quelle est la meilleure identité pour rayonner en société ? Quel aspect de ma personnalité dois-je mettre en avant pour qu'on m'accepte, pour que l'on me valide ?

Au final, je passe plus de temps à marcher sur un sentier d'épines, qu'à profiter de la vie, du temps que j'ai avec mon corps et ma propre existence. Il fallait donc choisir :

Assumer son être, sa singularité, ou bien, suivre les chemins de pensées, choisir le confort de ne pas avoir à braver les règles déjà établies.

Évidemment, j'ai choisis la première option. Hmpf... J'ai le toupet de dire "évidemment", alors que c'est après des années de contre-courant, de souffrance, que j'ai fini par comprendre que la meilleure chose à faire pour ne pas se trahir, c'est de se faire confiance.

C'est difficile...

La différence assumée, les gens se sont écartés. Pourquoi les gens ne m'approchent plus ? J'ai un problème ?

Si les gens voient la différence, le contre-courant, la singularité, ils verront en majeure partie la solitude. Et si je suis seul, je véhicule une image "inquiétante". Pourquoi il n'est pas entouré ce mec là ? Pourquoi il ne rentre pas dans les codes ? Pourquoi si, ça...

Il fallait avancer malgré tout, et créer sa propre oasis. Une oasis de paix, d'amour. Une réunion avec moi-même. C'est là que j'ai vraiment commencé à être seul, à assumer que la solitude voulait simplement dire que j'avais trouvé cette part de moi rédemptrice, sereine.

L'écriture en fait partie, elle me confronte aux doutes, aux insécurités du passé, mais surtout, elle m'offre cette opportunité de me retrouver, quand je me perds encore, loin... Dans l'abysse de mes désirs inassouvis, de mes craintes et mes obsessions.

Suis-je donc vraiment seul ? Oui, et parfois je me sens seul. Mais pas tout le temps, parfois j'ai assez de confiance pour me dire que cette solitude n'est pas punition, mais bénidiction.

Je ne suis pas fermé à l'autre, cet autre qui autrefois m'épuisait. J'avance juste, dans un brouillard bien souvent, mais j'avance.

Et lorsque j'ai l'horreur de regarder derrière-moi, je pense à l'horreur de savoir que je vivais avant dans la conformité, le "droit" chemin.

Aimez-vous pour ce que vous êtes...

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