Pensées après l'acte

Une minute de lecture

Je mange pour vivre, pour survivre, pour ne pas penser. Les idées en vrac et le cœur brisé je reprends comme dans un rêve, détachée, le chemin de mon foyer. Là sur le plan physique mais à des milles sur le plan mental. La neige crissant sous mes pas, réguliers, m'anesthésie. Je me laisse bercer par le va et vient monotone de mes jambes, que je fais bouger mécaniquement. Mes pensées dérivent, s'échappent, tourbillonnent. Elles s'enfuient, quittant peu à peu le chemin de la raison et s'aventurant sur celui de l'absurdité. Incohérentes et sans suite, elles se succèdent sans raison. Je trébuche d'un coup. Dans un nid-de-poule. J'effectue un brusque retour à la réalité, la dure réalité.

Pendant toute la dernière heure de marche, je ressasse d'amères choses, de tristes histoires.

Je me balance dans un lent mouvement de pendule.

J'ai PEUR,

peur de penser,

d'aimer,

de vivre,

de mourir,

d'espérer,

de parler,

de souffrir.

Je n'ai pas le vrai courage, le courage de vaincre mes peurs, mes pleurs. De me dresser contre mes morts, mes regrets.

Je suis une loque, ma personnalité, mon esprit ne sont ni fissuré, ni cassé. Ils s'ont implosés, ma tête à implosé. Je me dis pas possible, c'est pas possible. J'étais heureuse, comblée, éeentourée. Le bohneur, quelle petite chose fragile ! On le croit solide, inébranlabre. Et pschitt ! Il disparaît, le malheur ressemble à un gouffre, quand on tombe dedans on en ressort pas, on en meurt, et dans les cas là où on remonte à la force de notre volonté, on le quitte estropié, fou, dérangé, plus entier, complet en somme. C'est exactement comme si on avait pris la motié de votre être, et qu'on l'avait déchirer, petit à petit, méthodiquement, avec calme, stoïquement. Mais où quelques fois percer un sourire sadique, cruel ou un rire sardonique devant vos tortillement. Vos misérables efforts et gémissements, qui se transforme en long hurlement lugubre, qui se répercute sur les parois de votre solitude face à ce monstre, cet assasin, ce tueur. Cette puissance effroyable, inimaginable. Qui vous écrase et vous broie.

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