Du bout des doigts, je te caresse l'âme.
En toi je viens glisser ma verve,
Je t'agite l'esprit et sonde tes larmes,
De joie et de plaisir, je cherche tes lèvres.
Tu gemis de mes mots, et mes maux te prennent,
A la gorge je t'assaille et de l'aine tréssaille.
Tu miaules pour recevoir encore cette peine,
Que je te donne sans honte qui vaille.
Je sais que tu aimes mais tu aimes le dire,
Quand mes mots vibrent en toi sans même les lire,
Tu n'es que désir et desire de n'être,
Que le réceptacle de mes envolées de l'être.
Alors sans peine je continue au plaisir qui est tien,
De clamer à l'écrit combien j'aime cet écrin,
Dans lequel je nous place à la force de mes mots,
Et qui, par tes cris, devient mon seul vaisseau.