Chapitre 1 - Retrouvailles

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6 mois plus tard sur Terre

— Ah, ça, non, jeune fille. Non et non. Je veux bien accepter que tu me fasses une petite-fille sans mon accord mais il est hors de question que tu quittes la Terre sans rendre hommage à tes ancêtres en bonne et due forme.

— Mais Papa... Qui t'a dit qu'il n'y aura pas de cérémonie ici ?

J'hésitai un instant à interrompre la discussion. L'ancêtre devait être encore dans tous ses états. Je l'imaginai sautillant autour de Vénusia avec de grandes gestes. La main sur la poignée, je berçai Hoshi sur mon autre avant-bras, sa tête au creux de mon coude, ma main entre ses jambes, sa position préférée. Je profitai d'un silence pour frapper à la porte.

— Notre petite étoile est réveillée. Elle va bientôt réclamer à manger, leur annonçai-je sans faire mine de l'ambiance électrique.

Vénusia, debout, les poings sur les hanches, les joues rouges, fixait son père qui, à mon arrivée, avait déjà oublié le sujet de leur différent et s'affairait à dérider le bébé.

— Riguel, pendant que Vénusia nourrit Hoshi, j'aimerais ton avis sur la gestion des chevaux et l'organisation du manège, lui proposai-je.

Je déposai ma fille dans les bras de sa mère, volai un baiser léger sur sa bouche et poussai mon futur beau-père hors de la pièce. Avant de fermer la porte, je fis un clin d'oeil à Vénusia qui m'enveloppait de son regard de braise.

— De quoi veux-tu me parler, Actarus ? Tu te débrouilles très bien sans moi.

— Oui, c'est vrai mais en fait, j'aurais aimé avoir un conseil pour le mariage.

Riguel, bien qu'attaché aux respects envers ses ancêtres et non à un déroulement parfait de la cérémonie, souhaitait un mélange entre les religions shinto et fleedienne. Surpris par cette proposition, nous optâmes pour cette solution avec le sourire aux lèvres. Nous avions craint de âpres discussions pour l'amener à une fête sans trop de décorum. En sachant que sur Fleed, elle se plierait bien assez tôt au protocole royal et à un mariage d'une grande ampleur, Vénusia était soulagée de s'unir avec moi dans l'intimité de nos proches.

***

Un matin, alors que je ramenais une brouette de foin à l'écurie, je vis arriver la jeep du Centre. Mon père me salua en criant qu'il m'attendait dans la cuisine. Je le rejoignis, après m'être lavé les mains à la fontaine et passé de l'eau sur le visage. Attablé devant une tasse de thé fumante, il jouait avec Hoshi installée confortablement sur ses genoux. Vénusia cuisinait et préparait le bento de Mizar pour l'école.

— Bonjour Père. Que nous vaut l'honneur de ta visite de si bon matin ? Un problème au Centre ?

— Non, Actarus, ne t'inquiète pas. C'est une visite de courtoisie. La cérémonie approche et je viens t'apporter ceci.

Il me tendit une enveloppe. Intrigué, je m'assis et sortis les papiers à l'en-tête de la préfecture de Tochigi. Vénusia déposa une tasse devant moi, caressa mon épaule en embrassant ma tempe et se pencha pour lire le document.

— C'est un acte de mariage et nos noms sont déjà inscrits; s'étonna-t-elle.

J'interrogeai mon père du regard. Gêné, il détourna les yeux vers sa petite-fille. Il s'expliqua en bafouillant :

— Ces papiers sont dans mon bureau depuis la fin de la guerre. J'avais espéré que vous vous marieriez avant ton départ et je...

Je lui pris la main par-dessus la table.

— Merci Père. Je me souviens t'avoir confié mon désespoir face au combat que je menais entre mon amour et mon devoir. Je me rends compte que j'ai agi par égoïsme, même envers ce devoir-là.

— Mon fils, tu as eu si peu de temps à toi depuis le début de la guerre. Tu devais retourner là-haut pour mettre fin définitivement au conflit et rassurer les victimes de guerre. Je me doutais, depuis la mort de Vegalia, que tu reprendrais ton rôle de Prince d'Euphor, même contre ta volonté.

Il ferma un instant les yeux.

— Vois-tu, j'avais un secret espoir qu'en étant uni à Vénusia avant de partir, tu reviendrais plus vite pour accomplir cet autre devoir. Moi aussi j'ai agi égoïstement.

— Bien sûr que non. Tu ne m'as rien imposé et tu ne m'as même pas parlé de ceci, le rassurai-je en secouant le papier. Cependant, tu peux m'expliquer ?

— Au Japon, deux adultes peuvent se marier sans avoir à passer devant un représentant officiel et sans témoin. Il suffit de remplir ce formulaire et d'apposer la signature familiale. Ensuite, tu remets le document à l'administration pour l'enregistrer. La procédure de divorce est identique.

Je me tournai vers ma fiancée, l'air contrit.

— Je suis désolé, Vénusia. Si j'avais su que c'était aussi simple, je t'aurais offert mon nom bien plus tôt.

Elle me sourit et m'embrassa sur la bouche avant de rougir de son geste spontané en présence du professeur.

— Je n'ai aucun regret. Même si notre séparation a été difficile car je ne savais pas si tu pouvais revenir avec les engagements qui se profilaient à l'horizon pour toi, je suis heureuse des mois précédents. Je n'aime pas penser au passé. L'avenir me stresse déjà bien suffisamment.

— Vénusia, merci.

Notre échange fut interrompu avec l'arrivée de Mizar et d'Artus. Le premier était prêt pour sa journée scolaire. Il marmonna un vague salut, s'installa sur le banc à côté de moi et prit un bol qu'il remplit de céréales. Depuis quelques jours, sa jovialité mettait un certain temps à se réveiller. Il refusait de parler et répondait du bout des lèvres aux questions qu'on lui posait. Je n'avais pas réussi à m'isoler avec lui pour discuter de ce qui n'allait pas et Vénusia n'avait pas plus de succès. Artus, toujours en pyjama, courut embrasser son grand-père.

— 'Jour Papy. Content toi là.

Mon père lui ébouriffa les cheveux.

— Moi aussi je suis content de te voir, lui répondit-il en articulant chaque mot.

Le garçon se réfugia ensuite sur les genoux de Vénusia. Il tendit le visage vers moi pour son baiser matinal puis posa sa tête sur l'épaule de sa mère adoptive, les jambes repliées comme un cocon. Il aimait se réveiller doucement ainsi et en profitait lorsque Vénusia était disponible. Son langage était encore succinct. Il progressait mais il gardait encore des séquelles des cinq années de traumatismes qu'il avait connues.

— Mizar, que vas-tu faire aujourd'hui à l'école ? interrogeai-je

— J'sais pas.

— Tu veux que je t'y emmène en moto ?

Je vis un éclair dans ses yeux aussitôt disparu.

— Ça va. J'veux pas te déranger.

— Si je te le propose, c'est que cela me ferait aussi plaisir.

— D'accord, répondit-il rapidement.

Je me levai pour préparer la machine.

— Vénusia, tu peux déposer l'enveloppe dans notre chambre ? Nous le signerons ce soir, tranquillement. Père, après avoir déposé Mizar, je repasserai au Centre pour traiter quelques dossiers que j'ai reçus cette nuit.

— Pas de soucis. J'ai entendu Alcor revenir cette nuit de son voyage aux USA. Tu le rencontreras peut-être.

— Il a déjà fini sa session ?

— Oui, il est là pour les deux prochains mois. Phénicia ne tenait plus en place hier soir. Dame Antonella ne savait plus que dire pour qu'elle garde un comportement princier.

Je rigolai en imaginant la scène et sortis.

***

Je terminai d'enlever la bâche qui protégeait la buggy quand Mizar me rejoignit.

— Allez, grimpe, lui enjoignis-je.

Il lança sa sacoche sur un siège et sauta sur l'autre, tenant précieusement le sac de son repas contre lui. J'esquissai un sourire : il était redevenu le petit garçon plein d'entrain. Je démarrai la moto et l'engageai sur le chemin de terre qui entourait le ranch avant de me diriger vers la forêt.

— Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu jouer avec des amis, remarquai-je sous le bruit du moteur.

— Oui. Ça ne me dit plus rien en ce moment.

— Comment cela ?

— Eh bien... Je veux profiter un maximum d'Artus et de Hoshi. Ils grandissent vite.

— Oui. Artus aime bien s'amuser avec toi. Tu lui apprends beaucoup de choses.

"C'est donc ça", pensai-je. "Tu crains de ne plus les voir après notre départ. Comme je comprends ce que tu peux ressentir".

— Tes copains ont-ils des frères de l'âge d'Artus ? Que penses-tu d'organiser une après-midi au ranch avec tes amis ? Ils pourraient monter sur les poneys et pendant ce temps, Artus pourrait jouer avec les plus petits.

— Mais, tu crois que papa serait d'accord ?

— Pourquoi ne le serait-il pas ? Si cela te rend heureux, il ne refusera pas. Et puis, nous avons relancé les activités du manège. Les poneys sont prêts pour les cours.

— Super ! cria Mizar enthousiaste en se penchant sur mon siège. Je vais en parler aujourd'hui.

Après un léger silence, il reprit d'une voix plus calme :

— Vous allez bientôt repartir ?

— Oui, Mizar. Je ne peux pas rester plus longtemps sur Terre. Mon devoir de roi… - Je grimaçai à ce mot - … m'oblige à retourner là-bas.

Nous arrivâmes devant la porte de l'école. Je descendis, m'accroupis pour me mettre à sa hauteur et posai mes mains sur ses épaules.

— Je te promets de revenir. Le trajet a été accéléré avec les avancées technologiques que Vega nous a laissées. Il nous faut peu de temps maintenant. Je ne peux pas t'emmener maintenant car Vénusia sera accaparée par son nouveau rôle mais je te promets qu'à tes prochaines vacances, tu pourras les passer là-bas. Tu veux bien être patient ?

Il hocha la tête.

— Eh, Mizar ! Tu viens taper du ballon avant la sonnerie ? lui cria un copain.

Mizar s'écarta de moi. Il me sourit.

— A ce soir.

— Oui, travaille bien.

— Je veux être un scientifique comme Oncle Procyon et un pilote comme Alcor pour pouvoir aller sur Fleed. Compte-sur moi.

— Je ne doute pas que tu y arrives. A ce soir.

Sur le chemin du Centre, je repensai à ce petit garçon que j'avais vu grandir et prendre une grande importance dans mon coeur. Il était le petit frère que je n'avais pas eu et arrivait à l'âge que je n'avais pas connu avec Phénicia, la guerre nous ayant séparés trop tôt.

Je garai la buggy à son emplacement habituel contre le muret d'entrée et montai les marches qui accédaient au hall d'accueil. La double porte glissa pour laisser sortir Alcor.

— Actarus, je t'attendais. Ça te dit d'aller derrière pour discuter ?

— Alcor ! Je vois que tu t'es déjà remis de ton voyage. Pas trop fatigué ?

— Non, j'ai une constitution d'enfer.

Nous nous accoudâmes sur le rebord face au lac. De fins nuages voilaient le soleil et le vent soufflait sur nos visages. Nous restâmes un instant silencieux.

— Tu voulais me dire quelque chose, Alcor ?

Mon frère d'armes sursauta et secoua la tête.

— Oui. J'étais à nouveau plongé dans mes pensées. J'ai passé les exams la semaine dernière, j'attends les résultats mais j'étais trop pressé pour rester là-bas.

— Si les examens ont été à la même hauteur que tes travaux du reste de l'année, il ne devrait pas y avoir de problème.

Alcor éclata de rire.

— Oui, tu as raison. J'ai travaillé sur un projet avec mon directeur de thèse que j'aimerais te montrer.

Je levais un sourcil, curieux d'entendre ce qu'il avait élaboré.

— Tu sais que Cosmorak ne peut pas aller plus loin que la lune, reprit-il aussitôt. Le professeur l'ayant construit juste pour la dernière bataille, il attendait la fin de mes études en aérospatial pour l'améliorer. Mon thèse concerne la motorisation et la tenue de la carlingue. J'aurais aimé avoir ton avis sur les plans, par rapport à ce que tu connais sur Goldorak.

— Pas de soucis. Je dois regarder dans mon agenda. Suis-moi à mon bureau, on va fixer ça tout de suite.

***

Nous croisâmes quelques scientifiques qui se dirigeaient vers leur laboratoire. Les employés étaient moins nombreux depuis que la menace extraterrestre avait pris fin mais le Centre était une institution incontournable pour celui ou celle qui voulait se spécialiser dans l'aérospatial. Il ne rivalisait pas pour les satellites et petits modules de recherche autonomes avec les organismes américains mais ces derniers n'hésitaient pas à envoyer en stage leurs membres pour se perfectionner dans la conception de navettes transporteuses.

Mon père m'avait réservé une pièce à côté du sien, accessible aussi par une porte communicante, fermée à cette heure. Mon secrétaire, un Euphorien que mon gouvernement m'avait dépêché lorsqu'il avait compris que je n'allais pas revenir rapidement, m'attendait avec plusieurs dossiers sous les bras. Il me salua en respectant le protocole fleedien et commença à me citer les urgences. Je le stoppai en levant une main.

— Attends, Eradius. Je dois vérifier mon agenda pour la journée et fixer un rendez-vous avec Alcor.

— La seule possibilité sera dans trois jours, me répondit-il sans réfléchir.

Il avait baissé la tête à la mention d'Alcor mais je l'avais vu se raidir. Eradius n'acceptait pas que des Terriens monopolisent mon attention en défaveur de Fleed.

— Apportez-le-moi. Cet entretien ne peut pas avoir de délai.

— Bien, Votre Altesse.

Il déposa les dossiers sur mon bureau et ouvrit mon agenda.

— Quelle prestance et quelle autorité !, souffla mon ami dans mon dos pendant que j'avançais à l'intérieur de la pièce. J'avais oublié tout ce qui entourait un Prince.

— Je m'en passerai en certaines occasions, lui murmurai-je.

Je parcourus la page de ma journée et soupirai intérieurement. Même à des années-lumière, Fleed gardait un oeil sur moi. Mon temps jusque tard le soir était ponctué de rendez-vous. Je ne voyais que les noms des solliciteurs sans mention du sujet de discussion. Aucune plage horaire n'avait été laissée libre pour des audiences avec mes collaborateurs terriens alors que j'en avais expressément fait la demande.

— Eradius, arrangez-vous avec Lukas pour qu'il prenne en charge tous les entretiens du matin. Je vous ai déjà prévenu que je me réservais les matinées.

— Oui. Cependant...

— Je ne le répèterai pas, Eradius.

Je regardai ma montre. J'étais gêné pour les personnes qui m'attendaient en visioconférence en ce moment et je faisais une entorse à mon devoir cependant Alcor était plus important pour moi. J'avais hâte d'entendre les anecdotes croustillantes dont il avait le secret.

— Pour ce matin, trouvez une excuse pour reporter les entretiens. Vous pouvez disposer.

Mon secrétaire se pencha pour saluer et recula jusqu'à la porte. J'entraperçus une lueur de haine dans ses yeux lorsqu'il tourna la tête vers mon frère mais ce fut tellement rapide que je crus à une hallucination.

— Assied-toi, Alcor. Tu veux boire quelque chose ?

— Là maintenant, je veux bien une bière.

Il passa une main dans les cheveux, signe d'un malaise.

— Ne t'en fais pas pour Eradius. C'est son travail.

— Disons que j'étais habitué à tes ordres pendant les combats. Cela me fait bizarre de te voir à l'oeuvre autrement.

— Moi-même, je n'y suis pas habitué. Je dois jongler avec les susceptibilités de chacun et depuis mon retour sur Fleed, ils sont très protecteurs.

Je lui offris sa boisson et pris une tasse de café dans le thermo qu'Eradius avait préparé.

— Raconte-moi. Intéressant cette année d'études ?

— Oui, j'ai pu approfondir certaines notions que j'avais acquises ici. Le Centre de ton père est à la pointe dans beaucoup de domaines, tu sais. Je devais souvent retenir ma langue pour ne pas dévoiler des secrets de l'univers.

— Cela devait être dur, le taquinai-je.

— J'ai appris à me mettre en retrait, c'est un fait. Mon professeur de thèse n'est pas au courant de mon implication ici.

— Pourtant, si je me souviens bien, il était de la même promotion que mon père. Il est resté aux Etats-Unis après son stage et n'en a plus bougé.

— Oui, c'est grâce à leur relation que j'ai pu faire cette année d'études malgré mon niveau officiel. Les plans sont dans le hangar du Cosmorak. Tu viens ?

Nous passâmes les deux heures suivantes à apporter corrections et améliorations sur son projet. Un appel sur ma montre interrompit ma concentration. Je me résignai à rejoindre la salle de visioconférence où m'attendait Lukas, mon second sur Fleed.

— Votre Altesse, cette matinée s'est-elle bien passée ? m'accueillit-il, un sourire en coin et les yeux pétillants.

— Excellente ! Eradius t'a contacté ?

— Oui, il m'a refilé quelques audiences, avec mauvaise humeur. J'ai revu avec lui ton agenda et pris les personnes qui avaient plutôt un besoin de contact face à face.

— Merci de ton aide. J'ai besoin de me consacrer à ma famille, ici avant mon départ. Ce n'est pas facile pour eux même si nous savons que les communications tant virtuelles que physiques ont été améliorées et qu'ils seront moins dans l'attente de nos nouvelles.

— Tu peux compter sur moi.

Il enchaîna aussitôt en se penchant en avant, sa tête touchant presque la caméra.

— Alors, c'est pour la fin de la semaine ?

Je hochai la tête.

— Je lis un peu d'angoisse sur ton visage.

— C'est une étape difficile. Je le veux de tout mon coeur mais je ne peux pas m'empêcher de douter. J'ai peur pour elle quand elle sera sur Fleed.

— Ne t'inquiète pas. Notre service de presse fait un maximum pour la présenter au public. Vos photos de famille circulent déjà et les jeunes filles se les arrachent.

Je souris devant l'image qui se forma dans ma tête. Lukas reprit son sérieux.

— Duke, Alphgar est de retour.

— Quoi ? Il est donc vivant ? Je n'avais pas osé t'interroger sur le sujet.

— Tu sais bien qu'il est une légende à lui seul. Il va et vient selon son caprice. Il a disparu dès qu'il a assuré la sécurité de la population dans sa migration.

Il s'interrompit un instant avant de reprendre :

— Des rumeurs courent sur un éventuel retour de Vega…

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