Le silence, ton silence, quelle terrible sentence pour un crime que je n'ai pas commis.

Comment le gérer ce silence? Comment envisager ton absence, toi dont l'amour débordant à fait place à une glaçante froideur?

L'indifférence après s'être tant aimé est la pire des tortures. Oui il était fou notre amour, soudain, immense, entier, et surement déraisonnable et compliqué mais il était à nous, c'était nous.

Aujourd'hui, comme par le passé car oui tu as déjà procédé ainsi, tu t'es repliée sur toi, tu m'as maintenu à distance jusqu'a ce que notre seul lien soit ce silence écrasant que je ne comprends pas. Les " Bonjour mon amoureux " qui me mettaient tant de baume au coeur le matin ont été remplacé par des mots plus policés, plus froids, convoyant ton détachement, ton repli, ton rejet, peut-être ton mépris qui sait, pour au final ne laisser que le vide sur l'écran de mon téléphone.

Tu reviendras peut être comme alors, quand je te manquerai, quand je t'échapperai, que tu verras que j'ai touché d'autres peaux, serré d'autres corps, gouté d'autres lèvres, d'autres sexes, d'autres jus ... Serai- je là? Je ne sais pas.

Je me relèverai, comme je l'ai déjà fait de toi et d'autres, laissant chaque fois sur le champ de bataille un morceau de mon coeur, de mon âme comme offrandes aux dieux cruels qui agitent la trame de nos destinées.