Paradis d'amnésie

Une minute de lecture

J'ai le cœur si léger de ne rien me souvenir. Hier, ou peut-être bien avant, je poussais le dernier soupir,

de ma vie de mort. J'ai le crâne en feu et du sang dans les cheveux. Sur la chaussée aussi, et tous ces passants qui crient... Je me relève, allégée comme une brume, il n'y a plus un vent dont mon esprit s'enrhume.

Les visages nouveaux se tournent, je me demande s'ils savent comme chez moi tout s'éveille, comme mes songes s'enroulent face à pareilles merveilles. Comme tout est si frais, et ce qui coule sur leur peau, décore leurs joues de dédales, jamais, ne disparaît.

Oh, pour revivre, ce jour est idéal.

Je ne sais plus mes souffrances, et peu importe. Je pars pour une vie d'errance, où se tendent toutes les mains, où la promesse d'un rien

m'emporte.

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