Mitsio

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Je m’appelle Mitsio (prononcer « mitsiou », c’est le nom d’une île tropicale).

Depuis quelques années, un peu plus de quatre ans, j’habite à la campagne pour mon plus grand plaisir. Auparavant, je vivais dans un appartement avec terrasse, au deuxième étage, et je peux vous assurer qu’on n’a pas les mêmes perspectives ! Je voyais la vie d'en haut !

Ici, j’ai de l’espace, ah les grands espaces, c’est un besoin vital pour moi !

C’est vrai, je suis devenue un peu plus indépendante : en appartement, ma vie était réglée sur les départs de ma maman le matin et ses retours le soir.

Mais ici, la vie m’a rendue un peu plus sauvage. L’été, je ne rentre pas souvent à la maison, juste pour croquer un morceau et me montrer et hop, me voilà retournée à mes occupations ! Il y a tellement à voir et à faire à la campagne. Je peux également me prélasser, tout simplement, profitant du soleil qui est toujours le bienvenu et me réfugiant à l’ombre s’il est trop chaud.

Il n’y a qu’à l’automne et en hiver que je rentre plus volontiers à la maison pour y trouver de la chaleur près de la cheminée et passer la nuit auprès de ma maman. Je me mets sur son ventre et je le lui pétris en ronronnant, lui rappelant que je l’aime encore et toujours. (Quand j'avais trois mois, j'ai contracté une maladie très grave, j'ai failli mourir, et avec papa, elle m'a sauvée en m'amenant chez le vétérinaire).

Côté activités, je suis une redoutable chasseuse : je peux jouer pendant des heures avec une souris (une vraie !), la tuant d’épuisement. Je peux également attraper des tourterelles ou des merles, au grand désappointement de ma maman, mais ma nature est ainsi faite, qu'y puis-je ?

Avant-hier, maman m’a appelée afin que je rentre me coucher. J’ai voulu lui montrer ma trouvaille. Intriguée, elle est sortie sur la terrasse et là, elle a constaté que j’étais en train de jouer avec un rat des champs, pas très gros, mais quand même ! Elle a vite refermé la porte, je ne sais pas pourquoi.

Et j’ai joué avec lui toute une partie de la nuit. A trois heures du matin, j’ai voulu rentrer dans la maison en passant par la petite fenêtre de la salle de bains, mais ça m’ennuyait de laisser mon « copain ». Alors, je l’ai pris dans ma gueule et j’ai pénétré doucement dans la maison pour ne pas faire de bruit. C'était sans compter sur ce rongeur : il a détalé bruyamment pour se cacher dans un coin !

Maman s’est réveillée en poussant des cris et en appelant papa à la rescousse. « Un rat dans la maison ! Mitsio a ramené un rat dans la maison ! »

Et moi qui croyais faire plaisir ! J’étais si fière de rapporter mon trophée !

Papa a pris un gant pour attraper mon compagnon de jeu et l’a relâché très loin, derrière la clôture. Je suis sortie voir si je pouvais le retrouver et ils m’ont claqué la porte au nez !

 

Il faut bien le dire : nous n’avons pas, hélas, les mêmes valeurs !...

 

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