Chapitre 3

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MIKE


J’ai passé la nuit à l’appartement de Marty, dès mon réveil je saisis mon téléphone portable me délogeant délicatement de ses bras. Aucun message, seulement des notifications, mes sourcils se froncent légèrement. Je n’ai pas prévenu Linc que je ne rentrais pas, il aurait dû s’alarmé avec tout ce qui se passeen ce moment. Quelques choses cloches je le sens. Précipitamment je commence à m’habille, me battant avec mon pantalon.

— Qu’est-ce qui se passe ? me demande d’un voix roc Marty.

Je me retourne vers lui, mon inquiétude finit de le réveiller.

— Je crois que Linc est en danger, il faut que je m’assure qu’il va bien. Mais tu peux te rendormir.

— Tu sais qu’une fois réveiller je ne me rendors pas, de toute façon il faut que j’aille voir mon patient, me répond-t-il en souriant.

J’aurais aimé rester, reprendre où on s’en était arrêter, mais mon meilleur ami a besoin de moi, je dois m’assurer qu’il va bien. Je continue d’enfiler mes vêtements avec rapidité, si je ne pars pas maintenant j’ai peur de ne pas partir du tout. Mes affaires en main je me dirige vers la sortie. Cependant arrivé dans le hall, je m’arrête brusquement, je ne l’ai même pas embrassé, ni dit au revoir. Au fond c’est peut-être mieux comme ça, je ne serais pas tenté de revenir le voir. On s’est dit adieu de la plus belle des manières.


J’arrive rapidement à mon appartement, je le cherche dans chaque foutue pièces mais il n’est pas là. J’inonde sa messagerie de message au point de la remplir. Je descends alors au bar, quelqu’un doit bien savoir où il est passé ?

— Salut Jerry, tu sais où est Lincoln ?

— Non, désoler. Il a peut-être dormi chez quelqu’un.

— Je ne pense pas il m’aurait prévu sinon. Merci quand même, si tu le vois dit lui que je le cherche.

Il faut que je trace son portable. Je remonte à l’appartement, mais j’ai l’impression qu’on me suit. J’attends d’arriver à la porte avant de prendre l’inconnu par le cou et de le plaquer contre le mur.

— Est-ce que tu me veux ? C’est elle qui t’envoie ?

Il sourit et je sens une aiguille se planter dans mon cou. Un tranquillisant, ils ont peur de moi à ce point-là. En plus il n’est pas venu tout seul, j’aurais du me douter, j’ai fait une erreur de débutant. Je vacille, massant l’endroit de la piqûre, deux ou trois hommes se rapprochent de moi,j’essaye de donner des coups, de me défendre des hommes qui m’emmène. Je sais que ce n’est pas une bonne idée, bougé accélère l’effet du calmant. Ma vision se trouble alors qu’on me traine sur le sol. Je tente de lutte contre les effets, mais j’ai de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts. Tous leurs mots son déformer, la réalité s’efface peu à peu. Je ne veux pas y retourner mais ma lutte est veine.


Quand je reviens à moi, j'ai la tête qui me lance affreusement, mais ce n'est pas mon plus gros problème, je ne peux pas bouger. Bordel de merde, ils m’ont attaché, je n’arrive pas à m’en défaire. Des flashs de mon enlèvement m’emplissent l’esprit. Ma chemise et mes chaussures ont disparu, dans d’autres circonstances ça ne m’aurait pas dérangé, mais là c’est mauvais signes.

Avec difficulté je relève la tête, la seule chose que je peux faire c’est tenter de me sortir de là. Je ne suis pas au QG de l’organisation Watson, les salles de tortures sont différentes là-bas. Ici elles sont immenses comme si on était dans un complexe dédié à cela.Elle l’a surement construit après mon départ, je dois avouer que sur ce coup-là elle a été fort, je ne pourrais pas m’échapper d’ici sans un plan, elle a toujours adoré les labyrinthes.

Mais ceux que je vois dans la pièce ne me plait pas trop, en même temps je n’attendais pas à autre chose de sa part. Des instruments de tortures décors les murs, le choix est large et la plupart d’entre elles ont terminait entre mes mains. En plus de tout ce joli attirail, une vitre sans tain me fait un énorme fuck. Elle est derrière à m’observer comme un spécimen rare, ce que je suis sans vouloir me vanter. Mais dès que je sortirais d’ici, parce que je compte bien m’échapper, je les tuerais tous jusqu’au dernier.

C’est alors qu’elle débarque, Kaitlyn Watson, rien que de penser à son nom j’ai envie de vomir. Elle marche comme un félin, pue l’autorité et l’égocentrisme. Elle ne fait que me regarder avec satisfaction, tous mes muscles sont tendus de rage, je lui arracherais le visage si je n’étais attaché à cette putain de chaise. Elle est accompagnée d’un de ses bulldogs, je ne pourrais compter le nombre de fois où j’étais à sa place, celle du tortionnaire.

— L’endroit te plait ? me demande-t-elle.

— J’ai connu mieux. Où est Lincoln ? je réponds froidement.

— Ne t’inquiet pas on s’occupe de lui. Bon dis-moi où tu as caché mes documents.

Je la regarde faisant semblant d’être surpris. Ça fait des années que j’ai disparu avec, je ne les ai jamais rendues publics, je n’ai pas pu. Certes ça révéler toute la manigance derrière cette organisation à deux balles, mais Kaitlyn sans sortirait et pourrait tout recommencer. Elle dirait qu’elle ne savait pas et m’accuserai d’être à l’origine de tout ça. Cependant je les aigardé, de un cela garantissait ma survie et deux j’aurais toujours un moyen de pression sur elle. Ce n’est jamais cool de devoir reconstruire tous ce que ta famille a fait, de perdre la confiance des gens, de voir des révoltes s’installer. Ma présence ici ne repose que sur ses documents, je lui donne, elle les détruit et elle me tue pour être sûr. Je ne la laisserais pas faire.

— Quels documents ? je demande innocemment.

En un hoche de tête, je prends une droite, pas question pour elle de se salir les mains.

— Dis-moi quand il sera prêt à répondre, dit-elle à l’espèce de brute avant de partir.

Je souris, il y a quelques heures j’étais à sa place torturant un des siens. Maintenant je suis de l’autre côté du miroir, je ne peux pas faire tomber ma chaise, ni attrapé un de ses outils pointu qu’il m’attire. Je peux seulement regarder mon bourreau remplir une bassine d’eau et à m’obliger à mettre mes pieds dedans. Si je pouvais je lui aurais déjà donné un coup. Je déteste l’idée de prévoir tous ceux qu’il va me faire endurer sans pouvoir agir.

Il fait s’entre choquer les câbles de la batterie de voiture avec un malin plaisir. Il finit par jets les extrémités dans le récipient. Douze volts me traversent le corps, tétanise mes muscles, pendant un instant je cesse de respirer. J’ai l’impression de brûler de l’intérieur, tout mon corps tressautant sous l’électricité. Il retire les fils, j’ai à peine le temps de remplir mes poumons, qu’il les lance une nouvelle fois. Bordel de merde j’aurais préféré ne jamais me rappeler cette douleur. Il s’amuse à recommencer l’expérience plusieurs fois, jusqu’à ce que je perde connaissance.


Je suis brusquement réveillé quand un coup me percute la pommette. Je n'ai pas le temps de comprendre ce qui m’arrive, que son poing s'écrase contre mon visage.

Bordel, l'autre idiot a beaucoup plus de force que je ne le pensais, je peux déjà sentir le sang couler de mon arcade sourcilière :

— C'est bon, je suis réveillé.

Mais il fait le sourd et me frappe comme la brute sans cervelle qu’il ait. Ma lèvre inférieure se déchire, le goût de fer remplir ma bouche. Je crache le surplus sur ses magnifiques chaussures, je le regardant avec mon plus beau sourire. Je regrette aussitôt mon geste quand il sort un couteau de cuisine. Il l’approche de mon torse, je me prépare à la douleur, de toute façon je ne peux rien faire d’autre. La première entaille ne tarde pas sur mon pectoral gauche. Je me retiens de crier de douleur et serrer les accoudoirs de la chaise. Ma peau se déchire avec une extrême facilité, je peux sentir le sang chaud couler doucement sur mon torse. La goûte n’a pas atteint le sol, qu’une nouvelle entaille se dessine sur mon abdomen, il continue avec le pectoral droit et j’ai l’impression qu’il ne compte plus s’arrêter. Je suis comme anesthésier, je ne ressens plus rien, ce n’est pas bon signe, j’arrive de moins en moins à rester éveillé. Quand il a fini, je lui ris au nez.

— Tu peux continuer, me réduire en patté pour chien, je m’en fous, je ne dirais rien. Tue-moi après tout c’est à seul option.

Il charge son arme et déterminer me la met sur le crâne, une détonation retentie…


LINCOLN


— Où est Mike ?! crie-t-il.

Depuis que je suis attaché ici, j’ai dû entendre cette phrase pas moins d’une centaine fois. La même réponse franchie inlassablement mes lèvres :

— Je ne sais pas qui c’est.

L’inhumain en face de moi, s’empare de la pince, une nouvelle fois je me débats. Il me maintient la bouche ouverte, emprisonne un de mes dents et avec une force surhumaine l’arrache. Je hurle et mon corps se contacte face à la violence de l’action. Ma mâchoire me lance et le sang passer mes lèvres. Il va pour recommencer quand on toque à la porte.

— Je peux te parler, dit l’un des sbires en entrant.

Soulagé, je ne le reste pas longtemps, personne ne nous a déranger jusqu’à présent, il n’a fait aucune posé et personne n’est venu voir comment ça se passé. J’ai peur qu’il l’ait trouvé, si mon bourreau passe cette porte je suis un homme mort. Je dois contrôler la panique qui tente de m’envahir, trouver un plan pour m’échapper d’ici et sauver mon idiot de meilleur ami.

Respire et souviens-toi de ce qu'il t'a appris.

— Lincoln si un jour tu es en danger de mort, alors tu dois faire semblant de l'être avant.

Provoquer une mort imminente, c'était ça super technique et de loin la plus effrayante. Pour la déclencher cela passe automatique par la douleur physique ou psychique, mais elle doit être là et suffisamment forte pour passer de l'autre côté. Mike ne m'a jamais laissé faire, il me la montrer, c'était trop dangereux selon lui. Mais aujourd'hui c’est le moment de la pratique.

Je regarde autour de moi, il me faut quelque chose de pointu et il se trouve que j'ai un plateau de torture à m'a disposition. Je tends la main le plus que je peux, le bruit dans le couloir ne me rassure pas, personne ne doit ouvrir cette porte avant que je sois mort. Du bout des doigts je parviens à attraper la lame de rasoir, tout à l'heure il s'est amusé à me scape la peau du bas-ventre et c'était loin d'être une partie de plaisirs. Cependant ce que je m'apprête à faire est plus douloureux encore. Le tranchant de la lamette me coupe déjà la peau, je serre les dents et referme violemment le poing. Tous les nerfs de ma main sont en feu, le sang chaud dégouline et moi je me retiens de hurler à plein poumons. Mes phalanges sont blanches, mes veines ressentent et des papillons noirs dansent devant mes yeux.

Je suis dans le noir, je crois que ma main à lâché la lame. J'entends la porte qui s'ouvre

— Il est mort, on avait plus besoin de lui de tout façon.

Mes oreilles finissent par ne plus rien entendre. C'est bizarre je n'ai pas peur, je devrais être paniqué à l'idée d'être dans le noir totale. Cependant je me sens heureux et en sécurité, attendait je suis à Central Park, assis sur un banc, à l'ombre des arbres,regardant les gens faire leurs footings. Mike n'est pas là et cela ne m'inquiet pas, j'ai toujours détesté aller à Central Park tout seul, mes parents nous y laissent la nuit quand on n'avait pas été sage. Parfois mon frère et moi ont été séparé et je faisais tout pour le retrouver.

Oh non pas ici, pas dans cet appartement, je n'aurais pas dû penser à eux. Je joue à un jeu de société avec mon frère sur son lit, mes parents viennent de rentrer et on panique, ils détestent qu'on soit heureux, qu'on s'amuse, pour eux s'est un crime. On essaye de cacher le jeu, mais trop tard il rentre. J'essaye de leurs crier de déguerpir, peut-être qu'au fond s'est moi qui veut m'enfuir. Mes parents s'énervent, prennent le jeu et le balance à travers la pièce. Je suis recroquevillé sur le lit en pleurs, mon frère tente de leurs tenir tête, ma mère le frappe. Il rampe vers moi avant que mon père s'empenne à moi. Il faut que je les aie aides. Chris prendtous les coups à ma place, grimaçant mais tente de me rassurer "Ça valait, on va sentir sortir" me chuchote-t-il encore et encore.

— Rick, rappel toi c'est la dernière fois qu'ils vous ont frappés. Ce n'est pas le meilleur moment de ta vie, mais ce n'est pas le pire non plus.

— Jay qu'est-ce que tu fais là ?

— Ça fait longtemps que tu ne m'appel comme ça, mais ce n'est pas le propos. Mec, j'ai besoin que tu te réveilles, j'ai besoin de toi.

Il disparait et j'ai l'impression de tomber dans les abysses. Le noir total, j'entends, je ressens de nouveau. On me tire sur le sol, des bruits de pas, je n'arrive pas à savoir où on m'emmène. C'est le moment me dit une voix. J'ouvre les yeux, mes poumons se remplissent d'un seul coup laissant passer un léger bruit. Je suis faible mais j'ai l'avantage, il ne sait pas que j'ai repris conscience. Je déchire la manche de mon sweat et avec j'entoure ma main, finis de ce vidé son sang. A présent je suis prêt à me battre, avec toute la force que j'ai, je lui donne un coup de pieds dans les fesses. Surpris il me lâche, je me mets debout avec rapidité, mais j'ai perdu trop d'hémoglobine, le couloir tangue et je tente de garder l'équilibre, ce n'est pas le moment de vomir. De justesse j'évite le premier coup. Pour être honnête mes chances sont maigres, je ne peux frapper qu'avec ma gauche et mes réflexes sont réduits. Je dois l'épuiser. Je le laisse m'attaque mais je ne parviens pas à esquiver tous les coups. Quand son souffle devient haletant je sais que je dois agir. Le prenant par surpris je frappe dans les couilles, il se plie de douleurs et j'en profite pour l'assommé.

Epuisé et chancelant j’observe les alentours, personne ne m’a vu. Je m’empare de son arme, sa radio et enfile sa tenue. Je l’enferme dans ce qui me semble être ma cellule. Bon Mike ne doit pas être bien loin. J’avance prudemment, le silence est la seule chose que j’entends dans ce labyrinthe. On dirait que le bâtiment a été déserté et je ne sais pas où je vais. Tout ce ressemble, les mêmes murs blancs, les mêmes portes défilent sous mes yeux.

Alors que je tourne en rond depuis un moment, une alarme se déclenche, merde ils ne vont pas tarder à arriver et j’ai beau être habillé comme eux, ça ne cache pas les dégâts qu’à pris mon visage. L’endroit se réveille et des bruits de pas se font entendre, fais chier, Mike donne-moi un indice…


MIKE

Le sang m’éclabousse le visage et mon bourreau s’effondre sur le sol. Lincoln se précipite vers moi tel un chevalier.

— T’es dans un sale état, dit-il.

— Tu t’es regardé.

Il rit et termine de me libérer. Je me lève en grimaçant, la pièce tangue et je manque de m’effondrer.

— Mec, reste avec moi. On n’est pas encore sorti d’affaire.

Il me tend un pistolet, n’ayant plus la force de marcher tout seul je m’appuie sur lui. Nous sortons prudemment prêt à tirer au moindre geste. Les balles nous frôlent déjà, Linc et moi nous nous mettons à couvert. Un échange de tirs se met alors en place, les chargeurs se vident sur nos adversaires. Le sang explose sur les murs et les cadavres s’enchaînent, sérieusement ils ne sont pas capables de tuer deux pauvres types. Dans mes souvenirs, ses soldats étaient plus solides que ça, mais en mettant j’en faisais partir. Après ce premier niveau, la difficulté augmente au second croisement. Je n’ai jamais été bon dans les jeux vidéo et l’idée d’affronter un boss final ne m’assure pas. On perdrait un temps précieux et on doit sortir de là, je sens que chaque effort me coûte, Linc a beau avoir fait un bandage de fortune, je sens que je me vide de mon sang.

Nous pointons alors nos armes et tirons dans le tas. Les balles traversent à tout vitesse les crâne des soldats, ils n'ont pas le temps de comprendre ce qui se passe, qu'ils sont déjà à terre. Leurs corps tombent les uns après les autres. Mais je sais très bien qu'après eux nous tomberons sur une nouvelle vague. Je laisse tomber mon arme au sol et remplace mon Beretta par M16 plein.

Lincoln et moi finissons par sortir de cet endroit, ayant tué tout ce qui nous barrer la route, pas un n'a résisté aux balles de nos armes. Malheureusement Kaitlyn ne fait pas partit des victimes, elle s’est en fuir quand cela à commencer à dégénérer, aurait-elle peur de moi ou prépare-t-elle déjà un nouveau plan pour m’avoir ? :

— Je trouve qu'on fait une bonne équipe, mais faut que je voie un médecin, dis-je à Lincoln quand nous arrivons à la voiture.

Je n’arrive plus à rester éveiller et j’arrive à peine à entendre Lincoln me supplie de tenir. Mon torse n’a jamais été aussi douloureux et l’adrénaline m’a définitivement quitté.

— Je ne peux pas t’emmener à l’hôpital, les flics nous poseront des questions.

— Non, on va le mettre en danger c’est trop risquer.

— Tu te vide de ton sang et bientôt tu seras inconscient. Je prendrai des précautions, fait moi confiance.

Je hoche péniblement la tête et il démarre sans plus attendre, direction l’appartement que j’ai quitté ce matin.

Nous arrivons chez lui quelques minutes après, Linc toque à la porte me soutenant, ma vision a commencé à se troubler, les gouttes de sueur ne cessaient de dégouliner. Quand il ouvrit, Marty ne parut pas étonner.

— Quand on s’est quitté tu tenais encore debout. Je suis content de te revoir Lincoln, je vais t’aider à porter cet idiot.

— Fout toi de ma gueule.

Soutenu des deux côtés, je me retrouve allongé dans la fameuse salle d’opération. Plus d’une fois je mettais retrouver sur le billard à l’organisation Watson. Mon corps porte encore les traces, par moment les douleurs se réveillent mais j’ai appris à faire avec.

-Lincoln tu es blessé aussi, dit Marty.

Je n'avais pas remarqué jusque-là les entailles sur son bas-ventre, Marty s'approche et regarde la profondeur des blessures. Linc grimace quand il écarte les bords de ses plaies. Malgré que je me vide de mon sang et que je souffreles voir aussi proche et plutôt agréable je dois dire. C’est même très excitant les mains de Marty aussi proche de la braguette de mon meilleur ami, les images les plus torrides se forment dans mon esprit.

-Allez-y continuer, c'est très efficace contre la douleur.

— T’es pas croyable, cesse de sourire où je te laisse mourir ici, me disputa Marty.

Nous rigolons, mais le mien se termine en gémissement.

— Linc je m’occuperai de tes blessures après, mais pour l’instant je vais avoir besoin de toi, dit-il sérieusement.

Le doc s’approcha de moi avec une aiguille.

— Non, pas d’anesthésie. Je vais supporter.

— Jay tu es trop faible pour supporter la douleur, certaines plaies sont profondes.

— Ecoute-moi pour une fois, dis-je faiblement.

Marty soupire :

— Fais chier, Linc, passe-moi une aiguille et du fil.

Il met une paire de gant avant de poser de la Bétadine, je sers les poings.

— Je vais commencer, me prévint-il.

Lincoln me maintient fermement sur la table et l’aiguille pénètre dans ma peau. Je serre des dents, mes phalanges blanchissent, mon corps se crispe et mon rythme cardiaque s’accélère.

— J’ai terminé la première, finit-il par annoncer.

J’ai l’impression que cela à durer des heures et d’avoir retenu ma respiration. Mais sans prévenir, une nouvelle plaie et pris d’assaut. Je ne peux empêcher un gémissement de douleur et c’est le même scénario. Mon torse me brûle et chaque coup d’aiguilles est plus douleur que le précédent. Quand il entame la cinquième, je me débats, je hurle, je n’arrive plus à supporter la douleur.

— Jay, il n’est pas trop tard pour t’anesthésier.

Je ne parviens qu’à secouer la tête, j’ai besoin d’avoir mal, de ressentir quelque chose parce que je n’arrive pas à culpabiliser pour tous les gens que j’ai tués. J’ai éprouvé un plaisir malsain à le faire à chaque fois, et parfois ce n’étais pas une question de survie. Je dois ressentir de la douleur pour me sentir humain. Je bouge de moins en moins, mes yeux mettent de plus en plus de temps à s’ouvrir, je ne ressens plus rien.

— Jay, tiens bon j’ai bientôt fini, me dit Marty mais sa voix me parait lointaine.

Je crois que j’ai besoin de dormir…

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