Mon Enfance auprès de toi

6 minutes de lecture

Voici mon histoire, j'espère que vous allez apprécier.

Comme toutes les semaines, j'allais voir ma mamie soit en allant avec ma mère et mes soeurs, soit en y allant en bus. Arrivant devant chez elle, j'avais l'habitude de frapper à la porte et de dire bonjour avant qu'elle ne l'ouvre.

Ma grand-mère afficha un sourire chaleureux avec ses grands yeux bleu qui me regardaient avec beaucoup d'amour. Elle me fit entrer chez elle et s'abaissa pour que je lui fasse la bise. Tout en rentrant, je dis bonjour à mon grand-père aussi qui sentait la cigarette, ainsi qu'à mon oncle qui me faisait peur à cause de son handicap.

J'aimais ma mamie comme si c'était ma vrai mère. Quand je passais l'été chez elle, on se baladait souvent au parc en donnant du pain aux canards. On faisait des plats ensemble ou roulait des cigarettes pour mon papy. Au moment du couché, elle me faisait réciter une prière pour que je puisse bien dormir et elle m'embrassa sur le front avant de partir.

Elle m'avait tout appris de la vie, des conséquences, des choix qu'on faisait. Elle fut mon rayon de soleil, ma joie de vivre.

Elle m'avait toujours soutenue et m'avait appris à avancer sans jamais regretter mes choix.

Mais comme toutes histoires, celle-ci avait une fin...

Mamie tomba malade peu avant noël et mes douze printemps. Elle passa deux mois à l'hôpital, puis passa les fêtes avec nous. Une semaine plus tard, elle retomba malade et fut de nouveau hospitalisée. J'allais lui rendre visite en lui montrant mes médailles d'or et d'argent de mes compétitions sportive.

Elle m'écoutait et me souriait tous en m'apprenant des choses.

Deux mois plus tard, j'apprenais que ma marraine qui avait une tumeur était morte, laissant son mari et ces trois enfants. Je ne ressentis pas grand chose, j'étais juste un peu triste. Faut dire que je l'a voyait seulement trois fois par an. On venaient toujours chez eux, mais jamais l'inverse.

Ma mère insistait pour que j'aille en cours, vu que je passais l'examen blanc du brevet des collèges.

Un mois après, je me sentais mal. J'avais un mauvais pressentiment qui ne partait pas. J'allais au collège et, toute la matinée, je ressentais toujours un malaise. Lorsqu'arriva midi, ma mère vint me chercher moi et mes deux cousins. Dans la voiture, ma mère était bizarre. Je le voyais directement. Une des choses que ma mamie m'avait apprise était de regarder les yeux des gens, car tu voyais vraiment qui était la personne et ce qu'elle ressentait. Sur la route, je lui posai une question :

  • Maman, ça va ?

Elle ne répondit pas, mais son visage en disait long. Un frisson me parcourait tout le long du corps. J'avais alors compris.

  • C'est mamie, c'est ça...

Elle ne disait rien et continuait de rouler. Mon cousin, qui avait mon âge, posa une question que je qualifiais encore aujourd'hui d'idiote, car il n'avait pas encore réalisé, contrairement à moi et son grand-frère qui l'avions deviné sans que ma mère ne le disent.

  • Comment ça, mamie ? Il se passe quoi ? disait mon cousin.

Une colère soudaine m'envahit. Quel idiot, il n'arrivait pas à voir l'ambiance.

  • Tais-toi ! lui dis-je, mamie est morte !

Suite à mes mots, ma mère pleura en continuant de conduire. Mon cousin prit de stupeur, paniqua en disant :

  • C'est vrai ?!

Ma mère avait réussie à murmurer un oui. Puis le silence régna dans la voiture.

L'après midi, on allait au crématorium. Mes parents avaient interdit à mes soeurs, mes cousins et moi d'aller voir le corps et nous avaient dit d'attendre dehors. On avait jamais béni le corps, ni put la voir une dernière fois. Une chose que je regrettais encore aujourd'hui.

Deux jours avant mes 13 ans fut son enterrement. Je devais me montrer fort pour soutenir ma mère et mes soeurs, c'est ce qu'aurait voulu ma mamie. Toutes ma famille pleurait, mais malgré ma volonté, je ne pus verser de larme. Quand le cercueil fut amené au cimetière, mon père et moi ne disions rien ma mère et mes soeurs qui pleuraient. Je regardais le ciel d'un regard vide. Ce jour-là, il faisait beau, mais pour moi, le monde était devenu noir et blanc. En arrivant devant sa tombe, le cercueil descendit. On jetait des roses et des pétales, mais moi je connaissais la fleur préféré de ma mamie. Je l'avais trouvé après avoir jeter la rose. Une marguerite, c'était la seule dans l'allée. Je l'avais cueillie directement et j'étais aller devant la tombe en passant devant les gens. Sans que personne ne le remarque, j'avais jeté la marguerite sur le cercueil avant d'être attrapé par ma mère.

A la fin, on était allé diner au restaurant et on avait décidé de ne pas fêter mes treize ans dans deux jours. J'étais d'accord, je n'avais pas envie de souhaiter mon anniversaire. Ce soir-là, seul dans ma chambre, j'avais enfin pleuré toutes les larmes que je pouvais. Mon monde, ma lumière, ma vie s'était éteinte. Depuis ce jour, je détestais le chiffre treize, car ma mamie fut morte un treize et peu avant mes treize ans.

Pendant plus de cinq ans, j'étais mort à l'intérieur de moi. Je me fichais de tout, que ce soit ma vie ou celles des autres. Pour me sentir vivant, je me blessais volontairement pour ressentir la vie. J'avais même poncé à sang mon bras, qui encore aujourd'hui portait la marque de ces années-là. J'avais changé aussi, j'étais plus sombre, je ressentais de la colère et une solitude profonde. Quoi qu'il arrive, je ne montrais rien. Aucuns de mes sentiments à ma mère, qui suite à mon comportement m'envoyait chez un psychologue, mais cela ne servit à rien.

Puis mon papy, le mari de ma mamie mourru aussi après mes 18 ans. Croyez-le ou pas, en m'assayant à l'église, j'ai senti une présence me traverser et m'enlever ces ténèbres dans mon corps. En fermant les yeux pour dire à ma mamie que papy allait la rejoindre, une voix, ou plutôt un murmure, immergea dans mon esprit me disant de ne pas abandonner et d'avancer quoi qu'il arrive. J'ouvris les yeux, personne autour de moi, juste ma famille qui priait aussi et une larme coulant le long de ma joue. J'avais reconnu cette voix et je ne pus m'empêcher de faire un sourire en coin, tout en étouffant un petit rire. Fort heureusement, personne ne remarqua cela et, allant devant la tombe où on y déposait le cercueil de mon papy, je me suis alors juré de vivre à fond ma vie, sans regret comme me l'avait toujours dit ma mamie.

Mes ténèbres furent enfouis en moi, la lumière commençait à la remplacer et je me sentais revivre.

Cela faisait maintenant 17 ans, bientôt 18, que ma mamie était morte. Je pensais toujours à elle. J'avais une photo d'elle et de mon papy dans ma chambre. Quand arrivait la date de sa mort, je me sentais toujours triste, mais je continuais de sourire à la vie.

Je suis maintenant père de famille avec un fils qui était chiant, mais adorable - Oui, cela était contradictoire - Ainsi qu'une femme qui m'avait m'accepté comme j'étais, tout comme ma mamie. J'élève mon fils comme ma mamie m'a élevée, je continue d'avancer, ne regrette jamais mes choix comme ma grand-mère me l'a appris. Je sais qu'un jour, je quitterai ce monde. Je l'ai accepté, cela fut dur, ayant encore une crainte de l'inconnu. Mais je n'ai pas vraiment peur, car je sais que ma mamie sera là et que ça sera mon cas pour mes enfants, mes descendants et que je finirais auprès d'elle.

Mamie sache que je t'aime, tu me manques encore et toujours, mais je suis heureux avec ma propre famille. Je sais que tu l'aurais était pour moi si tu était encore en vie, mais sache une chose :

Je n'abondonnerai pas !

(Note de l'auteur : ceci conclu mon histoire d'un être chère à mon coeur que j'ai résumé en peu de mot, car il y a tellement de chose à dire. Mais seul, le principal compte. Sachez que, comme dit dans l'histoire, n'abandonnez jamais et souriez à la vie. Je vous retrouve en commentaire et sur un de mes gros projet que je vais écrire ici, en vous remerciant d'avoir lu jusqu'au bout. PS: Je respecte toutes les croyances, ceci n'est en rien une religion pour vous convertir. voilà voilà, prennez soin de vous surtout et de vos êtres chère).

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