Partie 8/11

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J'ai regardé Opaline avec méfiance. Pourquoi s'excusait-elle ? Depuis que je l'avais rencontrée, elle n'avait fait que m'aider. Elle avait même combattu l'ogre seule juste pour me permettre de fuir.

Cela n'avait aucun sens.

Les joues rouges de honte, Opaline a alors commencé son mea-culpa.

– Tu sais, ici, il y a beaucoup de règles. Trop de règles. C'est toujours pareil. Chaque jour, on visite le monde des humains et on ne doit ni se montrer ni intervenir. Si tu savais comme je m'ennuyais !

J'étais perplexe. Où voulait-elle en venir ? Je l'ai laissé poursuivre.

– Un jour, alors que je voltigeais dans les rayons de soleil de ta chambre, je t'ai vu ouvrir un vieux classeur. Tu as feuilleté les pages jaunies. Tu t'es visualisé en train de nourrir une meute de loups. J'étais émerveillée. Je voulais tellement te voir à l'action.

– Mais, je n'ai jamais... ai-je protesté

– Justement ! Je t'ai suivi et j'ai vu dans quelle routine infernale tu t'étais embourbée. Assistante juridique ? Était-ce une blague ? J'ai cru que j'hallucinais !

– Il faut bien travailler pour vivre...

– J'étais si déçue. Je te croyais courageuse, mais tu as laissé les événements diriger ta vie au lieu de croire en tes rêves.

– Comme beaucoup de monde.

– Depuis que je suis née, j'ai toujours pensé que je pourrais être plus utile. Je rêvais d'aventure. Je voulais sauver une vie. Je t'ai choisi. Je t'ai tué.

– Je ne suis pas morte, ai-je lancé en essuyant le sang qui s'écoulait de mon oreille.

Opaline s'est mise à pleurer.

- Tu ne comprends pas ! a-t-elle sangloté. Le grand virusaure t'a sorti de l'eau, mais le contact de sa peau t'a empoisonné. Tu n'auras jamais la force de monter l'escalier suspendu dans cet état.

– L'escalier suspendu ? Où ? Pourquoi ?

Elle l'a pointé du doigt

– En haut de l'escalier, le caladrius récompense les plus courageux et leur permet de franchir la cascade vers l'autre monde.

Ainsi, la sortie était tout près de moi. Ragaillardie par l'espoir de pouvoir me rendre rapidement à l'hôpital, j'ai réussi à me mettre debout.

– En route, ai-je lancé d'un ton décidé.

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