Sucré , ça l'est !

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Qu'est-ce que l'amour ? La grande question !

Celle que tout le monde se pose au moins une fois dans sa vie et pourtant, rares sont ceux qui lui trouvent une réponse un jour.

Mais j'ai cette chance. Moi, aujourd'hui, au détour d'une ruelle, j'ai vu l'amour. Le vrai, le grandiose, l'unique. Celui qui vous transporte dans un monde nouveau, là où nos fantasmes, nos aspirations et nos craintes se mêlent et s'emmêlent pour nous faire perdre la raison. J'acceptais de devenir fou si en contrepartie, j'avais le plaisir de la toucher.

Elle était belle, oh oui. Aussi intrigante que tentatrice, elle attirait tous les regards et toutes les jalousies de ses voisines. Sans retenir mes pas, j'allais à la rencontre de cette beauté qui, déjà, mettait mes sens en émoi.

Elle me regardait avec effronterie, nul battement de cils, pas un mot de prononcé, seule son inertie me faisait face. J'étais subjugué.

Les passants me dévisageaient avec amusement, je n'en avais cure. Le monde pouvait bien disparaître, jamais mes yeux ne l'auraient quittée une seule seconde. Je détaillais sa robe, ses courbes, sa taille. Dieu que je la désirai ! Ma gorge s'assécha quand, dans un lent mouvement hypnotisant, une goutte glissa le long de son corps si appétissant. Que je rêvais de le découvrir et le parcourir sous tous les angles possibles !

Étais-je le seul à ressentir la chaleur de ce mois de juillet ?

Des hommes la regardaient dans mon dos, quelques femmes s'y osaient également, je rougissais de rage en imaginant qu'ils me la volent, qu'ils m'enlèvent le plaisir de savourer son parfum, son goût que je devinais sucré. Elle les tentaient tout autant que moi, la concurrence était rude, mais je ne pouvais me résoudre à partir sans elle. Ma fascination.

Je m'humectai les lèvres en imaginant sa fraîcheur sous ma langue, j'imaginai mes doigts se poser sur sa chair. Était-elle douce ? Rêche ? Glisserait-elle entre mes doigts ou se collerait à ma peau ?

Un gémissement de désir m'échappa. Elle serait mienne, elle l'était déjà !

Je souriais en détaillant les couleurs qui l'habillaient, du rose se mélangeait à quelques touches de blanc. Elle brillait sous les rayons du soleil, l'on ne voyait qu'elle. Elle était la goutte d'eau en plein désert. J'étais assoiffé. L'amour et le désir, ne sont-ils pas liés ?

Tandis qu'un audacieux voulu prendre ma place et m'enlever le bonheur de la connaître dans les moindres détails, aussi insignifiants fussent-ils, je m'empressai d'avancer davantage pour tonner d'une voix ferme :

  • Je veux cette glace à la fraise !

Le crémier, bien que surprit par mon ton, abdiqua et me servit cette friandise qui allait, dans quelques secondes, passé un très mauvais quart-d'heure !

J'avais trouvé l'amour, aussi éphémère que satisfaisant. D'un coup de langue, je la faisais mienne.

******

Pardon...

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