CHAPITRE 8 - Le poulailler

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Les jours suivants, chacun poursuivait son activité. Julio et Simon visitaient le village et collectaient la nourriture. Diego et Lola ramenaient le bois de chauffage. Et les filles et moi organisions la vie au gite et préparions les repas.

Il était temps de construire notre poulailler. Adossées à la grange, il y avait deux remises vides équipées chacune d’une porte en bois coulissante. Elles pourraient parfaitement convenir. Nous avions besoin de planches et de grillage pour notre construction. Nous avons choisi de démonter le poulailler et le clapier du village et de le remonter dans nos remises. Nous avions peu de matériaux de construction, on devait faire de la récupération.

Le vendredi, Julio et Simon partirent tôt pour s’attaquer à cette tâche. Ils ont d’abord démonté les nichoirs du poulailler. Puis après avoir nourris les poules, ils les ont enfermées dans le bâtiment. Ils ont récupéré le grillage et les pieux de leur enclos. Ils sont vite rentrés au gite en fin de matinée pour décharger et commencer avec Diego la construction de notre poulailler. Le lendemain, ils ont mis les huit poules et le coq dans nos deux cages de transport, et embarqué tous les sacs de grains et les bottes de paille. Ils ont transféré les dix lapins dans la remise des poules, et ont décroché les portes et encadrements des quatre clapiers. Nous n’avions ni charnière, ni verrou, on devait donc emporter les portes entières pour reconstruire dans notre remise des cages aux dimensions identiques. Ils rentrèrent au gite avant le repas. Diego avait réinstallé dans une des remises les nichoirs, les poules et le coq en ont pris rapidement possession, quelques graines dans la mangeoire et les volailles avaient trouvé leur nouveau domicile. Nous étions devenus des voleurs de poules.

Julio prévoyait de faire la même chose dès le lendemain avec les lapins. Diego commença très tôt la construction des cages, il avait trouvé des petites tôles dans la grange qu’il utilisa pour faire les fonds des clapiers. Le reste de la cage était en bois aux dimensions exactes des portes récupérées. Les quatre clapiers étaient prêts en fin de matinée. Un autre voyage au bourg avec les cages de transport permis de ramener les dix lapins et tous les ballots de fourrage trouvés sur place. Les garçons terminèrent dans l’après-midi la pose du grillage autour du poulailler afin de faire un bel enclos pour les poules.

C’était le début de notre élevage. Nous étions heureux et fiers de notre réussite.  

La soirée fut très agréable, le repas était ce soir nettement amélioré : pommes de terre sautées avec l’unique sac de pommes de terre que nous avions trouvé en ville avant notre départ et jambon fumé, des yaourts ramenés de la ville concluaient notre festin.

Rassemblés autour de la cheminée, nous nous laissions bercer par les mélodies que Julio jouait à la guitare. Les enfants étaient absorbés par un jeu de société.

Nous avions tous à l’esprit que le lendemain, la visite à nos voisins était prévue. Nous étions tous curieux de les rencontrer, mais j’avais au fond de moi une légère appréhension. Seraient-ils bienveillants à notre égard ?

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