Paulette pousse la chansonnette (et plein d’autres trucs) [par PM34]

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Quand elle eut fini son bain de bière, la magnifique Alba récupéra une bouteille de vodka, du rhum et du roquefort. Elle alluma un grand feu avec les restes du bûcher et quelques PNJ qui passaient par là et invoqua Satan. En effet, les trois zéros étant morts roux, ils avaient rejoint le diable, leur maître. Elle réussit à négocier avec celui-ci pour qu’il libère ses amis (ce qui eut l’air de soulager le cornu). Elle n’eut alors plus qu’à jeter ses offrandes sur le bûcher pour qu’un orgue invisible se mette à faire de la musique tandis que des vents rassemblaient les cendres des héros morts. Ceux-ci émergèrent alors des flammes dans une badassitude toute relative : Josette la boulette s’étant pris les pieds dans une bûche, elle tomba sur son alcoolyte qui se faillit se faire embrocher par un pieu enflammé.


— Les amis, soyez sage, hein ?

— Je vais la tuer...

— Non ! Les gars, il faut lutter contre Paco ! Des gens meurent et nous seuls pouvons arrêter ça !

— Une certaine personne va mourir, ensuite se sera Paco…

— Non s’il vous plait… Ça se finira jamais cette histoire !

— Ok. On fait vite alors !


Constatant que leur séjour en enfer avait supprimé toute trace de rousseur de leur cheveux (Kaka avait même retrouvé son âme qui traînait sous son lit) et que Maurice avait retrouvé sa moitié de barbe manquante, les trois amis eurent une brillante idée :

— UN BÛCHER ! vota Paulette.

— Bûcher ! Bûcher ! Bûcher ! répéta José.

— Non ! Nous devons faire la paix et unir nos forces contre Paco, comme nous l'a demandé la belle Alba ! argumenta Maurice.

— Mec, ça va ?

— Nan j’déconne, on va la mettre dans un four pour faire fondre le métal, c’est beaucoup plus chaud !

— Ouééééé ! s'exclamèrent en cœur ses deux amies.


Seule dans sa chambre, Georgette pleurait en se demandant pourquoi elle ne sortait qu’avec des tocards. Il y avait eu Christobal, un imbécile qui avait rejoint les maladies, puis Marc… Même si ça avait été très bref, elle s’y était attachée (comme Paulette à ses menottes). Ah, et il y avait eu Pédro bien sûr… Celui là était très bien, quel dommage qu’il ait fini en miette. Elle se demanda d’ailleurs si ce n’était pas un peu gore de garder les miettes de son ex dans un cadre au-dessus de son lit…

Ses pensées furent interrompues par un filet de pêche qui atterrit sur elle. Ses mouvements étaient rendus impossible par la matière collante qui recouvrait la toile et s’enflammer fut inutile car les mailles étaient ignifugées. Elle était piégée.

— C’est bon ! hurla José, j’ai capturé la sirène !

— La sirène ? C’est gentil mais…?

— Parce que tu es à moitié thon.

— Arrière-faix de truie ladre ! Gourgandine ! Arsouille !

— Kaka, y a la sirène qui dit des vilains mots…

— Ramène-la par ici !

— Maurice ! Lâche mon téléphone putain d’ambisenestre de merde !

— C’est pas très gentil tout ça…

— Bec à foin ! Putain de connard d’enfoiré de châtron ! À la seconde où je sors de ce filet, je te fais bouffer des clous (déjà que t’en vaux pas un !) jusqu’à ce que tu chies du sang, que j’utiliserai ensuite pour te teindre les cheveux en roux ! Après ça je vais t’éclater la tête contre un parpaing jusqu’à ce qu’il ne reste de reconnaissable que tes pieds !

— Comme vous le voyez madame Wasly, votre fille n’est vraiment pas très gentille. Nous avons peur que sa mauvaise influence perturbe la charmante jeune fille qui la porte actuellement, c’est pourquoi nous préférions vous prévenir afin que vous puissiez faire cesser tout cela.

— Maurice ! Bougre d’enculé de merde ! Je vais te tellement te tuer que tu vas crever pour de bon espèce d’abruti de ta race !


Sur ces sages paroles, Maurice arrêta de filmer et envoya la vidéo au contact “maman” avant de rendre à la charmante Georgette son téléphone. Il aida ensuite José à balancer le filet et sa contenance dans le four qu’ils avaient construit à l'extérieur. Paulette referma la porte et les trois amis se délectèrent des hurlements de douleur qu’ils entendaient.

— Savez-vous rôtir les roux ♫

À la modeuh, à la mode ♪

Savez-vous rôtir les roux ♫

À la mode de chez nous ♪

— Ta gueule, Paulette...


Après quelques heures, Alba vint se plaindre du bruit à ses camarades qui crièrent alors sur le four, demandant à Georgette de souffrir moins fort. La cheffe ne fut pas franchement convaincue et essaya de faire comprendre à ses débiles amis que le monde avait besoin qu’ils se bougent le cul et arrêtent de s’entre-rôtir sans arrêt. Elle n’y parvint malheureusement pas et resta avec eux jusqu’à ce que le thermomètre atteigne six chiffres, température à laquelle les hurlements cessèrent.

Maurice, toujours prêt à faire avancer la science, nota la température exacte à laquelle la rousse avait rendu l’âme.

— Bah non, une rousse qui rend l’âme c’est pas possible…

— Ah ouais pas faux… Cela dit, un oxymore ça peut toujours être sympa…

— C’est juste une erreur là, change…

Maurice, toujours prêt à faire avancer la science, nota donc la température exacte à laquelle la rousse avait rendu…


Le four explosa soudain, libérant un gigantesque démon. Il jeta Georgette contre le mur du QG (le craquement produit fut d’ailleurs très satisfaisant) et se tourna vers la cheffe :

— Alba ! Tu vas arrêter de m’envoyer tes déchets ! Je suis quoi moi ? Une poubelle ?!

— Mais c’est pô moi ! se défendit la cheffe.

— La prochaine fois que tu m’envoies l’un de ces abrutis, je fais revenir Persis !

— Non ! S’il vous plait m’sieur Satan, faites pas çaaaa ! s'écria Josette qui s’imaginait déjà privée de vodka.

— ALORS ARRÊTEZ DE POLLUER MON CHARMANT ENFER AVEC VOS SALES GUEULES !

— Monsieur Satan, puisque vous êtes là…

— Non Paulette ! Comme je te l’ai expliqué, on ne recrute les succubes qu’à partir d’un mètre soixante… Même si tes compétences et ton amour du SM sont appréciables, tu n’es pas à la hauteur ! Mange de la soupe et reviens plus tard !

— C’est pô juste ! grogna-t-elle.

— Je suis pas juste, bien vu… Bon, Alba, tu as compris ? Je veux plus voir ces crétins !

— Euh, oui m’sieur Satan… Je ferai de mon mieux…

Le diable eut l’air satisfait, rota une boule de feu et disparut.


— Bon les amis, on va casser la gueule à Paco, oui ou merde ? demanda Alba en jetant de la cannelle sur Georgette.

— Casser la gueule, oui… Mais pas à Paco ! hurla celle-ci quand ses os furent réparés.

Elle se jeta sur Maurice qui se cacha derrière José qui se cacha derrière Paulette. Avant qu’elle ne puisse en faire une véritable brochette d’abrutis, Alba l’assoma avec une bouteille vide.

— Arrêtez ! hurla-t-elle. Le prochain qui provoque une bagarre, je vous jure qu’il souffrira infiniment plus que cette grosse victime de Georgette !

Cette fois elle ne plaisantait plus du tout, comme l’indiquait le ton de sa voix, son air déterminé et le fait que sa peau oscillait entre le noir et le rouge sang (ce qui fit vomir Paulette).

— Équipez-vous bande de connards ! On va casser des culs !

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