3.10 – Le règne de la terreur

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J’étais tranquille j’étais peinard,

accoudé au comptoir,

Le type est entré dans le bar,

a commandé un café noir,

puis il m'a tapé sur l'épaule
et m'a regardé d'un air drôle :
T'as un blouson, mecton l'est pas bidon !
moi j'me les gèle sur mon scooter,
avec ça j's'rai un vrai rocker,
viens faire un tour dans la ruelle.
j'te montrerai mon Opinel,
et j'te chourav'rai ton blouson ! Moi j'y ai dit :
Laisse béton !”

Renaud Séchan

Un mois s’était écoulé. Opale, Ellanore et Adélaïde étaient parties en mission depuis plusieurs jours. Les apprenties chevaleresses, rangeaient et nettoyaient leurs chambres ainsi que les communs. Comme chaque jour, depuis le départ de la comtesse et ses deux acolytes, les lieutenantes de Fabiola cherchaient quelqu’un pour effectuer leurs travaux à leur place.

Jusqu’à présent, elles avaient évité de s’en prendre à Théodora, Isabelle ou Manon : elles savaient bien qu’elles essuieraient un refus. Mais les provoquer tenta Arsinoé qui interpela Isabelle.

— Eh toi ! Aujourd’hui, tu vas frotter la chambre de Fabiola.

— Le jour où tu me réduiras en esclavage n’est pas arrivé, sale petite peste.

Manon vint se placer à côté de sa compagne en renfort, Théodora l’imita. Isabelle se sentit pousser des ailes et fit entendre sa voix dans tout le couloir.

— Les filles ! Êtes-vous de futures chevaleresses ou des chiffes molles ? Comment pouvez-vous accepter d’être menées par le bout du nez par ces quatre idiotes quand vous prétendez défendre la liberté ? Nous sommes nombreuses, elles ne sont qu’une poignée, ne vous laissez pas faire ! Qui est avec nous ?

Isabelle faisait face à Arsinoé, Manon à Bérangère et Théodora à Cæsarée. Chacune foudroyait du regard son vis-à-vis. Fabiola n’était pas sortie de sa chambre.

— Croyez-vous que vous serez adoubée par la comtesse si vous vous laissez faire comme des brebis ? Nous sommes destinées à devenir des guerrières, sauveuses des opprimées, défenseuses des faibles ! Comment pouvez-vous prétendre à cela si vous-mêmes, vous vous écrasez devant ces quatre minables ?

Une fille vint se placer à côté d’Isabelle, puis une seconde. Les trois persécutrices reculèrent et s’en retournèrent dans leurs chambres respectives.

— Tu as raison, Isabelle, nous ne nous laisserons plus faire.

— Fini l’omerta ! lança Théodora d’une voix forte. Lorsqu’elles vous demandent d’effectuer leurs tâches, vous refusez.

— On veut pas se faire frapper, dit l’une d’entre elles.

— Vous ne savez pas de quoi elles sont capables, continua une autre.

Manon prit la parole.

— Eh bien, continuez comme ça et vous n’obtiendrez rien. Croyez-vous que la comtesse soit aveugle à votre couardise ? Et vous pensez que c’est comme ça que vous serez choisies pour faire partie de la noble compagnie de notre Dame ? Je suis certaine qu’elle n’attend qu’une chose, notre rébellion ! Bougez-vous, que Diable !

Quelques filles acquiescèrent. Les autres s’interrogeaient, n’osaient pas. Finalement tout le monde retourna à son travail. Le dernier mot n’avait pas été dit.

§

Dans l’après-midi, Isabelle partit chercher de l’eau au puits. Le chemin conduisait à la source d’eau sur la ligne de crête qui traversait Montbrumeux. Tout autour, de petits amas rocheux s’éparpillaient çà et là. Une pluie glacée venait torturer celle qui s’aventurait à l’extérieur. Malgré son entraînement, la jeune femme grelottait. De surcroît, le chemin était long, sans abri et isolé.

Un étrange fourmillement passa dans la nuque de la future chevaleresse : la sensation d’être observée. Elle pressa le pas, regardant de droite et de gauche, devant et derrière. Personne, apparemment, mais de nombreux recoins auraient pu permettre à quelqu’un de se dissimuler.

Tout à coup, une ombre passa derrière un rocher. Pressant encore le pas, elle courait presque désormais. Elle parvint au puits. Tout était immobile, mais la sensation d’être épiée ne la quittait pas. Elle se décida finalement à accrocher son seau et entreprit de faire descendre la corde à l’aide de la manivelle.

Une pierre vola, venant s’écraser à moins d’un mètre d’elle. D’autres suivirent, lancées depuis différents points, heureusement aucune ne l’atteignit. Elle lâcha prise ; le seau s’abîma au fond du trou ; elle se saisit de deux gros cailloux à sa portée.

— Sors de ta tanière Fabiola et vient m’affronter en face si tu es une femme !

Pas de réponse. De nouvelles pierres volèrent, ratant leur cible. Isabelle ramassait de gros galets pour les fourrer dans ses poches. Fabiola surgit de sa cachette alors qu'une nouvelle vague de projectiles s’abattait sur Isabelle ; cette fois-ci, l'une des pierres lui percuta l’abdomen, mais ne parvint pas à la faire ciller pour autant.

Le puits, derrière lequel Isabelle s'était réfugiée, lui servait certes de rempart, mais rendait laborieuse n’importe quelle manœuvre de contre-attaque. Lâches qu'elles étaient, Fabiola et ses sbires avançaient sous le feu de leurs cailloux, l’encerclant progressivement. Dos à l’enceinte fortifiée de la ville, Isabelle était piégée. Pas le choix, elle devrait affronter seule ses adversaires, ses chances de s’en sortir indemne étaient faibles.

Isabelle avisa Arsinoé sur sa droite. Calmement, elle évalua la distance, la puissance nécessaire pour l’atteindre et lança un galet de toutes ses forces. Arsinoé le reçut en pleine face. Terrassée par la douleur, elle couvrit son visage de ses mains en hurlant. Y voyant là sa chance, Isabelle sortit deux pierres de ses poches et s’élança sur l’assaillante et passant à côté d’elle, décrocha un coup habile dans le plexus, sans lâcher son arme. Arsinoé se retrouva au sol, le souffle coupé.

Les trois autres filles coursèrent la fuyarde. Sachant que si elle flanchait, elle se souviendrait longtemps de l’incident, Isabelle donna toute son énergie. Tout à coup, elle sentit des bras la ceinturer. Dans sa chute, elle décocha un coup de pied derrière elle et rencontra quelque chose de mou, suivi d’un cri de douleur. Un deuxième coup lui rendit sa liberté, elle commençait à se relever quand elle vit, plantées devant elle : Bérangère et Cæsarée. Elle fonça dans le tas, renversant les deux pestes. Hélas, elle tomba sur elles.

Tenant toujours son caillou, Isabelle cogna Cæsarée en pleine figure, mais Fabiola la saisit par-derrière. Isabelle ruait, frappait, poussait de toutes ses forces et dans tous les sens. Elle subit également de violents coups, mais son instinct de survie décuplait ses forces. Elle ignorait la douleur et frappait, frappait, frappait… de toute sa hargne, de toute son énergie et son espoir.

Libérés, ses pieds ne touchaient plus rien, les trois harpies avaient lâché prise un instant. Alors, elle fonça, droit devant elle, déployant tout ce qui lui restait de vigueur dans les jambes ; elle courut, ventre à terre ; elle courut, les jambes à son cou ; elle courut, comme si sa vie en dépendait. Elle ne voyait pas le paysage défiler et échappa sans savoir comment aux dangers du chemin. Maintes fois, elle aurait pu se tordre une cheville, chuter, percuter un obstacle, mais elle fut la plus forte. Elle se retrouva à l’entrée du château.

Une fois à l’intérieur, elle alla directement retrouver Manon et Théodora qui donnaient un coup de main en cuisine.

— J’ai pas… Pu ramener le seau d’eau…

Manon se précipita pour la serrer dans ses bras.

— Mais qu’est-ce qui t’est arrivée ma chérie ?

— Oh mince ! Mais, c’est quoi, ça ?

Dans les cuisines, toute activité avait cessé. Tout le monde regardait dans leur direction.

Isabelle crachait, jurait, pestait, montrait les dents, beuglait, soufflait de la fumée par les naseaux. Lentement sa colère diminua, l’étreinte tendre de Manon la ramenait à la réalité, ses muscles se détendaient progressivement et elle sentit sa douleur. Les coups qu’elle avait pris au visage, son œil enflé, sa mâchoire tuméfiée, puis ses côtes sensibles, ses bras et ses jambes écorchés, ses vêtements pourtant résistants déchirés.

— Merci mon amour.

Elle s’écarta doucement de Manon, la prenant par la main.

— Eh bien, elle ne t’a pas loupée ! C’était qui ? Fabiola ? s’enquit Théodora.

— Les quatre. T’as vu ma tête… mais tu verrais les leurs !

À cet instant, le quatuor passait derrière elles, les quatre filles tentaient de jouer la carte de la discrétion, mais toute la cuisine se mit à rire. Isabelle admira leurs yeux au beurre noir, les marques de chaussures sur leur figure, leurs nez dégoulinants de sang. Elle aurait eu des difficultés à faire mieux. Mais surtout, elle s’en était sortie. Dans quel état ? Une psyché pourrait lui montrer.

— Je crois qu’elles ne s’en prendront plus à moi de si tôt. Mais… à l’avenir, nulle ne doit sortir seule.Un mois s’était écoulé. Opale, Ellanore et Adélaïde étaient parties en mission depuis plusieurs jours. Les apprenties chevaleresses, rangeaient et nettoyaient leurs chambres ainsi que les communs. Comme chaque jour, depuis le départ de la comtesse et ses deux acolytes, les lieutenantes de Fabiola cherchaient quelqu’un pour effectuer leurs travaux à leur place.

Jusqu’à présent, elles avaient évité de s’en prendre à Théodora, Isabelle ou Manon : elles savaient bien qu’elles essuieraient un refus. Mais les provoquer tenta Arsinoé qui interpela Isabelle.

— Eh toi ! Aujourd’hui, tu vas frotter la chambre de Fabiola.

— Le jour où tu me réduiras en esclavage n’est pas arrivé, sale petite peste.

Manon vint se placer à côté de sa compagne en renfort, Théodora l’imita. Isabelle se sentit pousser des ailes et fit entendre sa voix dans tout le couloir.

— Les filles ! Êtes-vous de futures chevaleresses ou des chiffes molles ? Comment pouvez-vous accepter d’être menées par le bout du nez par ces quatre idiotes quand vous prétendez défendre la liberté ? Nous sommes nombreuses, elles ne sont qu’une poignée, ne vous laissez pas faire ! Qui est avec nous ?

Isabelle faisait face à Arsinoé, Manon à Bérangère et Théodora à Cæsarée. Chacune foudroyait du regard son vis-à-vis. Fabiola n’était pas sortie de sa chambre.

— Croyez-vous que vous serez adoubée par la comtesse si vous vous laissez faire comme des brebis ? Nous sommes destinées à devenir des guerrières, sauveuses des opprimées, défenseuses des faibles ! Comment pouvez-vous prétendre à cela si vous-mêmes, vous vous écrasez devant ces minables ?

Une fille vint se placer à côté d’Isabelle, puis une seconde. Les trois persécutrices reculèrent et s’en retournèrent dans leurs chambres respectives.

— Tu as raison, Isabelle, nous ne nous laisserons plus faire.

— Fini l’omerta ! lança Théodora d’une voix forte. Lorsqu’elles vous demandent d’effectuer leurs tâches, vous refusez.

— On veut pas se faire frapper, dit l’une d’entre elles.

— Vous ne savez pas de quoi elles sont capables, continua une autre.

Manon prit la parole.

— Eh bien, continuez comme ça et vous n’obtiendrez rien. Croyez-vous que la comtesse soit aveugle à votre couardise ? Et vous pensez que c’est comme ça que vous serez choisies pour faire partie de la noble compagnie de notre Dame ? Je suis certaine qu’elle n’attend qu’une chose, notre rébellion ! Bougez-vous, que Diable !

Quelques filles acquiescèrent. Les autres s’interrogeaient, n’osaient pas. Finalement tout le monde retourna à son travail. Le dernier mot n’avait pas été dit.


§


Dans l’après-midi, Isabelle partit chercher de l’eau au puits. Le chemin conduisait à la source d’eau sur la ligne de crête qui traversait Montbrumeux. Tout autour, de petits amas rocheux s’éparpillaient çà et là. Une pluie glacée venait torturer celle qui s’aventurait à l’extérieur. Malgré son entraînement, la jeune femme grelottait. De surcroît, le chemin était long, sans abri et isolé.

Elle ressentit un étrange fourmillement dans la nuque : elle était observée. Elle pressa le pas, regardant de droite et de gauche, devant et derrière. Personne, apparemment, mais de nombreux recoins auraient pu permettre à quelqu’un de se dissimuler.

Tout à coup, une ombre passa derrière un rocher. Pressant encore le pas, elle courait presque désormais. Elle parvint au puits. Tout était immobile, mais la sensation d’être épiée ne la quittait pas. Elle se décida finalement à accrocher son seau et entreprit de faire descendre la corde à l’aide de la manivelle.

Une pierre vola, venant s’écraser à moins d’un mètre d’elle. D’autres suivirent, lancées depuis différents points, heureusement aucune ne l’atteignit. Elle lâcha prise ; le seau s’abîma au fond du trou ; elle se saisit de deux gros cailloux à sa portée.

— Sors de ta tanière Fabiola, et vient m’affronter en face si tu es une femme !

Pas de réponse. De nouvelles pierres volèrent, ratant leur cible. Isabelle ramassait de gros galets pour les fourrer dans ses poches. Fabiola surgit de sa cachette alors qu'une nouvelle vague de projectiles s’abattait sur Isabelle ; cette fois-ci, l'une des pierres lui percuta l’abdomen, mais ne parvint pas à la faire ciller pour autant.

Le puits, derrière lequel Isabelle s'était réfugiée, lui servait certes de rempart, mais rendait laborieuse n’importe quelle manœuvre de contre-attaque. Lâches qu'elles étaient, Fabiola et ses sbires avançaient sous le couvert de leurs jets, l’encerclant progressivement. Dos à l’enceinte fortifiée de la ville, Isabelle était piégée. Pas le choix, elle devrait affronter seule ses adversaires, ses chances de s’en sortir indemne étaient faibles.

Isabelle avisa Arsinoé sur sa droite. Calmement, elle évalua la distance, la puissance nécessaire pour l’atteindre et lança un galet de toutes ses forces. Arsinoé le reçut en pleine face. Terrassée par la douleur, elle couvrit son visage de ses mains en hurlant. Y voyant là sa chance, Isabelle sortit deux pierres de ses poches et s’élança sur l’assaillante et passant à côté d’elle, décrocha un coup habile dans le plexus, sans lâcher son arme. Arsinoé se retrouva au sol, le souffle coupé.

Les trois autres filles coursèrent la fuyarde. Sachant que si elle flanchait, elle se souviendrait longtemps de l’incident, Isabelle donna toute son énergie. Tout à coup, elle sentit des bras la ceinturer. Dans sa chute, elle décocha un coup de pied derrière elle et rencontra quelque chose de mou, suivi d’un cri de douleur. Un deuxième coup lui rendit sa liberté, elle commençait à se relever quand elle vit, plantées devant elle : Bérangère et Cæsarée. Elle fonça dans le tas, renversant les deux pestes. Hélas, elle tomba sur elles.

Tenant toujours son caillou, Isabelle cogna Cæsarée en pleine figure, mais Fabiola la saisit par-derrière. Isabelle ruait, frappait, poussait de toutes ses forces et dans tous les sens. Elle subit également de violents coups, mais son instinct de survie décuplait ses forces. Elle ignorait la douleur et frappait, frappait, frappait… de toute sa hargne, de toute son énergie et son espoir.

Libérés, ses pieds ne touchaient plus rien, les trois harpies avaient lâché prise un instant. Alors, elle fonça, droit devant elle, déployant tout ce qui lui restait de vigueur dans les jambes ; elle courut, ventre à terre ; elle courut, les jambes à son cou ; elle courut, comme si sa vie en dépendait. Elle ne voyait pas le paysage défiler et échappa sans savoir comment aux dangers du chemin. Maintes fois, elle aurait pu se tordre une cheville, chuter, percuter un obstacle, mais elle fut la plus forte. Elle se retrouva à l’entrée du château.

Une fois à l’intérieur, elle alla directement retrouver Manon et Théodora qui donnaient un coup de main en cuisine.

— J’ai pas… Pu ramener le seau d’eau…

Manon se précipita pour la serrer dans ses bras.

— Mais qu’est-ce qui t’est arrivée ma chérie ?

— Oh mince ! Mais, c’est quoi, ça ?

Dans les cuisines, toute activité avait cessé. Tout le monde regardait dans leur direction.

Isabelle crachait, jurait, pestait, montrait les dents, beuglait, soufflait de la fumée par les naseaux. Lentement sa colère diminua, l’étreinte tendre de Manon la ramenait à la réalité, ses muscles se détendaient progressivement et elle sentit sa douleur. Les coups qu’elle avait pris au visage, son œil enflé, sa mâchoire tuméfiée, puis ses côtes sensibles, ses bras et ses jambes écorchés, ses vêtements pourtant résistants déchirés.

— Merci mon amour.

Elle s’écarta doucement de Manon, la prenant par la main.

— Eh bien, elle ne t’a pas loupée ! C’était qui ? Fabiola ? s’enquit Théodora.

— Les quatre. T’as vu ma tête… mais tu verrais les leurs !

À cet instant, le quatuor passait derrière elles, les quatre filles tentèrent de jouer la carte de la discrétion, mais toute la cuisine se mit à rire. Isabelle admira leurs yeux au beurre noir, les marques de chaussures sur leur figure, leurs nez dégoulinants de sang. Elle aurait eu des difficultés à faire mieux. Mais surtout, elle s’en était sortie. Dans quel état ? Une psyché pourrait lui montrer.

— Je crois qu’elles ne s’en prendront plus à moi de si tôt. Mais… à l’avenir, nulle ne doit sortir seule.

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