« SÉJOUR EN TUNISIE »

Mon service militaire jamais je ne l’oublierais.

J’ai eu trop de misères et de tristes journées.

D’ailleurs dans ce cahier vous-même vous le verrez en tournant les pages vous n’avez qu’à penser à ce pauvre zouzou en ce lointain pays sous le soleil ardant ; Là-bas en Tunisie, qui là-bas pendant longtemps à été séparé de ses bien chers parents et de sa bien-aimée. S’il a vu du pays et s’il a bien bronzé, c’est bien là-bas en Tunisie dans la plaine déserte ou brille l’étoile d’argent.

Ce zouave les lèvres entrouvertes

Sourit dans un rêve charmant

Enroulé dans sa couverture

Sous la guitoune au toit montant

Il doit coudre sous la lune

Bercé par la chanson du vent

Dort petit zouzou, sans ton marabout

Au clair de lune, bientôt finiront

Misères et privations et dans ton uniforme rêve

Jusqu’au jour, à tes parents, à ta chérie, à tes amis, à ton pays.

Dos petit zouzou tout seul dans ton gourbi

Sous la lune, mais voici la joyeuse missive

Qui donne la joie au cœur

Mais voici l’été qui s’avance

Et le palu sans pitié

Le pauvre petit soldat de France devient sa proie sans tarder

A l’hôpital il délire, tout à coup le va dire qu’il ne passera pas la nuit

Il dort maintenant dans le sable brulant

Loin de sa mère qui ne pourra sur sa tombe

Là-bas faire une prière

Une croix de bois, sur marque l’endroit dans le cimetière.

FIN