Permes du 4ème zouave
« PERMES DU 4ème ZOUAVE »
Si tu n’es pas bancal, crevard, tout comme les copains, tu iras au régiment quand sonnera pour toi l’heure de tes vingt ans alors écoute moi.
Sur ta feuille d’appel tu pourras lire l’endroit où tu dois aller l’instant est parfois important et aussi solennel.
Car il décidera du sort de l’appel marin, aviateur.
En France ou en Allemagne, c’est pas la même vie de château que l’on offre à tous les gens tirailleurs en Afrique, c’est le début du bagne.
Mais zouave à Manouba, c’est la mort du soldat
Du matin au soir du travail de tonnerre. C’est la chambre à laver, les lits à astiquer, corvée du bataillon
Corvée de pomme de terre et un mot le bordel qui nous est imposé.
Oh ! Jamais je n’oublierais les marchez pendant plus de 100 bornes (chose vraie pour les classes d’hivers)
On traine ses « godasses » sur la terre labourée et
Pour tenir le coup, les anciens déconnent sur les 100gr de pain alloué
Conscrit des classes suivantes, si votre feuille d’appel
Porte en gros caractères, direction Manouba : envois toi
Mon bonhomme une balle dans la tête, si tu n’y tiens pas alors tant pis pour toi.
Tu subiras la durée et tu goutteras la misère au cours des longs mois de leurs travaux forcés
On te traitera de con et tu n’auras pas le droit de rien dire et te taire.
C’est le régiment Manouba et tu l’accepteras
FIN
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