La vie au 4ème zouave
« LA VIE AU 4ème ZOUAVE »
Oh !.. quelle triste vie que l’on mène à vingt ans
Dans le 4ème zouave, ce triste régiment
On y rentre potable, on en sort dégoûtant
Après 6 mois de stage, on nous fait travailler
Comme des pauvres bêtes, dans la cour du quartier
Le sergent de semaine nous dit « dépêchez-vous »
Les forçats de Cayenne sont plus heureux que nous
Et vous pauvres fillettes qui avez des amants
Dans le 4ème zouave ce triste régiment
Reste toujours fidèle à ces pauvres biffains
Qui mangent à la gamelle et qui crèvent la faim
Enfin ça se tire et pour nous c’est du peut
On ne cesse de leur dire à ces pauvres bleus
On leur laisse gamelles, quarts et bidons
Car enfin pour nous la quille c’est la liberté
Et si je me mari un jour et que j’ai des enfants
Je leur casserai les membres avant qu’ils aient
Vingt ans je ferais mon possible pour leur
Donner du pain le reste de ma vie, afin qu’ils ne
Soient pas biffains.
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