« SEJOUR EN AFRIQUE »

Mon service militaire

Jamais je ne l’oublierais

J’ai trop eu de misères

Et de tristes journées

D’ailleurs en ce cahier

Vous l’avez vu vous-même

En tournant ces feuilles

Vous n’aurez qu’à penser

Au brave zouave

En ce pays lointain

Sous un marabaut

Là-bas en Tunisie

Oui, pendant bien longtemps

A été séparé de ses chers parents

Et de sa douce bien aimée

S’il a vu du pays

Et s’il a bronzé

Il a bien langui

Et s’est bien ennuyé

Piqué le jour par les mouches

La nuit par les moustiques

Grillé par le soleil

Et privé d’amour

Voilà, la vie que l’on mène

Au 4ème régiment de zouaves,

Mais lorsque les corbeaux voleront blancs

Et que la neige tombera noire

Les souvenirs du 4ème zouave

S’effaceront de ma mémoire

FIN