« LE DEPART »

A bord d’un gros paquebot

Pour la Tunisie on embarqua

Avec ses trois ponts et sa cale

Pour 32 heures sans escale

Soudain le cri de la sirène

Fini nos belles fredaines

Adieu le port, adieu Marseille

Nous allons au Pays du Soleil

L’hélice trouble la mer qui se ride

La boussole seule nous guide

Cinq heure, voilà la soupe

Mais ça nous dégoûte

La nuit qui tombe doucement

Berce nos rêves tranquillement

Nous avons la cale comme sommier

Et la gamelle pour oreiller

Les vagues s’abaissant contre le bastingage

Nos têtes se meurtrissent au rythme du tangage

Lorsque le lendemain se lève l’astre radieux

Ce n’est qu’un cri joyeux

Un seul mot : « Terre »

Cette terre apparait

A des centaines de kilomètres

Mais alors nous serons plus nos maîtres

Le bateau entre au port majestueux

Attendu par les bicots crasseux

On jette les amarres

Au milieu d’un bruyant tintamarre

On descend la passerelle

Et le bateau chancelle

Pour marquer notre arrivée

Sur cette terre sacrée

Un seul cri sort de nos cœurs

« Vive la Tunisie »