Face à face...
Consumé.
Que suis-je devenu ?
A mon tour, je me suis brulé les ailes d'une reconnaissance illusoire.
Ce monde qui prône tant de vertues, n'est-il point le pire des mensonges ?
Pourtant j'y ai bu, j'y ai cru comme tant d'autres, à la recherche d'une boué salvatrice devant ce sol qui ne cessait de s'éffriter comme de l'argile. Le géant a perdu de sa superbe et nos rêves furent pulvérisés. Nous rêvions tant de générosité et nous avons baissé notre garde. Ceux qui ont le coeur fait de pierre, ont pu y proliféré, décuplant leurs forces et leurs emprises.
Nous étions aveuglés par la quête du bonheur écrit dans nos cahiers d'école, mais autour de nous, se reproduisait le baiser de la jalousie, scellant notre perte.
Physiquement, nous étions semblables, même capacité à s'adapter, même fragilité face à la maladie, mais nous n'avions pas les mêmes objectifs.
Quelle utopie des grands penseurs !
"Les faibles succombent, seuls les forts résistent."
A présent, je l'ai appris à mes dépends, les forts sont engloutis, eux-aussi, ceux qui détiennent le pouvoir ont encore une chance.
Je suis devant mon miroir.
Mon image ne cesse de se modifier.
Je dois choisir mon camp, abandonner ou vivre...
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