Chapitre 56

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Une douce chaleur m'enveloppait. Doucement, je m'éveillais et je sentais les bras de mon Tommy autour de moi. Les yeux encore clos, je humais l'odeur suave de son corps. Commençant à bouger mes doigts, j'allais à la découverte de sa peau, alors qu'il dormait encore profondément. Je l'imaginais déjà en train de prendre ma poitrine dans ses mains et une puissante excitation s'empara de moi. Depuis que j'étais enceinte, mes envies étaient plus impérieuses. Impossible de ne pas obéir à un peu de nourriture. Et au contraire, certaines odeurs pouvaient me donner des haut-le-cœur. De la même manière, le besoin de son corps et de son membre en moi était irrépressible.

Ouvrant les yeux, enfin, je compris que je ne m'éveillais pas dans notre lit, mais au milieu de mes amis. Nous avions fini par nous endormir les uns contre les autres, cette nuit de vingt-et-un décembre. Au même instant, mon regard croisa celui de Tommy, qui me souriait. Il appréciait, semble-t-il ma main qui caressait sa queue, depuis tout à l'heure.

- Chut, pus-je lire sur ses lèvres. J'ai envie de toi.

- Moi aussi, répondis-je aussi, sans sortir un son de ma bouche.

- Maintenant ? dit-il en glissant sa main entre mes cuisses.

- Oui.

Alors que ces doigts jouaient avec mon vagin, ma main continuait les va-et-vient sur son manche. De temps en temps, mon pouce étalait les petites perles de plaisir qui sortaient de son gland. De son côté, il jouait avec mon petit bouton de fleur. Il approcha son visage du mien et m'embrassa passionnément. J'étais déjà sur le bord de l'explosion. Cette situation était terriblement érotique et ajoutait de l'excitation à l'excitation. Entrouvrant les yeux, j'aperçus Charlotte qui nous observait, pleine de gourmandise. Sous les couvertures, je voyais sa main s'activer. Sans rien dire à Tommy, je continuais à le branler, accélérant même le rythme, comme pour lui dire d'en faire autant. Sa main gauche attrapait mes cheveux et les tirait, alors que mon corps se crispait. Tommy sentit les premiers tremblements qui accompagnait souvent mes orgasmes et maintint le rythme de ses doigts. Quand enfin, je fus rassasiée, je repris les mouvements de ma main sur son membre. Charlotte n'en perdait pas une miette, même si ses yeux, se fermaient de plus en plus souvent. Quand je sentis le sperme couler sur ma main, la bouche de Charlotte s'entrouvrit et laissa échapper un gémissement de plaisir.

Nous étions tous trois repus et d'un signe de la main, je dis à mon amie de garder le secret. Obéissante, quand Tommy se retourna, elle fit semblant de dormir.

Tommy m'embrassa encore une fois et me serra dans ses bras.

Cette succession de jours festifs me faisait du bien et m'aidait à supporter la longueur des nuits d'hiver. Ayant enfin passé le solstice, nous allions bientôt ressentir le retour des jours plus longs et avec lui celui de la vie.

Le jour de l'an, avait été pour nous l'occasion de nous offrir nos présents. Tommy avait choisi de faire de plus gros objets à l'ensemble de la communauté, comme un métier à tisser et une meule en pierre, pour faire de la farine. Octavio et Edwina avaient préparé des salaisons avec un sanglier qui avait été chassé quelques semaines plus tôt. Charlotte, qui avait toujours aimé tricoter, avait fait des écharpes pour tout le monde et Fabien des objets en cuir comme des ceintures ou des chaussons. Mes bijoux quant à eux avaient aussi fait plaisir à tout le monde. Nous étions tous devenus de bons artisans et nous progression encore chaque jour.

Le cinq janvier, qui clôtura cette période, fut l'occasion de remplir la table de nourriture fumante et juteuse. Tommy et Fabien avaient réussi à chasser un faisan et des pigeons, que nous avions accompagnés de marrons au lard de sanglier et de champignons. La meule de Tommy avait déjà été baptisée pour faire de la farine de châtaigne, avec lequel nous avions fait du pain et des gâteaux. Cette première farine que nous avions réussi à produire était une providence, suite à la perte de nos sacs de farine pendant le dernier déluge. Cette soirée fut l'occasion de manger un peu plus que raison. Nous devions tant nous restreindre pour tenir jusqu'à la fin de l'hiver, qu'il était appréciable pour une fois de se lâcher.

Et pas question de laisser la moindre viande sur les os. Alors manger avec les doigts était indispensable et agréable. Lécher l'un après l'autre des doigts au bon goût de sauce est un petit plaisir simple, mais exceptionnel.

Ainsi s'achevait ce nouveau rituel de fin d'année, avec une bouteille de cognac qui ne serait sorti que pour cette occasion. Tous autour du feu, le ventre rebondi, à rire et discuter de l'année écoulée, nous étions heureux.

- Que t'arrive-t-il ? demanda Tommy qui voyait mon visage se tordre de douleur.

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