Chapitre 40

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- Alors, comme ça Madame a des envies coquines ? me demanda Tommy.

- Très coquines.

- Et pensez-vous que c'est aussi mon cas.

- Peu importe, je sais être persuasive.

- Ah bon, vous croyez ?

Un large sourire apparu sur mon visage. J'aimais que par ce défi, il rentre dans le jeu et qu'il me laisse le loisir de le séduire encore et toujours. Renouveler encore cette première fois pleine d'émotion.

- Bonjour Monsieur, je m'appelle Naïa et j'habite à Liberta. J'aimerais beaucoup faire votre connaissance.

- Bonjour Naïa, ravi de vous rencontrer. Je m'appelle Tommy et quelle coïncidence, j'habite aussi Liberta.

- Effectivement étonnant. Et où exactement ?

- Et bien dans ce duvet précisément.

- Extraordinaire, je suis votre voisine de duvet. Comment ne nous sommes-nous pas rencontrés plus tôt.

- Je ne me l'explique pas, car vous êtes vraiment délicieuse.

- Je vous retourne le compliment cher ami. Je vous propose même de me tutoyer.

- Parfait.

- Dis-moi Tommy, aimes-tu les caresses.

- Fortement.

- Car j'avoue que moi aussi. J'aime les prodiguer et les recevoir. Et il y a quelque chose dans ta personne qui me donne très envie de toucher ta peau. Est-il possible que je retire ton tee-shirt ? Il ne fait pas froid ce soir.

- D'habitude, je suis un homme timide, mais il y a un je-ne-sais-quoi qui me donne envie de me laisser aller.

Fébrile, je m'approchais de lui doucement, comme si c'était la première fois que je le touchais. Du bout des doigts, je sentis un courant traverser tout mon corps, quand j'effleurais le bas de son tee-shirt. En dessous, sa peau était chaude et douce. Cherchant à graver dans ma mémoire, ces sensations, comme si elles étaient nouvelles, je fermais légèrement les yeux.

Le corps à la plus belle des mémoires. Le sentir vibrer et battre le cœur, comme si la poitrine était le point névralgique des sentiments.

Étonnamment, submergée par l'émotion, je sentis une larme couler sur ma joue.

- Tommy, si tu savais à quel point je tiens à toi.

- Déjà, dit-il d'une fausse surprise.

Mais au creux de l'oreille, il me dit : « Moi aussi et peut-être même plus encore ». Je n'y tenais plus et comme une déferlante qui m'emportait, je venais l'embrasser passionnément. Mes mains qui ne se contrôlaient plus, comme les siennes, retiraient avidement ses vêtements. Tout mon corps était emporté par les émotions et une envie puissante de jouissance exultait. Je le voulais à moi, là maintenant, sans attendre. Je le poussai violemment en arrière et empoignai sa queue pour la sucer avec gourmandise. Sa main effleura mon visage et glissa dans mes cheveux. Un léger mouvement de bassin accompagnait le mouvement de ma bouche.

- Tu m'excites tellement, me dit-il dans un souffle.

Il se redressa et m'attira à lui pour m'allonger sur mon épaule droite et se glissa derrière moi. Sans ménagement il me pénétra, sans ménagement il fit des va-et-vient puissants et profonds. Sans ménagement, il me fit jouir et hurler de plaisir, sans ménagement, il jouit à son tour.

Essoufflés et presque sous le choc de cette passion débordante nous restâmes là de longues minutes.

- Je ne suis pas particulièrement pour les disputes, mais la réconciliation est très très très agréable, dis-je.

- Et ce n'est pas fini.

Effectivement cette nuit-là, Tommy me fit au moins trois fois l'amour et au réveil, il ne put résister à l'envie de recommencer.

Étonnamment, la fatigue ne se fit pas sentir, au contraire. Tout semblait facile, tout allait plus vite, tout était agréable...

Le soir venu, alors que tout le monde était attablé, Tommy demanda à prendre la parole.

- Hier soir, je suis parti fâché et je tiens à m'en excuser. J'avoue que j'ai du mal à partager avec vous ma Naïa, dans ces moments d'intimité. Nous avons longuement discuté ensemble...

- Et pas seulement, dit Octavio en lui coupant la parole.

- Oui, effectivement, nous n'avons pas fait que discuter, reprit-il. Mais j'ai quelque chose à vous annoncer. J'ai demandé à Naïa de nous lier officiellement l'un à l'autre et j'aimerais le faire en votre présence. Cet engagement que nous allons prendre n’existe pas et nous devrons l'inventer. Je ne peux pas encore vous dire à quoi il va ressembler, mais je veux qu'il soit l'occasion de faire une fête tous ensemble. J'ai conscience que la tâche qui nous attend pour construire notre nouvelle vie à Liberta est rude. C'est pourquoi nous l'organiserons quand Alana sera terminée, mais aussi les champs et notre logement. Enfin tout ce qui est vital à notre vie ici.

- Et qu'a-t-elle dit ? demanda Edwina.

- Oui bien sûr, répondis-je.

- Alors félicitation, à vous deux.

- Merci, répondit Tommy.

Edwina se leva et me prit dans ses bras. J'étais contente de partager avec elle cet instant de bonheur. Octavio et Fabien s'approchèrent de Tommy pour le féliciter d'une manière plus rude, mais tout aussi affectueuse. Seule Charlotte resta sur sa chaise. Je savais que cette nouvelle ne pouvait décemment pas lui faire plaisir, mais elle aurait au moins l'avantage de clarifier les choses.

- Alors, trinquons à vous deux, dit Octavio en levant son verre.

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