Chapitre 8

4 minutes de lecture

J'avais mal dormi, car trop impatiente de retrouver Octavio. Mais l'idée aussi de mentir à mes amies m'angoissait. J'avais toujours été une piètre menteuse et faisais régulièrement des gaffes. J'avais anticipé la veille en refusant l'invitation de Charlotte et Edwina, qui me proposait de passer la journée à la piscine.

— J'ai prévu d'aller faire du shopping, dis-je à Charlotte.

— Tu ne veux pas que l'on t'accompagne ?

— Heu... Non, c'est bon, je peux me débrouiller seule.

— Ça ne te ressemble pas, dis-moi.

— Il faut aussi que j'apprenne à être plus autonome.

— Comme tu veux, Naïa, on aurait pu faire ça avec toi un autre week-end.

— Non, vraiment, ne changez pas vos projets pour moi et puis tu sais que je n'aime pas trop me baigner.

— C'est vrai qu'en général, tu passes ta journée à faire bronzette ou à profiter du jacuzzi.

Alors pour éviter de les croiser, je restais flâner dans mon lit. Je reconnaissais les pas de Charlotte dans le couloir ainsi qu'Edwina qui préparait son petit-déjeuner : café, jus d'orange et céréales, comme chaque matin.

Au bout d'une heure, la porte claqua et le silence s'installa dans la maison. Par acquit de conscience, j'attendai dix bonnes minutes, histoire d'éviter le petit aller et retour, relatif à un oubli de clé.

Je n'avais pas vraiment faim, mais je savais qu'il me faudrait marcher longuement pour retrouver Octavio, alors je préparais quand même de quoi manger. Après avoir fini mon petit-déjeuner, j'allais en direction de la douche. Je prenais particulièrement soin de savonner consciencieusement tout mon corps et plus particulièrement mon entrejambe. Je me rappelais des mains d'Octavio sur mon corps, de sa queue dure et douce à la fois. Cette expérience avait été si étrange et délicieuse à la fois. Une fois mes cheveux rincés, je me dépêchai de sortir et de m'essuyer. J'hésitai un instant devant mon armoire. Devais-je opter pour des vêtements confortables, pour la marche, ou bien plus faciles à ôter pour... pour... Je savais très bien à quoi je pensais, mais je pris conscience que je n'en avais pas la définition.

J'avais donc opté pour un débardeur, un gilet et pantalon de randonnée. Ainsi parée, je partais pour mon rendez-vous. J'avais pris un sac avec de l'eau, un peu à manger et surtout une carte, pour ne pas me perdre.

La route me sembla durer une éternité, regardant continuellement l'heure sur mon tableau de bord, qui n'avançait pas. Quand enfin j'aperçus le petit parking, j'y mis ma voiture à l'ombre, par habitude. Il faisait un temps magnifique, bien qu'un peu frais. J'étais impatiente de retrouver Octavio et marchais donc d'un bon pas, tout en me concentrant sur ma carte, pour ne pas me perdre. Je retrouvai enfin la grosse pierre et la pancarte tombée au sol, m'indiquant le dernier sentier qui me séparait de mon nouvel ami.

J'arrivai enfin au grillage, mais n'y trouvai pour l'instant personne. Allait-il venir ou au contraire, était-il déjà reparti ?

Heureusement au bout de dix minutes, un bruit de pas me sortit de ma torpeur. Faisant volte-face, je vis Octavio, mais celui-ci n'était pas seul. Un autre homme le suivait, plus grand encore, mais pourtant plus gracieux. Il avait des cheveux bruns et légèrement frisés, mais pas de poils sur le visage comme Octavio.

— Bonjour Naïa, je te présente Tommy, c'est l'un de mes colocataires. J'ai toute confiance en lui. Ça ne te dérange pas ?

— Et bien, je ne sais pas, je te fais confiance. Enfin, j'espère que je ne me trompe pas ?

— Je peux partir si vous préférez, dit Tommy, d'une voix d'une incroyable douceur.

— Heu... non... je..., baragouinai-je, alors qu'il me dévisageait.

— Excusez-moi de vous regarder ainsi, mais c'est la première fois que je vois, une... comment dis-tu déjà ? demanda-t-il à Octavio.

— Une femme.

— Oui, c'est ça, c'est la première fois que je vois une femme.

— Et alors, qu'en pensez-vous ?

— Et bien, c'est très différent, à n'en pas douter, mais vous êtes harmonieuse et vous avez des yeux vraiment très... agréables.

Son compliment me fit un étrange effet, à tel point que je me sentis rougir.

— J'ai tout prévu, dit Octavio en prenant son sac. J'ai des couvertures et des coussins.

— C'est une très bonne idée, il est vrai que le sol n'est pas forcément très confortable.

— Tommy ? dis-je.

— Oui.

— Je suppose que vous voulez voir mon corps.

— Heu...

— Ne fais pas ton timide, dit Octavio. Ça fait deux jours que tu m'en parles tout le temps.

— Et ça ne me dérange pas, ajoutai-je. La semaine dernière avec Octavio nous avons appris à nous découvrir et je comprends très bien votre curiosité.

— Alors si ça ne vous dérange pas.

Je posai mon sac sur le sol et commençais à ouvrir mon gilet. Quatre yeux étaient fixés sur moi, ce qui me plut énormément. J'ôtai ensuite mon débardeur, pour me retrouver en soutien-gorge devant mes deux amis. Tommy était bouche bée et n'en loupait pas une miette, même si parfois nos regards se croisaient.

Je sentais déjà mon corps vibrer et mes seins durcir sous l'effet de la situation. Plaçant mes mains dans le dos j'attrapai l'agrafe de mon soutien-gorge et la détachai. Ensuite, j'ouvris mon pantalon pour me retrouver complètement nue au milieu de la forêt.

— Alors envie d'aller plus loin encore ? dis-je avec envie.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire toutendouceur ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0