Chapitre 6

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J'étais tétanisée.

La femme s'approcha de moi, elle était gigantesque avec des épaules larges, tellement larges. Elle devait dépasser le mètre quatre-vingts, au moins. Le bas de son visage était couvert de ces cheveux que j'avais observés plus tôt.

— Qui êtes-vous ? reprit-elle.

— Heu... Je suis Naïa, Naïa Boudière. Je viens d'une communauté voisine.

— Vous n'avez pas le droit d'être là.

Mais je vis son regard plonger sur ma poitrine. Elle la fixait intensément et je lisais sur son visage une stupeur.

— Je, je suis désolée, mais je suis venue la semaine dernière faire une randonnée dans cette forêt et en me perdant, j'ai découvert votre communauté étrange.

— Étrange ?

— Oui... vous... enfin, ce n'est pas normal, ces cheveux sur votre visage.

— Des cheveux ? Ce ne sont pas des cheveux, ce sont des poils, tout ce qu'il y a de plus normaux.

— Des poils ? Mais certaines en ont de si longs.

— Chaque homme est libre de porter la barbe de la taille qu'il veut quand même ?

— C'est quoi un homme ?

— Comment ça, je ne comprends pas votre question ? Vous ne savez pas ce que vous êtes ?

— Si tout à fait. Je sais qui je suis. Mais je ne sais pas ce qu'est un homme.

— Ah bon, alors vous êtes quoi. Je suis Naïa, je suis une maîtresse, je suis une femme.

— Où là pas trop vite. Naïa, c'est votre prénom, mais c'est quoi une maîtresse ?

— Une femme qui enseigne aux enfants.

— Ah, vous voulez dire un maître ?

— Peut-être pour vous, mais moi, j'appelle ça une maîtresse.

— Et une femme, c'est quoi ? demanda-t-il.

— Bah, une femme, c'est nous, vous et moi. Une personne avec deux bras, deux jambes, qui parle et qui marche sur deux pattes.

— Non, ça, c'est un homme.

— Donc vous êtes une homme ?

— Non, Un homme, me corrigea-t-il.

— Peut-être que nous avons des différences de langage, voilà tout.

— Peut-être, dit-il. Mais... J'ai une autre question ?

— Allez-y !

— Puis-je m'approcher ?

— Oui.

— Votre torse est vraiment très bizarre.

— Comment ça ?

— Et bien ses deux masses rondes... Je peux les toucher ?

— Heu oui bien sûr.

Sa main prit ma poitrine et la palpa.

— C'est étrange, très souple, moelleux. C'est agréable, mais je n'ai jamais vu un homme avec de tels pectoraux.

— Ce ne sont pas des pectoraux, ce sont des seins. D'ailleurs, c'est étrange, dans votre communauté, je n'ai pas vu de femme avec des seins.

— Je vous le confirme, ça n'existe pas, ou alors sur des hommes vraiment très gros, ce qui est loin d'être votre cas. Un coup de vent et vous devez vous envoler.

C'était étrange, je trouvais très agréables ses caresses, à tel point que je ressentais comme des picotements dans mes tétons.

— Je peux voir vos... seins, sans le tee-shirt, reprit-il.

— si vous voulez, je n'y vois pas d'inconvénient.

J'ôtai mon tee-shirt et me retrouvai devant elle (lui ?) en soutien-gorge.

— C'est quoi ? dit-il en écartant le tissu.

— Un soutien-gorge, pour tenir la poitrine.

— Tenir quoi ?

— La poitrine. Mes deux seins !

— Vous avez vraiment un langage bizarre : poitrine, gorge, sein. Vous pouvez retirer votre soutien-gorge ?

— Oui bien sûr, mais au fait comment vous appelez vous.

— Octavio.

Octavio commença à malaxer ma poitrine dénudée. Ces mains étaient puissantes, ses avant-bras musclés. Ce corps me semblait si fort par rapport au mien si frêle. Ses doigts curieux pincèrent légèrement mes tétons qui pointaient comme jamais.

— C'est étrange, vos tétons aussi sont beaucoup plus gros et ils changent. Tout à l'heure ils n'étaient pas comme ça, si dure. C'est un peu... comme une bite le matin.

— Une quoi ?

— Bah une bite, une queue, un zgeg, un manche...

— Houla, c'est quoi tout ça ? demandais-je.

— Et bien tout ça, c'est la même chose, ce que nous avons entre les jambes.

— Ah oui, j'ai vu ça sur une femme, heu non un homme de votre communauté. Le tuyau qui vous sert à faire pipi ?

— Oui, dit-il inquiet.

— Je peux la voir ?

— Oui, pourquoi pas, chacun son tour.

Il ouvrit son pantalon et sorti son tuyau.

— Et vous appelez ça comment déjà ? dis-je en commençant à la prendre dans les mains.

— Une bite, mais normalement c'est plus petit. Sauf des fois au réveil.

— À bon ça change de taille ?

— Oui, mais c'est rare.

— Donc là, le fait qu'elle soit en train de grossir c'est rare.

— Oui, c'est vraiment étrange, l'effet que vous me faites.

— Vous voulez que j'arrête ?

— Non, ce n'est pas désagréable.

— Tant mieux, car je voudrais bien savoir jusqu'où ça va aller.

Sous l'effet de mes doigts, je la voyais rapidement gonfler et même durcir. Le petit tuyau tout mou au début devenait un manche dur. Je commençais à comprendre pourquoi il était nommé ainsi. Il y avait quelque chose d'étrange, la peau autour semblait glisser le long de sa bite, comme si elle en était complètement désolidarisée.

— Mais dites-moi, vous n'avez pas de bites ? me demanda-t-il.

— Grand dieu non. Chez vous, tout le monde en a une ?

— Bien sûr et je pensais que tous les hommes sur terre en avaient une.

— Et bien chez nous les hommes, enfin les femmes n'en ont pas.

Son manche maintenant était érigé vers le ciel et au bout apparaissait une sorte de petite pyramide ronde, brillante et rouge.

— C'est hypnotique cette bite, c'est la première fois que j'en vois une et ça me plaît.

— Merci

Mais une sonnerie retentit. Octavio décrocha son téléphone.

— Oh oui, j'arrive, je n'avais pas vu l'heure.

— Excusez-moi, mes colocataires passent à table, il faut que je rentre.

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