"Sa décision prise, il ne tarda guère", suite 1
Sa décision prise, il ne tarda guère, prit son sac d'évacuation et sortit de son appartement. Ascenseur inutilisable, escalier obligatoire, rue obscure. Mots chuchotés dans le noir, cris et appels angoissés, rires sombres, incantations ténébreuses. Il croisa des ombres affolées, d'autres titubantes. Sa main gauche serrait la torche/tazzer prête à l'emploi, la droite portait le révolver. Il marchait en silence, prudent.
Il s'était préparé à ce genre de situation, mais il n'échappait pas à l'angoisse latente générale. La peur commençait à lui coller aux semelles, son cœur accéléra le tempo. Il avançait, concentré sur ses pas.
Peu à peu, la ville s'éloigna derrière lui. Étonné que si peu de véhicules circulent, il se cacha au passage des quelques voitures qui passèrent en trombes, pressées de sortir de l'enfer de béton. Par précaution, il se tenait derrière la barrière de sécurité.
Sécurité, un mot qui n'apparaissait plus dans son esprit que conjugué au passé révolu ou au futur conditionnel hypothétique.
Il bifurqua sur la droite, et poursuivit son trajet par un chemin de terre repéré depuis longtemps.
À suivre...
30,05,2020
Mazaria
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