Maudit d'amour - OS

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On l’appelait le nain Tracassin. Il vivait à la lisière d’un bois maudit où chaque nuit s’élevait des cris. Sa maison n’était qu’une hutte dont le toit fuyait à chaque grosse pluie. La parcelle qu’il avait le droit d’habiter dans ce pays de magie et de conte de fée était tant et si bien infortunée qu’il avait beau réparer, tout finissait par se briser. Alors, il avait fini par s’y habituer et il se prenait parfois à aimer écouter le bruit de l’averse sur son toit, celui plus discret de l’infiltration et finalement le goutte à goutte qui tombait au centre de son habitation, sur la petite table ronde et bancale qu’il utilisait pour manger. Sa vie n’était pas très heureuse, mais il n’avait qu’elle, alors, il essayait, chaque jour, de trouver un sujet de bonheur.

Ce n’était pas évident pour un être tel que lui, mais il faisait de son mieux. On l’avait nommé « nain » en raison de sa petite taille dû à un retard de croissance important. Ainsi, il ne pouvait pas se rapprocher des nains des mines qui ne voyaient en lui, qu’un intrus voir même, un usurpateur. S’il possédait effectivement un don de magie et plus précisément de malédiction, les sorcières ne l’appréciaient guère. Il était trop faible à leurs yeux. Trop différent aussi. Les autres peuples n’étaient pas plus accueillants ou plus ouverts envers cet enfant, jeté il y a longtemps dans la forêt et qui n’était plus qu’un jeune issu des bois. Une malédiction vivante.

C’était ce que le nain Tracassin détestait le plus au fond : la solitude et l’injustice. Il n’avait rien fait pour mériter cela. On le disait porte-malheurs et chacun le fuyait. Cherchant à oublier tout cela, il trainait régulièrement son corps fluet jusqu’à la ville humaine la plus proche. Là, on ne le chassait pas de la taverne tant qu’il pouvait payer et les pièces n’étaient pas la denrée la plus difficile à obtenir. Il vendait ses malédictions aux bonnes gens de tout le royaume depuis des années déjà, bien que cela ne lui permettait pas de s’acheter ce qu’il désirait réellement pour autant.

Ce fut à cet endroit malfamé et malodorant qu’il entendit un pauvre paysan se plaindre tant et plus. Il avait répandu une rumeur et il s’en était trouvé drôlement puni. Il avait dit que sa fille était capable de filer de la paille, la transformant ainsi en or. C’était faux, bien-entendu, à moins que la drôlesse ne fasse preuve d’une magie étonnante que le père ne possédait visiblement pas. La jeune femme avait été emmené par le roi, avide de richesses, qui avait promit de la tuer si elle n’obéissait pas. La pauvre se retrouvait donc seule dans un cachot. Tout en s’approchant de lui, Tracassin commença à envisager un plan qui pourrait répondre à son véritable besoin. Celui qu’il ne pouvait pas combler avec des pièces d’or. Il pouvait peut-être faire sortir de son don de malédiction une véritable bénédiction et après tout, ce ne serait que justice, se dit-il.

- Mon brave, si tu le veux vraiment… Je peux aller trouver ta fille et l’aider.
- Vous le feriez ? s’exclama le paysan.

L’homme était immense et bourru, il se saisit de la petite personne avec ses grandes mains calleuses, le secouant presque. Il puait l’alcool.

- Oui, je le peux, mais en échange d’un paiement, bien-entendu.
- Que voulez-vous ?

Le tavernier observant la scène hésita à intervenir pour chasser le jeteur de malédictions. Jusque-là, il n’avait pas osé de peur que cela se retourne contre lui et que son établissement ne sombre à moins que ce ne soit à sa vie qu’il s’en prenne ? Il fit un pas en avant, puis s’arrêta sous le regard menaçant de Tracassin. Ce n’était pas une bonne idée que d’intervenir et puis, ce pauvre bougre avait conduit son enfant aux cachots du fait de ses mensonges ! Il se détourna et fit mine de nettoyer la vaisselle.

- Oh presque rien. Je ne désire qu’une promesse… A chacun de vos mensonges, vous me donnerez un dixième de votre récolte.

Le paysan écarquilla légèrement les yeux. Ils étaient brumeux comme voilé par l’alcool. Tracassin obtient sa promesse et il l’utilisa pour se rendre directement dans le cachot. Un instant il était là, attablé avec les autres alcooliques notoires, et l’instant d’après, il était devant elle.

Assise au milieu de deux grandes mottes de pailles, la jeune prisonnière pleurait toutes les larmes de son corps. Elle portait une robe simple, élimée par le temps, signe qu’elle était sans doute de deuxième main ou peut-être de troisième. Son père n’était pas un bon à rien, certes, mais depuis le décès de sa mère, il ne faisait que boire et raconter des histoires folles, juste pour attirer l’attention. Il avait envie que l’on dise : « que cet homme est chanceux » se disait-elle. Ce n’était qu’une tentative de changer les apparences, une tentative vaine : personne de censé ne pouvait le croire ! Alors comment le roi avait-il bien pu prêter crédit à de telles paroles ? Et à présent, elle était menacée de mort si elle ne parvenait pas à faire l’impossible ! A travers ses larmes, elle vit soudain apparaître un homme de petite taille, elle hurla et recula dans un bond.

- Bonsoir, jolie demoiselle.
- Que… qui… qui êtes-vous ?
- Je suis le nain Tracassin et j’aimerai vous proposer mon aide. J’ai cru comprendre que vous deviez filer cette paille, comme de la laine, pour en faire de l’or, mais vous en êtes incapable, n’est-ce pas ?
- Ou-oui… Le roi ne veut pas me croire, mais oui…
- Il s’avère que si tel est votre souhait, je pourrais réaliser ce prodige… ou si vous le préférez, je peux abréger vos souffrances ce qui serait une aide à part entière !
- Je ne veux pas mourir !
- Oui, je m’en doutais… dans tous les cas, je vous aiderai, mais filer la paille me demandera beaucoup plus d’efforts…

Elle ferma les yeux comprenant petit à petit ce qui serait attendue d’elle. Tout en déglutissant, elle releva la robe sur ses jambes, dévoilant sa peau fine et délicate qu’aucun homme n’avait encore touché. Les larmes roulèrent un peu plus sur ses joues. Tracassin s’approcha lentement, saisit le tissu retroussé sur ses cuisses et le rabaissa lentement.

- Ce n’est pas ça que je désire… Je voudrais… Je voudrais ton premier né. Un garçon. Tu l’élèveras pour moi…
- Pou-pourquoi ?
- Il deviendra mon compagnon.

Elle ferma les yeux, hoquetant un peu plus, mais en même temps elle faisait « oui » du visage, acceptant d’offrir son enfant à naître pour sauver sa vie. Alors que Tracassin s’installait et filait patiemment la paille, s’abimant les doigts au passage, elle resta au sol, les bras noués autour du ventre, à pleurer encore et encore. Le fil d’or s’enroula lentement au sol, teintant légèrement, et tout en observant son reflet elle se demanda quel genre de mère cela faisait d’elle… Elle finit par s’endormir sous l’épuisement dû aux pleurs, sanglotant encore légèrement et lorsqu’au petit jour, le roi en personne vint vérifier ses dires, il la retrouva endormie au milieu de plusieurs très long fils d’or pur.

Par trois fois, il demanda à ce qu’elle recommence cette prouesse. Par trois fois, Tracassin vint et fila la paille, blessant de plus en plus ses doigts. La dernière fois, lorsqu’il retourna dans sa hutte, du sang goûtait de ses mains et pourtant il souriait. Il était heureux, il allait devoir attendre, mais il ne resterait pas seul éternellement.

Ce fut avec cette même joie qu’il traversa lentement les années, suivant de loin l’histoire de cette femme qui devint la mère d’un enfant plein de vie. Il suivit l’histoire de ce prince né d’une fileuse d’or et d’un roi avare, surprotégé, isolé et aimé. Il attendit, il attendit seul et impatient.

Puis le jour arriva… Tracassin avait mis son plus bel habit, il avait frotté ses ongles et peigné ses cheveux. Il s’était regardé dans la glace à moitié brisée qui se trouvait chez lui. Il n’avait pas vieilli malgré les années. Il était toujours aussi petit, ça ne changerait pas mais il était tout de même un peu déçu. Sans attendre, il se concentra et se téléporta directement dans la salle du château où celle qui était devenue la reine se tenait. Elle était en train de broder une tapisserie.

- Bonjour, ma Reine.
- Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous rentré ici ?
- Vous m’auriez oublié ? C’est grâce à moi que vous êtes là, ma Reine et il est temps de me payer votre dû.
- Tracassin… GARDE ! GARDE ! s’exclama-t-elle en proie à la panique.

Le visage du nain se ferma complètement et l’instant d’après il disparut. Il aurait aimé faire les choses comme il le fallait, il aurait aimé être introduit en douceur auprès du prince… mais il réapparut face à lui et sans attendre, il saisit ses poignets et l’arracha à son monde.

Pour le jeune prince, ce fut comme un cauchemar. Il vit une personne au visage sombre et fermé apparaître devant lui, il fut saisi, presque glacé de l’intérieur et puis, il arriva dans un lieu nouveau. D’un geste sec il dégagea ses poignets et recula tout en saisissant sa dague qu’il portait toujours à la ceinture. Mais loin de s’effaroucher, son ravisseur lui répondit d’un immense sourire avant de s’avancer, tournant autour de lui avec une joie intense.

- Enfin ! Vous êtes enfin là !
- Qui êtes-vous ?
- On me nomme Tracassin, avez-vous entendu parler de moi ?

Les sourcils du prince se froncèrent alors qu’il cherchait à comprendre, il collecta des indices en observant autour de lui, complètement perdu. Il était dans une petite masure propre mais vieille et abimée. Tout était brisé ou presque.

- Tracassin… le nain, Tracassin ? Mais vous n’existez pas !
- Ah bon ? J’ai pourtant la sensation d’être bel et bien là.

Le nain s’approcha et tendit la main vers lui, ignorant la dague menaçante, pour venir toucher le tissu de sa chemise. Le jeune homme frémit et sa dague trembla légèrement. Il avait entendu parler de ce nain. Quand il était tout petit, sa mère lui racontait des histoires à son propos et après, elle pleurait durant de longues heures. Elle lui disait que des enchanteurs attendaient pour venir chercher les princes les plus braves et les plus courageux. Elle disait alors tout en lui caressant le front que son enchanteur serait le nain Tracassin.

- Vous êtes… mon compagnon ?
- Oui…

Ils s’observèrent l’un l’autre avant que le prince ne demande :

- Je veux sortir.
- D’accord… D’accord… Tout ce que tu veux… Nous devons juste établir un contrat, une broutille presque rien.
- Quoi donc ?
- Embrasse-moi en échange, je te laisserai sortir de cette maison.

Le prince frémit. Il ne s’était pas préparé à ça. Il observa les lèvres de l’enchanteur, elles étaient fines et délicates comme tout le reste de sa personne. Ainsi la demande était plus surprenante que rebutante. Le prince n’avait jamais vécu de contact amoureux et le plus simple des baisers ne lui avait jamais été accordé. Ses parents veillaient sur lui avec une attention particulièrement invasive, l’empêchant de faire ses propres expériences. Alors être ainsi invité à l’embrasser le remua profondément, faisant naître une chaleur inattendue dans son ventre.

- Juste un baiser ?
- Oui.

Le plus jeune s’approcha, repoussa ses mèches sombres et bouclées derrière son oreille, et déposa ses lèvres contre la bouche de Tracassin dans un bisou des plus chastes. Aussitôt, il se redressa et son kidnappeur fit un geste du bras, lui indiquant la porte. Sans attendre, le prince partit, ouvrit la porte et s’arrêta sur le palier. De là, il ne voyait qu’une sombre forêt, l’un de ces endroits maudits qu’il ne fallait pénétrer sous aucun prétexte. Il avança dans ce qui semblait être un petit jardin jusqu’à atteindre le muret de pierre qui délimitait cet endroit. Il n’osa pas s’éloigner davantage comprenant le danger. Il était toujours prisonnier et en s’en rendant compte il se mit à rire. C’était pourtant une évidence… les contes de sa mère le lui avaient raconté il y a longtemps déjà. Les enchanteurs n’offraient que des malédictions. Et lui, il ne sortirait jamais de celle-ci, alors tout en souriant, il s’installa sur le muret observant le nain s’approcher.

- Je m’appelle Diether.

Tracassin était encore ravi de son premier baiser et ce sourire lui plut bien davantage encore. Oh il allait le maudire, encore et encore et encore. Il allait le maudire et le faire payer de luxure et de caresses le moindre petit souhait.

Dans les jours qui suivirent, petit à petit, les demandes s’intensifièrent. Diether était curieux et régulièrement il demandait des choses juste pour obtenir une contrepartie à offrir. Tracassin s’arrangeait toujours pour que ses demandes soient accessibles, mais le temps passant, il découvrit un aspect surprenant chez le prince.

Cela faisait déjà trois mois que Diether dormait sur le petit matelas, mangeait sur la table bancale, se laver dans la salle d’eau sommaire, … et leur relation avait bien évoluée lorsqu’il se pencha sur le nain et lui chuchota à l’oreille.

- J’ai un souhait.
- Ah oui ? Que désires-tu ?
- Je veux te posséder.
- Hum… je crains que cela nécessite un paiement.
- Ah bon…
- Oui, oh, presque rien…
- Presque ?

Tracassin se retourna dans ses bras pour l’observer. Son beau prince était là et le semblant de vie quotidienne qu’ils vivaient ensemble les aidaient à trouver un équilibre. Il n’était plus seul et pour la première fois de sa vie, il était heureux.

- Je crains qu’il faille donner de ta personne. Une vie pour une vie.

Diether se mordilla la lèvre et sans hésiter une seule seconde, il le souleva pour le poser sur la table qui vacilla fortement. Aussitôt, Tracassin laissa ses jambes s’enroulaient autour de ses hanches, le plaquant un peu plus contre son intimité. Ils s’embrassèrent. Ce fut d’abord un baiser chaste qui s’amplifia lentement alors que Tracassin entrouvrait la mâchoire et que Diether glissait sa langue sur ses lèvres.

Avec une passion étrange et bien peu réfléchie, ils se déshabillèrent l’un l’autre dévoilant les différences de leurs corps sans en éprouver la moindre pudeur. Diether n’était pas un canon de beauté. Il était finalement assez peu musclé quoique plutôt épais et il arborait un petit renflement de gras au niveau du ventre. Tracassin le pinça tout en souriant. Il était d’un gabarit bien inférieur à celui du prince, mais il continua à se frotter contre lui, bien décidé à répondre à son souhait.

Il se redressa pour embrasser son compagnon dans le creux de son cou, lui tirant un lot de frisson. Il caressa ses bras, ses épaules et son dos jusqu’au creux de son dos. Il aimait la texture de sa peau sous ses doigts. Glissant sous son bas ventre, il atteint ses poils pubiens et là, niché en leur sein, il trouva son pénis, épais, fort et dur à la fois. Pour se faufiler jusqu’à lui, il dut se contorsionner et finalement utiliser un peu de magie, mais ça en valait la peine puisqu’il put le prendre dans sa bouche et en savourer la texture, le goût, le poids mais également tous les tressaillements qui secouèrent son compagnon.

Durant plusieurs minutes, Tracassin s’amusa avec son sexe, lui offrant une fellation composée de baisers, de suçotements, d’effleurements mais également de légères morsures et de coups de langues rudes, le tout en pétrissant ses fesses du bout des doigts. Sagement, le prince avait saisi ses épaules comme pour s’empêcher de le prendre par l’arrière de la nuque pour lui imposer son propre rythme. Malheureusement, il n’arrivait pas à contrôler ses hanches qui par moment se jetaient en avant, étouffant le plus petit.

Ils allaient faire l’amour, il le savait mais cela impliquait qu’il se maîtrise et ce n’était pas si évident que ça. Débuter dans les contacts sexuels et amoureux impliquait une certaine maladresse. Le prince n’avait jamais eu d’autres partenaires et sa passion fut difficile à contenir. A bout de souffle, la jouissance au bord des reins, il saisit Tracassin, le souleva et le retourna dans un même geste, le pliant sur la table qui vacilla. Sans attendre, il glissa ses doigts jusqu’au replis de peau entre ses fesses rondes. Il testa vaguement l’ouverture de son intimité le blessant plus que le préparant réellement avant d’engouffrer son sexe à l’intérieur dans un geste vif. Les deux hommes haletèrent dans un même sursaut. Sans attendre, avec une impatience naïve, Diether se retira et revint entre ses reins furieusement tout en saisissant ses hanches pour l’immobiliser sous ses assauts.

En se penchant sur lui, collant son torse sur le petit dos fin, il avança jusqu’à son oreille qu’il mordilla avant de souffler :

- Je suis à toi…

Tracassin couina alors que les coups de butoirs ne cessaient pas, il fit de son mieux pour se retourner pour observer son amant. Ce ne fut pas évident, mais il réussit et saisit la nuque du prince pour l’embrasser. Oui, Diether lui appartenait, mais ce n’était pas tout, alors Tracassin compléta :

- Et moi, je t’appartiens.

Leurs lèvres s’unirent à nouveau alors que les coups de reins s’intensifièrent tirant des couinements choqués à l’enchanteur qui ne s’attendaient pas à ressentir cet afflux de plaisir. Lorsque le prince vint entre ses reins, Tracassin le mordit à l’épaule et l’instant d’après, ce fut son corps qui fut parcourut de vagues de plaisirs incontrôlables. Il jouit entre eux alors que la semence de son compagnon maculait son intérieur.

Là, le cœur battant, le bois irrégulier de sa table sous son dos et le corps lourd et chaud de son prince sur lui, il se mit à sourire. Il ne lui dirait jamais « je t’aime ». Il ne dirait jamais qu’il était heureux. Même si c’était ce qu’il ressentait. A la place, entre deux souffles courts, Tracassin s’entendit lui dire :

- Tu es maudit.

Le prince se mit à rire et il embrassa tendrement son amant avant de lui répondre :

- Oui, complètement maudit.

Et tout aussi heureux.

FIN

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