Agir pour le cœur des femmes

2 minutes de lecture

Ça y est, le bus passe dans ma ville. Alors je vais les voir.

  • Mais monsieur, vous êtes un homme. Ici, c’est réservé aux femmes. Savez-vous que chaque jour, 200 d’entre-nous meurent faute de soin de leur cœur. Alors, dégage !
  • Mais, j’ai un souffle au cœur et je n’ai pas de médecin traitant. Je ne peux donc pas voir de spécialiste. Et nous les hommes, on est 2000 à mourir chaque jour.
  • Casse-toi ! Hache tague mie tout ! Violeur ! Assassin ! Crève !
  • Et la parité ?
  • Ça ne marche pas dans ce sens là. Ouste !

Et je vois deux gros mâles soignants sortir du bus pour me demander de partir. Alors je rentre chez moi et mon fils me dit :

  • Papa, regarde, les femmes disent qu’on les frappe, qu’on les paye mal et qu’on leur fait du mal. On peut vraiment faire ça ? Je n’étais pas au courant. Jamais je n’y aurais pensé. Maintenant, si.
  • Je te prends un rendez-vous pour ta trans-formation. Et quand tu seras une fille, tu pourras me cracher dessus pour défendre tes droits en expliquant bien à tous les autres ce qu’ils peuvent faire aux femmes.

Toutes les horreurs du monde, c’est les promouvoir en les mettant à la une en prétextant de les dénoncer. Ça me rappelle les conférences contre la drogue au collège en 1985. Je ne savais même pas que ça existait ni pourquoi et là j’ai eu l’explication pédagogique des effets, de comment s’en procurer, comment la préparer etc. C’est tout juste si il n’y avait pas une dégustation à la sortie de la salle. Même plus tard à l’armée les gendarmes sont venus nous faire un rappel, avec des échantillons à nous montrer. J’ai d'ailleurs vu plus de drogue circuler à l’armée qu’à la fac. Alors, d’accord, on n’a pas le choix, acceptons tout ce qu’on nous dénonce à longueur de journée, ils ne précisent pas clairement que c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire, un peu comme la publicité et ses messages d’avertissements : manger-bouger.fr, tenir hors de portée des enfants, jouer peut entraîner une dépendance et une déchéance sociale. Ah bon ? On n’y est pas déjà ? Il reste une solution. Je propose un numerus clausus des garçons à la naissance. Comme ça, moins il y en aura, mieux l’Humanité s’en portera. Ça a marché pour les médecins. Ça a fait ses preuves depuis les années 70. C’est même encore en place. Bonne année, et surtout la santé. On est déjà 6 millions en France à ne plus avoir de médecin traitant. Il est où mon bus ?

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Christ M.org ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0