Eloge Funèbre d'une artiste incroyable

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Oyez! Oyez Braves Gens voici l'éloge de ma vie.

À l'aube de mes 35 printemps, j'ai fait énormément de choses extraordinaires.

Je peux commencer par mentionner mon premier travail dans un restaurant. J'ai été leur meilleure serveuse, les clients ne voulaient que moi. J'étais tout ce qu'il fallait être : serviable, gentille, à l'écoute. Quand il fallait faire la publicité pour le restaurant, c'était moi qui apparaissais sur la vidéo.

J'étais tellement photogénique. Je m'en rappelle comme si c'était hier. On a eu besoin que d'une seule prise en réalité. Tout était dans la boîte très vite. Grâce à cela, tout a changé.

Les gens me reconnaissaient dans les rues, on me demandait des autographes. Je ne pouvais plus me promener avec mon neveu et ma nièce sans être interrompu.

Les enfants de mon frère sont tellement géniaux ! Et tout cela c'est aussi grâce à moi. Depuis leur naissance et la séparation avec sa copine, il avait la garde des enfants. Il venait tout le temps me voir pour me demander des conseils, le choix des écoles et le choix des vêtements...

Il n'aurait jamais pu s'en sortir sans moi. Il le reconnaîtra lui-même n'est-ce pas Luc ?

J'étais là lors de leur première rentrée scolaire. Ma petite Molly ne voulait pas me lâcher la main, elle avait peur, mais cette petite menotte dans la mienne me faisait chaud au cœur. C'est une sensation que je n'oublierai jamais.

Je sais que ces enfants ne pourront que me regretter. Personne ne pourra me remplacer.

Mes parents vont me pleurer, je le sais. Mon frère est à côté de la plaque. Qui sait qui vient les voir régulièrement pour voir comment ça va ? Je devais venir de mon travail à l'étranger pour cela.

Je sais très bien que j'étais la mieux placé pour m'en occuper. Je me rappelle de nos fêtes de famille passer en tête-à-tête avec vous, des succulents desserts et plats que je t'aidais à confectionner maman.

En réalité, je pars, mais je sais le manque que vous allez ressentir. Il va vous falloir continuer à vivre sans moi, je comprends votre détresse et votre souffrance. Je crois que j'ai dit ce que j'avais à dire.

J'aurais préféré que vous fassiez vous-même le récit de ma vie, des marques que j'ai plus laissé derrière moi, mais enfin, on est parfois victime d'ingratitude.

Sur ce, je vous laisse.

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