Chapitre 15

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Il avait été décidé que la bataille se situerait entre Prague, la capitale du Royaume de Bohême et la petite ville Cesky Krumlov, le camp du peuple rebelle dont Harmonia et les Nephilim s'installèrent dans le château d'Hrad qu'ils ont perquisitionné ; afin d'atteindre la demeure, ils doivent traverser le pont qui enjambe les douves.

  La rivière Ultava est le point de rendez-vous du conflit.

  À la tête de l'armée des serpents en tant que lieutenant de Seth se trouvait positionné devant eux, le chef Mathusalem, un Africain transformé en – 4000 Av.Jc.

  Il porte un pagne de bambou ceinturé et est coiffé d'une crête tressée sur son crâne rasé. Il se protège d'un bouclier ovale pointu couvert de peau de bête, ainsi que tient dans sa main droite une lance comme arme d'attaque.

  Dès l'aube, les assauts commencèrent et un citadin donna la mort le premier soldat du roi du premier rang ; les affrontements durèrent jour et nuit ; surtout la nuit.

  Le déchirement du cou dans la jugulaire produit avec une puissance incroyable par les dents des vampires tuait immédiatement et quinze à vingt personnes subissaient l’égal sort parfois dans la même journée.

  L'armée ou la milice fut coupée en deux ; Harmonia avait la moitié des Nephilims et la moitié des paysans et citadins prêts au combat et Anaël commandait la seconde partie.

  Les Séthites poussaient des cris telle une bête sauvage pour faire peur aux mortels et certaines fois, ils blessaient leur victime qui ensuite agonisait lentement puis les égorgeait avec leurs ongles pour les achever après avoir fini d'apprécier leur souffrance.

  La puanteur des cadavres récupérer par les vivants durant une courte brève était intenable étant donné que parfois, ils ne les récupéraient que quelques jours après ; ainsi, les brûlaient.

  Le bilan était de cent-quarante morts et cinq cents blessés au sein des soldats Bohême, trois-soixante morts et cinq-cent-cinquante blessés parmi les mortels paysans et citadins, cinquante vampires morts et deux-cent-trente blessés, ainsi que deux morts et six blessés du côté des Nephilims.

  Les grands blessés crachaient du le liquide écarlate, les nephilims traînaient les blessés jusqu'au camp ou ordonnaient au valide près d'eux de les ramener au cantonnement et ceux-ci râlaient de peur de ne pouvoir se défendre si cela était nécessaire à une attaque-surprise par un suceur de sang.

  Le peuple commençait à montrer des psychoses voyant les horreurs de la guerre mener contre des monstres et des soldats qui auraient dû les aider, au lieu de cela, ils les tuaient et les blessaient grièvement eux-mêmes.

  Des pères, des époux et des fils mouraient tous les jours et les enfants encore jeunes, les compagnes (de vie) ainsi que les mères qui étaient loin d'être vraiment à l'abri, pleuraient leur mort, les vieillards y compris.

  Ce fut la première fois que la guerrière regardait attentivement la souffrance que ce peuple ressentait.

  Son visage montrait une femme forte et dure, mais ses sentiments se ramollissaient en restant au contact des villageois de plus en plus longtemps.

  Les femmes capables de supporter l'insupportable étaient venues au camp pour s'occuper des blessés et des repas, aussi souvent qu'elles pouvaient, après on les entendait sangloter dans leurs jurons.

  — Ils sont fatigués, l'humidité et le froid les ont affaiblis, nous, nous sommes des machines à tuer, eux ce ne sont que des mortels de ville et de laboureur de plantations. Laissons tomber, c'est perdu d'avance, Harmonia ! Intima son second.

  — Non ! On continue !

  La nuit, le champ de bataille était éclairé par des feux géants reflétant les ombres des morts laissées à l'abandon ou l'ont voyaient des regards rouges qui fixaient le campement adverse.

  Les ennemis arrivaient partout, devant, derrière, sur les côtés et parfois au-dessus d'eux. Les hommes regardaient leur voisin tombé ou ils faisaient attention à ne pas marcher sur les cadavres tout en se battant et certains mettaient à l'abri les blessés qu'il pouvait.

  Les paysans et les citadins étaient mordus, décapités, déchiquetés, troués de flèches et mis en pièces par les Serpents et les soldats par leurs armes ; mais ils se défendaient quand même, ils plantaient des pieux comme s’ils enfonçaient des barrières, ils utilisaient les fourches, les bâtons, et autres matériels sur leurs ennemis comme s’ils s'occupaient de leur terre pour les prochaines récoltes tout en exterminant toutes les bestioles se mettant en travers de leur chemin.

  Le sol tremblait sous le poids des soldats et des vampires qui se lancent contre le peuple qui se bat pour sa liberté.

  Les citadins n'hésitaient pas à prendre et à utiliser les pierres qui se trouvaient près d'eux contre les soldats et tenant leurs cheveux pour les achever.

  Proche de la fin du combat, il y eut plus de cent-quatre-vingts paysans et citadins morts et six cents blessés de plus, quatre-vingt-dix soldats morts et trois-cent-soixante blessés, vingt vampires morts et cent-quatre-vingt-dix blessés, également parmi les Nephilim, deux morts et neuf blessés.   Il y avait beaucoup de pertes, les mortels qui se faisaient soigner, saignaient aux oreilles, de la bouche, du nez, des blessures à la tête et sur le reste de leur corps ; ils refusaient de mourir et demandaient aux femmes de les sauver ; ils souffraient.

  — Harmonia, tu as le pouvoir de soigner ces mortels, tu devrais peut-être le faire, ont auraient plus de chance de gagner la bataille si tu sauvais chaque blessé, lui demanda Anaël.

  — Non, ils ne sont pas ma priorité et ils font la guerre dans un but précis et ils sont destinés à mourir.

  — Je pense que …

  — Non !

  Le peuple ne souffrait pas que physiquement, mais aussi moralement ainsi malgré tout, avec courage, ils se lançaient jour après jour contre l'armée du roi de Bohème en espérant que la fin arrive bientôt avec une victoire.

  Un triomphe qui leur permettrait de vivre en toute liberté où ils souhaitent avec leur famille en rêvant d'un avenir souple pour leurs enfants.

  Certains soldats des Ducs refusaient de combattre la population dont certains avaient des membres de famille parmi ces paysans ou les citadins rebelles. Ils étaient mis aux arrêts et envoyés au trou.

  Les morts récupérés avait les mains extirpées, les membres inférieurs en moins, les yeux blancs de terreur, les coeurs arrachés ou sans tête qui avaient surement roulé un peu plus loin du corps. Parfois au lieu de brûler un homme pour l'envoyer dans l'au-delà, il rejoignait Dieu en morceaux, mais heureusement pour eux, leur âme était entière. Quant à la terre, elle était devenue rouge de sang.

  Des maisons étaient en cendre et les animaux qui n'avaient rien demandé mourraient ; les paysans essayaient de sauver les vaches, les poules, les veaux, les cochons et autres bêtes tout en chassant renard et loup pour le lait, les œufs, etc. dont ils auraient besoin pour survivre.

  Il s'était mis à pleuvoir durant la nuit suivante et personnes n'arrivait à dormir, les Nephilims étaient toujours de corvée de garde par deux ou quatre pour laisser les mortels se reposer, quand à Harmonia avec son second faisait un tour vers les ennemis afin de savoir ce qui s'y passait en volant et ce mettant derrière des arbres pour observer et écouter leurs voisins de guerre.

  Plus tôt, pendant une autre pause :

  — Les survivants vous allez de l'autre côté du camp, dormez, manger, reposez-vous et pleurer parce que demain l'enfer est de retour.

  Les malheureuses victimes de cette guerre marchaient lentement, les genoux fatigués, la tête penchée regardant le sol ne pouvant tourner les yeux du côté du champ rempli de cadavres de leur camarade, accablé par les pertes humaines de plus en plus nombreuses.

  Ils ne disaient rien, avait perdu toutes forces, même pour se plaindre et leurs visages exprimaient à la fois colère, peur, fatigue et souffrance.

  Une poignée d'entre eux parlaient à voix basse avant de fermer les yeux :

  — Nous pensions que cette bataille serait de courte durée, mais finalement c'est sans fin ! Combien d'entre nous devrons mourir encore ? Ces hommes et les monstres qui les accompagnent sont plus forts que nous, nous ne pouvons gagner contre le diable. Nous prions Dieu, mais nous sommes perdus.

  Un nephilim ayant entendu intervint :

  — Croyez-moi, ils ne sont que l'instrument du Diable et peuvent être exterminés, mais cela demande du temps et beaucoup de force ainsi que du courage et vous n'en manquez pas !

  De retour sur le champ de bataille, au milieu de la journée, sans s'en rendre compte Harmonia et Seth se retrouvèrent face à face ; elle pouvait voir de plus près sa bague en or gravé d'un canidé rouge : le chien des Pharaons, qui est autre que son sceau. Sa main soulevait son arme dans le but de lui assainir un coup violent qu'elle esquiva de justesse.

  Le combat entre eux fut rude. Voyant qu'il était en train de perdre, Seth se transforma en un cobra royal noir géant de six mètres et se balança un peu avant de se jeter sur la jeune femme pour la mordre, elle le blessa de son épée, mais le serpent réussi avant à lui injecter son venin dans le sang ; aux alentours de celui-ci homme de guerre et agriculteurs s'écartaient le plus loin possible, aussi ayant reçu l'ordre les serpents de l'Éden créèrent un brouillard épais de longue distance afin de fuir le lieu de la bataille et certainement quitter le territoire.

 La jeune femme fut ramenée au camp pour la soigner et tout particulièrement faire éliminer le poison de son sang.

  Les vampires évaporés, les soldats du monarque subirent une déculottée, mais les plus perdants furent les paysans.

  Quelques années plus tard.

  Harmonia n'avait pas l'intention de laisser le meurtre de son fils impuni.

  Après son retour à la maison à la fin de sa première mission en tant que milicienne, elle fit porter par un messager un parchemin où la jeune femme avait écrit ses mots :             Chère Lilith, princesse des succubes,

            Tu penses être intouchable et immortelle ;

            mais telle n'est pas le cas, même les anges meurent.

            Ton crime sera puni à la hauteur de Sa Majesté.                            Harmonia

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